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| LENNEL & ESTEBAN * MISSION BIZUT. | |
| Auteur | Message |
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« E. Esteban Derrenshaw » | Sujet: LENNEL & ESTEBAN * MISSION BIZUT. Ven 13 Juil - 22:07 | |
| La tâche était difficile, pas irréalisable. Bien sûr, ça allait demander des efforts de réflexion ainsi que physique. Et pour être physique, ça l’était d’entrée de jeu. Car entrer dans la bâtisse des Alphas sans se faire remarquer, le soir du don des cadeaux chez les Kappas, ce n’était pas une partie de plaisir. Passer par l’entrée principale était proscrit vu le nombre d’aller et venu que ces marauds effectuaient. Une fourmilière, c’était un peu l’image du bâtiment des bleuets lorsqu’Esteban y avait jeté un œil avisé en étant planqué derrière un arbre. Restait la porte de derrière qui serait surement moins surveillée. Et pourtant, Lennel, chef d’expédition, était revenu de son observation avec de mauvaises nouvelles. A moins de casser les fenêtres – valant des enquêtes poussées – il était préférable d’opter par une autre voie. Plus sombre. Plus ténébreuse… et à laquelle personne n’oserait penser.
En mode Spiderman, j’essayai de suivre l’allure de Grant en tirant de toutes mes forces sur la corde. Finalement, ça servait d’avoir du fric. Un petit billet dans la poche du concierge et celui-ci avait agi pour le bien du duo en accrochant un cordage sur le toit de la maison Alpha. Lennel étant le plus balèze des deux – normal qu’il soit chef d’ailleurs – il avait plus de facilité pour la séance d’escalade. Concernant ‘Shaw, suffisait d’assurer, de ne pas se rater. En ce début de soirée, l’obscurité était l’allié des deux comparses. Comme par « magie » ou par l’action d’un des deux loustics, le lampadaire du côté nord de la bâtisse subissait une défaillance. Cela profitait à la mission commando en cours. Vêtements sombres, bonnet sur la tête, sac à dos rempli d’objets utiles, Esté avait pensé à tout. Il avait envie de réussir son épreuve de bizutage et montrer qu’ « il en avait ». L’étape une, elle, s’achevait avec peine. Haletant, les mains sur les côtés, l’étudiant avait besoin d’un premier break de quelques secondes avant de se mettre réellement dans l’action.
« Tu fais pas d’effort Lennel, tu aurais pu prendre mon sac pour grimper. C’est bien le but de tes gros bras non ? » Il soupira, lançant un sourire en coin en continuant de reprendre son souffle. Ce gars, il ne le connaissait pas plus que ça. Mais c’était aussi à ça que servait les bizutages en équipes : apprendre à tisser des liens et à utiliser les forces de l’autre. Désormais les mains sur les genoux, Esteban continua. « Bon, c’est quoi le plan Chef ? J’espère que t’as prévu du subtil. C’est essentiel si tu veux que je te suive… »
Dernière édition par E. Esteban Derrenshaw le Mar 31 Juil - 8:29, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: LENNEL & ESTEBAN * MISSION BIZUT. Dim 15 Juil - 12:35 | |
| Je veux faire parti des Kappa, c'est tout ce que je tente de garder en tête alors que Esteban et moi on se démerde à grimper sur le toit. Je force sur mes jambes, sur mes bras. Pourquoi faut il que ce cons surveillent leur maison comme s'il se préparer un attentat. Par devant, du monde, par derrière du monde. La seule solution était là, le toit. Puis après tout je suis le père Lennel et lui mon lutin.
D'ailleurs le délire des Kappa là, j'ai pas tout suivi, mais bon, la phrase c'est quoi déjà ? Je veux faire parti des Kappa, ouais, c'est ça. Donc je joue les pères Noël, avec une foutue liste de cadeau qui ferait frémir le véritable père Noel. En plus, le comble, c'est que j'y ai jamais cru à l'autre barbu. Enfin bon, nous grimpons, nous grimpons. Si j'avais su qu'un jour je ferai ça, j'y aurai pas cru, je me serai foutu de la gueule du couillon qui m'aurait dit cela. Lennel Grant monter sur un toit et ce pour voler des choses à des mecs ? N'importe quoi, on m'aurait dit pour des filles j'aurai pu comprendre. Mais non, ce soir je le fais surtout pour mes frères, futurs frères.
« Tu fais pas d’effort Lennel, tu aurais pu prendre mon sac pour grimper. C’est bien le but de tes gros bras non ? »
Putain, ça y est, on est déjà arriver ? Je regarder mon lutin, me disant que ouais, j'aurai pu lui prendre son sac, mais à la vérité, si on ne me demande pas, je ne vais pas me proposer. Ce que c'est un gringalet mine de rien. Mais on ne va pas juger le physique du monsieur. Si les Kappa le pense capable d'être là, c'est qu'il a quelque chose pour lui, reste plus qu'à découvrir quoi. Le but de mes gros bras ? Je pense que c'est plutôt qu'il te défende si l'opération tourne mal, ce qui va forcément arriver, je suis habitué à trainer la poisse et la baston avec moi.
« Bon, c’est quoi le plan Chef ? J’espère que t’as prévu du subtil. C’est essentiel si tu veux que je te suive… »
Je le regarde alors qu'il récupère son souffle comme il le peux, j'arque même un sourcil. On vient juste de grimper sur un toit, pas de faire Koh Lanta. Il me semble que mon lutin n'a pas vraiment les moyens de m'aider. J'ai envie de rire juste parce qu'il vient de citer ma subtilité. Puis j’exécute carrément mon envie.
