Je me présente : Mrs Harrison, je suis infirmière psychologue. Une formalité que de passer me voir pour établir votre dossier de santé. À Brown, nous prenons toutes les précautions nécessaires et nous suivons chaque élève qui pourrait être dans le besoin pour un quelconque problème. N’ayez donc pas peur de vous laisser aller, je suis tenue au secret médical.

Je m’appelle Marie, mais vous pouvez me nommer Chocolat Pistache. J’ai 16 ans, même si je perds déjà mes dents et je suis une fille, à moins que je me trompe sur la marchandise O.o’. J’ai décidé d’interpréter Miley Cyrus, parce qu’il faut avouer qu’elle est juste orgasmique ! D’ailleurs, c’est un personnage inventé. J’ai connu Providence grâce à raison et j’espère ne pas le regretter. Ah oui ! Le fichu code du forum, je l’ai trouvé sans trop de difficulté. La preuve, c’est validé par riley

partie numéro une Ҩ
chaque déception a une raison ...

Lançant un regard hargneux à son frère, elle leva les yeux au ciel, se sentant incomprise. Par moment, il lui arrivait de se demander comment il se pouvait qu'ils aient des gênes en communs. Eux qui étaient si différents par moment, comme identique dans d'autres. Les chamailleries entre frère et sœur, c'est pourtant connu mais plus le temps passait et plus les disputes entre Jazz et son grand frère devenaient importantes. Le sujet était des fois totalement stupide mais le désaccord laissait place à un combat : le combat de savoir qui avait raison et qui avait tort. Il y avait aussi cette compétition entre eux d'être le préféré des parents, qui malgré leur âge persistait.
« Tu peux bien me dire ce que tu connais dans ce domaine, toi ? » « J'en sais surement plus que toi, faut dire que c'est pas très compliqué. » « Qu'est-ce que t'entends par là ? » « Vu le travail que tu fournis et les notes que tu ramènes, on sait bien que tu n'es à l'université que pour t'amuser. Tu ne fais rien, tu ne prends même pas tes cours ! » « Oh tiens, ça faisait longtemps, Madame Parfaite est de retour. Tu ne sais absolument pas de quoi tu parles Jazz, vraiment pas ! » Avant même qu'elle n'ait le temps de dire quoi que ce soit, que son frère était parti, agacé par la leçon de moral que sa sœur qui ne connaissait rien de cette expérience, lui avait donné. Elle, secoua la tête, se disant que c'était habituel mais pourtant, quoi qu'elle fasse, ses yeux commençaient à s'embuer. Elle regagna sa chambre presque en courant, attrapa un cadre posé sur son bureau et s'allongea sur son lit, repensant aux merveilleux souvenirs passés. Les larmes glissaient d'elles-mêmes sur ses joues pâles, Jazz ne sortait plus, ou presque. Les seuls moments ou elle sortait, c'était pour ses cours, l'école est très importante dans sa famille, mais sinon, elle restait cloitrée dans la maison familiale, le reste se révélait être un défi permanent. Le sourire qui illuminait en permanence son visage par le passé avait laissé place à un mince rictus forcé, souvent exécuté par politesse, la lueur qui habitait ses yeux avait laissé place à un voile, qui ne laissait rien percevoir de ce que la jeune femme pouvait ressentir. Elle avait quelque peu maigris aussi, au court des dernières semaines. Ses proches commençaient à trouver ça inquiétant, mais n'avaient pas besoin de chercher bien loin la raison de ce changement.
Il s'appelait Ethan, il habitait dans le même quartier que Jazz depuis sa naissance, il avait toujours vécu ici, tout le monde le connaissait et le respectait. Il avait ce truc qui attirait le regard, un charisme impressionnant, une confiance en soi que personne n'aurait pu affaiblir et surtout, il était un très bon orateur. Ethan avait accueilli Jazz lors de son arrivée, lui avait fait visiter l'école, l'avait aidé à s'intégrer, pour finalement vite se lier avec elle, au point qu'ils étaient devenus inséparables. Il n'y avait qu'une histoire d'amitié entre eux, rien de plus, rien de moins. Elle était heureuse d'avoir réussi à s'adapter aussi vite, mais il a suffit d'une soirée pour que sa vie tourne à l'enfer.

« Tu devrais lâcher ce téléphone Jazzy, il ne va tarder. Tu le connais bien, toujours à se faire désirer cet Ethan. » venait de lui dire sa meilleure amie, en esquissant un sourire qui se voulait rassurant « Ouais, t'as surement raison. C'est juste qu'il est parti de chez lui il y a déjà pas mal de temps ! » « Aller, détends toi, il n'y rien de grave, il va arriver d'une seconde à l'autre. » En hochant la tête, elle se dirigea vers le centre de la pièce, ou tout un groupe de jeune du même âge qu'elle était présent. Elle gardait son portable dans la main au cas où, elle savait qu'il y avait quelque chose qui clochait. Elle ne participait pas aux sujets, elle hochait dans en temps en temps la tête lorsque quelqu'un la regardait, comme pour lui demander si elle suivait la conversation. Elle souriait et faisait bonne figure, néanmoins, le temps s'allongeait et toujours pas de nouvelles. Sa meilleure amie la surveillait et admettait que tout ça était étrange.  « Tu devrais peut-être lui téléphoner là. C'est vrai que ça fait déjà un bon moment. » Elle hocha la tête et s’éclipsa dans une pièce vide, elle composa le numéro, mais en vain, c'est la messagerie qui lui avait répondu. Elle composa le numéro du frère d'Ethan.  « Désolée de te déranger mais Ethan, il devait venir à une soirée il y a déjà une plus d'une heure et il n'est toujours pas là. »  « Jazz, il … Il a eut un soucis sur la route. Il est ... »  « Il est où ? »  « Il est à l’hôpital... » une phrase et tout basculait.

