Je me présente : Mrs Harrison, je suis infirmière psychologue. Une formalité que de passer me voir pour établir votre dossier de santé. À Brown, nous prenons toutes les précautions nécessaires et nous suivons chaque élève qui pourrait être dans le besoin pour un quelconque problème. N’ayez donc pas peur de vous laisser aller, je suis tenue au secret médical.

Je m’appelle prénom/pseudo, mais vous pouvez me nommer surnom. J’ai âge, même si je perds déjà mes dents et je suis une fille/un garçon, à moins que je me trompe sur la marchandise O.o’. J’ai décidé d’interpréter célébrité, parce qu’il faut avouer qu’il/elle est juste orgasmique ! D’ailleurs, c’est un PV/scénario/personnage inventé. J’ai connu Providence grâce à raison et j’espère ne pas le regretter. Ah oui ! Le fichu code du forum, je l’ai trouvé sans trop de difficulté. La preuve, c’est Et c’est pas fini ! J’aimerais rajouter que autre (si vous étiez sur l'ancien prov', révélez votre identité ici ).

“ Ssssshouf ! Cris d’enfants. Chat qui feule. Bruit de verre brisé. Silence de mort. « Jules! » Ladite Atéa pince les lèvres dans une moue enfantine, et quand une femme d’une trentaine d’années surgit dans la pièce, elle s’empresse de jeter l’extincteur au sol. « Jules Constence Vaughn ! » La petite baisse la tête, ses longs cheveux recouvrant son visage poupon tandis que sa compagne de jeu, son sosie à s’y méprendre (la seule différence étant que celle-ci a les cheveux courts) s’avance. « C’est de notre faute à nous deux, maman. » « Jules ? » La petite s’avançe, ouvrant de grands yeux innocents, la bouche en cœur. « J’ai pas fait exprès ! » « Et qu’est-ce que tu n’as pas fait exprès ? » « Avec Minnie, on s’est dit que le chat serait mieux en blanc, alors on a été chercher l’extincteur du placard, mais le chat a eu peur, il a grogné sur nous, il a couru et il a cassé le vase… » Mme Vaughn pousse un soupir, contemplant ses jumelles tour à tour. Elle sait que l’idée de base vient de Jules, c’est toujours elle qui trouve les bêtises à faire. Seulement, elle ne peut se résoudre à les gronder, car de toute façon, ça ne changera rien. Jules et Minnie recommenceront leurs bêtises le lendemain, et le lendemain, et le lendemain encore. Comme une vraie litanie. Aussi la femme lève t’elle les yeux au ciel et quitte la pièce en silence, tandis que les petites se regardent d’un air coupable. Puis un éclair de malice traverse les yeux d’Jules. « Viens, on regarde si le chat rentre dans la machine à laver ! » Sa soeur applaudit, et elles partent toutes les deux à la recherche de leur animal de compagnie. Les jumelles ont six ans, et sont inséparables. Leur père, diplomate, est constamment en voyage d'affaire tandis que leur mère, médecin, est rarement là. Aussi ont-elles appris à se débrouiller seules. Heureusement qu'elles peuvent compter l'une sur l'autre, Jules et Minnie ne se séparent jamais, portent les mêmes vêtements et finissent les phrases l'une de l'autre. Leur seule différence réside dans leur coupe de cheveux. « Plus tard, on sera les deux meilleures jumelles du monde hein, dis ? »« Beeh bien sûr, même qu'on vivra jusqu'à 150 ans toi et moi, et qu'on sera dans le livre des records que papa il lit toujours. » Jules tape dans la main de Minnie avec un petit rire d'enfant, avant de partir en courant à la recherche du chat.


« Minnie ? Minnie Mouse'… T’es où ? » La voix inquiète, Jules cherche sa sœur. Elle a treize ans, et quelque chose ne va pas. Elle le sent, elle le sait. Triturant nerveusement l’ours en peluche qu’elle a entre les mains, Jules explore toute la maison à la recherche de sa jumelle. Elle doit la trouver, tout de suite, maintenant ! Son pas se fait plus rapide, et elle sort rapidement dans le jardin. « Minnie ? » Jules se mord les lèvres et s’apprête à retourner dans la maison quand son regard est attiré vers le petit étang qui se trouve quelques mètres plus loin. Instinctivement, elle se dirige vers l’étendue d’eau… Elle n’est qu’à deux mètres lorsqu’elle finit par distinguer distinctement le corps sans vie qui flotte à la surface. Un hurlement strident s’échappe de ses lèvres, qui résonne dans tout le jardin jusqu’à la maison, tandis qu’elle se précipite dans l’eau. Avec la force du désespoir, Jules sors Minnie de l’eau et l’allonge sur le bord. « Minnie ! Réponds-moi, s’il te plaît… Réponds ! » Le visage de sa sœur est couvert de sang. Elle a dût trébucher et se cogner violemment la tête avant d’atterrir dans l’eau. Nul doute qu’il est déjà trop tard. Jules hurle encore et aperçoit au loin sa mère, alertée par les cris, courir dans sa direction. Lorsque Mme Vaughn arrive à leur hauteur, elle hoquette et s’empresse de sortir son cellulaire pour appeler les pompiers. « C’est trop tard maman… » Jules lève les yeux vers sa mère. « C’est trop tard… » murmure t’elle. Trop tard. Trop tard. Le mot se répète en boucle. Sa mère lui dit que non, qu’il faut attendre les secours mais Jules le sait, elle. Elle le sent. Sa sœur jumelle ne vit plus, et ce depuis quelques minutes déjà. La peine est trop grande, trop forte et le cœur de Jules explose. Un cri de détresse violent s’échappe de ses lèvres tandis que ses yeux débordent et que les larmes ravagent ses joues. Elle hurle comme elle ne l’a encore jamais fait. Elle ne peut pas rester là, devant Minnie qui ne vit plus, Minnie qui rit plus… Alors Jules se redresse et part en courant, ignorant les appels de sa mère. Elle court, et court encore jusqu’à s’effondrer d’épuisement sur le sol poussiéreux. Sa sœur jumelle vient de lui être enlevée et rien, non rien ne sera jamais plus pareil. Avec un sanglot, Jules écrit quelques mots dans la poussière, ce refrain de chansons que Minnie aimait tant et qui était la devise de leur monde à elles deux. Dans sa douleur. Jules se relève difficilement, pleine de terre et se remet à courir dans les rues de la ville, laissant derrière elle les quelques mots écrit dans la poussière: When i was a child, i was a jedi…
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