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Sujet: Dommage collatéral, m'dame! (Desmond) Dim 15 Juil - 16:25
«Encore toi? Tu as pris un abonnement à l'année ou quoi? »
Blue Cross & Blue Shield RI, 19 heures le samedi soir.
C'était ma première année de stage au sein même de l'hôpital. Je venais de prendre mon quart aux urgences. Service de nuit, le plus difficile. Mais la tâche ne me faisait pas peur. C'était ma vocation, celle que j'avais choisie petite déjà. Ma jumelle à contrario ne supportait pas la vue du sang, sur ce point nous étions différentes. Moi, ça ne me dérangeait pas, j'avais l'estomac bien accroché. Je n'étais pas encore l'infirmière pro', l'on me confiait donc de petits cas. Les sutures par exemple, ou les injections de produits, parfois j'assistais des résidents ou des internes. Chaque jour, je mettais un point d'honneur à donner le meilleur de moi-même, mon activité comblait à merveille des petits manques que je n'avais plus combler d'autres façons.
Ce soir, était assez calme. Un ou deux accidents de la route, blessés légers. Quelques bagarres, des personnes qui ont un peu trop abusés de l'alcool et qui ne tiennent plus debout mais aucuns cas graves à l'horizon. Deux heures écoulées et j'avais droit à ma première pose. J'en profitai pour manger un petit bout, j'avais oublié de déjeuner ce midi. C'était tout moi, ne pas penser à me nourrir quand j'ai un million de choses à faire. Mon frère me le répétait sans cesse, "t'es beaucoup trop mince Sara, on pourrait te briser en deux comme une brindille". Il avait à la fois tord et raison, c'est vrai je ne menais pas bien large mais j'avais de la ressource. A peine avais-je englouti ma salade César qu'un des internes me tombait dessus illico pour que j'aille suturer un de ces patients. Beaucoup pense que le boulot d'infirmière est une tâche ingrate, mais il faut de tout pour faire un monde. Du moins c'est ma vision. Je pris un kit de suture sur le chariot stérilisé et rejoignit la petite salle d'auscultation. J'en poussais la porte, me regard se posant sur un grand gaillard blond dont le visage me disait clairement quelque chose.
Un petit froncement de sourcils, on dirait bien que ce soit ce "comment déjà" Svensson, je pense. Il était déjà là la semaine dernière. J'avais assisté le médecin qui l'auscultait pour diverses contusions. Je savais aussi qu'il était étudiant à Brown comme moi. Encore vous? Vous avez pris un abonnement spécial aux urgences de cet hôpital? Le vouvoiement était de mise professionnellement. Mon supérieur me regarderait de travers si je prenais mes aises à le tutoyer. Mon regard s'attarda légèrement sur son visage lorsque je passais près de lui pour prendre une seringue et la fiole de produit anesthésiant. Je revins vers lui en vidant l'air faisant suinter la fine aiguille qu'il aurait bientôt dans son bras. Mon regard inquisiteur fit un rapide topo des blessures qu'il présentait. Une coupure un peu profonde à l'arcade et quelques contusions. Rien de bien méchant, une bagarre sans aucun doute. L'interne lui avait fait retirer sa chemise et lui avait très certainement fait subir déjà toute une batterie de tests visant à s'assurer qu'il n'ai rien de plus grave. J'aurais juste à le recoudre et il pourrait rentrer chez lui.
« Desmond J. Svensson »
~ Dépot de candidature : 19/04/2012 ~ Bavardages : 876
~ Job : Roi du Sud ! ~ Gps : Sur son thrône
ID Card MOI, MA VIE, MES ENVIES: NIVEAU SCOLAIRE: (0/0) APPRÉCIATION DES ÉLÈVES: (0/0)
La cloche Providentielle sonne les six coups qui annonce la défaite prochaine de la bleusaille, notre fameux match de football américain Kappa/Alpha annuel est commencé depuis déjà trois quart temps, c’est notre dernier jeu, les violets en phase d’attaque, les ordres sont donnés, je fais mon boulot.
« Messieurs, l’important ce n’est pas gagné, l’important c’est de les écraser ! », notre devise hurle alors hors de nous à l’unissons ! Le jeu est annoncé, j’attrape la balle, feint un missile, me rétracte au dernier moment et file le ballon de la victoire à Derrenshaw, il sprint je le suis de peu sur son flanc gauche arrêtant bousculant, le protégeant quoi ! Il bondit par-dessus un joueur j’écarte le second, le troisième sur sa gauche vas l’atteindre, je plonge, il file on gagne, je suis à l’hôpital.
Je perds l’équilibre m’effondre à terre, sourire aux lèvres, je sais qu’on a cassé de l’Alpha aujourd’hui, tant pis pour le reste on garde notre titre de champion des Olympiades Universitaires c’est ce qui compte ! Et puis ? Je reprends conscience sur une chaise à l’hosto !