Elle se souvient encore parfaitement bien de ce jour, elle était partie en courant jusqu'à ce fameux hôpital, et l'avait découvert, gravement blessé, étendu sur ces draps blancs, dans cette chambre affreusement lumineuse, relié à un grand nombre de machines. Son meilleur ami serait bientôt mort, elle le savait et les médecins ne lui donnaient pas deux jours. Ils avaient eut raison, dans la nuit qu'a suivit, son cœur avait cessé de battre, laissant une famille et des amis désespérés derrière lui. Jazz avait arrêté de vivre depuis, cette ville ne voulait plus rien dire sans lui, les lieux dans lesquels ils allaient souvent étaient devenus fades, les souvenirs hantaient son esprit et la seule chose qu'elle avait trouvé à faire, avait été de se renfermer, refusant presque tous contacts avec quiconque.

partie numéro deux Ҩ
la vie doit continuer, c'est ça qu'on dit toujours non ?

« Les parents m'ont demandé de te prévenir qu'on doit y aller, l'embarquement va commencer. » « D'accord », son frère passa un bras autour de ses épaules et la serra contre lui. Il repartit aussi vite, la devançant de quelques mètres. Jazz se leva et lui emboita la pas, beaucoup plus lentement. Ses parents avaient décidé d'aller passer deux semaines en France, où ils avaient de la familles et ou ses parents avaient un appartement dans Paris. Jazz était née là bas et y retournait toujours durant les vacances mais la majeure partie de sa vie se passait aux Etats-Unis, à New York. Sa famille pensait que la faire voyager et lui permettre de faire un break allait lui changer un peu les idées après la mort d'Ethan. Elle monta dans l'avion et fut placée à coté de son frère, elle ne décrocha pas un mot du voyage, vissant ses écouteurs dans les oreilles. C'était ce qu'elle faisait la plupart du temps, pourtant elle savait très bien que ce voyage allait lui faire du bien et surtout, lui permettre de faire le point sur ce qu'était sa vie désormais.
« JAZZ ! » « C'est mon prénom en effet, qu'est-ce que tu veux ? » « C'est quoi cette lettre ? Pourquoi elle est à ton nom ? » « Oh, elle est arrivée !» elle arracha la lettre que son frère tenait dans les mains. « MAMAN, PAPA, on a reçu la lettre ! » elle arriva dans le salon et la leur donna, attendant qu'ils l'ouvrent et lui donne la réponse qu'elle espérait. Ils l'ouvrirent et au vu de leurs visages, elle comprenait que c'était dans la poche, son entrée à l'université était assurée, le seul point négatif ? Son frère, qui était aussi dans cette université. Celui-ci arriva furieux attendant certainement des explications. « Pourquoi est-ce que Jazz vient de recevoir une lettre de l’université Brown ? » « En fait, tu vas devoir me supporter, je vais suivre des cours de sciences électriques là bas, je suis acceptée ! », c'est en voyant la tête de son frère, qu'elle aurait peut-être dû attendre son retour de vacances pour la lettre, et ne pas demander aux voisins de leur rendre service en l'envoyant en France, parce que maintenant, ces vacances n'allaient vraiment, mais alors vraiment pas être top !
« C'est quoi cette blague ? Pourquoi personne ne m'a mit au courant ? » « C'est pas comme ci j'allais venir trainer avec toi non plus, aies pas peur, je te fuirai comme la peste. » « Non mais c'est pas possible ! Je suis censé tout deviner tout seul ? Me demander si ça me gênait pas aussi ça aurait été sympa. »« Tu crois vraiment que si je t'avais posé la question, j'aurais tenu compte de ta réponse ? Sérieusement, reviens sur Terre, je suis grande maintenant et si je veux aller à tel ou tel endroit, je ne te demande pas la permission. Je peux vivre ma vie comme je l'entends et que tu sois content ou non, je m'en contre fiche, c'est clair ? Déjà qu'avec les derniers événements, c'est plus vraiment la joie, ne me gâche pas ce plaisir là ! » sans vraiment attendre de réponse, Jazz était sortie, prendre l'air ne lui ferait pas mal, et faire les boutiques non plus. Elle c'était énervée, peut-être un peu beaucoup mais elle ne comprenait plus ce frère qu'elle avait tant aimé. Il se montrait différent, distant et tout lui passait au dessus de la tête, alors s'il voulait jouer, Jazz était de la partie, que le jeu commence. Son premier plan était simple, le pousser lui aussi à bout, et pour cela, elle avait une méthode efficace. Dans le passé, il jouait le frère protecteur, toujours à vouloir lui donner un bon exemple. Il avait détourné son attention, elle allait détourner les règles...