Et une journée supplémentaire de passée, je n’avais pas eu cours depuis quelques jours maintenant que tous mes partiels étaient passés je pouvais donc profiter de quelques semaines de vacances que je méritais entièrement. Si je prévoyais de partir une semaine ou deux au Maroc pour retrouver ma famille je n’étais pas encore certaine de partir pendant mes vacances d’été. Le motif de cette hésitation ? J’avais envie de profiter d’un été à Providence pour une fois et de passer un minimum de temps avec mon Nevinou, en ce moment nous n’étions pas comme avant et le fait que je sois en train de tomber amoureuse de lui ne m’aidait en rien du coup j’essayais de rencontrer le plus de garçons possible pour me rendre compte que j’avais juste un petit coup de cœur pour lui qui était révolu à présent. Le problème c’est que je rencontrais énormément de difficultés pour trouver un mec potable qui pourrait avoir le profil idéal pour me plaire, seul un beau brun ténébreux avec qui j’avais parlé quelques heures sur trois jours commençait à être à mon goût, Rafael qui n’était autre qu’un ami de Neven mais promis je ne l’avais pas choisi à cause de ça. Hélas dans ma blondeur extrême j’avais complètement oublié de lui demander son numéro et je me retrouvais avec une envie de le voir pour prendre un verre mais aucun moyen de le contacter.

Je n’allais pourtant pas me laisser abattre, ni une ni deux j’enfilais un débardeur blanc et un short dans les couleurs beiges et jaunes que j’accompagnais d’une paire delouboutins jaunes. J’étais prête et avec ce soleil il était impossible que je sorte sans ma paire de lunettes Ray-Ban. N’étant pas d’humeur à prendre ma voiture je me contentais de traverser Providence à pied bavant devant quelques vitrines de magasins que je n’avais pas le temps de dévaler pour le moment. En une trentaine de minutes je me retrouvais devant la maison des Phi Kappa Tau. Peut-être que j’allais rencontrer Rafael sur le chemin qui sait ? Et bien non… Raté, je me retrouvais très vite devant la porte de la chambre à Neven frappant trois petits coups avant de rentrer comme il le faisait lorsqu’il venait me voir. « Salut joli cœur… Jte réveilles pas ? » Je regardais ma montre Ice Watch, si je le réveillais c’était encore plus jouissif, j’aimais l’emmerder après tout. « Bon je ne fais que passer j’ai déjà trop vu ta fasse de Pikachu pour la journée… Tu n’aurais pas par tout hasard le numéro de Rafael ? »

Faith & Neven

Grosse soirée, vraiment très grosse. Je ne sais pas quelle heure il était, mais en tout cas le soleil était levé. Je voyais quelques rayons surgirent d’à travers les volets. Ca me donnait encore plus l’envie de rester enfermé dans ma piaule et de fermer les yeux encore une heure ou deux. De toute façon, je n’avais pas de TD aujourd’hui, donc aucuns cours obligatoires, donc je pouvais me permettre de louper sans gênes. Je me demande bien si j’aurais mon année, j’ai été pas mal absent et mes notes aux derniers semestres étaient justes. Je me demandais bien comment je faisais pour arriver à suivre, alors que je foutais rien de ma vie. La magie je vous dis ! En attendant j’essayais de repenser à ma soirée de cette nuit, je crois que j’étais repartie avec une fille, une blonde… Mais on était allé chez elle en ville, la pire des catastrophes pour y aller, après cela blanc complet. La magie de l’alcool, mais comment j’ai fais pour revenir dans ma chambre ? J’étais torse nu avec un caleçon, c’est que j’avais eu la force au moins de faire ça, sauf si quelqu’un m’avait aidé. La fille en question peut être ? Non ça serait trop bizarre, vraiment.

