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Sujet: « no one else can feel it for you » ◊ EVAN&JAZZ Jeu 16 Aoû - 20:37
« no one else can feel it for you »
Sortant du Starbucks Coffee un frappuccino framboise cassis dans une main, son portable dans l'autre, Jazz marchait vers Brown un peu perdue dans ses pensées, évitant les gens qui se trouvaient sur son passage. Il faisait vraiment beau dehors aujourd'hui, tout le monde avait sortis ses lunettes de soleil et les tenues adéquates pour ne pas mourir de chaud. Elle se serait presque crû en vacances mais la réalité était que même si ses cours du matin étaient passés et qu'il lui restait l'après midi de libre, le lendemain, tout reprendrait identique aux jours précédents : assise en salle de classe à prendre des notes, faire des exercices et répondre à des tests donnés par ses professeurs. En parlant de sa matinée de cours, elle pouvait enfin se détendre, ça avait été l'enfer et elle ne comprenait toujours pas l'engouement qu'avait tous les profs de faire des travaux à plusieurs, qu'est-ce que ça pouvait bien faire d'être seul ou accompagné d'un boulet ? Parce que bizarrement aujourd'hui, elle était tombée avec une fille qui n'avait fait que parler, elle lui avait raconté toute sa vie de A à Z. Carrément flippant, et le pire c'est que malgré le fait que Jazz lui demande d'arrêter -gentiment ou non- elle continuait, comme si elle était seule au monde. Rien que de penser au prochain cours à coté d'elle la faisait frissonner de peur. Elle allait pas tarder à appeler Rafael pour qu'il l'aide à rattraper ce retard. Elle ne pouvait pas se permettre d'avoir une mauvaise note dans sa matière principale. Elle secoua la tête, il y avait beaucoup plus de monde sur le campus qu'en centre ville il y a quelques minutes. L'intercours en était apparemment la raison. Elle se faufila entre les élèves et certains profs, saluant les personnes qu'elle connaissait, la plupart de vue. Jazz décida d'attendre que tout le monde aille en classe, pour éviter la cohue dans les couloirs. A quoi ça servait de se bousculer les uns les autres alors qu'elle avait tout son temps devant elle. Après que la moitié soit repartie en cours, l'université retrouvait peu à peu son calme. Elle se faufila ensuite dans les couloirs, ou quelques élèves trainaient. Jazz ne percevait que des voix au loin, comme un chuchotement. Elle n'y fit pas attention et continuait son chemin, elle savait parfaitement où elle allait, en direction de son casier. Elle était tellement tête en l'air qu'il lui arrivait souvent d'y retourner beaucoup de fois dans la même journée. Prévoir, c'était peut-être pas son point fort... Tout en relevant la tête, elle se figea. Son regard fixant avec insistance une silhouette qu'elle connaissait très bien, pour ainsi dire par cœur. Elle savait qu'il était à Brown, elle l'avait même vu une ou deux fois de loin, persuadée que lui ne l'avait pas remarqué. Sans vraiment s'en rendre compte, elle avait reculé d'un pas et elle se demandait quoi faire. Elle était intimidée, et dans un sens, elle avait de quoi. C'était d'Evan dont on parlait, et la relation entre eux deux n'était plus simple du tout depuis deux ans.
Un mince sourire aux lèvres, elle essayait de trouver du courage, du courage pour aller lui parler, parce que là sur le coup, elle ne savait pas quoi sortir pour engager la conversation. Ils ne c'étaient pas parlés depuis un an, depuis l'enterrement d'Ethan. Tout était tellement compliqué, il y avait eut cette soirée, où ils avaient bu mais pas assez pour arriver à en être inconscients, du moins pour Jazz. Puis pour Ethan, ils avaient fait comme si de rien n'était, et elle qui avait pris la fuite en plus de ça. Ensuite l'accident était arrivé, la perte de son meilleur ami, l'enterrement et après le gouffre. Voilà comment elle appelait cette dernière année : le gouffre. Jazz trouvait que ça correspondait parfaitement, elle l'avait passé à se morfondre, rester cloitrée dans sa chambre à broyer du noir et à ne pas lâcher des yeux toutes les photographies qui lui remémoraient de bons souvenirs. Elle n'osait même pas imaginer le nombre de boites de mouchoirs qu'elle avait utilisé en un an, ça devait faire froid dans le dos. Et puis Evan avait fait son entrée à l'université, et ils ne c'étaient plus vus, ne c'étaient pas non plus parlés. Jazz inspira un grand coup, replaça une de ses mèches de cheveux et s'avança vers lui. Son pas était mal assuré, comme ci elle était prête à partir en courant si tout se passait mal, alors qu'elle n'en aurait pas le courage si c'était le cas. Lorsqu'elle arriva à coté de lui, elle constata qu'il n'avait pas beaucoup changé, enfin physiquement et elle le trouvait toujours aussi beau. Qu'elle idée d'avoir le béguin pour le grand frère de son meilleur ami désormais plus de ce monde. Et depuis enfant, ce coup de cœur n'avait jamais voulu la laisser tranquille. « Alors comme ça, on joue les rebelles ? » lui dit-elle sur un ton qu'elle voulait assuré et chaleureux, ce mince sourire toujours collé au visage. Est-ce que c'était une taquinerie ? Sans doute, mais elle n'avait pas vraiment fait attention à ce qu'elle disait, c'était sortit tout seul. Il lui avait manqué, mais toutes ses pensées étaient trop embrouillées pour en démêler quoi que ce soit, elle se demandait plutôt comme lui allait réagir en la voyant après tout ce temps.
