Je me présente : Mrs Harrison, je suis infirmière psychologue. Une formalité que de passer me voir pour établir votre dossier de santé. À Brown, nous prenons toutes les précautions nécessaires et nous suivons chaque élève qui pourrait être dans le besoin pour un quelconque problème. N’ayez donc pas peur de vous laisser aller, je suis tenue au secret médical.

Je m’appelle Math, mais vous pouvez me nommer Zur. J’ai 16, même si je perds déjà mes dents et je suis une fille, à moins que je me trompe sur la marchandise O.o’. J’ai décidé d’interpréter Lukes Grimes>, parce qu’il faut avouer qu’il/elle est juste orgasmique ! D’ailleurs, c’est un personnage inventé. J’ai connu Providence grâce à raison et j’espère ne pas le regretter. Ah oui ! Le fichu code du forum, je l’ai trouvé sans trop de difficulté. La preuve, c’est Validé par Yoyo Et c’est pas fini ! J’aimerais rajouter que ........... J'aime bien ce forum! .

Il me fallu 10 minutes pour ouvrir les yeux et reprendre conscience, le corps baignant dans le sang et ma vue embrumée à cause de l’alcool et de l’extasie, j’étais là étalé dans les rues de Paris en train de me vider de mon sang. Je respirais autant que mon état me le permettait. Je me concentrais ; inspirer, expirer, inspirer, expirer, inspirer,...

« Inspire bien fort et expire encore plus fort mon chéri, comme ça toutes tes bougies s’éteindront du premier coup ! ». On pouvait compter sept bougies sur le gâteau d’anniversaire, quatre places assises, mais seulement trois occupées. Il y avait la mère Hawkins, une femme remarquable qui vivait dans l’ombre de son mari. Elle n’était pas le cliché de ces femmes de riches qui en profitaient et trompaient leur mari dès leur départ au travail, elle aimait son mari pour lui et haïssait son argent. Elle ne travaillait pas mais aidait souvent certaines oeuvres caritatives. Elle était bourrée de charme, on la voyait souvent se balader dans les rues d’Oxford à la recherche d’un SDF ou d’une personne âgée dans le désir de discuter, elle disait que tout le reste du monde était fou, fou de l’argent. William, son mari, était le plus grand des hippies de son époque, il prônait la liberté et vivait au dépend de la nature, il avait dit non à l’argent de ses parents. Mais tout ça c’était il y a bien longtemps et William, lui est devenu un de ces clichés qui dessinent un mari comblé d’argent à n’en plus savoir et de maitresses dont il ne peut se rappeler du nom.
Jamais elle ne le quitta, elle croyait qu’il changerait, elle l’aimait.
A sa gauche se trouva April, à peine âgée de 4 ans elle ressemblait déjà à sa mère, elle avait ses petits yeux bleus et ses belles boucles blondes, elle avait le dynamisme de son père et courait toujours partout à rire et chanter ses berceuses. Et en face d’elle, il y avait son grand frère aujourd’hui devenu un grand garçon de 7 ans il ne comprenait pas sa mère qui refusait toujours les cadeaux de son père, et qui pleurait le soir où il lui en offrait. Pacey voyait tout, suivait tout, mais ne comprenait rien.
Les deux enfants étaient les plus gâtés de la ville et étaient heureux.
Alors que leur mère coupa le gâteau à la banane et laissa deux parts de côté, une pour le père et une pour le concierge -les domestiques ayant été congédiés pour le week-end , les enfants la virent s’écrouler. April et Pacey s’agenouillèrent, April pleurait, Pacey voyait,... Il resta figé puis couru, traversa le jardin, le bois, et arriva chez le concierge, il pleurait, n’arrivait pas à articuler « Maman... Y’a maman... Elle s’est écroulée ... et maintenant c’est comme si elle dormait...» Lorsque les lumières bleues et rouges envahirent la propriété il était trop tard, ils emportèrent le corps de la mère et la pièce qui paraissait vivre grâce à Maddie était désormais froide et grise, et là pour la première fois Pacey comprit.

