Je me présente : Mrs Harrison, je suis infirmière psychologue. Une formalité que de passer me voir pour établir votre dossier de santé. À Brown, nous prenons toutes les précautions nécessaires et nous suivons chaque élève qui pourrait être dans le besoin pour un quelconque problème. N’ayez donc pas peur de vous laisser aller, je suis tenue au secret médical.

Je m’appelle June , mais vous pouvez me nommer Shouu. J’ai dix - neuf ans, même si je perds déjà mes dents et je suis une fille, à moins que je me trompe sur la marchandise O.o’. J’ai décidé d’interpréter Kaya Scodelario, parce qu’il faut avouer qu’elle est juste orgasmique ! D’ailleurs, c’est un personnage inventé. J’ai connu Providence grâce à SOS RPG. et j’espère ne pas le regretter. Ah oui ! Le fichu code du forum, je l’ai trouvé sans trop de difficulté. La preuve, c’est validé par Deb` Et c’est pas fini ! J’aimerais rajouter que Peace. .

“11 Mai 1992, New-York, États-Unis.
Il fait bien naître un jour, et moi il se trouve que je suis arrivée sur Terre le onze mai mille neuf cent quatre vingt-douze. Mes parents étaient heureux d’avoir enfin un enfant, cela faisait longtemps qu’ils essayaient sans succès, alors imaginez leur joie quand j’ai pointé le bout de mon nez. Mais il trouve que leur bonheur fut doublé lorsque ma mère apprit à ses quatre mois de grossesse qu'elle attendait des jumeaux. Oui, donc moi et Robin étions frères jumeaux. Et comme explique certaines personnes, lui et moi étions vraiment liés, jamais l'un sans l'autre. Il était parfait et je l'aimais plus que tout.
J’ai grandis à New-York, ou communément appelée la Grosse Pomme, vous savez la fameuse ville qui est presque considéré comme la capitale des États-Unis. New-York, ou la ville du rêve américain. J’ai toujours adoré cette ville, je me souviens les journées à me promener à Central Park, très jeune déjà, j’étais attiré par la nature, elle me fascinait, en grandissant ça n’a pas changé, en plus de mes études je faisais beaucoup de photographie d'où mon contact avec la nature et le monde extérieur. J’étais au paradis, je ne me suis jamais vraiment entendu avec les jeunes de mon âge, j’ai un tempérament assez affirmé, je sais qui je suis et où je vais, et ça ne plait pas à tout le monde, du coup je me suis tourné vers Mère Nature, elle au moins elle m’accepte comme je suis. Mais ma plus grande passion reste la musique dont je fus bercée toute mon enfance. Mais je dirais que c'est normal quand on a un père musicien et une mère chanteuse. On vivait "normalement", dans une classe social moyenne mais au moins, notre petite famille était vraiment unie. Je me souviens encore de l'ambiance familiale qui régnait dans l'appartement ainsi que la bonne humeur lorsque mon frère et moi entendions les musiques de nos parents, c'était.. magique. Oui, magique..

Lorsque j'avais dix-ans, avec mon père et mon frère, on attendait patiemment l'anniversaire de maman. Mon père et Robin complotaient dans son dos et comme la solidarité masculine le veut, ils ne voulaient pas m'en parler. Déjà très têtue à mon âge, j'avais insisté jusqu'à ce que Robin crache le morceau en m'expliquant qu'ils partiraient lui et papa en voiture pour trouver un cadeau à maman. Il a précisé que ce serait le plus beau cadeau du monde mais que je ne devais pas en parler. Ils m'avaient chargé de la mission d'occuper maman pendant toute cette soirée pendant qu'ils sortiraient prendre la voiture pour aller chercher le cadeau lui-même. Fièrement, j'avais accepté de me charger de cette tâche.
Pendant cette fameuse soirée, j'étais tellement excitée que ma mère me posait trop de questions à leur sujet, elle voulait savoir pourquoi ils étaient partis et où étaient-ils allés. Maligne comme j'étais, je n'avais rien dis, comme promis avant de me jeter dans ses bras et de l'embrasser très fort en lui précisant qu'ils rentreraient vers onze heures du soir. Ma mère avait sans aucun doute comprit notre petit manège car elle n'insista pas. Me prenant dans ses bras, on s'installa devant la télé toute la soirée.