Parce que non, je n'ai pas de plan. J'ai pas d'idée. J'ai juste une liste de choses plus étranges que les autres à trouver, et je suis prêt à parier qu'ici jamais je ne trouverai un briquet Johnny H, quoi. Faut être réaliste. On nous demande l'impossible. Je regarde Esteban sans savoir quoi lui dire, je crains de perdre mon binome dans quelques secondes. Quand je vais lui avouer que le plan était de rentrer et de retourner toutes les chambres, le pavillon même s'il le faut.
Mais avant ça il faudrait d'abord trouver la bonne vitre. Tomber sur le grenier serait parfait. J'arrête de rire, je crois que c'était nerveux. Pas que je sois stressée, juste que je ne sais pas par où passer. J'aurai du prévoir un plan, c'est tout moi, je fonce direct sans penser à l'après. Espérons que le lutin Este sache par où passer.
- Le plan ... Ouais le plan, n'en doute pas, y en a un de plan, alors d'abord on va rentrer. De préférable par le grenier. Et on y va à l'impro. C'est assez subtil, tu crois ? que je finis par lui demander avec un sourire.
Bon alors, je me retourne, regarde les fenêtres, on a pas beaucoup de choix, sur le toit, des fenêtres y en a que trois. Donc bon ... Un, deux, trois, ce sera toi qu'on cassera. Allez la phase un est lancée, en même temps que mon pied dans la fenêtre. Notre mission s'ouvre donc dans un fracas. |
| | | « E. Esteban Derrenshaw » | Sujet: Re: LENNEL & ESTEBAN * MISSION BIZUT. Dim 15 Juil - 20:56 | |
| Avec simplicité, Esteban délaissa le sac à dos. Il le déposa sur une surface plane de la toiture avant de se retourner et jeter un coup d’œil en contrebas. Parfait. Aucun individu dans les environs, c’était un bon point. Même les quelques fenêtres à côté desquelles son équipier et lui s’étaient frayé un chemin restaient silencieuses, preuve que la première étape de leur longue mission était un sans-faute. Pas de fierté pour autant. Ce n’était qu’un début prometteur et il ne fallait surtout pas s’enflammer pour si peu. Car pour le moment, aucun Alpha ne s’était dressé en travers de leur chemin commun. La difficulté sera multipliée lorsque ce sera le cas. Mieux valait donc se tenir prêt.
Les petites répliques du lutin n’avaient rien de très intéressantes, c’est vrai. Demandez s’il existait une démarche à suivre ou s’ils allaient seulement y aller à l’improvisation ne relevait en rien d’un intérêt spécifique. La seule envie du moment, c’était d’entamer la discussion avec son partenaire afin de savoir ce qu’il comptait faire, mais aussi pour apprendre à le connaitre. Après tout, il n’en connaissait rien hormis un physique assez avantageux et un côté quelque peu silencieux. Ou alors c’était sa propre compagnie qui le dérangeait, allez savoir. Qu’importe, cette mission était en duo et Lennel devrait faire avec ce qu’il avait sous la main. Autrement dit, avec Esteban.
Le rire de Grant s’éleva à la suite du questionnement. Ca s’annonçait plutôt bien aux yeux de Shaw. A quoi ça servirait de tirer la tronche toute la nuit n’est-ce pas ? Par cette simple réaction, l’étudiant se sentit immédiatement plus à l’aise. Il se permit même le luxe de sourire en observant son comparse en faire de même. La réponse à sa question avait finalement trouvée une réponse. Et ce n’était pas vraiment la joie de comprendre que pour le moment, il n’y avait pas réellement de plan. Cela aurait surement suffit à quelques-uns pour rebrousser chemin, or ce n’est pas ce qui arriva à Esteban malgré la première approche. Au contraire, celui-ci commençait à prendre conscience que ce petit tour chez les Alphas allait lui procurer des sensations fortes. La vitre brisée, le jeune homme récupéra son sac et s’approcha de l’entrée fabriquée par Lennel. Le bruit de verre brisé finit sa course un peu plus bas, dans une pénombre que Shaw observait. « Ca me parait être un bon plan. En espérant que personne n’ait entendu ça. Allons-y. »
Du talon, Esteban rogna les bords de la fenêtre afin d’en débarrasser les débris de verres restant. Il prit soin de faire attendre Grant. Il dégota de son sac une lampe torche qu’il cala entre les dents le temps de refermer le léger bagage. « Voyons voir… » S’accroupissant, il éclaira la pièce en dessous. Parfait, cela ressemblait à grenier. « La voie est libre. Prépare la liste des cadeaux, père Lennel. » Le sac atterrit à son tour en contrebas. Puis ce fut au tour d’Edgar de se réceptionner, qui attendit quelques instants d’être rejoint avant d’annoncer d’une voix bien trop sérieuse : « Bienvenue sur Pandora… » Lampe torche dans les mains à la recherche d’objet précieux, ou d’une sortie, l’étudiant en politique finit par porter une nouvelle fois son regard vers le chef d’expédition. Il y décelait une trace d’incompréhension – ou alors c’était son expression naturelle, aussi se décida à expliquer quelque chose qui n’en valait pas la peine. « Pandora. Tu sais, la planète d’Avatar…. Le film, de James Cameron, les géants bleus ! … Oublie. » Ajouta-t-il avant de continuer son inspection des lieux, récupérant son sac et réajustant son bonnet de criminel. Qui sait ce qui se trouvait encore dans son sac en plus de la lampe torche. Esteban s’était surement préparé méticuleusement pour cette mission.
