Je me présente : Mrs Harrison, je suis infirmière psychologue. Une formalité que de passer me voir pour établir votre dossier de santé. À Brown, nous prenons toutes les précautions nécessaires et nous suivons chaque enseignant pour surveiller quelconque signe de stress trop intense, de dépression ou encore d'envie suicidaire. N’ayez donc pas peur de vous laisser aller, je suis tenue au secret médical et je suis surtout là pour vous aider.

Je m’appelle sweet peach, mais vous pouvez me nommer anaïs. J’ai dix-huit ans, même si je perds déjà mes dents et je suis une fille, à moins que je me trompe sur la marchandise O.o’. J’ai décidé d’interpréter Chris Evans, parce qu’il faut avouer qu’il est juste orgasmique ! D’ailleurs, c’est un personnage inventé. J’ai connu Providence grâce à bazzart et j’espère ne pas le regretter. Ah oui ! Le fichu code du forum, je l’ai trouvé sans trop de difficulté. La preuve, c’est validé par Yohann .

La naissance, la vie, la mort. On passe tous par ces trois grandes étapes. La seule chose qui nous différencie, c'est ce qu'on parvient à être et à faire pendant notre court passage sur terre. Certain ont plus de chances que d'autre, quelques-uns naissent dans une famille aimante et riche, d'autre terminent dans un centre d'adoption. Pour ma part, je suis bien tombé, au départ tout était parfait, mes parents, ma petite sœur et moi formions la famille idéale, la famille dont tout le monde rêve, nous ne fessions pas partie des bourgeois mais, nous n'étions pas non plus au bord du gouffre. Je suis un anglais de pures souches, ma sœur est née six ans après moi... En bref nous avions tout l'air d'une famille normale ! Seulement le destin a décidé que ma vie manquait sacrément d'action, il a donc décidé de la pimenter un peu... Tout a dérapé la nuit du 16 décembre 1992, mes parents ont attrapé un accident de voiture, ce jour je m'en rappellerai toute ma vie pour la simple et bonne raison que je me trouvais dans ce véhicule... Un chauffard nous a foncé dessus, en grillant un stop, la voiture a fait d'innombrables tonneaux avant de finir sa route dans un arbre, mon père avait la tête en sang contre le volant et ma mère avait été projetée hors du véhicule... Ma sœur et moi étions les seuls survivants. Bref mon enfance s'est donc déroulée entre les foyers et les familles d'accueil le plus souvent loin de ma sœur.