Je surpris une larme coulée, je n’avais plus pensé à la mort de ma mère depuis mon départ à 19 ans quand April eu enfin 16 ans et pu se débrouiller seule. J’en avais aujourd’hui 20. April était tout ce qu'il me restait, encore trop jeune pour comprendre que si notre père avait été là ce soir de septembre, ma mère aurait surement survécu à cette crise cardiaque, malgré son gros diabète elle était encore jeune, trop jeune. C’est après sa mort que je compris que ses larmes coulaient parce que le cadeau que mon père lui offrait était un signe de pardon pour l’avoir encore trompé, que les jouets qu’il m’offrait ne combleraient jamais son absence comme ils n’ont jamais comblés ma mère, que je ne désirais plus rien avoir à faire avec lui. Je tentai de pianoter sur mon portable, le sang coulait de plus en plus, j’avais laissé le couteau dans la plaie en espérant que cela serve de bouchon. « J’ai... besoin d’une ambulance, j’ai une hémorragie externe importante... hum... au niveau du foie.. aïe... je suis en dessous de la Tour Eiffel » Je laissai tomber mon portable, je me battis pour garder les yeux ouverts, je devais vivre, je le devais... pour April...

Aéroport d’Amsterdam, 17h55, 6 minutes avant le départ du vol pour Sydney. 6 minutes qui changèrent tout. « Laatste oproep voor de passagiers op de vlucht TP486, Last call for passenger on flight TP486» Une jeune étudiante chercha son billet « Putain! Mais qu’est ce que je fous là bordel, je devrais déjà être dans mon avion!» « C’est ca que tu cherches ?» Pacey ramassa le billet au pied de la jeune fille et elle rit. Il aima son rire. Il était déjà parti, il ne pouvait pas rater son vol, cela faisait 5 mois qu’il travaillait en Allemagne pour économiser assez d’argent pour ce billet.
Alors qu’il attacha sa ceinture la jeune fille s’assit à côté de lui, elle lui sourit. Il aima son sourire. « Comment t’appelles-tu ?» « Pacey et toi ?» « Que vas tu faire à Sydney ?» « Emmerder mon père.» « Alors reste avec moi et ne t’en fais pas on fera tout pour en s’éclatant.» « C’est tentant. Ton nom tu me l’as toujours pas dit?» « Tu fais quoi dans la vie?» « J’voyage. Et toi ?» « Tu parles plusieurs langues alors ?» « L’anglais, l’allemand et j’ai étudié l’espagnole au lycée, dans trois mois je vais en France pour le français.» « Pourquoi tu veux emmerder ton père?» « Pourquoi tu veux pas me répondre ?» «La Magie réside dans le mystère, mais une fois le mystère résolu, la magie s'envole.» « Ca sert à rien de jouer la femme fatale, si tu voyages c’est que t’es aussi perdue que moi.» « C’est faux.» « T’as quoi 18 ans? Tu viens de finir les cours, à cette période on s’envole pour Malte, Venise entre copines, mais toi t’es dans cet avion avec pour seul bagage une mallette avec un vieil ourson. T’es perdue.» La jeune fille fixa la pâte, de l’ourson qu’elle avait trouvé parterre dans une rue, qui dépassait de son sac. Ils avaient alors décollé. « Je vais à Sydney pour découvrir le monde et voir si là bas c’est aussi moche qu’ici. T’as dû le voir je fais rien de ma vie. Je parle Anglais.» « Ton nom?» « On va au toilette?» Pacey suivit l’inconnue aux toilettes, jamais il n’eut cru possible une expérience pareille, l’alchimie entre les deux corps dans un endroit si lugubre et limité. Lorsqu’ils eurent rejoint leurs sièges, la jeune étudiante eut les larmes aux yeux. « T’es un con.» « Toi une salope.»