Pour ne pas voir les rayons du soleil, je me mis sur le ventre et mis mon oreiller sur ma tête pour continuer à essayer de dormir ce qui allait être une chose difficile vu que mademoiselle Strauss débarqua presque comme une furie dans ma chambre. Putain sérieux, elle a pas appris à frapper ? Bon, ok, j’avoue que lorsque moi j’allais chez elle, je ne me gênais pas pour entrer sans frapper, mais là, elle aurait pu le faire parce que… Ouais non, en fait je dis que de la merde. « Hmm… » Je sortais cela comme une espèce de grognement. Genre, un chien qui allait sauter sur sa future proie pour l’attaquer. Je crois que j’avais un problème à la gorge, car à peine en faisant ça, ça me piquait légèrement. Putain, je déteste être malade. Puis un mot me fait tilte lorsqu’elle parla à toute vitesse. Raf ? Raf ? Quoi Raf ? J’avais juste entendu ce prénom, j’avais fais abstraction au reste de sa phrase. Ne voulant pas parler, ne voulant pas bouger, je me contentais juste de lui faire un doigt d’honneur en me mettant ensuite de dos à elle, l’oreiller toujours sur ma tête pour lui faire comprendre de partir. La gueule de bois, c’est pas très jolie, surtout si on risque d’avoir une extinction de voix par la suite, grosse vie de merde.

code by stitch

Il n’était pas dans mes habitudes de faire preuve de tact, la preuve mon meilleur ami venait d’en faire les frais alors qu’il semblait seulement se remettre d’une soirée qui avait, je suppose eu son lot de gonzesses à poil devant lui, sa bite était surement épuisée pour le reste de la journée avant qu’il ne se refasse une blondasse lors de la soirée qui venait. Exaspérant je vous le dit et lorsqu’il me traitait de pute parce qu’il m’arrivait de coucher avec un mec de temps en temps je me retrouvais dans un état d’euphorie intense. Non, ce genre de paroles ne m’atteignait plus depuis notre dernière engueulade en date, celle de la semaine précédente oui et même si j’allais être beaucoup moins susceptible face à ses paroles je redoutais quand même que cette demande que je lui faisais concernant Rafael ne le mette en rogne, Neven au réveil après une cuite et en plus de ça vexé par un tel service allait être très désagréable mais je prenais le risque quand même. De toute manière c’est lui qui allait revenir le premier, il le savait tout comme moi puisqu’il avait tendance à se rendre compte le premier que je le lui manquais.

A en voir le charmant doigt d’honneur qu’il m’avait accordé en guise de réponse j’en déduisais qu’il n’allait surement pas m’aider à obtenir ce numéro. Sans plus attendre je me jetais en quelque sorte sur lui pour prendre son oreiller que je jetais à l’autre bout de la pièce. « Allez, je te demande juste un numéro… Oh et puis ouvre un peu la fenêtre tu sens le chacal là ! » Je me relevais ma peau en contact avec ses jambes puisque j’étais simplement vêtue d’un short, en quelques secondes j’ouvrais les rideaux faisant entrer toute la lumière en plus d’ouvrir les deux fenêtres. « Bon tu sais quoi… Laisses tomber je vais me servir toute seule. » Je saisissais son téléphone prenant un stylo qui trainait dans le coin pour noter le numéro de portable à Rafael sur ma main.

