Je me présente : Mrs Harrison, je suis infirmière psychologue. Une formalité que de passer me voir pour établir votre dossier de santé. À Brown, nous prenons toutes les précautions nécessaires et nous suivons chaque élève qui pourrait être dans le besoin pour un quelconque problème. N’ayez donc pas peur de vous laisser aller, je suis tenue au secret médical.

Je m’appelle Alice, ou ALMSOT- PARADISE, mais vous pouvez me nommer Alice. J’ai 14, 15 à la fin du mois, même si je perds déjà mes dents et je suis une fille, à moins que je me trompe sur la marchandise O.o’. J’ai décidé d’interpréter Zippora Seven, parce qu’il faut avouer qu’elle est juste orgasmique ! D’ailleurs, c’est un personnage inventé. J’ai connu Providence totalement par hasard sur Internet et j’espère ne pas le regretter. Ah oui ! Le fichu code du forum, je l’ai trouvé sans trop de difficulté. La preuve, c’est validé par Jazz. Et c’est pas fini ! J’aimerais rajouter que c'est mon tout premier forum RPG alors j'espère que je me suis pas trop mal débrouillée pour ma fiche et que je me ferais vite adopter .

« On y arrivera chérie, je te le promet ». Le visage ravagée par les larmes, Olivia se cacha contre le torse de son mari et se remit à pleurer de plus belle. Celui si serra désespérément sa femme dans ses bras en la berçant lentement. Pourquoi eux, pourquoi est-ce que cela leur arrivait à eux ? Qu’avaient-ils fait de mal au juste ? La mâchoire serrée, il maudissait toutes celles qui avortaient, toutes ces femmes enceintes sans le vouloir, toutes ces adolescentes bien trop connes pour assumer leurs bêtises. Il les haïssait tellement, eux et puis tous ceux qui avaient réussis à l’avoir, leur putain de bébé… Tous ceux qui, heureux, cajolaient leur petit bout de chou, alors que lui, il était encore une fois de plus à consoler sa femme désespérément, après une énième tentative, après un énième échec. Oh que oui il les haïssait, mais en même temps il les enviait tellement. Il aimerait que cette galère cesse, qu’ils vivent enfin heureux, tous les trois… Il a l’impression d’avoir vécu toutes les peines du monde en un an à peine. Si seulement cela pouvait s’arrêter… Il sera de plus belle Olivia et se mordit les lèvres pour ravaler ses larmes. Il fallait qu’il soit fort, lui, qu’il montre l’exemple, qu’il soutienne sa femme. C’était son devoir. Olivia avait toujours été si fragile, si maigre, on avait l’impression qu’on allait la casser en l’effleurant, comme une brindille sous nos pieds lors d’une balade en forêt. Elle avait toujours été plus délicate qui n’importe qui. Elle tombait très vite malade, sans compter qu’elle était très émotive. Mais c’était ce côté faible que Tom aimait chez elle. Il c’était toujours prit pour son héros, son prince charmant, son sauveur. Et il ne se lasserait jamais de ce rôle. Oui, il fallait qu’il reste pour fort pour elle, pour leur couple, et pour l’enfant qu’ils voulaient avoir tous les deux.Les deux futurs parents étaient anxieux. Tom conduisait vite, et Olivia ne savait pas par quel miracle elle était encore en vie. Entre les contractions qui étaient à peine supportables et la dizaine de voitures dans lesquelles ils avaient failli s’emboutir, il fallait croire que Dieu existait bel et bien… Elle serra les dents et tout son visage ce crispa. « Ca va chérie, ça va aller ? Dit, ma puce, ça va aller hein ? » « Oui mon cœur, ça va, ne t’inquiète pas, tout va très bien se passer… » dit Olivia, avec un sourire amusé. Tom lui répondit par un faible sourire, plus angoissé qu’autre chose. La jeune femme tentait de restée calme et de ne pas céder à la panique, mais c’était dur. Surtout avec le futur papa qui ne faisait rien pour cacher son effroi et qui conduisait comme un malade mental. Et plus les contractions augmentaient, plus cela devenait difficile. De son côté, Tom avait cessé de réfléchir et de se poser des questions, se contentant de conduire le plus vite qu’il pouvait en direction de la maternité, endroit bénit et synonyme de prières enfin réalisées. Cela faisait plus d’un an et demi qu’ils attendaient ce bébé, ce fameux bébé, et le voilà qui s’apprêtait à pointé son nez, torturant sa mère pour lui rappeler qu’il était là. Olivia caressa son ventre rond et sourit, bien que son visage soit raidit par la douleur. Dans quelques heures, elle tiendra son bébé dans ses bras, dans quelques heures il sera là, il fera partit de la famille Winter. Elle était tellement heureuse de l’avoir enfin ce bébé, elle qui l’avait tant attendu et espéré. Fille ou garçon, qu’importe, l’important c’est qu’un enfant fasse irruption dans sa vie. Dans quelques heures, elle sera fixée : Danse ou foot, telle est la question.