"Il a déjà perdu beaucoup de sang, AMENEZ UN BRANCARD bordel" Alors que j’ouvris les yeux, j'aperçus deux ambulanciers, mon état n’avait pas l’air beau à voir, tout le monde s’affairait autour de moi mais moi j’étais autre part. Je pensais à Elle, c’était comme cela que je l’avais surnommé, faute de ne pas avoir son prénom. On passa les 3 trois mois que je devais passer en Australie ensemble, on s’était trouvé.
Quelques semaines après mon arrivée à Paris je reçu une photo d’elle embrassant un autre. Je savais qui m’avait envoyé cette photo mais mon père s’était trompé, Elle était la seule chose qui me gardait sur le bon chemin. Je commençai alors peu à peu à fumer plus que des cigarettes, à boire en dehors des soirées, je commençai ma descente aux Enfers.
Les ambulanciers, me placèrent alors dans l’ambulance, j’avais perdu beaucoup de sang, beaucoup trop... Je reçu des chocs, un, puis deux, puis trois. Je me sentais faible, je touchais la mort du bout des doigts, j’avais froid.

«File moi la tune ou t’as rien!» « Allez fais pas ta pute, tu l’vois j’suis mal, j’en ai besoin, j’ai plus que de l’extasie...» Pacey était blanc et tremblait de partout. « Bah qu’est c’tu veux qu’je te dise, extasie toi avec fils de pute!» « Ma mère était pas une pute!!! Enculé, enfoiréé!! Si tu retires pas c’que t’as dit j’vais aller chez les keufs pour ton matos!» Un homme d’une centaine de kilos de muscle éloigna Pacey et son interlocuteur lui poignarda alors le foie. « Avec la saleté que t’as ingurgité en 4 mois et le coup que je t’ai fait faudra d’ja que tu vives, pour aller chez les keufs!». Pacey fut emmené dans une camionnette, et déposé en dessous de la Tour Eiffel. « C’tait pour voir la Tour Eiffel que t’as débarqué en France sale english, bah tu la vois.» La camionnette s’en alla, laissant un bain de sang et Pacey au milieu.

Je repris connaissance 1 mois plus tard, si j’étais en vie c’était parce que mon père avait dépensé des centaines de milliers d’euros pour purifier mon corps, pour sauver mon foie. Il a du voir en cette action un moyen de se rattraper de son absence lors de la mort de maman, et jamais désintéressé il laissa une enveloppe avec un billet d’avion pour les Etats-Unis.

Cher Pacey Edwin Hawkins.,
A quoi bon te demander comment tu vas, je le sais, je te surveille, tu le sais, à quoi bon te dire comment je vais, cela ne t’intéresse pas. Alors je vais te dire comment April va... Je suis là pour elle, aussi étonnant le soit il pour toi, depuis que tu es parti, elle a recommencer à rire avec moi et elle réussit brillamment à l’école, tu lui manques, tu me manques.
Mais si je t’écris aujourd’hui c’est pour t’informer de quelques changements qui vont avoir lieu dans ta vie.
Tu as dû le remarquer tu n’as plus de cicatrices des piqures de je ne sais quelle drogue tu t’étais infligé, il ne te reste que celle sur le ventre. Je les ai effacé pour ne pas que tu sois handicapé dans ton futur par des erreurs du passé. Et je l’ai laissé pour que jamais tu n’oublies que tu as failli mourir à cause de la drogue et d’une amourette. Elle n’était pas pour toi.
Le billet d’avion que tu trouveras dans l’enveloppe t’es destiné, tu vas prendre ce vol et aller à Brown, j’ai remué ciel et terre pour que tu y entres, tu es brillant Pacey, tu seras incroyable. Et même si tu ne veux pas y aller pour moi, vas y pour April, car ce tu n’es pas un excellent modèle en ce moment...
Ta mère me manque chaque jour, n’en doute jamais.

William P. Hawkins

«April...» C’est comme ça que j’arrivai devant cette bâtisse où 3 années de résultats brillants mais d’indifférences et de débauches débutèrent, je ne touchais plus à la drogue comme les étudiantes ne touchait plus à mon coeur.