Faith & Neven

J’étais calé dans mon lit, je ne demandais rien à personne et encore moins à Faith. Je voulais encore de mes quelques minutes de sommeil qui me restaient mais étrangement par je ne sais quel moyen, je me doutais pertinemment que mes fameuses minutes allaient se dissoudre en un claquement de doigt et hélas pour moi j’avais raison. Je m’étais foutu de dos à elle pour qu’elle comprenne de me foutre la paix mais non, elle ne fit qu’empirer son cas, elle se jeta sur moi d’une façon pas très sexy d’ailleurs. C’était plus un poids lourd sur le moment qu’autre chose même si je sais qu’elle est tout sauf grosse, mais là, tous mes muscles étaient endormis donc l’être le plus léger au monde allait me paraître énorme, dur, dur la vie. Je crois qu’avec l’âge je m’arrange pas. Dire que j’ai à peine 21 ans, l’avenir promet… « Putain merde tu fais chier ! » Lui répondis-je lorsqu’elle m’enleva de force mon oreiller, ça y’est j’étais de mauvais humeur, j’espère que le truc qu’elle a à me demander est important. « Allez, je te demande juste un numéro… Oh et puis ouvre un peu la fenêtre tu sens le chacal là ! » Hein de quoi elle parle là ? Numéro ? De qui ? J’étais totalement à l’ouest, j’avais rien entendu de sa précédente interpellation à mon égard à part le prénom de… Oh non ! « Pardon ? » Dis-je d’une intonation assez agressive, en me levant assez précipitamment. J’étais assis sur mon lit et je la regardais d’une façon méchante en la fusillant du regard comme pour lui faire comprendre qu’elle avait dit la connerie du siècle. Puis là elle ouvrit les rideaux ce qui m’illuminait beaucoup trop, j’en mettais mes mains devant mes yeux tellement les rayons du soleil me faisaient mal, putain, fait chier. « Qu’est ce que tu branles là ? » Elle a dit qu’elle allait se servir toute seule, mais où ? Quoi ? Je voyais rien à cause de ce putain de soleil, mes yeux étaient à moitié ouverts, je voyais d’une façon flou ce qui m’énervait. Réfléchis Neven, elle t’a parlé de Raf, puis d’un numéro. Fais le rapprochement. « Tu veux le num de Raf ? » Je parlais d’une façon soudainement endormie, à croire que le soleil m’avait adoucit en l’espace d’une seconde. Je me bougeais légèrement du lit, je foutais mes pieds au sol et ma tête entre mes mains et je me frottais les yeux comme pour espérer soudainement de voir moins flou. J’apercevais du coin de mes yeux, les pieds de Faith près de ma commode là où se trouvait mon portable, mon porte monnaie, ma carte étudiante, mon carnet de numéro, des préservatifs… « Me dis pas que tu fouilles dans mon portable là… » On aurait dit un mort vivant qui parlait tellement j’étais K.O. Pathétique ? Oh que oui. Surtout que je détestais par-dessus tout qu’on fouille dans mon téléphone, et encore moins lorsque c’était mes plus proches amis.

code by stitch

Malgré toutes les bonnes facettes de ma personnalité j’avais un défaut terrible, l’impatience. Il m’était bien impossible d’attendre quelque chose surtout lorsqu’on me faisait poiroter pour rien du coup je me rendais service à moi-même et aux autres parce qu’être désagréable était encore plus à ma portée lorsque je perdais patience, je me rendais donc service en prenant l’initiative de faire les choses toute seule. Bon après ce que j’allais faire en fouillant le téléphone de mon meilleur ami bien que ce soit un grand mot puisque je me rendais seulement dans son répertoire pour noter un maudit numéro de téléphone n’était pas dans mes habitudes, je respectais trop la vie privée des autres pour m’immiscer comme ça et il savait très bien que si je ne m’aventurais pas dans quelques chose qui ne risquait pas de me surprendre ou d’être trop indiscret le concernant je ne l’aurais pas fait. Avant de m’atteler à cette tâche je m’étais laissé tomber sur lui pour l’emmerder un peu, il m’aimait pour ça non ? « Putain merde tu fais chier ! » Je souriais fière d’avoir fait mon petit effet au jeune homme. S’il ne tombait pas amoureux au moins il me détesterait et c’était tout aussi jouissif à mes yeux. « Oh tant de grossièretés juste pour moi ? Je suis comblée ! » Je me relevais lui annonçant que j’avais juste besoin d’un putain de numéro de téléphone de merde et qu’il sentait le chacal. Avait-t-il vomi dans son lit pour qu’une telle odeur en ressorte ? Ah non cette puanteur venait surement de la fille qu’il avait baisée la veille.

« Pardon ? » Une fois la fenêtre ouverte je le regardais un peu exaspérée par le fait qu’il ne comprenne rien, je parlais pourtant la même langue que lui, d’accord j’étais peut-être incompréhensive sur le coup puisqu’il m’arrivait la même chose lorsque je me prenais une cuite monumentale. « Laisses-tomber je vais m’en occuper toute seule. » Je le regardais un instant, il avait la gueule dans le cul et je devais le torturer avec le soleil qui éclairait la pièce depuis quelques secondes, de cette manière j’allais pouvoir trouver son maudit téléphone plus facilement parce que dans l’obscurité j’en étais incapable. « Tu veux le num de Raf ? » Je le regardais une nouvelle fois traversant la pièce pour me rendre à son portable que j’avais repéré. « Bravo, tu as bien fait tes devoirs ! » J’étais un peu ironique mais ce n’était vraiment pas voulu… Juste ma personnalité. « Me dis pas que tu fouilles dans mon portable là… » Je levais la tête, cette fois j’avais le numéro du beau brun et j’allais pouvoir laisser mon meilleur ami tranquille. « Euh… D’accord je ne te dirais pas que j’ai fouillé ton répertoire pour te pomper le numéro de Rafael ! » Je souriais redéposant le portable prêt d’un paquet de capotes… De capotes… Je tournais la tête laissant s’évacuer un petit soupir exaspéré de mes lèvres.