L’homme était assis mollement sur le fauteuil bleu délavé du couloir de la maternité. Le visage enfoui dans ses larges mains, il pleurait toutes les larmes de son corps. Toutes ces larmes qu’il avait gardé pour lui pendant un an et demi, tous ces pleurs qu’il avait enterré durant ces moments de galère, pour montrer l’exemple à sa femme, pour la soutenir, pour l’aider, pour lui prouver son amour, oui, toutes ces larmes, il les laissaient partir, les laissaient couler. Elles pouvaient sortir, ce n’avait plus d’importance maintenant. Etre fort pour qui, se battre pour qui, montrer à qui ? Oui, bordel, à qui maintenant, hein ? Il se leva précipitamment et d’un coup de main envoya le fauteuil contre le mur d’en face. Personne ne lui dit rien, ils s’avaient. Tom voulut hurler mais se retint. Il avait son honneur tout de même, et Olivia n’aurait pas aimé savoir qu’il hurlait dans une maternité. Et puis qu’importe, maintenant, elle ne pourra pas le savoir, non, bien sûr. Maintenant qu’elle est morte, comment veux-tu qu’elle sache, comment veux-tu qu’elle entende, comment veux-tu qu’il continu à vivre ? Comment ? Là encore, pas de réponse. Et puis cette gamine, ce bout de machin qu’à même pas un jour… Comment veux-tu qu’il l’élève, sans elle, hein ? Cette gosse, c’est elle qu’avait tué sa mère. Si seulement ils ne c’étaient pas acharnés à avoir un bébé, Olivia serrait encore vivante aujourd’hui, bien vivante, et heureuse de vivre. Mais non, il a fallu à tout prit mettre un enfant au monde, combler ce désir de maternité. Et voilà où ça les a mené. Si seulement ils pouvaient remonter le temps… On ne dit pas « Quand quelqu’un nait, un autre meurt » ? Hein, c’est pas ça qu’on dit ? Putain de dicton à la con ouai ! Tom tenta de se calmer, mais n’y parvint pas. Et dire qu’il faudrait qu’il s’occupe de cette gamine, qu’il l’élève, qu’il lui donne à manger, qu’il… Rien que dit penser, ça le dégouttait. Ça avait beau être sa fille biologique, il ne se considérait nullement comme son père. Elle avait tué la femme qu’il aimait en venant au monde. A choisir, évidemment qu’il aurait préféré que ce soit sa fille qui meurt, évidemment…

« Arrête, j’ai mal. S’il te plait, arrête, je n’en peux plus… »
Maëlle, allongée à terre, le visage en sang, gémissait faiblement, comme une enfant faisant un mauvais rêve, priant son père d’arrêter. Elle souffrait tellement, à subir ces coups à longueurs de journées. Elle avait l’impression qu’on lui enfonçait un à un des couteaux, remuant bien avec sadisme pour la faire souffrir le plus possible. Mais coups de couteau ou coups de pieds, elle les méritait, ces coups. Du moins, c’est ce que son père lui répétait sans cesse, et c’est ce qu’elle avait fini par croire. Son ventre plat tachetés de bleu et ses bras rougis par la poigne de fer de son père, Maëlle se releva difficilement. Elle passa les mains sur son visage, et là elle sentit la douce chaleur de ses joues en sang, mêlé aux larmes qu’elle n’avait pu tarirent. Oui, elle avait osé. Elle avait pleuré, et devant son père en plus. Quelle honte, pour elle comme pour lui. Elle avait bien tenté de retenir toutes ces gouttes salées, elle avait essayé de les garder pour elle, mais elle n’y était pas parvenue… Et le pire dans tout cela, c’est qu’elle avait osé lui demander d’arrêter. Comme si pleurer devant lui ne suffisait pas. Maëlle tenta de remettre de l’ordre dans sa crinière blonde tout en baissant les yeux. Ce n’était pas le moment de jouer à l’insolente, elle avait été bien assez bête pour aujourd’hui. Son père, c’était certainement la seule personne qu’elle a aimé dans sa vie. C’était son modèle, inaccessible, bien trop parfait pour lui arriver à la cheville, mais c’était ainsi. Elle aurait aimé être comme lui, elle aurait aimé qu’il soit fier d’elle, mais comment éprouver de la fierté envers une fille pareille ? Avec lui, elle c’était toujours sentit inférieure, tellement inférieure. Près de son géniteur, ce n’était plus la même Maëlle que l’on voyait, la transformation était totale… Après un long silence pesant, Tom prit la parole, de sa voix longue et trainante dont sa fille a hérité « Tu oses me demander d’arrêter. Tu oses, Maëlle … J’aurais dut t’en donner plus va ! ». Il l’attrapa par le bras et la balança contre la table puis il s’en alla, mécontent. Maëlle avait beau être habituée aux coups, la douleur était la même à chaque fois, et la tristesse de la décevoir une fois de plus intacte après chaque défouloir de Tom. Mais il avait raison de la frappée. Elle était odieuse, non ? Elle avait tué sa mère en venant au monde, et cela méritait toutes les peines du monde. Oui, elle les méritait, ces coups, et elle remerciait son père de les lui infliger ? C’était en quelques sortes un honneur pour elle. La jeune femme retourna dans sa chambre comme si de rien n’était et redevint la jeune fille nonchalante connut de tous, celle que rien n’affecte réellement.

