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 Make me pure ...or not { Williams

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Rafael P. Seacrest

« Rafael P. Seacrest »


~ Dépot de candidature : 27/03/2012
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MessageSujet: Make me pure ...or not { Williams    Make me pure ...or not  { Williams  EmptyMar 17 Juil - 23:06

Les amitiés se font et se défont, ainsi va la vie. Cela faisait quelques temps que je n'avais plus vu June. J'avais souhaité prendre mes distances, resté en quelque sorte à l'écart ce qui correspondait à une réaction d'auto-défense, comme me l'avait souligné Reed. Lui même avait remarqué que je n'étais plus aussi réjoui, que j'avais perdu de ma vivacité sur le terrain lorsqu'elle était dans les gradins. J'étais en quelque sorte entravé, enchainé dans un rôle qui n'était pas le mien. Parfois même les réflexions la concernant me poussaient à agir de façons irréfléchies.
Nos dernières passes aboutirent sur un match nul. J'étais vert, dégouté de toute cette énergie gaspillée pour les pales applaudissements obtenus. La foule se leva tandis que nous regagnâmes le corridor menant à nos vestiaires respectifs. Une dernière empoignade entre rivaux et chacun reprit son chemin. Naturellement les deux seuls kappas de l'équipe s'éternisèrent beaucoup plus que les autres. Malgré le ruissellement de l'eau, j'entendais la majorité des alphas se venter d'aller bicher au volant de leur cabrioler, bien pressés de se retrouver en meute pour mieux chasser la gazelle. Les deltas préféraient se faire mousser à bord d'engins ben plus imposants. L'oreille attentive, j'écoutai le fils à papa Warren. Quel enfoiré. Si j'avais autant de fric que lui ou si seulement je pouvais me la péter moi aussi sans craindre les retombées... Idem, mon beau-père est un boursicoteur et je suis son seul héritier connard. Mais toute vérité n'est pas bonne à dire et certains aspects de mon passé aussi. J'avais choisi les kappa pour deux raisons et l'une d'entre elle m'était particulièrement réservée. Les pensées défilèrent, les minutes aussi. Tellement absorbé, j'en avais oublié la main de mon frère se glissant sur le pommeau de douche. Profitant d'un instant d'inattention, Reed augmenta légèrement le thermostat tandis que je restais à comater le front collé sur les damiers. La douleur se fit ressentir progressivement et j'ouvris lentement les yeux sur une peau teintée par la chaleur. " Espèce de blaireau! "Mais je n'en pensais pas un mot. Quelques secondes devant le sourire naissant de Reed et la douleur fit place aux rires moqueurs résultant de notre bêtise mutuelle. Puis il reprit peu à peu de son sérieux tout en se rapprochant, sa main posée sur mon épaule. " Faudrait que tu te décides à foutre les choses au point... c'est juste un conseil. " Au moment même où il prononçait ses mots, un delta en quête de fraicheur déboula. A l'expression étonnée de son visage, nous nous reculâmes chacun d'un pas. Qu'avait-il pensé en nous voyant? D'un tour de poignet, je coupais l'eau pour emboiter le pas à Reed en direction des casiers. Chacun d'un coté, nous le primes à part. " Mate nous bien " " Troublante vision n'est-ce pas? " " Même avec tout ton fric, tu pourrais pas t'payer un tel gabarit..." D'habitude j'étais plutôt modeste. Mais après ce que j'avais entendu, les deltas ne méritaient pas cette délicate attention. Enfin...

Je restais encore à discuter avec mon complice, n'ayant rien de mieux à faire, lorsqu'il prit à la volée mon sac de rechanges et couru vers la porte. Même pas encore changés, nous étions en train de parler de nos futures conquêtes lorsqu'il avait empoigné la courroie à pleine main. Sur le coup, en le voyant tituber en serviette, je n'avais pas cru qu'il oserait quitter la pièce. Oh putain...La porte venait de claquer derrière lui. J'hésitais pendant quelques secondes à le suivre. Puis ne le voyant pas revenir, j'allais à sa rencontre, beaucoup moins ravi à l'idée de me pointer dans le corridor devant nos rivaux.
Par chance, celui-ci était désert et d'une main maintenant fermement l'étoffe, je longeais le mur vers la seule embrasure d'où s'échappait de la lumière. Un coup d'œil sur le montant de porte et je vis avec horreur le petit glyphe efféminé. Ah ah putain.... mes fringues... Triturant mon nœud de fortune retenant le textile, je me tâtais et riais jaune. De la porte je l'aperçus, à peine entrouvert et gisant sur le sol à l'autre bout de la pièce dans un recoin. Mon jean, lui, avait été pendu sur le portant d'un casier. Je passai discrètement la tête lorsqu'un rire cristallin me fit reculer. Et merde elles étaient dedans. Mon poing vint percuter le mur, frustré. Comment faire pour récupérer mon bien sans atterrir dans le bureau du doyen? Aucune d'entre elle n'allait m'offrir son aide, s'en était devenu une certitude depuis que j'avais appris à en connaitre certaines. Au mieux, elles me tiendraient en respect et me feraient chanter.
J'entrais donc dans leur vestiaire, discrètement, leur lançant un regard totalement désintéressé. La plupart était affairée autour des bancs, me faisant dos. J'en profitai pour tenter une percée derrière les casiers sur la pointe des pieds.
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June T. Williams

« June T. Williams »


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MessageSujet: Re: Make me pure ...or not { Williams    Make me pure ...or not  { Williams  EmptyMer 18 Juil - 21:06

    -Tu viens avec nous, June ?


J'ai répondu oui, en souriant en plus de cela. Elles étaient contentes, je l'étais aussi, c'est comme cela que les choses fonctionnent, je contente les gens avant de me faire plaisir à moi. Jusqu'à ce que le choses dérapent et que je me retrouve saoule n'importe où. Que je passe à côté de ma propre personnalité. Que j'oublie qui je suis pour pouvoir mieux redevenir moi. J'accuse toujours autant Jay pour être devenue comme ça.

Je l'accuse de m'empêcher encore aujourd'hui d'avoir confiance en quelqu'un. Je sais bien en réalité que la personne à blâmer ce n'est pas mon ancien meilleur ami, ce n'est pas cette histoire qui commence à se faire vieille maintenant. Non, la personne à blâmer, c'est bel et bien moi. Pour ne pas avoir confiance en moi. Parce que je fais semblant pour tout, que je ne sais pas rire sans l'avoir calculé des heures avant.

    - Où on va, au fait ?


Je n'avais pas écouté le moindre mot de mes amies, c'est vrai. Elles m'avaient traitée de tête en l'air, comme d'habitude lorsque j'avais la tête dans les nuages et qu'elles ne le remarquaient pas, en rigolant, elles m'ont rappelée qu'aujourd'hui elles allaient s'entrainer, et même si je ne fais plus de sport en compétition j'aime les accompagner.

J'ai suivis le mouvement donc, une heure à les regarder se tortiller dans tous les sens, assise dans les gradins. Et puis elles se sont assises à leur tours, commençant à parler de tout, mais surtout de rien. Je ne les écoute pas, je crois que je ne voulais pas dans un premier temps me retrouver là. J'aurai du le dire, le préciser, hurler pour une fois que je ne voulais pas faire ce que les gens attendent de moi.

Mais non, après tout cela, je suis assise au milieu d'elle, je ne parle que lorsqu'on me le demande, je tente de rire lorsqu'il le faut, je suis fatiguée aujourd'hui. Et puis c'est alors que la journée change, pas pour le mieux, il me semble.

    - L'équipe de Seacrest joue aujourd'hui.


Génial.
Elles me disent ça en souriant, pas parce qu'elles savent ce qu'il s'est passé lorsqu'on était au cinéma, non, juste parce qu'elles savent que je suis amie avec lui et que des six filles qui se trouvent avec moi ? Il y en a minimum trois qui voudraient passer une nuit avec lui, un jour dans leur vie. Je fronce les sourcils à cette pensée, j'aurai du rester dans mon pavillon, m'occuper de mes membres, organiser une sortie qu'avec elles, plutôt que d'être ici avec des filles avec qui je ne sais plus pourquoi je suis amie.

