Je me présente : Mrs Harrison, je suis infirmière psychologue. Une formalité que de passer me voir pour établir votre dossier de santé. À Brown, nous prenons toutes les précautions nécessaires et nous suivons chaque élève qui pourrait être dans le besoin pour un quelconque problème. N’ayez donc pas peur de vous laisser aller, je suis tenue au secret médical.

Je m’appelle C*, mais vous pouvez me nommer //. J’ai 19 ans, même si je perds déjà mes dents et je suis une fille, à moins que je me trompe sur la marchandise O.o’. J’ai décidé d’interpréter Lyndsy Fonseca, parce qu’il faut avouer qu’elle est juste orgasmique ! D’ailleurs, c’est un PV. J’ai connu Providence grâce à une publicité et j’espère ne pas le regretter. Ah oui ! Le fichu code du forum, je l’ai trouvé sans trop de difficulté. La preuve, c’est validé par riley. Et c’est pas fini ! J’aimerais rajouter que .

« Mais Papa, j’ai déjà tennis et le gala et … Quand est-ce que je pourrais faire une pause ? Tommy m’a invité à dîner. » Termina l’adolescence avec un sourire en coin et une petite voix timide. « Tu crois que Monsieur Obama fait beaucoup de pauses ? » Meredith ne trouva rien à ajouter. Il n’y avait rien à ajouter. Son père avait toujours le dernier mot, avec sa fille, sa femme ou ses collègues, même quand il avait tort il finissait toujours par avoir raison. « Quand à ce jeune homme, si il en vaut la peine, il attendra. » Meredith sourit à ce conseil à double sens. Le Sénateur Werington fondait beaucoup d’espoir sur sa fille et elle faisait tout son possible pour ne jamais le décevoir. Bonnes notes, pas de mauvaises fréquentations, tenue irréprochable en public … Mais malgré toute cette bonne volonté, Meredith reste une jolie adolescente avec des préoccupations d’adolescente. Ou du moins quand elle avait le temps d’y penser entre les devoirs, les cours de tennis, le bénévolat à l’hôpital, les galas de charité et autres mondanités où un Sénateur se doit s'exposer sa mignonne et heureuse famille. Tommy, soit dit en passant, ne l’a bien évidemment pas attendu et s’est bien vite réconforté dans les bras d’une pom-pom girl blonde à une soirée où Meredith ne fit qu'une bref apparition d’une demi-heure avant de se remettre à son exposé sur l’élevage de mouches en Mésopotamie.


« Tiens, ton bouquin. Tu sais c'est pour ça que internet a été inventé, pour qu'on ne perde plus notre temps à lire pour l'école. » Elias entra dans la chambre de convalescence de la jeune femme et jeta un livre juste à côté de son mollet emplâtré. « Et c'est pour les fainéants dans ton genre qu'on a inventé les serveurs de Burger King. » Meredith saisit le livre avec un peu de difficulté sous les yeux sadique de son frère avant d'ajouter un merci, puisque même en pleine chamaillerie puéril avec son aîné, elle était, par nature, configurée pour rester polie. « Alors, il paraît que tu ne pourras pas jouer le championnat ? Ce n'est plus qu'une question de temps avant que Papa te déshérite. » Meredith roula des yeux face au sourire en coin satisfait du jeune homme. « Je suis touchée par tant d'inquiétudes, mais ne te réjouis pas trop vite, dans quelques semaines je retourne sur le cours de mettre une bonne raclée. » Elias laissa échapper un petit rire et quitta la pièce, laissant sa petite sœur à sa troisième journée consécutive clouée au lit. Un véritable cauchemar pour Meredith et son emploi du temps de ministre habituel. Trois jours au par avant, la jeune femme s'était blessée en plein match de tennis, aussi battante soit-elle, l'adolescente ne pouvait défier la médecine et d'habitude si lucide, elle préférait se voiler la face en se persuadant que ce n'était qu'une petite entorse et que rien ne pouvait l'arrêter. Son père comptait sur elle, son entraîneur comptait sur elle et Meredith ne supportait pas l'idée de décevoir quiconque, ce fut un sérieux choc lorsqu'elle apprit finalement que sa cheville était dangereusement fragilisée, qu'elle ne devait pas forcer dessus, qu'elle avait besoin de repos et surtout qu'elle risquait de ne plus pouvoir jouer au tennis. Et alors que sa mère faisait ce qu'elle savait faire de mieux en cas de situation délicate, à savoir, ignorer le problème, que son père, trop occupé n'avait guère le temps de la réconforter, ce fut son frère le plus présent. A sa grande surprise. Une relation entre frère et sœur n'est jamais simple, conflit, compétition ... Tous ça est quadruplé lorsque les deux personnes n'ont absolument rien en commun. Contestataire et rebelle dans l'âme, Elias Werington n'a jamais pu se soumettre à son paternel, ce dernier a alors jeté son dévolu sur sa seconde, sa mignonne et obéissante fille, celle qui suivrait ses pas sans protester. Mais l'Histoire a prouvé que malgré leurs différends, malgré le cynisme de l'un et la rigueur de l'autre, un frère et une sœur reste toujours là l'un pour l'autre.


« Tu sais combien il y a de calories dans un muffin ? » Mme Werington dans toute sa splendeur, dans une robe hors de prix préparant un brunch dominicale pour l’élite de Boston. Habituée à ce genre de réflexions, Meredith reposa le petit gâteau sur une assiette sans un mot. « Trésor, tu es ravissante, tu le sais. Mais depuis que tu as arrêté le tennis, tu dois faire un peu plus attention. » La jeune fille hocha la tête avec un vague sourire avant de tendre une épaisse enveloppe à sa mère, lui donnant ainsi l’occasion de changer de sujet. « J’ai la réponse de Brown … Tu veux bien l’ouvrir pour moi ? » Impatiente, effrayée, euphorique, Meredith n’osait affronter son destin. Sa mère soupira. « Allons, les papiers ne sont qu’une formalité, trésor, ton père golf tous les dimanches avec le responsable des admissions. Pourquoi crois-tu qu’on a organisé ce brunch ? » Meredith perdit le grand sourire qui illuminait son visage, confuse. Son père avait de l’influence et tout un tas de relation, ce n’était un secret pour personne, mais elle avait réellement travaillé dure pour constituer un dossier universitaire digne de l’Ivy League. « Tout le monde est là pour te féliciter. » Et sans même ouvrir la fameuse enveloppe, Mme Werington la posa négligemment sur la table avant d’emporter un plateau de mets délicats vers le buffet. Meredith n’avait jamais été très proche de son mère. Cette dernière, décoratrice d’intérieure, travaillant principalement pour son époux et ses amis fortunés n’a jamais été doté d’une grande fibre maternelle. Toutefois Meredith n’avait pas vraiment de quoi se plaindre. Une éducation dans les établissements scolaires les plus sélects de la ville, une immense maison, une garde-robe remplie de vêtements griffés et un avenir certain. La jolie brune comprit très tôt qu’elle pouvait se permettre de sacrifier un peu d’amour maternel.