EQUIPE SKREEPERS

ALISHA Resp Tactique

RAFAEL Ref technique

TONNY Pisteur/Eclaireur Porté disparu

C'est en plein jour que les premiers cris résonnèrent dans le club fight pro de Wayland Square. Premier après-midi de compétition et nous avions déjà perdu l'un de nos hommes dans les gradins du rez-de-chaussée. Il avait disparu sous nos yeux comme happé... Entièrement investis dans cette connerie monumentale organisée par quelques décérébrés en manque d'adré, nous étions enfermés dans le complexe sportif depuis déjà plus de douze heures successives. Ni un laser game, ni un paint ball à grande échelle, nous avions inventé nos propres règles: un jeu dans lequel tout était possible, dans lequel tous les coups étaient permis. Deux équipes étaient en liste, chacune composée de 3 étudiants, toutes confréries confondues. Les plus barges avaient répondu à l'appel. Parmi eux on retrouvait une ou deux sigmas à l'esprit de compétition bien marqué - dont la proprio des lieux -, un fils de la Delta sans qui le complexe n'aurait put être réaménagé ni le matos loué, un kappa en charge des effets visuels à l'intérieur du bâtiment, une iota qui voulait se prouver que tenir un flingue - même factice - n'était pas synonyme de manucure abîmée... Chacun prenant son rôle très au sérieux. Quand à moi j'étais le chef d'équipe des Skreepers mais aussi le responsable technique des capteurs de mouvement que nous avions disposé tantôt aux points stratégiques du bâtiment. Dit comme çà, ça semble tenir de l'irréalisable mais le principe reste pourtant basique: Il suffit d'un émetteur hautes fréquences que l'on utilise d'habitude en acoustique ou bien en radio télécom... le signal se propage dans l'air grâce aux vibrations, puis est récupéré par un récepteur qui, lequel, grâce à un modulateur va être nettoyé de tout bruit de fond pour être finalement retransmis sur nos consoles pc. Voilà un plan grossier de mon taff mais c'est du technique et je ne voudrais pas vous emmerder... La qualité du signal en soi n'était pas ce qui m'importait le plus mais sa continuité yes.
" Chef, on a perdu le signal à l'entrée sud des vestiaires " Je me penchai les yeux scrutant la moindre erreur dans les données. Chaque pixel sur le portable fut alors analysé mais cette sigma avait bel et bien raison, il y avait une défaillance dans le signal, une perte d'informations de quelques secondes. " Soit le modulateur déconne, soit quelque chose est passé devant..." En fait je n'en savais foutre rien. Il était plus probable vu les données que je me sois bien planté lors de l'installation mais je ne voulais l'admettre. Notre QG se situait dans la vigie réservée aux commentateurs: l'endroit était en hauteur, confiné, surplombant la cage à une quinzaine de mètres et paré de baies vitrés. Pour l'occasion nous avions cartonné les fenêtres dans le seul but de ne pas attirer l'attention. Un seul couloir y conduisait et nous en avions sécurisé l'accès. Mais depuis plus de deux heures, le doute entre les deux derniers survivants - deux sur trois, j'sais c'est ridicule - s'était installé: L'ennemi connaissait peut-être notre position, le troisième homme de l'équipe s'étant fait capturer après une vaine tentative de diversion. Tonny avait beau être un delta, sa grande gueule perdait immédiatement de sa superbe dès lors qu'on le torturait un peu. " Je descends. C'est p't'etre Tonny. Toi commence à tout planquer dans l'faux plafond, on va bouger.... " Alisha en aurait très rapidement terminé. Il suffisait de débrancher les connectiques des deux pcs, tout le reste se trouvait éparpillé aux quatre coins du bâtiment. Je m'équipai rapidement, reprenant le valken sw1 à pleine main tout en faisant l'inventaire des munitions en ma possession.... * cette histoire va mal se terminer * Mais ostensiblement je m'en réjouissais d'avance. Le canon pointé vers l'horizon, je sortis du repaire pour en descendre les escaliers prudemment, m'engageant dans les couloirs et marquant des temps d'arrêt à chaque nouvelle intersection pour aboutir au point stratégique des vestiaires du corridor sud. Personne. Pas un bruit. Déposant mon arme à terre - grave erreur - je m'accroupis face à l'émetteur et j'étudiai avec minutie les branchements, essayant de comprendre d'où pouvait provenir ce dysfonctionnement. Me retournant maladroitement, lampe torche à la main - seconde erreur - j'aperçus à l'autre bout du couloir le récepteur pile dans l'alignement. C'est là que je compris que je n'avais pas été assez consciencieux. Ni le procédé ni sa mise en fonctionnement n'étaient en tort. Quelque chose avait bien fait obstacle au faisceau durant un faible laps de temps.

J'avais presque récupéré mon arme quand une lumière soudaine m'aveugla. Après quelques secondes de silence, la main me protégeant du faisceau lumineux, je tentai d'entrer en contact avec mon assaillant. " Tonny? "Durant quelques seconde je l'ai cru, mais la réponse ne se fit attendre d'avantage. On ne m'attaquait pas, j'étais juste tenu en joug jusqu'au moment où un salve de billes s'écrasa à mes pieds. " PUTAIN! "J'en étais tombé à la renverse, me tenant sur les paumes et dévisageant cet inconnu dissimulé derrière ce contre jour factice qui s'approchait lentement. Par instinct je me repliai, abandonnant le flingue pour cavaler dans le couloir annexe et le prendre à revers.