Quelques minutes plus tard, comme elles me l'avaient annoncé, le match à commencé. Persuadée qu'il n'a même pas remarqué que je suis là, perdue au milieu de ces filles qui ne me ressemblent pas. Je ferme les yeux, tente de vider mon esprit, de ne plus les écouter. Et puis.

    - Je vais me chercher à boire.


Que je prononce comme excuse, je soupire tout en marchant, ma robe longue d'été volant autours de moi. Les entendre baver sur eux, sur lui, pendant l'heure qu'ils vont passer sur le terrain. Non, merci pas pour moi, je vais les attendre dans les vestiaires. Pas que je ne suis pas du genre à baver sur les garçons, je suis une fille après tout, comme toutes les autres, banale comme pas possible. Mais pas de nouvelle de lui pendant je ne sais pas combien de temps ? Je mentirai, si je disais que je n'ai pas compté.

Et c'est bien cela qui m'énerve au plus haut point. Cet idiot du village ne devrait pas me manquer, ni lui, ni son amitié, ni son unique baiser. Le pire c'est que je sais que lui n'y réfléchis même pas. Ce que les mecs sont dégueulasse, bon sang. Ils s'en sortent toujours bien, pendant que nous on écrase notre coeur petit à petit. Pas que j'écrase mon coeur pour lui. Bordel, j'arrête pas de dire des conneries. Je veux sortir d'ici.

Je suis assise, les genoux ramenés vers mon visage, j'attends patiemment. Et après une éternité elles ont fini par arriver pour venir se changer. Elles m'ont regardé, comme si elles avaient complétement zappé ma présence. Idiotes. J'ai souris, tentant de toutes mes forces de ne pas être en colère contre elles, après tout, toute cette histoire n'est pas de leur faute alors.

    - T'as tout loupé ! - J'avais mal à la tête, désolée. - C'était pas le match du siècle, mais ça valait le coup.


Et la discussion reprend, comme si je n'avais jamais disparu. Je commente, approuve, souris, ris même, on traine sans même y penser. Quand j'étais une sportive décorée, je sais, que j'étais comme elles, ça me pince le coeur, une drôle de douleur. Toujours en écoutant les filles parler, j'incline le visage, certaine d'avoir rêvé. Elles rient toujours, et moi je crois que je frôle la folie. Je fronce même les sourcils, penche carrément la tête sur le côté. Et je me rends compte que plusieurs filles m'imitent pour savoir ce qu'il m'arrive.

Les filles comprennent enfin, ou tout du moins elle remarque mon expression que je jure choquée. Je ne bouge pas, tandis qu'elles se taisent pour aller mieux le trouver. Elles partent littéralement à la chasse au Raf, qui fini par bientôt se pointer. Je ressers même mes genoux vers moi, quand je me rends compte que je ne suis pas folle et que je ne suis pas encore au point de l'halluciner.

    - Regarde ce qu'on a trouvé !


J'ai envie de lui cracher au visage : C'est moi qui l'ait vu en premier. Mais je n'en fais rien, elle me le présente comme ça, juste parce que je suis la seule à ne pas m'être levée.

    - Je vois, ne t'inquiète pas.


En même temps, comme ça, on ne peux pas le louper. Je pince mes lèvres, plutôt gênée en réalité. Comme le jour de notre première rencontre. Mais ce jour là, j'avais décidé de l'aider, aujourd'hui, je ne suis pas sure de le vouloir. A l'évidence, je suis rancunière et il l'a oublié.

    - T'avais perdu ton téléphone, ces derniers jours, dis moi ?


Les filles me regardent, puis le regardent lui. Elles comprennent qu'on a des choses à régler. J'avoue que jusqu'à ce que je le vois je ne l'avais pas compris. D'ailleurs, je ne sais même pas si lui il a des choses à régler avec moi. Et bordel, pourquoi il est à moitié nu ? Putain ! Je ferme les yeux, regrette ma phrase, regrette même d'être venue aujourd'hui. S'il avait envie de rire avec moi, ce ne sera pas pour aujourd'hui.

    - T'as oublié ce que ça veut dire d'être amis ?


Parce que c'est ce qu'on est, amis, n'est ce pas ? Alors pourquoi on devrait prendre nos distances comme ça d'un coup ? On fait partis de ces gens qui ne sont pas capables de comprendre qu'un baiser est juste un baiser ? Et puis de toute façon, ça en était pas vraiment un, je l'ai presque déjà oublié. Je me mens en penser, je suis un cas désespéré.

Elles me murmurent des choses du genre ; Bon bah nous on va y aller. Et je ne prends même pas la peine de répondre. Je le regarde, son visage, pas son corps, j'attends une réponse à ma presque crise de je ne sais pas quoi en réalité. Je passe ma main dans mes cheveux, défroisse ma robe sur mes genoux, stressée et sans le contrôle de rien. Les filles sont parties, sans rien dire de plus. Et ...

    - Et qu'est ce que tu fous à poil, bordel ?!


Et non, pour une fois, je ne serai pas désolée d'être énervée. J'en ai marre d'être parfaite, d'être parfaitement prise pour une idiote. Je ne suis pas un jouet. Je n'ai rien d'une poupée. Même si je suis un peu cassée ...
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Rafael P. Seacrest

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MessageSujet: Re: Make me pure ...or not { Williams    Make me pure ...or not  { Williams  EmptyLun 23 Juil - 20:42

Je n'avais même pas fait la moitié du chemin qu'une main venait de se glisser dans mon dos. Il fallait dire que la discrétion et moi, ca faisait deux. J'avais du marcher dans une flaque d'eau ou bien un peu trop appuyer sur les talons. Non, maintenant que t'as fait ta connerie Seacrest soit franc... J'avais un peu trop reluqué le fessier d'une supportrice qui se changeait à quelques mètres de ma position et puis, malencontreusement, j'avais trébuché tout bêtement. Mais de là à leur révéler ma position, j'en étais quand même soupçonneux. Enfin, peu importait à présent. Je m'étais retourné, hébété de me retrouver nez à nez avec une iota en petite tenue. Elle m'agrippa le nœud et par instinct je m'étais rapproché d'elle histoire qu'elle ne s'empare totalement de l'étoffe. J'aurais eu l'air malin. Un kappa à poil dans les vestiaires féminins, voilà de quoi alimenter les rumeurs concernant mes penchants d'alpha soi-disant.
Elle m'attira vers le restant des harpies qui s'étaient regroupées pour mieux m'étudier et tout ce que je pouvais faire, c'était de maintenir fermement ma main sur la sienne, me protégeant tout en espérant que sa prise n'aille pas plus bas. D'un mouvement de groupe, elles me poussèrent vers les bancs. Et là je sentis cette étrange sensation d'impuissance me gagner progressivement. Elles m'entouraient de part et d'autre, s'accolant même comme pour me barrer toute échappatoire. " Hep, on touche qu'avec les yeux Saminga. ". La jeune métisse venait de reculer spontanément, extirpant ses doigts du textile. N'avait-elle jamais vu de blanc dénudé auparavant? Venant d'une iota; j'en doutais fortement. J'étais toujours obsédé par l'audace de cette fille des iles quand l'une d'entre elles s'ésclaffa haut et fort. J'allais pour lui répondre que je n'étais pas un objet perdu. Mais dans la foulée, une autre voix beaucoup plus familière me pris de court. Mes yeux se tournèrent alors vers elle...Horreur et damnation, la présidente des Lambdas, June. J'étais complètement tombé des nues en la voyant. Toute sympathie avait disparue de ses traits délicats et je ne pouvais que la comprendre. A sa première question, j'avais haussé les épaules, ne sachant quoi lui répondre. Un kappa à l'ordinaire se devait d'être inventif mais là, mes idées si brillantes me faisaient soudainement faux bonds. J'avais beau chercher une excuse, rien ne me venait à l'esprit. Seule sa vue sur le moment me hantait, son visage à la fois glacé et autoritaire. Et bien que je la préférais sous d'autres traits, je ne pouvais m'empêcher d'admirer ce brutal changement. Un seul mot de sa part et toutes étouffèrent leurs risées. Même au sein de ma fratrie je n'avais de telle emprise sur mes frères, nos rapports étant bien différents. Elle les tenait au respect de façon si aisée que s'en était devenu gênant.