Dernière édition par Country le Lun 20 Aoû - 18:06, édité 2 fois
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Sujet: Re: « no one else can feel it for you » ◊ EVAN&JAZZ Ven 17 Aoû - 13:21
JAZZ & EVAN no one else can feel it for you
Allongé sur son lit, Evan passait et repassait ses mains sur son visage pour tenter de se réveiller. Il n'y avait rien de pire que traumatiser son corps à une telle heure matinale, tout ça pour aller en cours. Ce fut en tâtonnant qu'il finit par trouver son réveil et l'éteindre, alors que dans l'autre lit de la chambre son colocataire gémissait aussi. Il avait beau se dire qu'une fois debout ça irait mieux, que la fatigue passerait, il n'arrivait pas à s'y résoudre. Il soupira longuement et se tourna dans son lit, s'emmêlant dans son draps, cherchant à se rendormir. Heureusement, une dizaine de minutes plus tard, son colocataire se décidait enfin à se lever et la soudaine lumière, la fenêtre ouverte et tout le raffut eurent le don d'extirper une fois pour toute Evan de son demi-sommeil. Ce fut en ronchonnant qu'il se débarrassa de son draps et se leva. Il attrapa une serviette de bain et ses affaires de toilettes et alla s'enfermer dans la douche, le seul moyen pour le réveiller totalement. Il ne fallait cependant pas lui adresser la parole avant qu'il n'ait finit son café du matin. Evan n'était vraiment pas un garçon matinal et était toujours de mauvaise humeur pendant la première heure environs. Un trait de caractère plutôt gênant pour le métier auquel il se destinait, il en avait conscience. Il se disait simplement que ça lui passerait, ou bien que la situation serait différente et que donc, il réagirait différemment lui aussi... De toute façon, il avait encore le temps avant d'y arriver. Il se rasa de près, enfila son jean et un simple t-shirt et quitta sa chambre universitaire pour regagner la cafétéria et déjeuner. Seul à une table, il bu rapidement son café et avala un morceau de pain nature. Il n'avait jamais très faim au réveil, ou en tout cas pas si tôt. Il irait s'acheter quelque chose à 10h durant son intercours. Il remonta dans sa chambre récupérer ses affaires pour la journée et ce fut en trainant des pieds qu'il regagna l'enceinte de l'université, paré à affronter une nouvelle journée de cours. Et il avait beau être scolaire et aimer les études, ce n'était pas toujours de gaieté de cœur qu'il s'y rendait.