Dernière édition par E. Esteban Derrenshaw le Mar 31 Juil - 8:29, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: LENNEL & ESTEBAN * MISSION BIZUT. Mer 18 Juil - 18:51 | |
| J'sais pas trop si on entend les bruits quand on est à l'intérieur de la maison, mais finalement d'ici c'est plutôt bruyant ce que je viens de faire. J'en regarde même Esteban en crissant des dents, je n'avais pas calculé, j'suis désolé. Mais on va pas s'attarder, je cherche pas non plus à me faire pardonner.
Enfin bon j'attends sa réaction tout de même parce que je ne suis pas seul dans cette histoire. On est deux à être obligé de pénétrer dans le pavillon de nos ennemis. Alors j'attends, mais je le fais que quelques instants, quelques secondes à tout casser. Il semble plus détendu, lui et moi, on se souviendra de ce soir longtemps. C'est ça, le but des fraternités n'est ce pas ?
Je le regarde s'affairer, comme le lutin qu'il est. Je crois qu'il prend un trop au sérieux sa position de lutin. C'était histoire de parler, on est égo dans cette galère. On trouvera les choses à deux, pas chacun de son côté, on est là pour passer pour de bon dans le côté Kappa de la chose. Et on ira à deux, nom de dieu. Nom de Lennel.
« Ca me parait être un bon plan. En espérant que personne n’ait entendu ça. Allons-y. »
La il marque point, j'y avais tellement pas pensé sur le coup, que maintenant je me sens un peu couillon, mais juste un peu parce que rien ne peux entacher ma perfection -je suis un con. Je le regarde faire, il sort une lampe torche, s'accroupit. Organisé comme jamais, putain c'est un vrai commando qu'on est en train de vivre là. Sauf qu'il n'y a pas d'armée et à la fin pas de paix.
Il braque sa lampe sur le trou de la fenêtre. Je croise presque les doigts pour que ce soit le grenier, pas que je sois très croyant, ni même superstitieux, mais bon, si on pouvait avoir de la chance dès le départ, ça pourrait grave nous aider, nous motiver, et nous faire rentrer chez nous plus tôt.
« Voyons voir… »
C'est plutôt lui qui voit en réalité, alors, j'ai eu raison, dis moi, de croiser les doigts ?
« La voie est libre. Prépare la liste des cadeaux, père Lennel. »
Le regardant balancer le sac en bas, j'en déduis que le grenier était bien là. Putain, j'suis né dans une baignoire de nouille, je vois pas d'autre explication. J'ai la chance d'un cocu même si j'suis pas en couple. Ouais, enfin tout est relatif, mais on n'est pas là pour parler de mon histoire personnelle. On est là pour venir voler ce qu'il y a d'écrit sur cette liste, celle que je sors de la poche arrière de mon jean.
Rafael veut : un briquet collector Johnny H. Desmond veut : un rasoir électrique rose. Mathéo veut : le polo du capitaine d'équipe des Panthers. Jake veut : le casque de moto de son jumeau.
Je secoue le visage quand mes yeux se reposent encore une fois sur cette liste de cadeau. Ces mecs, ils sont tarés, espérons qu'un jour ce soit à mon tour de bizuter. Je passerai toute ma frustration sur ces petits cons qui après j'appellerai frères. Tout cela a quand même un drôle de côté ironique, n'est ce pas ? Je suis Esteban qui est déjà à l'intérieur du pavillon, je m'écorche un peu le bras d'ailleurs, il me semble.
« Bienvenue sur Pandora… »
Je me tourne vers lui, avouant d'un regard ma surprise d'entendre ça. Pas que je ne connais pas le film, mais j'avais pas vu les choses sous cet angle. Après tout Jake Sully trouve l'amour sur Pandora, je doute que ce soit le cas pour nous. Pas qu'on le cherche, évidemment, mais chez les alphas, ça risque pas.
« Pandora. Tu sais, la planète d’Avatar…. Le film, de James Cameron, les géants bleus ! … Oublie. »
J'ai envie de rire devant sa justification. Un fan d'Avtar donc, je dis pas qu'on ne va pas s'entendre, mais c'est étonnant pour un mec qui veut devenir Kappa. Il fait quoi comme étude, déjà ? Je ne veux pas dire qu'il n'a pas sa place parmi eux, parmi nous, il doit être ce gars là. L'exception qui confirme la règle, voyez ?
- Je suis pas inculte, quand même.
Que je lui dis pour justifier ma surprise, mon expression. J'aurai pu trouver mieux, mais on a pas le temps de faire des grandes argumentations. Faut passer à l'action, trouver une sortie, aller fouiller tous leurs lits. Retourner la maison, ne pas passer pour des cons. Faut qu'on y arrive parce que putain, on aura pas de seconde chance.
Alors oublions Pandora pour l'instant, allons y gaiement ! J'adore quand je rime en pensées, j'ai cette impression que je suis trop doué. Je réfléchis, juste quelques secondes, je le regarde, ferme les yeux, j'essaie de trouver par où réellement commencer. Le plus simple serait quoi ? Surement le casque de moto, mais le problème c'est que c'est aussi le plus gros. Donc on ne peut pas commencer par ça.
- Que penses-tu de d'abord fouiller les salles de bain ? Pour trouver le rasoir rose. Dans tous les cas, faut qu'on reste ensemble, un fouille, l'autre monte la garde. T'es ok ?