Amis.... je murmurai ce mot tandis que ses courtisanes nous délaissèrent une à une pour finalement nous retrouver seuls, l'un face à l'autre. Pas un seul mot n'avait franchi mes lèvres hormis cet adjectif censé nous qualifier depuis quelques années. Amis... un mot qui n'était plus vraiment d'actualité comparé à ce que j'éprouvais à chaque regard lancé vers elle. De mon point de vue, elle voguait entre complicité sincère et désir inavoué, toujours entre deux eaux. J'étais incapable de donner, malgré ce bref repli, une définition exacte de ce qu'elle représentait à mes yeux. Et là je compris quelque chose qui refroidit mes ardeurs: soit j'avais été le plus con des gars sur cette terre en ne concluant pas, ce qu'elle me reprochait peut-être à présent... soit le petit flirt n'avait pas eut du tout l'effet escompté et elle n'en gardait aucun souvenir aujourd'hui. La seconde option me fit enrager, plutôt vexante comme pensée. Mes yeux s'attardèrent sur ses jambes dénudées juste un instant, le temps qu'elle replisse sa robe froissée. Son geste incitait à la curiosité mal placée. - Et qu'est ce que tu fous à poil, bordel ?! Je levai un doigt au ciel connement " Correction, j'suis pas encore à oilpé mais ca peut très vite s'arranger. " . Un mec à poil..attends, tu vas voir....Dévoilant un caractère trempé, la demoiselle venait de me défier sans le vouloir. Toujours sur le ton de l'ironie quoique légèrement sur la défensive, je fis mine de dénouer le nœud, imitant Robert Carlyle et sa clique dans un classique du genre, " Tada tada tadaaaa ". J'avoue que sur le coup, je voulais me foutre de sa gueule mais je n'allais tout de même pas me dévoiler dans la totalité. Ayant stoppé mon petit jeu, je me dirigeai en direction de mon précieux bien pendant non loin. D'abord le sac à terre. D'une main ferme j'empoignai la lanière et quand ce fut au tour du jean, mes plus profondes craintes devinrent réelles: je sentis l'étoffe glisser soudainement et s'entrelacer entre mes jambes lors de mes mouvements. Nom de dieu!! Le sac tomba à terre et d'une main je me rattrapai aux jeans dans un bruit d'étoffe déchirée, étouffé par mes injures. Tandis que l'autre tentait maladroitement de cacher le peu de dignité qui me restait.
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June T. Williams

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MessageSujet: Re: Make me pure ...or not { Williams    Make me pure ...or not  { Williams  EmptyMar 24 Juil - 13:39

    Amis....


J'ai essayé de ne pas m'attarder sur son murmure, de rester impassible. De ne rien répliquer. Mais à l'intérieur de moi, je ne saurai l'expliquer, c'est comme si tout c'était retourné. Je le hais de me faire ça. D'apparaitre comme cela alors que j'ai cherché à l'éviter. De me torturer parce qu'il est beau comme un dieu, et que putain, je le connais, il ne fait pas parti de ceux qui ont juste la beauté pour eux. Si je m'écoutais, je dirai qu'il a tout. Mais je n'ai pas envie de lui faire un éloge, pas aujourd'hui. Pas ici. Jamais.

Je secoue mon visage, oublie son mot, oublie son visage, oublie tout. J'attends une réponse, à n'importe laquelle de mes questions. Même une connerie. Et pourtant, je me surprends à le regarder, lui, son visage, sa peau. Ce n'est pas légal d'être comme ça ... Bravo June, tu viens de signer la réplique profonde de la journée.

Je le regarde lever le doigt en l'air, j'ai l'impression d'être sa maitresse et qu'il est l'enfant. Bizarrement, je croyais qu'on était deux adultes dans l'histoire. Encore une fois j'ai du me tromper. Je ferme les yeux, soupire en même temps, je suis déjà fatiguée d'être là. Déjà fatiguée de tout cela. Je pince mes lèvres, parce que même les yeux fermés, j'ai l'image d'un Rafael un peu trop beau, trop dénudé. Je suis fichue avant même d'avoir commencé.

    " Correction, j'suis pas encore à oilpé mais ca peut très vite s'arranger. "


T'es même pas cap, que j'ai envie de lui cracher au visage, mais je ne le fais pas, parce que je me sais pas douée, pour jeu avec le feu. Je finis toujours brûlée. Une blessure qui ne part jamais. Une de ces cicatrices qui marque à vie. Et je ne pense pas vouloir être marqué à vie pour lui. Ca c'est déjà défini. Et puis, j'en ai marre de me prendre la tête. On est amis. Un ami ne menace pas un autre ami de se mettre nu devant lui. C'est aussi simple que cela, et puis, de toute façon, je le sais, qu'il ne le fera pas. J'en suis persuadée avant même qu'il sorte son :

    " Tada tada tadaaaa ".


Menteur, ça aussi je pourrai lui cracher à la gueule. Mais j'avoue tout de même que mes yeux se sont posés sur ses mains, histoire de savoir s'il allait le faire ou pas. Pas parce que j'avais envie qu'il le fasse, juste pour savoir. Juste comme cela. Je devrai m'éclater la tête contre le mur, ça m'empêcherai de penser des bêtises pareilles. Rafael Patch Seacrest et moi, c'est juste pas possible, pas crédible. Rien du tout. De toute façon, cela n'existe même pas. J'ai horreur de me torturer pour des sentiments. Vraiment horreur de cela. Je ne suis pas de ces filles qui se plient en quatre pour un garçon, je l'ai fais une fois, j'ai donné, vraiment, pour ne rien avoir finalement. Alors en quoi ce serait différent ici ?

Mes délires toujours en tête, je le regarde faire, souris à moitié quand je vois qu'effectivement il ne le fait pas. Je le savais avant même qu'il prétende le contraire. Je ne vais pas dire que je suis déçue, rien avoir avec cela. Je le suis du regard, le vois ramasser son sac, je pince mes lèvres, et je refuse qu'on me dise que je les pince d'envie. Je les pince, point. J'ai l'impression de ne faire que ça aujourd'hui.

Je me lève au moment où sa serviette glisse. Je sens que mes joues s'enflamment. Je ne sais pas si je rigole, ou si je pars tout simplement. De toute évidence, il n'a pas besoin de moi, il s'en sortira tout seul. Je ne peux pas le sortir de ses galères nudistes à chaque fois. Je ne suis pas son ange gardien, ne serai pas toujours là. Et puis, à la vérité, il ne me demande rien, il m'a bien tourné le dos pour aller chercher ses affaires.

Il me provoque et s'en va. C'est son fonctionnement ça. Il le fait toujours. Notre première rencontre, il l'a fait, il a joué à un jeu avec ses amis, et j'étais là, pour le sauver. Notre amitié était basée sur cette rencontre. Mais, non, il a fallu qu'il joue encore une fois, notre sorti au cinéma. Provocation : Le baiser. Sa fuite ? Pas de nouvelles depuis ce jour là. Aujourd'hui ? Menace de se mettre nu. La fuite ? Il me tourne le dos et puis s'en va, ou tout du moins, il essaie.

Soupirant, je me lève, je secoue même la tête. Ce n'est pas que cela ne m'amuse pas de le voir se contorsionner dans tous les sens pour que je ne vois rien de son anatomie, mais bon sang, je suis juste trop gentille. J'incline le visage, une fois proche de lui. Je lui souris. Je m'en veux tellement de ne pas pouvoir lui en vouloir. Me déteste de ne pas arriver à le détester.

Dangereusement proche de lui, je me vois obligée de le toiser, mater, regarder. Ce que vous voulez. Je sais que je suis mal à l'aise, que j'ai horreur de tout cela. Que je voudrai pouvoir lui cracher ma haine au visage. Que mon venin s'infiltre doucement dans ses veines et que cela ne le quitte jamais. J'aimerai qu'il ne pense qu'à moi, à chaque fois qu'il parle à une fille ou qu'il touche l'une d'entre elle. Qu'il puisse me haïr comme il pourrait m'aimer. Je délire, damnée.

    - T'as besoin d'aide ?