Faith & Neven

« Ces grossièretés sont juste pour toi ouais. » J’étais décidément blasé et je pigeais rien. Putain l’alcool et moi, on est bien pote mais je déteste les lendemains de ce genre de nuit. J’ai l’impression d’être un débile mental et de réagir 20 ans après la guerre ce qui était peut être le cas d’ailleurs. Faith me parlait de numéro, de portable puis j’avais entendu le prénom de Raf comme ça, vite fait. Où nous allons ? Aucunes idées. J’étais encore au bord du lit, ma tête entre mes mains, je fermais encore mes yeux et je me disais « aspirine, aspire, aspire, aspirine… » encore et encore. Ce mot résonnait dans ma tête jusqu’à que ma chère Faith que j’adore à la folie reprenne la parole. « Euh… D’accord je ne te dirais pas que j’ai fouillé ton répertoire pour te pomper le numéro de Rafael ! » Ah bah en fait, j’étais pas si fou que ça, j’avais bel et bien compris qu’elle voulait le numéro de Raf, le mec avec qui j’étais le plus proche à la fac, que je considérais comme mon meilleur ami, même si j’aimais pas tellement donner des noms à mes relations. Je crois que là, je voulais me mettre en colère mais ma tête était trop faible pour, j’étais brûlant comme un volcan et j’avais l’impression d’avoir une fanfare dans ma tête tellement la voix de Faith résonnait à mes oreilles. On était que nous deux dans ma putain de chambre, mais putain, lorsqu’elle osait ouvrir sa bouche, on aurait dit qu’il y avait toute une foule avec elle. Au secours, j’en peux plus. « Connasse. » Marmonnais je entre mes lèvres. C’était à peine compréhensible je suppose tellement j’étais KO mais vu que je ne pouvais pas me mettre en colère comme je l’aimerais, je me contentais de ça.

Mais quand même, j’essayais de me lever pour aller lui prendre mon téléphone, car je supportais pas qu’on touche à mes affaires, surtout les meufs. Elles sont si fouineuses, si curieuses, que je n’ose imaginer le désastre. Je veux pas qu’elle ait l’idée d’aller fouiller dans mes photos, ou mes messages où il y avait des sms très… Provocateurs si je puis dire. Les photos encore, celles que j’avais là, sont assez soft, on voit juste des filles en tshirt mouillé, ce que je trouve super canon. Par contre y’avait une vidéo où une fille me faisait un strip tease et ça a été filmé de mon portable par un de mes frères et je me doute que Faith apprécie. Elle risquerait de me traiter de connard, et de me faire la morale ou me casser les couilles et là j’étais pas dans l’état adéquat pour subir ces crises. Puis merde, elle a rien à dire. C’est elle là qui veut le num d’un de mes frères, et pas n’importe lequel en plus ! Elle se croit pour qui elle là ? Je m’approchais d’elle, tant bien que mal, en trainant des pieds par terre. C’était du parquet flottant, alors pour glisser dessus, c’était pas très agréable, j’entendais une sorte de petit bruit strident à chacun de mes pas fait vers elle, bordel que je détestais ce bruit. « Rend moi ça putain. » Je devais être en mode zombie land et ça devait être assez marrant à voir, je crois que si je me verrais, je serais bien plié de rire, mais là, c’était pas le cas. Je voulais qu’elle me rende mon tel pour éviter de tout me détraquer et qu’elle fouille trop, puis si elle veut le num de Raf, elle a que y aller d’elle-même. « Si tu veux le num de mon frère, bouge ton gros cul et va lui demander toi-même ok ? » Elle était tout sauf timide, alors j’pige pas pourquoi elle passe par moi. Elle essaie de me tester peut être ? Non, ridicule comme supposition.