Les heures passèrent, Evan allait et venait dans le bâtiment, repassant de temps en temps par son casier pour récupérer certains cours et en reposer d'autres. Le midi, il s'autorisa un plat très copieux, comme chaque midi. Un véritable appétit d'ogre. Il dévorait son steack et ses frites, en pensant déjà au dessert. Et peut-être qu'il prendrait une glace en plus. Bref, il avait cet appétit vorace qu'ont beaucoup d'hommes. Heureusement, sa jeunesse et le sport qu'il pratiquait l'aidait à éliminer ce qu'il ingurgitait à haute dose, lui évitant de se transformer en pauvre victime des Mcdo et d'un trop plein de télévision. Le ventre bedonnant et essoufflé après avoir monté quelques marches seulement. Mais qu'importe, ce n'était pas le moment de penser à ce à quoi il pourrait ressembler si un jour il troquait le sport pour les jeux vidéos. Et d'ailleurs, en parlant de sport, c'était ce qui l'attendait pendant deux heures cet après-midi. Mais il avait avant ça près d'une heure et demie de pause. Il décida de retourner à son casier pour récupérer ses affaires et de se rendre dès maintenant au gymnase. Il pourrait s'y détendre un peu, s'y échauffer. Faire passer le temps en compagnie de quelques amis. Une fois devant son casier, une longue lutte commença. Comme bien souvent, son code connaissait quelques soucis et refusait de lui céder. Ce n'est qu'au bout de quelques minutes et après quelques coups énervés dedans, que son casier se plia à sa volonté et s'ouvrit enfin. Marmonnant des choses incompréhensibles (et c'est tant mieux) il commença à faire son transfert, poussant au maximum le contenu du casier pour y faire rentrer son sac de cours. Tout un art ! Et alors qu'il s'apprêtait à fermer ce premier, une voix vint l'interrompre. « Alors comme ça, on joue les rebelles ? » Un long frisson lui parcouru le dos et sa main se contracta sur la porte de son casier, reconnaissant sans aucun mal cette voix. Il se mordilla la lèvre inférieure, prit une grande inspiration et referma enfin la-dites porte pour tomber nez à nez avec.. « Jazz.. » Il ne pouvait guère faire l'homme surprit, il savait très bien qu'elle était ici maintenant. Mais il était malgré tout étonné qu'elle soit venue le voir après tout ce temps. Il déglutit, quelque peu troublé par sa présence. Il se baissa et attrapa son sac de sport qu'il avait déposé par terre, histoire de se donner un peu de temps. Il fut soudainement enveloppé d'une douce chaleur alors que de nombreux souvenirs refaisaient surfaces, le ramenant quelques années en arrière. Il fronça les sourcils et dû faire un effort presque surhumain pour chasser ces images de sa tête et oublier le contact de sa peau contre celle de Jazz. Ce n'était ni le lieu ni le moment pour ça. Il trouvait même ça déplacé. Il se racla la gorge, cherchant à se repasser ce qu'elle venait de lui dire. Rebelle ? Pourquoi ? A cause de sa fraternité ? « Pas plus qu'avant. » Souffla-t-il doucement. C'est vrai qu'il avait toujours été un garçon plutôt turbulent, toujours à enfreindre les limites imposées. Il haussa les épaules et tenta un sourire qui se voulait sympathique. Il regarda autour de lui et toussota un peu, pas franchement à l'aise. Non, il n'avait pas envie qu'elle parte, pas du tout. Mais c'était juste... inattendu, comme retrouvailles. Enfin, si on pouvait appeler ça ainsi.. Bon sang, qu'il cesse de se torturer l'esprit. « Comment tu vas ? » Une question pour le moins légitime après ce qu'ils avaient traversés. La mort d'Ethan avait été aussi dévastatrice chez lui que chez Jazz et il savait qu'elle avait connue une sale période. Mais le simple fait de se remémorer ça, il se sentit fébrile et enchaina donc : « Tu te plais ici ? » Question parfaitement bénigne, certes. Mais là tout de suite, il ne savait pas trop comment il devait se comporter avec elle. Ils n'avaient jamais reparlé de.. ce qu'il c'était passé cette nui-là. Jazz avait prit la fuite et Evan était persuadé qu'elle avait réalisé avoir fait une erreur et ne voulait plus jamais entendre parler de ça.
« Jazz A. Johanson »
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Sujet: Re: « no one else can feel it for you » ◊ EVAN&JAZZ Sam 18 Aoû - 21:20
Sans s'en rendre contre, le sourire de Jazz s'agrandit lorsqu'il prononça son prénom. D'un coup elle se trouvait stupide, forcément qu'il se rappelait d'elle. Elle avait passé tellement de temps avec Ethan, à passer des soirées chez les Hemmis et vice versa, à faire des sorties dans New York. Evan n'avait pas pu faire autrement que de la voir presque en permanence -pour son plus grand plaisir à elle-. Elle se rappelait encore du jour au Ethan lui avait annoncé qu'il voulait entrer à Brown après son diplôme, qu'il y rejoindrait son frère, des rêves plein la tête, une ambition indestructible. S'appuyant contre les casiers qui longeait le couloir, juste devant Evan, elle le vit fermer son casier et se baisser pour ramasser son sac de sport, alors que son regard suivait ses moindres mouvements. Le ton du jeune homme ne l'avait pas surprise, il savait qu'elle allait venir étudier ici, ça n'avait pas été un choix au pied levé ou fait à la va vite. Elle avait préparé ça depuis longtemps, mais son frère avait cru qu'elle abandonnerait ce but avec la mort d'Ethan, quelle surprise il avait eut durant les vacances en découvrant cette lettre d'admission...