Mon sourire est faux. Mes manières aussi. J'voudrai pouvoir rire. Je voudrai tellement de choses que j'ai du mal à penser dans le bon sens. J'voudrai que tout cela s'arrête. Qu'on revienne à avant, avant qu'il ne m'embrasse. Avant qu'il ne change complétement. On s'amusait bien, avant, pourquoi t'as tout compliqué ? Me faire comprendre que tu es plus un ami pour moi, ce n'était pas la bonne solution. Maintenant, on a juste l'impression d'être deux cons.

    - C'est bizarre comme je suis toujours là pour te sortir de tes galères.


Je suis toujours trop proche de lui, je le sais. Mais c'est plus fort que moi, je ne peux pas m'empêcher. Je devrai me baisser, l'aider à se rhabiller, mais j'ai comme l'envie qu'il reste un peu plus longtemps comme cela. Sans défense, sans rien, juste moi pour décider. Le seul soucis c'est que je n'ose pas me baisser pour ramasser sa serviette, mal à l'aise, puis je ne suis pas quelqu'un qui aime torturer, c'est mon plus grand défaut, je sais, ma gentillesse me perdra, alors je fini par lui dire :

    - Attends, je me retourne ... parce que je n'arrive plus à penser quand mon regard se pose sur lui, et ma voix qui tremble n'arrange pas cela. Où es passée mon assurance d'il y a quelques instants ? Elle s'est enfuit, quand je me suis rendue compte que mon coeur battait plus fort depuis qu'il m'a parlé. Y a personne, habilles-toi, je surveille.
Idiot ...
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Rafael P. Seacrest

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MessageSujet: Re: Make me pure ...or not { Williams    Make me pure ...or not  { Williams  EmptyMar 31 Juil - 19:08

J'avoue, gaffer était comme une seconde nature. J'avais gardé sur elle un œil alerte et admiratif dès le jour où j'avais fait sa connaissance. Je n'avais cependant pas écouté dernièrement l'essence de ses mots, ni prêté attention à ses émotions. Aveuglé par ma cupidité et guidé uniquement par mes désirs, seule ma satisfaction personnelle m'importait... Mes œillères m'allaient si bien jusque là... Il était donc justifié que je me retrouve dans une situation frisant le ridicule. Comme si j'allais en tirer une leçon, je maugréais contre cette divinité en qui beaucoup croyaient, les yeux levés vers le ciel. Cependant il arrive parfois que le sort s'acharne sur vous de façon à vous faire douter en son existence. Le temps de renier toute croyance, la lambda s'était rapprochée et j'avais inconsciemment fait un pas en arrière par mesure de sécurité. Un seul. Je n'avais pas trouvé la force d'en faire un second, parce que sans le vouloir, je la cherchais tout de même cette proximité. Elle se tenait à quelques centimètres, si proche mais si distante à mon égard que j'en perdis toute notion de pudeur. Elle parla encore, une question dont je ne compris pas vraiment le sens, bien trop focalisé sur d'autres pensées immorales en ce qui la concernait. Je ne savais même plus si ma main dissimulait assez suffisamment la chose. Deuxième phrase... Concentre toi sur ses mots... Pour une fois que j'avais tout capté, c'était pour me rabaisser.

Quand elle aborda le thème des emmerdes, je souri. Facile d'aborder un tel sujet. Un kappa s'attirait naturellement les ennuis, chose qu'une Lambda aussi futée devait savoir depuis le temps. Le pire étant qu'elle avait raison. Cependant, j'étais déjà dans une piteuse situation, je n'allais tout de même pas lui donner raison et lui faire ce petit plaisir. Pour toute réponse, je n'avais fait que rouler des yeux sur les battants métalliques à mes cotés.
Puis elle se retourna, ce que je ne compris pas: Elle m'avait déjà vu nu alors pourquoi détourner le regard? Nos rapports avaient à ce point changé? Je fus pris d'un malaise aux origines inavouées, idées ou pensées depuis bien trop longtemps refoulées, à ne plus savoir quoi en penser. Y'a personne, habilles-toi, je surveille...

Non, je n'en ai p't'être pas envie. Et là elle se retournerai, me mettant au défi de son petit sourire malicieux, de ses yeux animés par un éclat malin, plongeant intensément son profond regard dans le mien. Pendant un instant, ni l'un ni l'autre n'aurait l'idée de briser ce silence. Et ne pensant plus une seconde à ma nudité, je m'approcherai pour caresser son visage. Souiller la peau d'un ange, c'est l'enfer qui m'attend au bout du chemin. Mais je suis prêt à payer le prix de ce doux tourment. Inévitablement, je me serais incliné vers elle pour...

Je réouvris les yeux, revenant à la dure réalité " J'avais en tête une version beaucoup plus sympa " Lui soufflais-je tandis que je fouillais toujours d'une seule main à l'intérieur de mon sac. Une fois le sous-vêtement deviné, je l'enfilais rapidement, jaugeant toujours du désintérêt de la lambda. Puis se fut au tour du futal. Le levant à hauteur du regard, j’aperçus au travers l'ondoyante chevelure de Williams. Merde, rien qu'en écartant la fibre de mes doigts, j'élargissais un peu plus la déchirure. Alors il me vint une idée saugrenue, pour ne pas changer. Me voilà présentement en boxer, essayant à quelques centimètres d'elle de mesurer la différence entre nos tours de taille. Je toise mon jean à la hauteur de ses hanches, toujours aux aguets, jetant un coup d'œil furtif de temps en temps sur l'ondulante chevelure. * Mais qu'est-ce que t'espérais? Fallait être con pour penser avoir une chance d'enfiler Williams. Un JEAN bordel, enfiler un jean de Williams. * Un autre lapsus... J'en laissai tomber le pantalon, me dérobant, honteux, derrières ces viles pensées. Si je l'avais perdu de vue durant quelques temps, certaines idées revenaient néanmoins systématiquement en sa présence. Son sourire à lui seul suffisait à percer l'obscurité dévorant les cœurs lésés par nombre de mésaventures. L'enlaçant sereinement, je déposai mon menton sur son épaule, avant de m'avancer dans une supposition infondée j't'ai manqué? . Un murmure occasionnel et des bruits provenant du couloir attirèrent mon attention. Je vis alors apparaitre par l'embrasure un petit appareil à priori inoffensif et pourtant... Durant quelques secondes il me sembla le voir vaciller, puis entendre un son atypique. Un déclic? Deux pintades en rire s'exposèrent alors au grand jour, réjouies d'avoir immortaliser ce moment. A leurs moqueries, je desserrai mon emprise sur la Lambda, les jointures de mes doigts perdant de leur couleur sous l'effet de la colère. Putain ce sera répété, déformé et amplifié... J'aurais pu aller les courser. J'aurais pu...

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June T. Williams

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MessageSujet: Re: Make me pure ...or not { Williams    Make me pure ...or not  { Williams  EmptyMer 1 Aoû - 0:05

    Non, je n'en ai p't'être pas envie.


Putain, joue pas au con Rafael. Habilles toi et qu'on sorte de là avant que tout cela ne tourne mal. Déjà que j'ai du mal à rester droite et sans sentiments face à toi, fais pas l'enfant gâté, ok ? Et puis, il voulait que je lui réponde quoi ? Que moi non plus j'en ai pas envie ? Que ouais, j'ai envie qu'il me prenne là, maintenant ? Non, n'importe quoi, le jour où une phrase comme cela sortira de ma bouche, je ne serai plus une Lambda, je ne serai plus moi. Puis quoi encore, je devrai me plier en quatre pour lui, pour ses quatre volontés ? Il décide qu'il n'a pas envie de s'habiller, alors il reste nu devant moi ? C'est un foutu de délire tout ça.

Ce n'est plus comme avant, c'est pas comme la première fois qu'on s'est vu. On ne se connaissait pas, de l'avoir vu dans le plus simple appareil, ça ne m'avait pas fait le même effet. Là, je sais comment il est, je pourrai même tenter de deviner ses pensées. C'est lui qui a tout changé, pourquoi j'avais voulu aller au ciné, moi, déjà ? Je soupire, agacée par tous ce qui peut me passer par la tête. T'en as peut être pas envie, mais tu le fais.