Je marche un peu dans le grenier, histoire de trouver une trappe ou je ne sais quoi. Je préfèrerai largement que ce soit une porte, parce qu'avec une trappe, on serait juste un peu emmerdé. Côté discrétion, s'entend. Espérons qu'encore une fois, on est de la chance, pas vrai ? Porte, montres-toi.
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| | | « E. Esteban Derrenshaw » | Sujet: Re: LENNEL & ESTEBAN * MISSION BIZUT. Ven 20 Juil - 11:17 | |
| Maintenant que les deux bizuts s’étaient infiltrés dans l’antre des Alphas, il n’y avait plus de place pour les actes isolés. Pour l’instant, tout avait été très réglementé de part et d’autre des jeunes hommes. Une escalade et une légère attente au sommet pour reprendre contenance pendant lesquelles Lennel & Esteban avait agi par leur propre moyen. Ils s’accompagnent, rien d’autre. Et il ne pouvait en être autrement. Il ne s’était rien passé de très négatif pour eux, alors aucun besoin d’être sur le dos de son partenaire pour une quelconque entraide.
Désormais dans la gueule du loup, c’était différent. L’éclairage de la lune n’aidait plus, si ce n’est par les deux fenêtres – plus une brisée, du plafond. Présent dans le grenier, Esteban avait rapidement été rejoint par Grant. Là encore, pas grand besoin d’aider. Le plafond était relativement bas, le saut dans l’arène n’était pas compliqué. Il aurait pu l’être si des objets étaient répandus sur le sol mais Shaw avait pris garde à observer la surface plane avant de donner le feu vert. Une cheville foulée était vite arrivée si l’un des deux s’était réceptionné sur un ballon de football.
« C’est vrai, nous ne sommes pas là pour ça. Mais comme tu as l’air d’être un gars silencieux et que je n’aime pas vraiment le silence… » Esteban fouinait d’un côté du grenier à la recherche d’un des éventuels objets recherchés par la clique des Kappas. Il n’avait eu droit qu’à jeter un œil à cette fameuse liste et elle s’était pourtant graver dans son esprit, preuve de son envie d’intégrer la fameuse fraternité. Il ouvrit l’un des cartons éclairés par sa lampe et y observa le contenu. « Rassure-toi, je ne vais pas me mettre à jacasser quand nous serons dans le vif du sujet. » Il était peut-être de nature à faire la discussion mais il savait faire la part des choses. Techniquement, sa parole était d’or car elle lui permettait de tour réussir. L’éloquence d’un politicien en puissance, peut-être, qui parvenait à le sortir des pires troubles. En revanche, Edgar savait que dans la situation présente, il devait être plus prudent avec sa langue. Si bien qu’il avait baissé l’intonation de sa voix.
Le plan de Lennel semblait tenir la route. A ceci près qu’on ne connaissait pas du tout la disposition de la maison des Alphas. Si l’on supposait qu’il s’agissait d’une copie conforme de la structure des autres bâtiments de confréries, alors les souvenirs de l’un et l’autre pourrait être d’une grande aide. « Plan convenable. A nous de le mettre en place maintenant. Trouvons la sortie. » Esteban ne misait pas sur un passage banal, avec une porte. Pour avoir passé une nuit mouvementée dans le grenier des Sigma, il se rappelait l’ouverture par une trappe. Il n’avait malheureusement que sa lampe torche pour éclairer mieux les lieux, Grant devra y aller à tâtons. Edgar, les yeux rivés au sol, cherchait l’endroit dégagé et plongeant qui supposerait l’accès vers un couloir à l’étage inférieur. « Viens voir, j’ai trouvé. » Un petit anneau sur le sol relié à une corde, petit escalier d’un bon mètre.
Un genou au sol, Esteban éclaira l’accès. Problème en vue. Comment ouvrir sans se faire repérer, dans le cas où l’un de ces schtroumpfs se balade au dernier étage ? Risqué. Ou alors, il fallait y aller en douceur, tenter de retenir la trappe en l’ouvrant un minimum et écouter attentivement ce qui se passait en dessous. « Tu te sens en veine ? » Il a relevé la lampe torche sur son visage, l’éblouissant au passage pour créer la réponse attendue « Moi non plus. Mais si tu parviens à retenir la trappe avec mon poids dessus, je pourrais jeter un œil discret dans le couloir. » Ne manquait que son feu vert, espérant qu’il agréée la proposition, Esteban lui tendit la lampe torche. S’il la prenait, cela signifiait qu’il acceptait. S’il refusait, c’est qu’il avait une meilleure idée. Quoiqu’il en soit, le jeune homme était prêt à accomplir sa besogne.
Dernière édition par E. Esteban Derrenshaw le Mar 31 Juil - 8:29, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: LENNEL & ESTEBAN * MISSION BIZUT. Mer 25 Juil - 19:15 | |
| « C’est vrai, nous ne sommes pas là pour ça. Mais comme tu as l’air d’être un gars silencieux et que je n’aime pas vraiment le silence… »
Je ne voulais pas jouer les antisocial, loin de là même. J'suis pratiquement persuadé que Esteban et moi on s'entendra bien, une fois que notre mission sera remplie. On pourra même fêter ensemble notre victoire, notre entrée dans le cercle des fraternités. Mais pour l'instant, j'avouerai que Pandora ne provoque pas en moi une diarrhée verbale. Désolé mec, sérieux. Dans une heure ou deux, je te dirai ce que tu veux, mais pour l'instant, j'ai l'esprit bloqué sur ce qu'on doit trouver.