Les images désuètes d'un vieux film en noir et blanc défilaient sur l'écran de la télévision et sur la table de nuit, les aiguilles phosphorescentes de la pendulette indiquaient minuit moins dix.. Alaska était déjà partis dans les bras de Morphée juste à côté de sa mère, sur le canapé tandis que celle-ci commençait à s'inquiéter. Un calme absolu régnait dans l'appartement, un silence irritant qui la rendait nerveuse. Voyons.. Ils avaient promis de rentrer à onze heures. Une heure du matin et toujours rien, sa nervosité céda place à une sombre appréhension. Passant outre ses réticentes, elle s'apprêtait à saisir le téléphone quand celui-ci se mit à sonner, à une heure et cinq minutes précises. C'était sans doute, eux ! Elle imaginait parfaitement son fils au bout du fil lui indiquant qu'ils n'étaient pas très loin et lui chantant Joyeux Anniversaire. Elle décrocha alors d'un geste énergique. « Allô, je suis bien chez les Monroe ? » Une voix étrangère. Lointaine. Un inconnu.. Qui pouvait essayer de la joindre à une heure si tardive ? Un mauvais numéro ou une personne faisant une blague sans doute.. « Oui.. Qui est à l'appareil ? » Soudain, la peur lui souffla son haleine glacée le long de la colonne vertébral. « Police routière.. Vous êtes bien madame Monroe ? » La gorge serrée, de plus en plus, elle répondit. « Oui.. ». « Désolé madame Monroe.. Votre époux et votre fils ont eu un accident de voiture. Monsieur Monroe est mort sur le coup.. Toutes mes condoléances, madame. Une ambulance a transporté votre fils à l'hôpital, il est grièvement blessé. Ils ont été heurtés de plein fouet par un véhicule venant en sens inverse. Veuillez vous rendre à l'hôpital de toute urgence ! ». Choquée, elle essayait de garder équilibre sur ses jambes flageolantes pour ne pas tomber dans les pommes ou bien faire une crise cardiaque. Rapidement, elle réveilla Alaska par le bruit des sanglots qu'on pouvait entendre alors qu'elle enfilait des chaussures. Alaska ne comprenait pas vraiment ce qu'il se passait à cet instant mais à cet âge-là voir sa mère dans un état pareil est la pire des choses qu'un enfant puisse subir. « Maman, pourquoi tu pleures ? », lui demanda-t-elle en enfilant aussi une paire de chaussures et en se faisant traîner par les bras en dehors de la petite maison. Sa mère et elle grimpèrent dans la voiture avec le seul bruit assourdissant des larmes de la jeune mère qui conduisait en direction de l'hôpital. « Aly', papa et Robin ont eu un accident de voiture sur le pont de Brooklyn.. Je ne sais pas si tu vas comprendre ce que je vais t'expliquer mais ma chérie, papa est partit.. Et il ne reviendra pas, ma puce.. » expliqua sa mère en éclatant en sanglots de plus en plus fort cette fois-ci. Mais malgré son jeune âge, Alaska comprenait parfaitement la situation et assise à l'arrière, regardant par la vitre en repensant à son père maintenant défunt, ses yeux commencèrent à se remplir petit à petit de larmes.. A l'hôpital, après de longues heures passées au côté de Robin, inconscient dans son lit, il y laissa la vie vers sept heures du matin. Son cerveau avait été touché et il n'y avait plus rien à faire pour lui. Ainsi, le jeune enfant mourut devant les yeux de sa mère et sa sœur jumelle, désemparées et impuissantes face à la situation. Finalement, Alaska n'aura jamais su de quel cadeau il s'agissait pour ce triste jour d'anniversaire. « Aly', regarde moi dans les yeux, s'il te plait.. Promets-moi de ne jamais baisser les bras et d'être forte pour toujours. ». Alaska lui promit, elle n'avait pas vraiment le choix. Mais qui aurait cru que cette promesse n'était pas valable pour la mère complètement détruite ?

Un an plus tard, je suis âgée de onze ans. Et c'est au cours de cette année que ma mère décide de déménager et fuir New-York, cette ville remplis de mauvais souvenirs et d'amertume. Nous voilà donc partis pour l'Angleterre où nous nous installons dans un petit appartement à Londres. Ma mère continuait de chanter alors que j'apprenais seule à jouer de plusieurs instruments, développant doucement une vraie passion pour la musique. Lorsque j'eus treize ans, ma mère tomba dans une grosse dépression ne pouvant plus supporter l'absence de mon père et Robin. Elle ne sortait plus de chez nous, ne dormait plus et ne mangeait rien, passant ses journées à s'enfermer dans sa chambre à pleurer dans son lit sans même vouloir m'adresser la parole. Je me sentais seule oui, et à cet âge-là, je manquais cruellement d'affection ce qui n'arrangeait pas vraiment les choses. Je suis donc obligée de prendre ma vie en mains, ainsi je devais m'occuper de la maison toute seule. Je payais les factures, faisais le ménage, la cuisine, me rendais faire les courses, j'avais grandis trop vite sans le vouloir, c'était certain. Très autonome, j'étais une vraie solitaire et j'avais besoin de personnes. Durant mon adolescence, j'eus très peu d'amis et encore moins des petits-copains. A quoi bon s'attacher si finalement, on doit perdre la personne ou celle-ci nous trahit dans on a le dos tourné ? Durant cette période, je commençais à découvrir les vraies soirées où je me rendais pour découvrir l'alcool et la drogue. J'avoue en avoir consommé très jeune certes mais je n'étais pas du tout accro. Je prenais de temps en temps histoire de me détendre et faire la fête car oui, fêtarde dans l'âme, je ne laissai jamais une occasion de faire la fête ! Mais la musique continuait de se développer comme une vraie passion, une raison de vivre. C'était mon échappatoire en quelques sortes et en hommage à mon père, je décide d'en faire mon métier plus tard. Finalement, je laisse ma mère seule à Londres pour retourner à New-York, ma terre natale. Mon diplôme en poche, je me dois de m'inscrire à l'université. C'est ainsi que je me retrouve inscrite à Brown pour continuer de faire ce que j'aime le plus au monde : la musique et la photographie.