Le problème d'être une nouvelle venue, c'est de ne pas savoir si oui ou non il est préférable de se rendre aux bals organisés. Pour la rentrée, le très réputé bal de Homecoming ouvrait ses portes. C'était le moment de retrouver ses amis, de revoir ses ennemis et de rires des solitaires. Allait-on donc rire de moi? Qui allais-je bien pouvoir croiser? Je ne connaissait pratiquement personne depuis mon arrivée en ville et voilà que j'étais déjà confrontée à la dure vie d'étudiante solitaire. Après avoir pesé le pour et le contre, je m'étais facilement décidée à m'y rendre. Après tout, je ne risquait rien...enfin sauf de me faire repérer comme une petite nouvelle sans connaissance. Et après tout, si on y réfléchissait bien, je n'étais clairement pas la saule.

Devant mon miroir, j'inspectais les imperfections de ma peau. Par bonheur, le masque que j'avais fait le matin-même s'était avéré fructifiant: la douceur au toucher, le lissage au regard. Naturellement, j'avais moi-même quelques petits problème de peau: tout le monde n'est pas parfait. Me délassant de mon reflet, je me précipitais pour aller chercher mon maquillage. C'était la dernière touche qui me manquait avant mon grand départ. Je préféra rester gentille sur la quantité, comme bien souvent d'ailleurs. Je ne mis qu'un voile de fond de teint et naturellement l'incontournable trait d'eye-liner surmonté d'une touche de mascara. Rien de plus n'était utile. Il fallait dire qu'il était inutile d'en rajouter au vue de ma robe.

Prise par le temps, j'appelai un taxi qui arriva par bonheur quand j’éteignis les dernières lumière de mon appartement. Très bien. Il me conduit au gymnase que je découvris pour la première fois, bien différent, à n'en pas douter, de la façon dont je le verrais pendant l'année scolaire. Prudente, j'entrai dans la salle encore un peu vide, il devait tout de même y avoir le tiers voire la moitié des conviés. Je me mis sur le côté pour observer mes futures cibles ou même futurs tyrans.

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