« Rassure-toi, je ne vais pas me mettre à jacasser quand nous serons dans le vif du sujet. »
Je secoue le visage, un sourire flanqué sur mes lèvres comme toute réponse. Ouais, j'dirai même qu'on serait bon pote, plus tard. Frères, n'est ce pas, tant qu'on y est ? Cependant je suis bien content de savoir qu'une fois immergés en territoire ennemi il ne dira que ce qu'il faut.
J'énonce donc mon plan, plutôt sur de moi. Certain que tout cela peut fonctionner. D'abord le rasoir, ensuite le briquet, suivi par le pull et en dernier le casque. Tout semble mis entre nos mains pour qu'on puisse y arriver. Ce qu'il faudrait c'est peut être provoquer quelque chose pour que les autres du pavillon foute le camp. Idée à méditer, pas vrai ? Peut être que si on commence vraiment à galérer je lui exposerai ce qui vient de germer dans mon esprit mal placé.
« Plan convenable. A nous de le mettre en place maintenant. Trouvons la sortie. »
Ok, lutin. Faisons cela. Je dirai bien qu'on a l'air de former une bonne équipe lui et moi. Mais je ne veux pas être porte poisse alors je ne le fais pas. Je me contente de chercher à l'aveuglette notre future sortie, tandis que lui se sert de la lampe pour y arriver. Moi en l'air, lui au sol. Bizarrement, je sens que c'est lui qui va avoir raison. S'il devait y avoir une porte ici, je l'aurai déjà trouvé. Il ne faut pas sortir de Harvard pour arriver à trouver une poignée.
« Viens voir, j’ai trouvé. »
Putain, je le savais. On est mort avant d'y entrer vraiment. On va se retrouver dans le bureau du doyen, et le système grec sera blâmé une nouvelle fois. Non, je refuse que cela arrive ! Je me fais justifier d'une cause qui n'a pas besoin d'être défendue, ou tout du moins pas encore. J'suis un foutu taré, je pourrai en rire, tant je sens que je réagir n'importe comment. Je m'avance vers lui, m'abaisse à son niveau, sans rien de péjoratif évidemment, même si je suis censé être le père Lennel cette nuit, je suis loin de le croire inférieur à moi, vraiment loin de là.
« Tu te sens en veine ? »
L'ironie est palpable, ça m'éclate tellement que je sens mon sang battre plus vite dans mes veines. Peut être bien qu'on finira dans le bureau du doyen, mais on ira pas avant d'avoir dégommé les premiers qu'on croisera à la sortie de notre trappe, si premiers il y a.
- Vraiment ? Non, pas trop, non.
Que je lui réponds toujours avec mon sourire au bords des lèvres, bon sang que j'suis con. Faudrait qu'il trouve une idée subtile parce que moi et la subtilité ça fait dix. Je ne réfléchis qu'après avoir agis. Mauvais, je sais. Mais je sais que si je suis en binome avec lui c'est bien pour une raison. Il va trouver, et avec brio en plus de cela. J'ai confiance en mon futur frère.
« Moi non plus. Mais si tu parviens à retenir la trappe avec mon poids dessus, je pourrais jeter un œil discret dans le couloir. »
Sans hésitations, j'attrape la lampe torche avec ma main droite, prêt à le retenir le temps qu'il faudra. C'est pas pour dire qu'il n'est pas imposant, mais son poids ne me fait pas vraiment peur en ce qui concerne tenir la trappe avec lui dessus. Non, ça cela ne me pose pas du tout de problème. Alors je hoche le visage pour valider l'idée, comme si j'avais réellement besoin de le faire.
J'avais déjà approuvé en prenant la lampe, mais bon, je lui donne du courage quoi. On est deux dans l'histoire, et mon hochement de tête c'est censé lui montrer que je suis avec lui. Vas y, mec, descends à moitié dans la gueule du loup et moi j'suis derrière au cas où ça tournerait mal.
- 30 secondes, pas plus.
Et encore je crois que c'est un temps trop long. Mais si j'avais dis seulement dix secondes, j'serai passé pour un feignant ou un radin de je-ne-sais-pas-quoi. Alors allons y pour à peu près trente seconde. Je me mets en place, prêt à le descendre quand il voudra. La lampe torche dans ma bouche à présent, je le regarde en lui disant.
- Ché quand stu veux !
Ayant envie de rire, je retire la lampe de ma bouche et le regarde étant bien sur moi.
- C'est quand tu veux, et si quelqu'un te voit tu hurles pour que je te remonte vite ici ... Ou alors tu te contente de taper du pieds, ce sera plus discret.
Ouais, taper du pied c'est mieux, je tendrai l'oreille. Parce qui si il hurle, là c'est sur qu'on ne pourra pas éviter la baston. Je remets la lampe dans ma bouche, prêt pour de bon à le soutenir le temps qu'il faudra pour qu'il vérifie que personne n'est là. Puis on se jetterai dans la marre aux requins, une bonne fois pour toute, à la recherche de salles de bains.
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| | | « E. Esteban Derrenshaw » | Sujet: Re: LENNEL & ESTEBAN * MISSION BIZUT. Mar 31 Juil - 8:28 | |
| Lampe tendu, Esteban n’attendait que le feu vert de son acolyte. Un partenaire pour la soirée, un coéquipier, qui ferait figure de frère dans pas si longtemps car l’étudiant était certain de leur réussite. Avant même de terminer la mission, le lien qui allait l’unir à ce Lennel E. Grant se transformerait en autre chose qu’une simple connaissance. Pour accomplir, il faudra être proche. Pour réussir, il faudra être encore plus que ça. C’était, selon Shaw’, une première approche de ce lien fraternel entre étudiants Kappas. Le ressenti du brunet s’était déjà transformé en amicalité dès l’entrée fracassante au sein de la maison des bleus. Si seulement ces derniers savaient ce qui les attendait.