    " J'avais en tête une version beaucoup plus sympa "


Je ne sais pas s'il râle, s'il est déçu, si cela signifie vraiment quelque chose, mais en tout cas ça me pétrifie. Littéralement. J'aimerai avoir la force de lui demander ce qu'il avait en tête, vraiment. Qu'on mette les choses au clair. Qu'on définisse ce qu'on est. Qu'il arrête enfin de me torturer. J'voudrai pouvoir le frapper, me retourner, abimer son visage comme il peut abimer mon cœur. Ne plus me sentir seule et me dire sans arrêt qu'il n'est qu'un beau parleur.

Je l'entends fouiller dans son sac, j'espère qu'il se rhabille comme cela je pourrai enfin me calmer. Ne plus me dire que ma prochaine réplique sera une supplique. Ne plus imaginer que j'aimerai toucher sa peau, juste un peu, juste pour voir ... Je me désole moi même, m'agace toute seule, le hais pour le plaisir à défaut d'avouer que je pourrais -l'aimer- l'adorer.

Je m'énerve seule et lui ? Lui il passe ses bras autours de moi, il pose sa tête sur mon épaule, son souffle dans mon cou, sa peau contre la mienne, et mes mains qui suivent directement le mouvement, comme un automatisme que je ne peux pas contrôler, elles se posent sur les siennes et ma respiration semble recommencer comme il se doit, au même rythme que la sienne. Refusant tout de même de ressentir cela, je ne peux m'empêcher de penser à demain. Dis Raf, il ressemblera à quoi, ce demain là ?

    J't'ai manqué?


Je lève les yeux au ciel, soupire complétement. Ca ne peux pas fonctionner comme ça. Je peux pas passer mon temps à l'attendre, je peux pas passer mon temps à me dire que oui, il m'a manqué. Je ne fais pas dans le mélodramatique, je ne fais pas dans la demi mesure, c'est comme ça, avec moi c'est tout ou rien, et à la vérité, je pense que le mien c'est de choisir la seconde option. Je ne suis pas douée, pour aimer, pour être à deux. Ça ne fonctionnera pas. Parce que je me dis que si maintenant il me lâche une autre fois, je ne le supporterai pas.

Suffit que je me mette à penser ça pour qu'un bruit me fasse revenir à la réalité. Un appareil photo, des rires dans le vent. Et Raf qui me lâche tout simplement. Je ne me contente pas de pincer mes lèvres cette fois, je me mords carrément ma lèvre supérieure afin de ne pas exploser. C'était quoi ma question déjà ? Ah oui, à quoi il ressemblera notre demain ? Il sera bourré de rumeur sur lui et moi dans les vestiaires. Rempli de toutes les conneries que peuvent raconter les langues de vipères qui font parties de cette université.

Mais le truc qui m'énerve le plus dans cette histoire, ce n'est pas ça, c'est la façon dont il m'a lâché. Je ne comprends plus rien. J'ai pas envie de me torturer pas envie de me dire ... Et si tu avais dis ça June, ça aurait donné quoi ? Alors je me retourne vers lui, ne trouve pas le temps de constater qu'il est effectivement à moitié habillé seulement. Mon courage dans mes deux mains, je commence à parler,

    - Et en quoi ça t’intéresse de savoir si tu m'as manqué ? Puis pourquoi tu fais tout ça ? Pourquoi tu donnais plus de nouvelles ? je n'avouerai jamais que moi non plus je ne l'ai pas appelé, j'ai trop de fierté, Pourquoi tu m'as embrassé au cinéma ? Pourquoi t'as fais semblant que tout allait bien si tout n'allait pas bien ? je me rends compte que c'est plus fort que moi, à chaque nouvelle question, mes mains vont cogner son torse du plus fort que je le peux, Pourquoi tu viens de réagir comme ça pour la photo ? Tu crois que je sais pas ce qu'il va se raconter ? C'était quoi la chose plus sympa que tu avais en tête ? Parle Rafael, parce que je te jure que sinon on ne va pas avancer. On est quoi toi et moi ? On joue à quoi ? Non, attends, tu joues à quoi ?


Essoufflée, énervée, lui carrément contre le mur, casier, je n'en ai aucune idée, à force d'être poussé, je déteste les choses qui frôlent un romantisme dégoutant, et c'est exactement ce qu'on vit maintenant, je le regarde, ne sais plus quoi faire pour me sortir de là, encore trop proche de lui une nouvelle fois. J'essaie de comprendre, de ne pas passer pour une idiote parce que je ne suis pas douée dans les histoires d'amour/amitié. Les Lambdas ont pourtant cette réputation d'être dotée d'une capacité de comprendre tout et n'importe quoi, mais là ...

    - Je comprends pas.


Que je murmure plus pour moi que pour lui. Mais à la vérité, si j'avais suivis mon instinct, je l'aurai surement embrassé. Mais c'est comme ça, j'ai trop peur d'être rejetée.
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Rafael P. Seacrest

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MessageSujet: Re: Make me pure ...or not { Williams    Make me pure ...or not  { Williams  EmptyDim 5 Aoû - 16:33


Alors quant elle fit volte face pour m'assener de questions avec une véhémence, une fougue que je ne lui reconnaissais pas, je vis en elle un aperçu de cette verve qu'elle dissimulait derrière ses traits d'innocence et qu'elle ne laissait transparaitre qu'en de rares occasions. Elle m'acculait à la fois émotionnellement et physiquement, me frappant à chaque nouvelle question comme pour se libérer d'un poids, exultant sa colère contre moi sans doute. Et elle en avait tous les droits. Il était peut-être temps de lever le voile sur ce je ressentais pour elle, de tirer le rideau sur mes craintes et doutes une bonne fois pour toute. Mais une dernière chose me faisait défaut: le courage. Arrête toi là June....tais-toi.... J'avais beau essayer de la fixer droit dans les yeux, de ne pas perdre le contact visuel, il me fallait de temps à autres regarder en arrière sur ce mur de plus en plus proche. Un filet de sueur froide me parcouru l'échine au contact de la pierre. Nulle fuite possible, nulle échappatoire permise. Armée de ses mots, elle m'affaiblissait à chaque parole assassine prononcée. A quoi je jouais? Si seulement je le savais moi même. Je n'avais pourtant pas l'impression de manipuler qui que ce soit, j'étais juste un peu... maladroit.

Tant de questions en si peu de temps, je cru un instant qu'elle ne s'arrêterait jamais. Elle me mitraillait de paroles alors que moi, j'étais comme un gastéropode atrophié, renonçant à la combattre à chaque coup rencontré. En quoi ça m'intéressait de le savoir? Je voulais savoir si je comptais toujours pour toi. Pourquoi plus de nouvelles? Prendre du recul, mettre au point certaines choses avant d'aller plus loin. Pourquoi t'ai-je embrassée? Une envie, un désir, pour te tester. Pourquoi cette réaction face à ces greluches? Peut-être parce que tu es trop bien pour moi Williams. Peut-être mériterais-tu plus qu'un flemmard et peut-être bien aussi parce que je te mens depuis le début. Certains cotés de ma personnalité te sont encore inconnus, des brides de mon passé qui te feraient douter de ma sincérité. Qu'est-ce que nous sommes? " J'aimerais le savoir..." Un murmure inaudible échappé d'une prière infertile. Enfin, elle se décida à baisser sa garde, abandonnant sans pour autant rendre les armes. Puis elle lâcha un murmure qui me fit timidement sourire. Pour une fois qu'elle aussi doutait, ignorante dans ce domaine.

