| Sujet: Une nuit en enfer Mar 29 Mai - 13:50 | |
| Une nuit en enfer! SPRINGBREAKTIJUANA. La SPRING BREAK tant attendue par les étudiants de Brown University, une semaine de royale détente, de fun, et de délires en tout genre. Une pause bien méritée par nous tous. Oui clair, nous l'attendions avec impatience. Souffler, s'amuser, danser, boire, profiter de la plage. Quoi de mieux que le Mexique pour ça et Tijuana qui plus est, le pied total! Ne pas en être, impossible, inimaginable pour moi, pour rien au monde je n'aurais raté cette occasion de folie. Pas pour la débauche en particulier, bien connue de tous dans cette fameuse spring break mais pour tout le côté extrême que je pourrais y puiser. Randonné dans le désert, escalade, saut en parachute, surf, bon et aussi je l'avoue, les fêtes, la danse et tout le reste. L'excès d'adrénaline tout simplement. L'envie de s'amuser en plus! Je vous passe les détails du vol car c'est carrément ennuyeux, le côté barbant de ces vacances, l'hôtel réservé était bien, pas un cinq étoiles mais nous y avions tout le confort plus que nécessaire même. Moi ça ne m'aurait pas déranger de camper sur un site un peu plus pittoresque. Mais bon, l'hôtel c'est bien aussi. La plupart des jeunes allaient faire carpette sur la plage, ou encore se gaver de sports tel que le surf, le beach-volley ou pour la plupart des nanas, profiter du shopping. Moi, le shopping oubliez-moi, oh Cléo a bien tenté de m'y entraîner, mais rien à faire. Pas cette fois, Tijuana moi je voulais en profiter. Profiter de découvrir plus de choses que les dessus reluisants du tourisme. Je voulais de l'authenticité.
Après une journée bien remplie à surfer, une première fête se donnait déjà, le premier soir. Mais moi je n'avais pas eu envie de rejoindre la masse estudiantine de Brown. J'avais loué une petite voiture et j'étais partie à l'exploration, pourquoi pas un bar typique des quartiers plus populaires? Je n'avais pas eu de mal à en trouver un. La soirée se passait plutôt bien, j'avais fais une ou deux parties de billard, bu deux ou trois tequila, fait des paris et remporté la mise. Les gens semblaient accueillants même dans les coins plus retirés. Je n'avais pas vraiment le look "hého je suis une touriste américaine étudiante avec un portefeuille gros comme une montagne prête à faire péter ma tune dans votre bouiboui "!!! Pourtant, à la sortie du bar, il devait être aux alentours de minuit et alors que je marchais dans une petite ruelle sombre pour rejoindre ma voiture. Je fus stoppée dans mon parcours pas deux gars à la mine patibulaire qui ne semblait pas vouloir me demander leur chemin. J'avais d'abord tenté de les dépasser mais rien à faire, les deux gars ne semblaient pas enclin à me laisser faire sans broncher. Ils me donnait du "où tu vas gringa, attends nous on veux juste taper la causette un peu..." ce genre de trucs qui me faisait flipper de plus en plus. Alors j'avais tenté de rebrousser chemin pour retourner vers le bar, à l'abri pensais-je rapidement. Mais à peine avais-je tourné le dos que je sentais une main moite se refermer autour de mon bras et me tirer en arrière. J'avais lâché un cri sous l'effet de surprise et de la peur, oui je n'allais pas le nier. A quoi me servirait de jouer la couarde alors que je savais que je n'aurais aucune chance contre deux gars. "Aboule ton fric la nana" avait alors lancé le second. Mon fric et puis quoi encore, il devait me rester un peu près 50 dollars dans mon sac. Je ne me baladais jamais avec plus de 100 dollars sur moi et je laissais toujours ma carte de crédit chez moi, ici en l'occurrence elle était restée à l'hôtel. Je sortis rapidement les billets de mon sac, ils étaient tout froissés et je les jetais à terre détournant leur attention quelques secondes. Quelques brèves secondes qui me permirent de sortir aussi la bombe d'eau poivrée qui ne quittait jamais mes affaires. Quand le mec qui me tenait toujours pas le bras reposa son regard sur moi alors qu'il augmentait la pression dessus, j'appyais fortement sur le spray en le dirigeant vers ses yeux... Il me lâcha mais j'avais fait un mauvais calcul puisque le second mec s'approchait déjà de moi l'air plus menaçant que jamais... |
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