Je fixe le regard noir de la demoiselle aux cheveux couleur blé se poser sur moi, comme si Dark Vador tentais lui-même de m’étouffer avec ses super-pouvoirs de maitre Jedi ! J’attendis encore quelque seconde avant qu’elle fuse en ma direction comme un loup affamé, enfin une louve, d’ailleurs si ça avait été le cas, j’aurais bien voulu être son repas, croyez moi.
« Tu devrais voir l’état des autres gars ! », lançais-je plein sourire et fier de moi. La souffrance due à l’étirement de ma peau pour avoir une tronche de smiley sur le moment se fit ressentir ! Elle part, elle revient, armée d’une seringue en plus ! Ça vas pas le faire, j’me lève en sursaut de la chaise d’opération – c’est comme une table, sauf que là t’es assis quoi !
« Écoutez, ce n’est pas que je vous aime pas, mais on en est pas encore là tous les deux, comprenez-vous êtes très attirante mais … Jouons juste à l’infirmière avec des pansements pour l’instant. », Je débite, sans respirer, on peut me recoudre a vif mais jamais on m’enfoncera un truc pointu dans le bras, et ou que ce soit d’autre d’ailleurs ! N’en déplaise à Madsen !
La pièce est bien trop petite, elle m’attrapera, je me fige dans une dernière grimace, tendant les bras, les avant-bras et tout ce qui comporte le mot bras vers l’avant de ma personne, en guise de protestation, de protection même !
Je le regardai d'un air circonspect. Il semblait bien fier de son état. J'avais un peu de mal avec les hommes dans son genre, un peu narcissiques, toujours à jouer les fiers à bras pour impressionner la galerie. Je l'avais repéré au campus, mais en dehors d'ici je ne lui avais jamais vraiment adressé la parole. J'opinais du chef négativement en soupirant. L'état des autres gars ne devaient pas vraiment être bien pire, puisque des équipes je n'avais vu que le jeune blond dans le service. J'aurai bien répondu de manière impertinente. Je ne pouvais pas, il fallait que je sois sérieuse. Pourtant ma langue me démangeait.
En attendant, tu es le seul à venir te faire recoudre. Ce fut finalement la seule remarque que je lui infligeais. Oui, sois sérieuse Sara autrement tes annotations risquerait d'en pâtir. Je préparai l'attirail dont j'aurais besoin et revenais vers lui avec ma petite seringue. D'un seul coup, je le vis se mettre à paniquer. J'ouvrai des yeux surpris, je ne m'attendais pas à une aussi vive réaction. Je ne pu réprimer un sourire, le voir paniquer était d'un amusement sans nom. Surprenant, mais hilarant. Je fronçai tout de même les sourcils à ses paroles. Attirante, cette remarque n'était pas à sa place. J'étais son infirmière pour les vingts minutes à venir ou un peu plus, l'heure n'était pas à ce genre de remarques. Trop rigide, oui sans doute. J'eus presque envie de tourner les talons.
Allons, un grand gaillard comme toi ! Peur d'une petite aiguille de rien du tout? Je reposai la seringue dans une compresse stérile et alla chercher un gel pour endormir la zone où j'enfoncerai l'aiguille. Je reviens vers lui avec le petit tube en main. Assieds-toi, on ne va pas y passer la soirée, il faut recoudre cette vilaine plaie. A moins que tu ne préfères garder une vilaine cicatrice. Il n'allait quand-même pas faire la chochotte, lui un sportif. Il tendit les bras devant lui, ma main se posa sur son poignet que je serrai doucement. Une légère pression tentant de le faire reculer, s'assoir. Si je ne faisais pas cette suture, j'allais me faire réprimander. Je devais être capable de gérer ce genre de situation autrement je ne serais pas notée favorablement. Dans ce métier, le talent et l'expérience n'était pas tout, il fallait aussi avoir patience et trouver les mots justes. Je n'étais pas très douée apparemment.
J'espérais qu'en le confrontant à son orgueil de mec, il allait obtempérer et me laisser continuer mon travail. Peut-être était-ce la clé pour qu'il se laisse tranquillement amadouer. La plaie si elle n'était pas correctement refermée pourrait vraiment laisser un vilain souvenir et le recoudre complètement à vif, ça ne me tentait pas du tout. Un gars qui tente de charmer doit aussi faire preuve de cran, non? J'accompagnais mes paroles d'un petit sourire angélique. Le pire dans tout ceci était que s'il ne se laissait pas sagement faire, j'allais devoir appeler un interne à la rescousse et ce serait lui qui se chargerai du boulot à ma place. Idiotie, pour moi. J'insisterai encore un peu, je n'aime pas renoncer aussi facilement.