« Un ... quoi ? » Il n'en revenait pas qu'elle lui avait demandé ça, ils étaient très bien, tous les deux, dans leur petit appartement pourquoi est-ce qu'il fallait toujours que les femmes compliquent tout ? Elle ne pouvait pas se contenter de ce qu'elles avaient, non, il leur fallait toujours plus. Parfois, Blade se sentait plus proche des gays que jamais, comme ce soir. « Blade, t'as parfaitement compris... Je voudrais avoir un bébé. » elle poussa un long soupir devant les yeux ronds de son homme, elle détestait quand il faisait cette tête et qu'il s'entêtait à dire non sans prendre la peine de réfléchir. Dulce avait toujours rêvé d'avoir des enfants avec l'homme qu'elle aimait et cet homme là c'était Blade, elle avait bientôt vingt-cinq ans et l'envie de pouponner devenait de plus en plus insoutenable. Elle se sentait prête et elle espérait que son petit-ami le soit tout autant, qu'il saute de joie en apprenant qu'elle voulait la même chose que lui, être parent. Mais, visiblement, elle avait rêvé puisque son abruti de mari s'arrachait déjà les cheveux. « Pourquoi t'as besoin d'un truc baveux ? Prends une poupée ça chiale pas, puis, pas besoin de changer les couches et mieux encore ça ne bousille pas ta vie. » Non Blade n'était pas tendre et durant les soirs comme celui-ci, la belle se demandait pourquoi elle l'aimait ? Comment elle faisait pour l'aimer ? Ne serait-elle pas mieux sans lui ? Elle n'obtenait jamais de réponses à ses questions et chaque fois elle était plongée dans le doute. Elle ne savait pas ce qui n'allait pas et pourquoi elle doutait de leur relation alors qu'elle était folle amoureuse de lui et qu'elle pourrait tout abandonner pour lui. Il pouvait demander ce qu'il voulait, elle le ferait. Tout ceci était plus que paradoxale, il fallait qu'elle réfléchisse. « T'es vraiment trop con, Blade ! » La voilà qui pleurait, perdue entre ses sentiments et la raison, ce qu'elle désirait et ce qu'elle avait. Elle ne savait plus où donner de la tête et Blade semblait obnubilé par sa propre personne, les causes de ces perles salées qui roulaient en abondance sur les joues de la demoiselle ne semblait pas l'inquiéter plus que ça. Il était toujours droit comme un i, il semblait imperturbable, certainement parce qu'il ne voulait pas prendre le risque de céder à cette femme aux yeux remplis de larmes. Il l'aimait tellement que s'il venait à croiser son regard, il céderait, ne serait-ce que pour avoir une chance de revoir un sourire sur son petit minois. « On a même pas trente ans, j'vois pas pourquoi on bousillerait notre vie avec un gosse. Après ça, toute ta vie doit être sous contrôle, il n'y a plus de place à la folie... et puis merde, j'me sens pas prêt à être papa Dulce ! J'ai encore plein de choses à vivre... si tu veux vraiment un gosse, demande à l'autre abruti qui te sert de meilleur ami, il s'en fera une joie ! » Blade avait toujours été très jaloux du meilleur ami de Dulce. Pourquoi ? Simplement parce qu'il jugeait qu'il était trop proche de celle qu'il aimait et qu'il avait toujours eu peur de la perdre. Il n'avait pas confiance en ce type et aux yeux du jeune professeur, c'était une raison largement suffisante pour faire une crise de jalousie dès que l'occasion s'en présentait. La jeune femme s'approcha de son homme, la vue embrumée par les larmes afin qu'il puisse voir combien il était blessant, combien elle lui en voulait, combien... il la décevait. « C'est-ce que tu veux ? Que j'aille voir ailleurs. » Blade avala difficilement sa salive avant d'essuyer les larmes de sa copine à l'aide de son pousse, il fit un signe négatif de la tête. Non, il n'avait jamais voulu ça, il refusait catégoriquement de la perdre. « Non, jamais je ne voudrais jamais une telle chose. Dulce, je suis désolé. Écoute, laisse-moi du temps, je t'en pris, je te promets d'y penser sérieusement. » Y penser ? Elle voulait tellement plus ! Il ne pouvait pas se contenter d'y réfléchir, d'y penser, elle voulait un bébé et elle n'allait pas attendre indéfiniment que le jeune homme se sente à la hauteur. Elle allait lui laisser du temps mais, il fallait qu'il comprenne que chaque jour l'éloignerait un peu plus de celle qui jugeait comme l'amour de sa vie. « Ce n'est pas un caprice Blade, saches-le. » Cette fois, il fit un signe positif de la tête, il savait, il avait compris, son couple était en danger s'il ne se décidait pas à prendre plus de responsabilités.

« C'est terminé Blade ! J'en ai assez d'attendre... Je m'en vais maintenant, je te souhaite tout le bonheur du monde. Adieu. » Ces quelques mots venaient de signer la fin d'une belle histoire d'amour. Blade était resté bouche bée devant la femme qu'il aimait, il avait été incapable de bouger, de parler, il la regardait partir hébété... Voilà un an que Dulce attendait son accord, elle désirait toujours un enfant mais lui n'était pas près, il ne voulait pas s'encombrer de ça... La jeune femme en a eu assez et l'a laissé là, seul. Il l'a laissé partir sans rien faire, il n'a même pas tenté de la rattraper enfin une fois ses esprits retrouvés il lui a laissé d'innombrables messages sur son téléphone mais rien, c'était comme-ci elle n'existait plus, il ne savait pas où elle était, comment elle était partie, il se doutait juste d'une chose c'est que le meilleur ami de la femme qu'il aimait été parti avec elle, effectivement lui aussi avait disparu de la circulation. Voilà comment Blade est tombé au fond du gouffre, il a noyé son chagrin dans l'alcool, la drogue et surtout le sexe... Tout ça ne faisait pas bon ménage avec son boulot, il a donc été suspendu quelques temps afin de se remettre de ce mal atroce... Il ne pouvait en vouloir qu'à lui-même, si tout ça était arrivé c'était uniquement de sa faute, il avait tout fichu en l'air !


Construire peut être le fruit d'un travail long et acharné. Détruire peut être l'oeuvre d'une seule journée. En l'espace de quelques instants j'avais tout perdu, pour l'instant mon avenir ne ressemblait plus à rien... Sans elle je n'étais plus rien ! Bref, après quelques mois à attendre son retour, à remuer ciel et terre pour la retrouver je me suis fait une raison. Etre loin de mon ancienne vie voilà ce qu'il me fallait pour passer à autre chose, pour recommencer sur de bonnes bases. C'est ainsi que j'ai tout abandonné, je suis venu vivre ici, dans l'Etat de Rhode Island et j'ai trouvé un poste dans l'université de Brown... On pourrait presque dire que je suis heureux... Sauf qu'une seule et même personne me manque toujours autant et je ne perd pas espoir de la retrouver un jour !