Grant ne se sentait pas chanceux ce soir. Ce n’était rien. Il semblait tout aussi motiver qu’Esteban pour une réussite grandiose de la mission. Ils allaient avoir leurs cadeaux, foi de Derrenshaw. Doublé d’un sourire, l’étudiant n’était pas nerveux. Au contraire, quand son père Lennel valida l’idée, un large sourire machiavélique s’était esquissé. Il trouvait ça génial. Infiltration dans le camp ennemi, possible dérapage, castagne… Il n’imaginait nullement se retrouver devant un quelconque conseil d’administration tant les bizutages étaient réciproques. Si les Kappas faisaient chier les Alphas, ceux-ci leur rendait la pareille. Et ce chaos plaisait au petit lutin qui s’affala sur le sol, se tenant fermement de part et d’autre de la trappe. « Trente seconde, c’est plus qu’il n’en faut. A mon signal… Déchaîne les Enfers. » Une référence cinématographique suffisait, nul besoin d’en rajouter une couche, l’heure n’était plus à la rigolade.
Sa tirade, sans un regard, était assurée. Esteban n’avait pas peur. Il ne prenait pas ce bizutage à la légère mais préférait jouer de celui-ci comme d’une expérience qui sera… à répéter pour mettre un bordel énorme dans les autres confréries – masculines comme féminines. Attentif aux bruits de l’étage du dessous, ne manquait qu’à juger le moment opportun. Derrière lui, Grant disait être prêt. Puis une deuxième fois sans avoir la bouche pleine. C’est bien père Noel, tu connais tes bonnes manières, pensa le jeune homme avec amusement.
Quelques bruits de pas, surement plusieurs personnes, se pressaient en dessous. Esteban – et Lennel probablement, pouvaient entendre aisément. Sans bruit, le futur Kappa écouta le signal à faire en cas de problème. Il a délaissé une main pour lever le pouce en l’air, minant un « j’ai compris ». Puis il a baissé la main en entendant les bavardages s’éloignés. C’était le signal, descend-moi cet asticot dans la fournaise, avec légèreté. Et Esteban se sentit vibrer. Minutieusement, la trappe s’ouvrit avec un léger grincement. Pas important. Et de l’ouverture minime, il put observer ce qui se trouvait dans le couloir. Trois mecs se dirigeaient dans la direction opposée, surement ceux qui parlaient tout à l’heure. Il les observa disparaitre, puis s’engouffra un peu plus pour faire descendre un peu plus cette trappe. Maintenant, un espace suffisant pour qu’il puisse y passer la tête et regarder de l’autre côté du couloir.
Un instant, Esteban a imaginé ce qu’il ferait au cas où il tomberait nez à nez avec un mec. Imaginez la scène. Vous marchez dans un couloir, et une tête de clown à l’envers se retrouve juste sous les yeux. Il en sourit de plus belle, réprimant même le rire au fond de son abdomen. Ça n’arriverait pas, il n’avait entendu aucun bruit de ce côté-là. A moins d’un mec qui fait le pied de grue… Le sang descendit immédiatement dans sa tête, alors que celle-ci lévitait dans le couloir du dernier étage. Rien à l’horizon chef. « C’est bon, grouille ! » Derrenshaw a remonté ses mains jusqu’au sol du grenier pour s’y agripper. Plus besoin de tenir la trappe, Grant pouvait la laisser se suspendre dans le couloir. Le lutin lui, usa de sa silhouette allongée pour atterrir avec légèreté sur la moquette du couloir. Papa Lennel, passe devant. Le premier que tu croises, tu l’envoies faire un somme.
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| | | | Sujet: Re: LENNEL & ESTEBAN * MISSION BIZUT. Mar 7 Aoû - 9:41 | |
| Prêt à le porter, je ne bouge pas de ma position, j'attends que lui le fasse. Qu'il se prépare à descendre, que l'action commence enfin. Qu'on rentre dans le vif du sujet. Que ça bouge, ça déménage. Qu'on foute le bordel pour tout trouver. J'ai envie de m'amuser. J'sais même plus si avant cela j'appréhendais. Non, maintenant, j'ai juste envie de poser un de mes foutus pieds en réel territoire ennemi, sortir de notre cachette.
Je le regarde s'allonger sur la trappe, et j'attends une nouvelle fois qu'il me donne le feu vert, il attend le mien j'attends le sien, une vraie équipe, pour m'indiquer qu'il est prêt à plonger dans le monde Alpha, sa planète de Pandora, je réprime un nouveau rire, la lampe dans la bouche, les oreilles à l'affut, prêt à agir si lors de sa descente les choses tournent mal. Vas y Este, dis moi que t'es prêt, parce que moi, je ne l'ai jamais été autant.
« Trente seconde, c’est plus qu’il n’en faut. A mon signal… Déchaîne les Enfers. »
Je hoche la tête positivement, et voilà que je commence à relâcher la corde. J'entrevois la lumière du bas, toujours les pieds de Este dans mon champs de vision. J'entends des voix, on est foutu c'est ça ? Putain, on doit frapper ? Allez Este, dis moi ce qu'il se passe, j'ai une sainte horreur de ne pas savoir où je fous les pieds.