« Papa, tu te rappelles de cette université, Brown … Là où Maman allait, avant…» « Oui que jm’en rappelle, et qu’est que sa peut te foutre à toi, hein ? Ça te plait de remuer les souvenirs, comme ça, pour me faire souffrir ? » Maëlle baissa la tête et s’assit en face de son père sur la petite table ronde en bois de la cuisine. « Non, non, t’énerve pas Papa. En fait je me suis dit que… Que je pourrais aller là-bas. Ce n’est pas loin, et puis elle a une bonne réputation, et puis …je me disais que ça me rapprocherais et de Maman et… » « Ta gueule ! Tu te disais rien du tout, t’es bien trop conne pour ça… T’as juste pensé – bêtement, quand allant dans l’ancienne université de ma femme, tu la ferrais revenir ? C’est ça ? T’as cru que ça allait m’apitoyer, hein ? Mais ma pauvre Maëlle, j’en ai rien à foutre, tu m’entends, rien à foutre moi d’où tu vas. Tu pourrais aller à Bangkok ou au Pôle Nord, mais ce serait pareil ! Alors maintenant tu me fiches la paix avec tes histoires de Brown et tu laisses Olivia en dehors de tout ça. » L’homme était rouge de colère. Il n’avait jamais aimé sa fille depuis l’instant où elle était née. Cette enfant, c’était devenue l’obsession de sa femme. L’avoir passait avant leur couple, et si ils couchaient encore ensemble c’était juste pour procréer, sans succès, jusqu’à un beau jour, où enfin les traitements et les procédés employés par centaines, marchèrent. Et pendant 9 mois, ce ne fut que pour ce bébé qui grandissait dans le ventre d’Olivia. Au revoir Tom, tu avais fait ton travail, maintenant tu ne servais plus à rien. Ce fut les 9 mois les plus horribles de sa vie. Comme un abruti il avait cru qu’une fois Olivia mère - ou du moins enceinte, tout allait rentrer dans l’ordre. Leur couple, tout ça. Mais non, en aucune façon. Il n’y en avait que pour se ventre rond, et le petit être qui poussait à l’intérieur. Forcément, naïf comme il était, il avait espéré qu’une fois l’enfant sortit, tout allait redevenir comme avant. Mais Maëlle avait tout gâché. Non contente d’avoir pourri sa vie pendant plus de deux ans, il fallait qu’en naissant, sa mère meurt. Olivia avait toujours été trop faible, un peu trop. Et Maëlle, en prenant son premier souffle, ôta le dernier à celui de sa mère. Alors oui, Tom détestait sa fille, qu’il ne considérait pas comme t’elle, et il trouvait qu’il avait une bonne raison de la haïr. Dès qu’il la voyait, le dégout le submergeait, une forte envie de vomir lui prenant. Ce n’était qu’une petite garce, qui en plus ressemblait comme deux gouttes d’eau à sa défunte mère. Elle remuait le couteau dans la plaie… Alors pour évacuer, il frappait. Et si elle pleurait, si elle lui demandait d’arrêter, il frappait encore plus fort, plus longtemps, juste pour évacuer, par plaisir, avec une lueur de sadisme dans les yeux. C’était bien qu’elle parte, enfin débarrasser de cette fille qui avait la prétention de porter son nom de famille. Au moins, elle aura fait une chose de bien dans sa vie : Partir. « Je te préviens, une fois partit, tu ne reviens plus ici. » Maëlle hocha la tête, honteuse. Elle aurait aimé que sa décision rende son père un peu plus heureux, mais ce n’avait fait qu’accentuer la colère qu’il éprouvait en permanence contre elle. Pauvre Papa. Ça lui coûtait de partir, de le laisser, mais elle s’avouait à elle-même –avec une honte immense, que les coups étaient de plus en plus durs à supporter. Son père était tout pour elle, mais plus elle grandissait et plus elle étouffait ici. Elle ne voulait pas forcément vivre, mais juste arrêter d’être un poids pour l’homme qu’elle admire, même si cela lui coûtait. Et S’il fallait partir, autant aller à Providence, ville natale de sa chère mère. Avec sa lenteur habituelle, elle se leva et regagna sa chambre. Dans une semaine, elle fera sa rentrée à Brown.