Je me présente : Mrs Harrison, je suis infirmière psychologue. Une formalité que de passer me voir pour établir votre dossier de santé. À Brown, nous prenons toutes les précautions nécessaires et nous suivons chaque élève qui pourrait être dans le besoin pour un quelconque problème. N’ayez donc pas peur de vous laisser aller, je suis tenue au secret médical.

Je m’appelle Lou-Anne, mais comme ce prénom est moche, vous pouvez me nommer Loune. J’ai 14 ans, même si je perds déjà mes dents et je suis une fille, à moins que je me trompe sur la marchandise O.o’. J’ai décidé d’interpréter Astrid Bergès-Frisbey, parce qu’il faut avouer qu’elle est juste orgasmique ! D’ailleurs, c’est un personnage inventé. J’ai connu Providence grâce à Bazzart et j’espère ne pas le regretter. Ah oui ! Le fichu code du forum, je l’ai trouvé sans trop de difficulté. La preuve, c’est validé par Jazz. Et c’est pas fini ! J’aimerais rajouter que tant que je suis là, j'en profite pour saluer ma mère, ma soeur mon frère, ainsi que toute ma famille. J'aimerais aussi remercier mon chat de dormir avec moi chaque nuit, ça me rassure, Freddy ne peut rien contre moi si tu es là. J'aimerais aussi remercie mon poisson rouge qui écoute chaque jour mes problèmes, mon lit pour les calins prodigieux qu'il me fait, et tout mes amis qui me supportent chaque jour. Amen..

" Kiera ! Lâche ta soeur, et va dans ta chambre ! " Je n'avais pourtant rien fait. J'entendais les invités autour de moi chuchoter, plaindre Isaline, ma sœur, ce " petit ange " que tout le monde aime. Mes parents me foudroyaient du regard. J'étais pourtant innocente. Mes yeux devint alors ronds. Qu'ai-je fait ? Je questionne ma mère, les yeux brillants, plein de larmes. " Mais.. Mais j'ai rien.. " " DANS TA CHAMBRE ! " Elle me coupa, je ne pus terminer ma phrase. Je me relevais, et partait en courant dans ma chambre, sous le regard satisfait de la blondasse. La blondasse, c'est Isaline, ma sœur. Niveau physique, c'est tout mon opposé. Tout le monde s'attendrit devant sa petite bouille d'ange, blonde aux airs angéliques. Moi, j'étais qu'une sale gosse. Alors, elle en profitait pour tout mettre sur mon dos. Elle casse un verre ? C'pas elle, c'est moi, voyons, je l'ai embêtée. Elle ME tire les cheveux ? Bah c'ma faute, bien sur ! C'est jamais de la sienne. Beaucoup de monde se demandent pourquoi on ne se ressemble pas le moins du monde. C'est bien simple. Ma mère me l'a dit lorsque j'avais 14 ans. Et le savoir m'a fit un grand bien, et non l'inverse comme elle l'attendait. Non mais sérieusement, qui voudrait l'avoir comme sœur réelle ? Jamais de la vie. Et pourtant, toutes les deux, on a été élevée ensemble. Depuis notre naissance, avec ma mère, et MON père. Ouais, en fait, on a pas le même père. On a toutes deux grandit en ne le sachant pas. Alors, elle n'avait absolument aucune raison de se comporter de la sorte avec moi. Après tout.. C'est ma sœur, elle doit me montrer du respecte, si je ne m'abuse. Quand le père d'Isaline mit ma mère enceinte, il a fuit par la suite. Un lâche, voilà ce qu'il était. Je sais d'où elle tient ça maintenant.. Enfin bref, il est partit, en laissant ma mère seule. Puis elle a rencontré mon père. Le bon, le gentil. Et puis me voilà. Ils ne se sont jamais quitté depuis, et il considère Isaline comme sa fille. Alors.. Je suis contrainte à la considérer comme ma vraie sœur, à part entière. Elle, ça lui plait bien. Bah oui, elle est trois fois plus canon que moi, alors quand on se met à côté, je ne fais que valoriser sa beauté. Lope-sa.

D'ailleurs, j'suis née en Irlande, à Dublin. J'suis partie pour Providence quand j'avais 10 ans. Perso, j'm'en foutait royale de partir.