De mon coté, j'avais eu suffisamment de temps pour ressentir un manque, reconnaitre que sa présence m'était nécessaire. J'avais des soupçons sur ma condition mais encore peur de me l'avouer. Une fois la vérité révélée, j'allais peut-être bien bousiller notre amitié si ce sentiment n'était pas partagé. Et je restais là, à l'observer, pour le moment impuissant faute de pouvoir me rassembler. Oubliant un instant son questionnaire, je me massais là où ses paumes m'avaient effleuré. Non que son geste à répétition eut pour effet de me blesser mais... La lambda avait osé me repousser. Il en était donc convenu. Je m'attendais à bien plus de sa part si jamais j'avouais ce que j'avais sur le cœur. Entre kappas, celui qui ressentait le désir de se confier auprès de ses pairs sur un souci, un flirt d'un soir, venait naturellement nous voir, nous, anciens de la fraternité. Non pas pour se foutre de la gueule les uns des autres, pour se vanter ou pour établir un quelconque tableau de chasse. Il s'agissait plus d'écouter et de partager ses connaissances, ses expériences. C'était arrivé à Spencer, un deuxième année. Il avait tout avoué à sa confidente... Une gifle pour toute réplique et ce con, par dépit, avait voulu faire le grand plongeon de l'Iway Bridge. Nos ainés s'étaient rapidement rendus sur place et cette triste histoire avait été enterrée aussitôt entre les murs des Phi Kappa Tau. Mais avec cette photo, il n'était plus question de reculer. D'autant plus que le temps m'était compté. Je les voyais chaque jour, ces enfoirés, se rapprocher d'elle. Des Roméo, Don Juan, comme vous voudrez les appeler, à lui sortir le grand jeu, certains plus délicats que d'autres dans leurs approches, les plus dangereux. Mais tous des raclures à mes yeux, voulant profiter de sa notoriété. Elle qui, autrefois simple lambda transparente aux yeux de tous, était devenue sujet de toute compétition. Et être l'ami fidèle de cet objet de convoitise attirait évidemment la jalousie, mais je m'en foutais éperdument.

Prudent, j'attrapai ses poignets, ne voulant risquer le même sort que mon cadet. C'est en parole qu'elle allait devoir trouver la force de me rejeter à présent. En même temps, j'avais toujours cette appréhension sans nom qui me bouffait de l'intérieur et contrôlait encore mes réactions. Elle rendait mes gestes peu assurés, voire même hésitants. " Y'a rien à comprendre. Certaines choses ne s'expliquent pas. On apprend pas tout d'une encyclo June. " Ordonnez moi de sauter d'un pont et je sauterai, mettez moi au défi de voler une caisse et je la volerai, conseillez moi de lui dire que je l'aime et je reculerai. Et en parlant d'encyclo, il me vint une idée encore plus dérangeante: depuis tout ce temps, elle ne savait toujours pas lire en moi comme dans un livre ouvert. Oserais-je une seconde fois gouter à ses lèvres sans permission. Non. Alors à cette idée, face à cette interdiction allant à l'encontre de ma vraie nature, je devins pour le moins irritable en quelques secondes. J'en vins même à haïr ce que j'étais devenu. Était-ce raisonnable de tout risquer pour le peu qu'elle m'avait laissé entrevoir. Je n'en savais strictement rien. A ce petit jeu de vas et viens, je me révélais être un maitre en la matière, la lâchant pour mieux me braquer contre un objet inanimé. Quelque chose de matériel, un placard, mon jean, qu'importe. " ..... " J'avais perdu mon calme, la fusillant brièvement avant de l’attaquer à mon tour " Si c'est pas décrit dans l'un d'tes putains d'bouquins, tu sais pas comment réagir " Finalement c'est d'un bras tendu sur un portant que j'attendais une réponse de sa part. Une réponse à une question qui n'en était pas une.

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June T. Williams

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MessageSujet: Re: Make me pure ...or not { Williams    Make me pure ...or not  { Williams  EmptyMar 7 Aoû - 23:55

Je réfléchi dans tous mes souvenirs, tout ce que j'ai pu apprendre un jour. Tout ce que j'avais décidé d'oublier depuis le jour où Jay m'a quitté. Mais non il n'y a rien à faire, je ne comprends pas. J'ai besoin de poser des mots sur les sentiments. Si il m'aime plus qu'il ne le prétend pourquoi ne pas le dire ? Pourquoi ne pas avouer ? Tout serait décidé, dit et terminé. On aurait pas besoin de se battre ici, maintenant et même ailleurs. Une chose est sûre je ne serai pas la première à ouvrir mon cœur. Je ne suis pas comme cela, c'est tout. Et il peut me penser coincée, frigide ou quoi que ce soit d'autre. Je m'en fiche, parce que je suis comme ça, je ne me jette pas dans les bras de n'importe qui, du premier venu ... Même si j'avoue qu'il n'est pas le premier venu. C'est Rafael, et c'est bien cela le soucis. Et l'idée de me jeter dans ses bras me trotte de plus en plus dans la tête, je me demande encore comment je fais pour résister, nom de dieu, si ce n'est pas maintenant, je sais qu'un jour, je vais craquer.

Je l'écoute parler, je ferme les yeux, le temps qu'il attrape mes mains. Je m'en veux de ressentir ce bien être juste parce qu'il me touche. Parce qu'il est proche de moi. Laisse moi tranquille Raf, ne me torture pas plus que cela. Je ne le supporte plus, ne le supporte pas.

    " Y'a rien à comprendre. Certaines choses ne s'expliquent pas. On apprend pas tout d'une encyclo June. "


Je sais pas quoi dire quoi penser, j'ai même l'impression de ne plus savoir parler, j'ai perdu tout mes sens. Ne suis plus moi, j'ai horreur de ça. De me dire que s'il me disait d'aller crier sur les toits que June Williams est faite pour lui, je le ferai. Comme une idiote qui ne sait plus ce qu'elle fait. Je crois que je viens de me condamner toute seule, à la limite de le supplier de me dire qu'il tient à moi plus qu'il ne veut l'avouer. De vouloir à tout prix qu'il me donne un signe, un indice, n'importe quoi qui prouve que si on lui demande à qui appartient son cœur, il répondra qu'il est à moi. Je ne veux pas rentrer en compétition avec toutes les autres filles qui tournent autours de lui, qui pourraient me devancer, en beauté, intelligence, artifice et tout le reste. Je suis juste moi, et je ne suis pas sûre que cela soit suffisant.

Ce que je veux dire, c'est que c'est Rafael, et qu'il pourrait avoir n'importe qui, alors pourquoi moi ? J'ai besoin qu'il me l'explique, qu'il me parle. Qu'on arrête de se disputer, de tout gâcher. Qu'on ne fasse plus semblant, qu'on se dise maintenant si on est amis ou plus que cela, ou si carrément, on n'est plus rien l'un pour l'autre. Je me torture l'esprit, je me demande même ce que je fous concrètement ici. Et alors que je le pensais plus calme que moi, que j'étais persuadée qu'il n'avait pas mal pris mes coups et mes questions à répétition, je me rends compte que j'avais tord. Comme à chaque fois avec lui. On tente de valser, mais on a pas encore compris qu'on ne sait pas danser.

    " Si c'est pas décrit dans l'un d'tes putains d'bouquins, tu sais pas comment réagir "


Choquée, je fronce les sourcils, en ayant envie de lui répondre qu'au moins dans un livre les choses sont beaucoup plus simple. Y a une majuscule au début de la phrase, un sujet, un verbe, un complément, quelques adjectifs et finalement un point. Au moins, une phrase ne tourne pas en rond cent ans. On peut comprendre un livre, mais un être humain, je me le demande encore. J'ai envie de le gifler, et je ne saurai pas m'expliquer. Mais à la place de cela ?

    - Ok.


Et là, elle te va ma réaction, gros con ? Je voulais mettre toute mon agressivité dans un simple ok, j'aurai du me douter que c'était pas gagné. Je ne sais pas vers où on va, alors, oui, monsieur, à l'instant précis, j'aimerai bien un bouquin qui me dise ce que je dois faire pour ne pas te perdre. Mais c'est surement trop demandé, et franchement, même si je n'ai pas envie d'être agressive, que j'ai horreur de me disputer avec les gens en général, mais surtout avec ceux qui comptent pour moi. Sauf que là, j'ai bien dis, n'est ce pas, que je ne suis plus moi-même ? Qu'il a réussi en quelques secondes à tout détraquer, à croire que je suis cassée.

    - Je ne suis pas une de tes pétasses, de tes groupies ou je ne sais pas quoi. Si t'attends que je te dise : Rafael prends moi, s'il te plaît, là, maintenant j'en ai trop envie. Tu peux toujours courir. Et si t'arrives pas a te mettre ça en tête c'est pas mon problème. Puis t'aimerais que j'avoue quoi ? Que tu m'as manqué ? Évidemment que tu m'as manqué, mais à quoi ça me servirais de te le dire ? Pour que tu fuis à nouveau ? Je ne cours pas après du vent, désolée.