« C’est bon, grouille ! »
Ok ! Je lâche la trappe et le regarde se tenir droit dans la baraque des Alphas. A mon tours, donc. Je fais la même chose que lui, à quelque détails prêts, à l'intérieur moi aussi, je regarde tout d'abord de tous les côtés pour savoir si personne ne nous a remarqué. Personne. Parfait. Je fous la lampe dans la poche arrière de mon jeans, et regardant Esteban avec un petit sourire, je commence à marcher en faisant de grands gestes.
- J'aurai la classe en Alpha, hein ?
Je hausse les épaules, comprenant peut être que ce n'est pas le moment de déconner, mais faut avouer, je joue bien le prétentieux qui croit que le monde est à ses pieds. Je secoue le visage, et indique a Esteban de me suivre pour qu'on commence à chercher. Après tout, maintenant, on est dans le vif du sujet. On ne peut plus reculer. Faut qu'on trouve les salles de bain, plus le temps de déconner.
J'avance doucement dans le couloir, un peu sur mes gardes quand même parce que le pari est encore loin d'être gagné. Les salles de bain pourraient très bien être au dernier étage, n'est ce pas ? Bon, on va commencer par là, ou plutôt continuer par là. Je tourne le visage, regarde bien qu'il est toujours à côté de moi que je ne l'ai pas perdu dans mes délires personnels.
Mais non, mon "lutin" est toujours là, bien à l'affut de tout et de n'importe quoi. Comme il se doit. J'ai envie de me dire qu'après cette nuit, on sera ami, que c'est pour ça que j'ai décidé d'intégrer les Kappas, mais on a pas le temps pour le mélodramatique, n'est ce pas ? Je suis certain qu'on deviendra comme de vrais frères, si on arrive de sortir d'ici victorieux.
Première porte passée ? A moitié ouverte, pas de sale de bain, un je ne sais quoi que je n'ai pas pris le temps de regarder quand je n'y ai pas vu de baignoire à l'intérieur. On continue donc notre marche, prochaine porte, je la vois déjà fermée, putain, sur quoi on va tomber ? Je m'avance un peu plus, remarque qu'il y a un truc collé sur ladite porte. Je n'y vois pas de loin, donc j'approche un peu plus pour finalement voir ce que c'est.
- Salle de bain.
Je lance un regarde en biais à Esteban, un sourire aux lèvres. Si elles sont toutes aussi simple à trouver, faut croire que l'incident de la trappe n'était qu'un simple coup dur de départ, maintenant, tout va aller comme sur des roulettes. Trouvons ce rasoir.
- Faut croire que ces idiots peuvent même se perdre dans leur propre baraque. A toi l'honneur, encore une fois.
Si y en a un à poil à l'intérieur, je veux pas être choqué en premier. |
| | | « E. Esteban Derrenshaw » | Sujet: Re: LENNEL & ESTEBAN * MISSION BIZUT. Dim 19 Aoû - 19:10 | |
| J’atterri avec légèreté sur la moquette du couloir, à l’affût comme un bon lutin observant le moindre signe d’un prédateur. Dans les parages, c’est le vide. Aucun étudiant. Aucun Alpha prêt à en découdre avec des étrangers tels que nous. Si bien qu’après mon feu vert, je suis rejoint par mon acolyte. Moi, le gars bon vivant au sourire enfantin. Lui, le gars aux muscles saillants et au regard accrocheur. Si j’avais une chose à dire en le voyant me rejoindre, c’est qu’on n’est vraiment pas le même genre de mec. Et pourtant, ça ne nous empêchera pas de finir cette mission avec une note maximale.
Le fait est que le père Noël avait raison. Il ferait l’affaire chez les Alphas. Je ne connaissais pas grand-chose de ces derniers, mais on me les avait peint comme des mecs ultra carrés, monté comme des Léonardo DiCaprio pour mettre le grappin sur n’importe quelle femme. J’avais même eut vent de certains d’entre eux fricotant avec des enseignantes. « Oui, je pense. Mais pas autant que si tu finis Kappa. Ce qui risque d’être d’ici peu ! » Et j’ai suivi. A lui l’honneur, il sera beaucoup plus utile que moi pour assommer le premier venu.
Ouvrant la marche, je reste légèrement en retrait, jetant un coup d’œil derrière au cas où quelqu’un se pointe. Si c’est le cas, je prendrais surement la posture d’un mec qui a tout à fait sa place parmi les Alphas. Qui sait, le jeu du petit bizut alpha fonctionnerait peut-être ? Mais rien. Tout ce que je fais, c’est de suivre Tonton Lennel en énumérant les objets à récupérer. Bordel, c’est un sacré job quand même ! Les missions ne sont pas minces d’affaires dans le coin. Ah, quelle bonne idée d’avoir choisi les Kappas. Enfin de l’action dans ce monde estudiantin trop lisse.
La première porte ne nous cause pas trop de problème, mais ne représentait pas grand intérêt car Lennel n’a pas daigné s’y attarder. La suivante en revanche attire son attention. Prêtant attention aux extrémités du couloir, je le laisse examiner, avant de l’écouter. La salle de bain. C’est vrai, bonne idée pour essayer de dégoter le rasoir demandé. Mais je ne vois pas pourquoi il m’offre un sourire. Enfin, jusqu’à ce qu’il me dise que c’est à moi, encore une fois, de m’y coller. Pense-t-il, comme moi, que la salle de bain renferme peut-être ce qu’il y a de pire aux yeux d’un mec ? « D’acc, c’est bon, je me dévoue. » Soufflant un bon coup, je délaisse mon sac à dos sur le sol. J’enlève ma veste par la même occasion en la fourrant dans le sac, avant d’ouvrir franchement la porte le plus naturellement du monde.