code by stitch

« Ces grossièretés sont juste pour toi ouais. » Je lui adressais un regard ironique, ce matin tout allait pour le mieux et je n’étais vraiment pas dans un état d’esprit qui aurait pu entrainer une possible engueulade entre nous, non je préférais juste l’emmerder à un point inimaginable qui le pousserait à me haïr d’une manière tellement importante qu’il aurait été capable de construire une poupée vaudou à mon effigie. « Oh… Arrêtes tu me touches, c’est tellement gentil venant de toi… » Oui j’étais ce genre de fille qui prenait un plaisir malsain à pousser les autres à bout juste pour dire d’avoir emmerder suffisamment son interlocuteur pour qu’il puisse se souvenir de toi. Peut-être que cette réaction et cette envie de ne pas être oubliée inconsciemment pouvait paraitre puérile mais ça faisait aussi partie de mon charme non ? Oh et puis merde je n’ai jamais eu besoin de me justifier jusqu’à maintenant alors pourquoi commencer maintenant ? C’est bien ce que je pensais.

Depuis quelques minutes je recherchais le nom de Rafael espérant qu’il ne se soit pas amusé à lui mettre le même genre de surnoms pourris que j’utilisais ce qui rendait à chaque fois la tâche impossible pour trouver le numéro en question à moins de connaitre toi aussi le surnom. Par chance je trouvais tout de suite le numéro de Rafael juste après celui d’une Raquel, un nom un peu périmé mais gageons qu’elle devait avoir eu un intérêt pour Neven sinon il ne l’aurait pas conservée dans son téléphone. Au moment de quitter je me retrouvais sur le numéro de cette fille avec une photo de cette fille avec les seins mouillés, les t-shirts mouillés… Pitoyables et pourtant je n’étais pas contre le fait d’y participer un jour avec des amies pour rigoler, pas pour passer pour une salope comme les filles que l’on peut voir dans des films comme Piranha 3D mais vraiment pour plaisanter avec mes copines. Le fait d’être présente alors qu’il se remettait péniblement d’une cuite qu’il s’était prise la veille devait correspondre à une torture extrême pour lui et dans un sens je le comprenais et c’est pour ça que je voulais faire vite. Plus rapidement il m’aurait donné ce fichu numéro de téléphone et plus vite j’aurais pris mes cliques et mes claques pour le laisser à sa vie de vieux garçon. Non à la place je recherchais par mes propres moyens ce maudit numéro que je me refusais de demander au principal intéressé. Une chose à savoir sur les filles, nous étions toutes pour les surprises, montrer au garçon que nous avions le contrôle était fondamental, ça l’était à mes yeux en tout cas. « Connasse. » Je m’approchais de lui me baissant je n’avais pas dans l’idée de lui donner un bel aperçu sur ma poitrine même si c’était fait à présent et qu’il allait pouvoir sortir de son sommeil en un rien de temps. Une fois à son oreille je susurrais presque sensuellement. « Moi aussi je t’aime Nevinou. » Je reculais avec un petit sourire amusé laissant retomber son téléphone à sa place initiale. J’avais le numéro à présent.

Neven se décidait enfin à se lever du lit, je le voyais se trainer avec la même rapidité qu’un zombie des années quatre-vingt, sa tronche de cake face à la cuite qu’il avait dû se prendre méritait d’être mise sur facebook et twitter pour que tous les étudiants puissent être dégoutés de l’alcool pour toujours… Ou au moins pour se taper un bon fou rire. Sortant mon iPhone j’immortalisais ce moment en prenant une photo de lui. « Si tu veux le num de mon frère, bouge ton gros cul et va lui demander toi-même ok ? » Il parlait un peu trop à mon goût surtout qu’il touchait LE point sensible qui pouvait me blesser, tout le monde le savait chez mes amis proches, mes fesses étaient mon plus gros complexe puisque je les trouvais trop grosses. Du coup ce qu’il me mettait dans les dents m’enlevait tout de suite ma bonne humeur. « Tu sais quoi ? Vas chier bouffon… Et saches une chose, j’ai le numéro et je ne me compte pas me gêner parce qu’il est ton meilleur ami… Les putes qui ont des gros culs ça elles font ce genre de choses non ? » Moi rancunière ? Totalement. Je prenais mon sac m’approchant de la porte à une vitesse très rapide.