Là c'était plus clair ? J'avale difficilement ma salive, je crois que si ça continue j'serai capable de pleurer tellement toute cette histoire est en train de m'énerver. Dieu que je le hais. Je ferme les yeux, serre les points, j'ai envie qu'il me réponde, mais j'ai les oreilles qui bourdonnent, je n'entends rien, ne veut peut être plus entendre en réalité. J'ai cette impression bizarre d'être manipuler, que demain tout cela ne comptera en rien. Que j'aurai hurlé contre lui comme j'aurai pu le faire contre un mur. Parce qu'à la vérité, je suis persuadée qu'un jour, il me laissera tomber, et je ne suis pas encore prête à me sentir à nouveau trahi, à nouveau oublié, je voudrai pouvoir ne pas le comparer à Jay, mais je sais, qu'à Raf, je n'y connais pas très bien son passé, alors quand on y pense, je ne suis sure de rien, absolument rien, et je déteste cela, il faut toujours savoir garder le contrôle, je crois.

    - Je n'ai pas confiance en toi ... Pas assez en tout cas.


Je lui avoue dans un murmure, un peu honteuse de moi, je voudrai juste pouvoir m'avancer, qu'il me prenne dans ses bras, qu'on arrête ses bêtises, qu'on retourne au cinéma, où n'importe où ailleurs. Qu'il n'abime pas mon cœur, il est déjà dans un sale état. Je m'approche de lui, à petit pas, j'hésite un peu après avoir crié, il me semble qu'aujourd'hui mes actes n'ont pas vraiment de logique, je hurle puis je capitule, me rapproche, avant de hurler à nouveau, je suis fatiguée, Raf, tu le sais ? Assez proche de lui, je vais poser ma main sur sa joue, une simple caresse, juste comme ça, pour l'apaiser, mais surtout panser les miens, de maux.

    - Rafael, je ... Je ... j'essaie d'articuler quelque chose, n'importe quoi, c'est plus difficile quand je suis proche de lui, mais surtout quand il est proche de moi. Et puis de toute façon, je pourrai dire quoi, après ce Je hésitant ? Rien, laisse tomber.


Ouais, c'est bien cela, je ne pourrai rien y rajouter à ce je là. Je laisse donc ma main glisser de son visage pour qu'elle continue sa course sur son épaule, presque effleurant son torse, j'ai mal au cœur, c'est décidé, je m'en vais ... Et pourtant, c'est plus fort que moi, je ne bouge pas. Aides-moi à partir, à te laisser, fais moi mal un bon coup, et bordel, qu'on en parle plus jamais. S'il te plait.
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Rafael P. Seacrest

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MessageSujet: Re: Make me pure ...or not { Williams    Make me pure ...or not  { Williams  EmptyVen 17 Aoû - 23:29

Je n’en peux plus d’attendre une réponse évasive de sa part, bonne ou mauvaise, qu’importe, cela apaisera mon âme. On ne va tout de même pas valser indéfiniment sur le disque rayé de nos sentiments révulsés. Putain, d’elle, je veux la totalité mais elle ne peut encore le réaliser. J’ai enfin la possibilité de lui ouvrir la porte d’un monde bâti sur le mensonge et dont elle ne connait qu’un seul pan. Bienvenue June dans mon univers, mon enfer, mon tourment. Au détour de nos confidences, nous apprendrions alors tous deux à danser sur un pied d’égalité parce que j’en suis certain, elle doit avoir des travers aussi anciens que les miens. Mais à la minute présente, je me laisse emparer par cette douce frustration dont elle seule sait se jouer. Étrange complicité métamorphosée en un béguin souverain, je n’ose y croire encore éveillé mais devine un doux présage quant à un plausible lendemain. Pour l’heure, je marche dans cette vallée mal éclairée dont elle est le soleil, la lune, la clarté. Mais à force d’hésiter je me suis paumé, solitaire, dans cette contrée qu’elle pourrait d'un geste ou d'une parole, illuminer. June, des mots sortent, s’évadent de tes lèvres faites pour être embrassées. Ignorerais-tu qu’elles sont faites pour combler la noirceur de mes désirs inavoués ? Pendant que tu me repousses, j’imagine, m’autorise moi seul à penser au meilleur comme au pire, à nous deux, chose compliquée que je ne saurais m’expliquer. Secrètement derrière ce masque d’amertume qui me plait tant, je nourris le fol espoir de nous voir bien plus qu’amis… allez, je l'avoue, amants. Et je soupire à tes réponses, je les refuse. Non, ce n’est pas çà que j’attends.

Plus tu m’accules et plus je suis las d’attendre, de faire semblant de n’être rien qu’un allié, pas même un confident. Des pétasses ? June, tu te voiles seule la face. Cartes en main, tu disposes d’un jeu qui te donne l’avantage sur toutes ces femmes qui te révulsent. Ne te compare pas à elles. D’entre toutes ces muses, tu es certainement celle qui me plait le plus. Face à tes refus, mes désirs mutent en besoins : plus tu me repousses et plus je reviens, de notre histoire en voilà le triste refrain. Sans ciller malgré tes vains encouragements pour me faire renoncer, mes doigts se crispent et j’accroche à ton regard un sourire contrarié. Mais je ne reste pas moins interdit à tes charges homériques, parce qu’en plus de me connaitre sous les traits du kappa que tu croises tous les jours, tu pourrais, si tu cessais de me refouler, retrouver l’amour. Voyager aux quatre vents, lâcher prise sur tes obligations, envoyer chier cette merde que tu appréhendes chaque jour malgré toi. C’est ce que je pourrais t’offrir si… Si je n’avais peur de me jeter dans le puits sans fond de tes yeux pour n’y trouver qu’encore plus de questions sans réponse. On pensait pourtant se connaitre tous les deux, partager plus qu’un simple feeling et au final je me suis fait prendre au jeu. Alors bien que je garde sur toi un intérêt mérité et même si ta supplique me fait encore beaucoup hésiter, je te laisse venir à moi et te contemple. Le poids de mes mensonges envenime chacun de mes regards que j’adresse à tes soupirs. Plus tu t’approches et plus j’ai l’impression de ne plus tenir les rênes du jeu, de voir à chacun de tes pas le mur de mon présent s’écrouler peu à peu. Brique par brique, tu enfonces sans t’en apercevoir ce barrage et je me prends cette foutue vérité en plein visage. Pour l’heure, je suis un as de la brasse coulée mais à chaque fois que j’immerge, la tête hors de l’eau, à nouveau plongé dans mes mensonges, dans cette vie faite d’illusions, un regard et j’en ai presque le souffle coupé.

Tu sembles vouloir quérir la part la plus subjuguée de l’individu mais l’est-elle vraiment ? T’es loin d’avoir fait le tour de ma personne. Il est temps que tu saches que j’ai été un salaud de par le passé, que je suis un imposteur, un ambassadeur de la mystification et du parjure dont il est bon de se méfier. Je te sens proche de l’aveu qui me fera enfin jubiler mais… Non, tu t’y refuses, et ce n’est pas ainsi que je me l’étais imaginé mais … je n’en suis pas étonné. Alors je décide pour nous deux. Profite de ce que tu vois June, profite en une dernière fois car crois-moi, tu seras peut être amenée à le regretter. Ta caresse se perd, effleure mes sens comme bon te semble, m’allume puis se meurt sur une épaule à présent ardente. "Laisse tomber ?". Putain. J’ai enfin capté. Ne pas me faire assez confiance mais dans quel but ? Grillée… Parce que moi, je n’ai rien précisé. Tes lèvres hésitantes viennent d’émarger la première page d’une histoire qu’il serait bon de rédiger.