" Kiera, tu vas où là ? " " Dans ton cul. " " Tu vas m'parler autrement. " Je soupirais. Ma sœur pouvait être légèrement conne et dépourvue de logique parfois. Enfin tout le temps même. " Je vais au zoo discuter avec les girafes. Tu veux que j'aille où avec une planche de surf, idiote ?! " Elle haussa un sourcil avant de rebrousser chemin. Je sais que je l'ai vexé, mais elle est vraiment blonde. Et puis.. Je savais pertinemment ce qu'elle allait faire. Prévenir ma mère, une fois de plus. Elle n'avait pas le droit de faire du surf, elle qui a 18 ans, et moi 15. Alors, madame me jalousait et allait s'empresser de raconter la moindre connerie à ma mère pour qu'ainsi, elle me prive de ma passion. Alors je me dépêchais de prendre mon sac et de déserter les lieux, direction la plage. En tête à tête avec la mer, les mouettes, le sable, (les poissons) et... Les beaux surfers, évidement. J'ai envie de te dire, à cet âge là, même un peu plus tôt, on comment à s'intéresser à la gente masculine. Et personnellement.. How oui, que j'm'y intéresse. Et quand je pratique le surf, c'est les seules fois où je peux m'approcher d'un mec sans qu'il n'ai d'yeux que pour ma sœur. Quand on va draguer, elle me fait tout le temps de l'ombre. C'est toujours ELLE qu'on regard. C'est jamais moi. C'est elle que tout le monde désire, elle qui provoque une envie soudaine chez les mâles de lui sauter dessus. Moi j'provoque des catastrophes, et c'est tout. Je sers à rien, j'suis transparente. J'fais de l'air. Et c'est quelque chose que j'ai très mal vécu en période de près-adolescence. Et que je vis mal encore. Quand je rentrais du surf, ma mère savait que j'avais insulté la pauvre chou d'idiote. Elle m'attendait devant la porte. Quand je la vis, je leva les yeux au ciel. Bon Dieu, j'ai pas mérité ça.. " Tu as insulté ta sœur tout à l'heure. " Elle était calme. Très calme. " Je l'ai pas insulté. J'lui ai mis la vérité en face. " " C'est vraiment pas sympa.. " " Oh arrête, c'est bon. C'est tout le temps moi la méchante. T'as jamais pensé à ce que ce soit de sa faute à elle, un jour ? Laisse moi répondre pour toi : NON. Je sais que c'est la préférée de tout le monde, je sais, c'est bon, alors lâchez moi et foutez moi la paix. Continuez à vivre dans votre monde, là où tout est parfait, où y'a des paillettes qui te sortent par le cul et où tu chie des cacas papillons qui sentent la rose. Maintenant si j'dérange tant, j'mangerez pas se soir. Bonne soirée. " Elle n'a absolument rien répondu, elle m'a simplement fixée d'un regard ahuri. C'est bon, j'étais à saturation. Et avant d'entrer dans la maison, je me retournais et lui lâchait : " Et dit à Blondie d'aller se faire foutre. " Je claquais la porte derrière moi et montais les marches, sans regarder ma sœur qui me fixait de son air faussement colérique.


Chaque nuit, je passais par ma fenêtre et allait rejoindre mes amis. Mes amis, les seuls, ceux qui seront toujours là pour moi, ceux qui ont enfin ouvert les yeux sur ma sœur. Enfin. Je ne me sentais pas seule avec eux, j'étais comprise, on m'aimait comme j'étais. Ils aiment la chieuse de première classe que je suis. J'me barrais en boite, aux fêtes, je m'éclatais. Personne ne m'empêcherait de m'évader le soir, c'est mon moment de libération. Ma meilleure amie s'appelle Ellane. Elle ne me ressemble pas tellement, mais niveau comportement, c'est la même que moi. C'est elle ma sœur, la vraie. Ensemble, on fait les 400 coup. On s'éclate, et elle déteste ma sœur. Et c'est réciproque. Elles ne peuvent pas se voir sans se lâcher des abominations. " Tiens, v'la l'autre. " " Tu sais c'qu'elle te dit, l'autre ?! " " Stop c'est bon ! Viens Ellane, ça sert à rien de perdre ton temps avec elle. " Et lorsqu'on s'en va, elle se retourne toujours, fixe ma soeur, grimace et déclare : " Barbie sous marque. " Avant de se casser d'un air majestueux. Putain, que j'la keaf c'te gonzesse !



A 19 ans, mes parents ne me supportent plus. Alors, ils m'ont dégagés de la casa. Ouais ouais ouais ! J'étais super contente, à la base.. Et là, PAF. Ils m'ont envoyé chez ma sœur. Et.. J'peux vous dire qu'habiter avec ma sœur, c'est la PIRE des choses qu'il soit. Vivre avec elle est un enfer, elle pense me rabaisser avec sa répartie en mousse. Du coup, j'lui en fout plein la gueule, elle chiale, elle pique une crise de colère, puis elle chiale, elle essaye de se faire passer pour une victime, puis elle recommence. Pfff.. Help.