« Pas plus qu'avant. » Elle opina mollement, il n'avait pas tout à fait tort. Dans ses souvenirs, Evan n'aimait pas respecter les règles, lorsqu'il y avait un truc d'amusant à faire en dépit d'avertissements voir des fois de dangers, il était toujours de la partie, Ethan le suivait souvent dans ces histoires. Et plus jeune, il avait déjà ce petit coté bad boy. « Vu sous cet angle là, c'est pas faux. Les ordres et toi, ça n'a jamais été l'amour fou. » Jazz regardait ses réactions, et son sourire n'échappa pas, ce n'était pas un de ses sourires qu'il faisait dans le passé, c'était plus pour sauver la situation, essayer de combattre le mal qui risquait de s'installer peut-être. Son toussotement confirmait bien sa thèse, aucun des deux trouvaient cette situation agréable. Ca en était même gênant et elle commençait à se demander si elle ne ferait pas mieux de sortir une excuse à peine potable pour partir et limiter le massacre. Elle avait l'impression que la situation allait empirer mais pourtant elle était comme ancrée au sol. C'était elle qui avait été lui parler, elle en avait fini de fuir à chaque fois qu'un obstacle apparaissait devant elle. Parce qu'il y a deux ans, c'était bel et bien ce qu'elle avait fait : fuir. Elle était effrayé de ce qui pouvait se passer par la suite, peur de se faire rejeter, peur de changer la relation qu'avaient Evan et Ethan et de l'avis de son meilleur ami. Peur que tout change, alors elle était partie, discrètement comme ci de rien n'était, et fait comme ci rien ne c'était jamais passé mais le plus contradictoire dans tout ça, c'était qu'elle ne regrettait pas ce qui était arrivé à cette soirée. Et si c'était à refaire, elle n'hésiterait pas et foncerait tête baissée. La réaction du lendemain ne serait peut-être plus la même par contre... « Comment tu vas ? » Elle ne réagit pas durant quelques secondes, comme si son corps n'était plus habité, vide. Pour tout le monde ce n'était qu'une question anodine, qu'on ressortait encore et toujours après un simple bonjour, mais là le contexte était tout autre. Il y avait des sous-entendus, que seuls eux pouvaient déceler et à choisir, Jazz n'aurait jamais voulu y être confrontée un jour.
Elle leva les yeux vers le visage du jeune homme, les mains moites, ouvrit la bouche pour la refermer aussitôt, elle ne savait pas quoi répondre. Tout simplement parce qu'elle n'en avait aucune idée. Brown était son nouveau départ, la nouvelle chance qui lui permettait de pouvoir revivre à nouveau et elle avait été tellement obnubilée pour réussir cette épreuve qu'elle s'efforçait de dire qu'elle allait bien, de s'en convaincre elle-même, elle voyait la réponse contraire comme un échec. Mais la réalité était qu'Ethan ne reviendrait pas, qu'il n'était plus là et que jusqu'ici elle ne faisait que survivre. Elle avait arrêté de profiter de la vie durant un an mais le temps défilait ne l'attendant pas. « Je … » Jazz passa une main dans ses cheveux avant de la placer derrière son crâne « Ouais, on a pas tellement le choix. » Elle savait qu'Ethan n'aurait pas voulu la voir stagner au stade de dépressive mais tout son monde c'était écroulé en emportant tout ce qui lui était cher dans sa chute. « Et toi ? » Evan devait être dans un pire état que le sien, il avait perdu son petit frère, avec qui il était tellement protecteur. Tout le monde le savait Evan sans Ethan ce n'était pas possible, lorsqu'il y avait l'un, l'autre était dans les parages, comme deux moitiés. Et le vide qu'il devait ressentir devait être effrayant. Jazz voyait bien qu'Evan avait changé, c'était tout ce qu'il y avait de plus normal, il n'allait pas sauter de joie quelques mois après tous ces évènements. Imaginer la douleur que pouvait qu'il pouvait ressentir la fit frissonner, qu'avaient-ils fait pour mériter ça ? « Tu te plais ici ? » Elle revint sur terre et hocha vivement la tête, positivement. « Oui beaucoup, les gens sont adorables et ça éloigne un peu de New York. » assura-t-elle avec un petit sourire qu'elle voulait convaincant. « Et toi ? Ca fait tellement longtemps qu'on ne c'est pas vus ni même parlé que je ne sais même pas si ta première année c'est bien passée ou non. » avant de ranger son portable dans sa poche short, elle vit l'heure et releva la tête. « T'as pas cours à cet instant ? Parce que sinon, t'es en retard. » dit-elle, le rangeant cette fois pour de bon.
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Sujet: Re: « no one else can feel it for you » ◊ EVAN&JAZZ