Je ne vis pas pour être un esclave mais le souverain de mon existence. Aussi je ne prends plus le temps de raisonner. La raison est faite pour ceux qui ne savent vivre ou prendre de risques inconsidérés. Je ne veux pas un jour me réveiller, quand vieillesse viendra, et m’apercevoir que je n’ai vécu, ce pourquoi d’ailleurs j’ai choisi d’être un kappa. Viens avec moi Williams, sucer la moelle secrète de la vie comme dirait ce bon vieux Keating. Tu vois que pour une fois, moi aussi l’inkappable, j’ai quelques notions en culture cinématographique. Je te prends par cette main qui, intentionnellement ou pas, m’encourage à poursuivre dans cette voie, t’emmène, loin des regards indiscrets et langues de putes mal avisées, te prends en aparté. Colle ton dos dénudé à la pierre, je vais enfin te révéler ce qui exhale de mes noirs desseins. N’aies crainte, je n’irais pas jusqu’à te violer, ce n’est pas dans mes intentions ni sur ma liste pour la journée. Tu m’en as toujours voulu pour ce ridicule baiser au ciné. Et si je recommençais en y mettant plus de sentiment, me prendrais-tu encore pour un guignol, un fou, un dément ? Quelques gouttes d’eau tombent et me font encore, contre ma volonté, savourer ce caprice auquel je me suis sournoisement habitué. Après la pluie vient le beau temps, je me penche vers toi silencieux, enfin non… pas totalement. Une voix s’échappe, une force me pousse… et je lui trouve aussitôt un nom, réjoui de sa présence distillée dans chacun de mes sens: l’audace. J’attends, patiente sereinement à quelques centimètres, te laisse appréhender mes ambitions dévorantes. J’sais toujours pas comment tu fais pour avoir une telle emprise sur moi, c’est inhumain, me laisse sans voix, mais putain ce que c’est divin.
" « Tu peux toujours courir », ça ressemble à un « jamais ». Avec toi, perso', j’préfère y caler un « à » devant."
Alors égoïstement j’épanche sans remord ma soif suspendu à tes lèvres, m’abreuve à cette source de plaisirs qui me replonge dans un monde intemporel. Rien n’est réfléchi, rien n’est surjoué, tout n’est que sincérité quand je te murmure mes pensées. Fais de moi ce que bon te semble à présent que je me suis ouvert. Bordel, implore-moi de te parcourir, offre-moi cette invitation qui me fait défaut, un signe, un simple geste qui cessera de me faire languir.



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June T. Williams

« June T. Williams »


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MessageSujet: Re: Make me pure ...or not { Williams    Make me pure ...or not  { Williams  EmptyMer 22 Aoû - 9:22

Je ne sais plus comment on fait pour penser, ne sais plus parler, j'ai peur de dire une connerie, j'ai peur de partir d'ici et de ne plus jamais ressentir ce qu'il se passe à l'intérieur de moi à ce moment là. Et si finalement je te le disais, Rafael, cet ici et maintenant ? Si je te disais que par ta faute, je suis damnée condamnée à cet enfer que tu créer. J'ai peur de ne plus être vivante une fois que tu seras parti. Parce que tu me quittera, ça arrivera. J'ai peur de te perdre comme je respire, effrayée par tout et rien quand tu es loin de moi. La vérité de nos mensonges, c'est que putain je tiens à toi. Je me pensais différente mais face à toi je suis comme le reste du monde entier, hésitante à souhaits.

Et à défaut de te dire mes sentiments, je préfère hurler, te supplier par mes cris de me donner la même importance que je te promets. Je te jure, putain, je suis loin de te détester, loin de ne pas croire à tes paroles, si tu me disais que demain tu irais jusqu'au bout du monde pour moi, je te croirai, sans même réfléchir au fait que c'est un mensonge et que tu te contentes de jouer. Avec toi j'accepte le jeu, je suis tes règles. Parce que je ne peux faire autre chose que cela, esclave de toi, de moi.

Je me sais faible par sa faute, parce que je l'ai élevé à ce niveau, j'ai provoqué moi même ma souffrance, mes propres délires, à savoir si au début je pouvais en rire, maintenant je me demande comment je fais pour y survivre. Parce que je n'oserai jamais dire ce que je ressens pour lui, paralysée par cette peur. Il tourmente mes pensées depuis que je le connais, c'est aujourd'hui que je le comprends, je vois qu'en m'embrassant il m'a fait comprendre ce que je ressentait pour lui, je le hais de m'avoir fait ouvrir les yeux, parce que je jure sur tous les dieux que je ne suis pas encore prête à affronter ce qu'il pourrait nous arriver. Je crois même que j'en ai du mal à respirer.

L'histoire est écrite à moitié, je ne pourrai pas supporter qu'il stoppe le récit à cet instant. J'essaierai de faire semblant, de partir dans ce genre de rire grand. Mais non, tout semblera faux, comme la couleur de ses mots, le goût de ses lèvres, de sa peau. Je suis perdue dans mon esprit, melangé à toutes mes envies, et je me laisse faire, lorsqu'il attrape ma main, je lui suis en pensant bêtement qu'il pourrait la garder sa main si c'était ce qu'il désirait, mais moi sans main je n'y arriverai pas, alors la solution serait qu'il me garde moi. N'etant plus que ce pantin entre ses mains, j'ai comme une envie de pleurer de mon pathétisme mélodramatique, je ne suis pas comme ça habituellement, et je me rêve égocentrique. Et je crois que malgré toutes mes pensées je ferai tout ce qu'il veut, tant que je fais partie de sa vie. J'ai besoin de lui dans la mienne, je ne veux plus risquer de ne pas le voir, de ne plus savoir. Ma main accrochée à la sienne comme elle se devrait de l'être un jouet entre ses mains, un simple objet qui suivra le chemin, juste parce qu'il a réussi la ou tant d'autres ont échoué. Je parlais bien d'un pantin ? Celui qui passera un moment à se jouer de moi, à m'abimer un peu plus, plus fort, plus profondément, chef de mes tourments. 

Sous cette douche où il nous cache, j'attends sa réaction, me disant que dans tout le cas il est bien trop proche de moi pour que j'assimile réellement ce qu'il va me chanter, prémisse d'une danse endiablée ? Je suis prête, je jure, je promets. J'entends son "à" qu'il voudrai mettre devant un jamais, je jongle de mon regard sur tout de ce que je peux de lui, je veux déceler le mensonge derrière ses mots, j'ai dis que je voulais bien jouer, mais j'appréhende déjà, tu vois ? Je ne suis pas faite pour ça, je ne sais jamais où sont les limites, on parle de sentiments là toi et moi ?

Je voudrai pouvoir répliquer quelque chose, lui dire qu'avec moi finalement on ne joue pas, qu'après toutes mes réflexions, j'en suis venue à ma conclusion, je ne veux pas me contenter de jouer, je veux être la seule qu'il embrasse comme il est en train de le faire. Et cette fois ? Je ne repousse rien, je ne m'en veux pas d'etre la où je suis maintenant. J'accepte ce que je ressens, accrochée à ses lèvres comme je pourrai m'accrocher à la vie, l'embrassant, le dévorant ... Je passe mes mains autours de lui, amène mon corps vers le sien, et jure que mes lèvres ont été crées pour arriver à cette finalement. Vivante par lui, pour lui, je refuse de me contenter de m'effacer, j'existe, je suis bien là, perdant ma respiration dans un baiser que je ne me savais pas vouloir à ce point. On est fait pour ça, je n'en doute plus, n'en doute pas.

Putain pour lui, putain pour moi, parce qu'alors que je voudrai arrêter ce baiser, lui parler avec sincérité, je me contente de continuer. Je respire à son rythme, l'embrasse au mien, rapide, passionnée, une entité trop longtemps séparée aujourd'hui complète en un baiser. Mes mains s'agrippent à lui, trop fort, trop vite, j'avais demandé une danse, une valse, et je suis emportée dans ce qu'il y a de plus parfait. Et pourtant, même si je pense que je vais le regretter, que ses lèvres vont me manquer au moment ou je vais arrêter, il le faut parce que je veux lui demander quelque chose, une supplique que j'ai exprimé en pensée, je veux qu'il me dise, qu'il me murmure un Je te promets ...

    - Rafael, que je soupire, que je supplie, je veux être la seule.


Je n'ose plus le regarder après ma demande, je veux l'exclusivité, être la seule qui pourrait avoir une place dans son cœur avant d'en avoir une dans son lit. J'ai voulu l'ami, maintenant je veux l'amour avant de vouloir l'amant, je veux qu'il me prouve que je peux avoir confiance en lui. Je ne me contente pas d'un j'aimerai, non, comme quelqu'un de trop gâter, je désire vraiment qu'il me le promette pour que je ne perde pas la tête. J'ai déjà perdu mon cœur quelque part entre son baiser et la peur.
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