Le bruit d’une douche enclenchée me parvient immédiatement aux oreilles. Il ne trompe pas. Ni moi, ni Lennel qui a probablement entendu lorsque j’ai ouvert la porte. D’emblée, j’ai marqué une pause pour observer les lieux. Une salle de bain, tout ce qu’il y a de plus banal. Sans doute y’en a-t-il d’autre dans la bâtisse, mais c’est dans celle-là que je suis. Alors inutile de m’enfuir. D’autant plus que le rideau de douche est tiré. Impossible de me voir. Il m’adresse même quelques mots que je ne parviens pas à saisir. « Nan, t’inquiète, j’avais juste un truc à prendre. » Ce à quoi j’entends comme une approbation, me semble-t-il. Me retournant vers l’embrasure de la porte, je hausse les épaules avec une grimace. J’espère ne pas me tromper en pensant que l’Alpha va continuer à se toucher sous sa douche et me laisser deux minutes de répits.
Sans attendre, j’atteins le lavabo et ouvre les armoires qui s’offrent à moi. Brosses à dents diverses, produits douches, shampoings. Serviette dans le bas, étagères remplis de parfum variés. P’tin, il s’rase pas ces mecs ? Bordel. Bon, un peu de calme. J’ai faite toutes les armoires de ce côté, il en reste une ou deux près de la douche. C’est chaud. Mais bon, l’autre à l’air tranquille. « Dis, tu saurais pas ou j’ai posé mon rasoir. J’le trouve pas. » Osé. Tellement que je ne m’imaginai pas le moins du monde en danger. Sous une douche, l'écoute est plus difficile. Qui imaginerait qu'un étranger pénètre dans la douche des Alphas pour parler rasoir, hein? Et puis, si ça se passe mal, il y a toujours le plan B : lui faire fermer sa bouche. Dans une douche glissante, ça poserait pas de problème…
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| | | | Sujet: Re: LENNEL & ESTEBAN * MISSION BIZUT. Mer 3 Oct - 9:32 | |
| Je le laisse donc passer en premier dans la salle de bain, ayant à l'esprit l'idée de le suivre dans les secondes qui suivent. Cependant je crois bien entendre que la douche est déjà occupée. De ce fait je préfère rester en retrait, à deux, on serait trop brouillon, à deux, on ferait trop de bruit, à deux, la mission serait fichue. Et puis bizarrement je suis persuadé que de part son allure il est moins bourrin que moi, ouais, je peux même le certifier.
Toujours devant la porte, aux aguets, je n'entends qu'à moitié ce qu'il se passe à l'intérieur de la salle de bain. Je me dis que tant qu'il n'y a pas de cris qui parvient jusqu'à mes oreilles, il n'y a pas de soucis à se faire. Par contre dès que je sentirai qu'il a besoin de moi, je foncerai, sans hésiter, m'enfin, pour l'instant je me contente d'attendre et de prier à moitié pour qu'il trouve ce rasoir rose, et qu'on file chercher ce qu'il nous manque, tout le reste quoi, parce qu'il faut le dire, bon dieu, on est pas encore sorti de l'auberge.
« Dis, tu saurais pas ou j’ai posé mon rasoir. J’le trouve pas. »
Première pensée ? Bordel, ce mec est carrément taré. On est mort, on est mort. La vraie chose c'est plutôt, le mec qui est en train de se doucher est mort. S'il se rend compte de qui est Esteban, je veux dire, qu'Esteban n'est pas de cette fraternité, ça va partir dans tous les sens, on trouvera pas les autres objets, notre vie de bizuts est fichue. Oh bordel, ça y est je suis en train de dramatiser.
Je penche le visage vers l'intérieur de la salle de bain, tend l'oreille au maximum, rigole à moitié, me disant que je dois avoir un truc de vrai taré en moi. Je panique, je déconne, faut vraiment que ça tourne pas rond dans ma tête pour que je fasse cela, ou alors c'est peut être parce que je commence à me dire qu'on est surement là jusqu'à demain matin dix heures. Et que j'ai horreur d'attendre, de chercher, et de me dire que ce qu'on fait sert à moitié à quelque chose de concret.
Je ne sais pas quoi faire, ni si l'autre a répondu, je dois avoir un côté sourd ou je ne sais quoi, j'ai les oreilles qui bourdonnent, je crois. Je regarde une nouvelle fois dans le couloir, toujours personne, cependant des bruits de pas à l'étage du dessous, je sens que la mission va foirer, mais j'en ai fini de paniquer. Bon ok on sera surement pas des kappas, on va devoir se battre ce soir, on va surement perdre, mais avant de le faire, on essaiera tant bien que mal d'en frapper deux voir trois.
Je me retourne à nouveau vers la salle de bain, j'ai l'impression que les minutes défilent trop vite, alors qu'en réalité mes actions, mes gestes ont du se dérouler en même pas quinze secondes, quoi. Décidé à savoir ce qu'il se passe à l'intérieur, je rentre la moitié de mon corps dans le territoire ennemi où mon compagnon se trouve déjà. En chuchotant, je me contente de lui dire :
- Ca roule ?
Je ne sais pas s'il m'a vraiment entendu, parce que même moi j'ai presque rien entendu à ce que je viens de prononcer, d'ailleurs, je crois qu'avant de finir ma mini phrase j'étais ressorti. Dis moi que ça roule, que ça marche, que ça court, qu'on a le rasoir et qu'on passe à autre chose, parce que crois moi, Esteban, la liste est encore longue à ce rythme là ... |
| | | | Sujet: Re: LENNEL & ESTEBAN * MISSION BIZUT. | |
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