Je me présente : Mrs Harrison, je suis infirmière psychologue. Une formalité que de passer me voir pour établir votre dossier de santé. À Brown, nous prenons toutes les précautions nécessaires et nous suivons chaque élève qui pourrait être dans le besoin pour un quelconque problème. N’ayez donc pas peur de vous laisser aller, je suis tenue au secret médical.

Je m’appelle Cassie Westfield, mais vous pouvez me nommer Cass'. J’ai 19 ans, même si je perds déjà mes dents et je suis une fille, à moins que je me trompe sur la marchandise O.o’. J’ai décidé d’interpréter Freya Mavor, parce qu’il faut avouer qu’elle est juste orgasmique ! D’ailleurs, c’est un personnage inventé. J’ai connu Providence grâce à PRD et j’espère ne pas le regretter. Ah oui ! Le fichu code du forum, je l’ai trouvé sans trop de difficulté. La preuve, c’est okey by Mads Et c’est pas fini ! J’aimerais rajouter que maintenant que je suis là, vous n'arriverez plus à vous débarasser de moooiii .

« Cassie ? Cassie ma chérie, viens dire bonjour à tout le monde ! »

Qu'est-ce que c'était fatiguant toutes ces réunions remplies de la soit disant famille alors qu'elle ne connaissait pas le quart des personnes présentes. A croire que les Westfield avaient leur arbre généalogique épinglé au frigo pour se rappeler de bien inviter tout le monde. Ces gros dîners avec toute la populace avaient lieu tous les six mois environ. C'était assez rare, mais c'était tellement chiant que ça compensait largement.
La jolie blonde s'avança d'un pas décidé vers la dame. Sa robe en tulle blanc volait à chacun de ses pas, lui donnant un petit air féérique qui était accentué par les compensées blanches à lacets qui montaient jusqu'à ses genoux. Elle afficha un sourire radieux, fit la bise à sa "tante" et répondit avec un peu trop d'enthousiasme à ses questions sur ses études. Quand sa mère et la dame s'éloignèrent, la jeune fille se permit un soupir. Elle avait l'habitude de jouer la petite fille de riches parfaite mais la salle entièrement fermée, la foule de personnes dans son salon, le bruit et ce devoir d'être comme il faut devant tout le monde l'étouffaient de plus en plus.
« Tu n’as pas besoin de te forcer pour être parfaite, tu sais. »
Son cœur fit un bond dans sa poitrine. Cette voix… Cette voix elle la connaissait mieux qu’aucune autre. Cela lui faisait la même chose à chaque fois qu’elle l’entendait : le pouls qui s’accélère et des papillons dans le ventre. Seulement, à chaque fois, la dure vérité la ramenait à la réalité…
« Liam ! Bon sang où étais-tu ? J’ai passé la moitié de la soirée à dire bonjour à des vieux… »
Son cousin dévoila un large sourire et la prit dans ses bras. C’était si bon de se sentir protégée, ainsi, entourée de ces grands bras musclés… Et puis cette odeur qui l’enivrait et lui faisait perdre la tête à chaque fois… Comme un mélange de menthe et cannelle…
Non. Stop. Ne pas fantasmer sur l’odeur ou les bras de son cousin. Surtout ne pas faire ça..

Liam prit sa main et l’entraina vers la porte qui menait au jardin à l’arrière de la maison. Une grosse dame se pointa devant eux si vite qu’ils manquèrent de la percuter.
« Oh ! Mais ce ne serait pas le petit Liam ? Bonjouuuur ! Et elle, c’est ta petite amie ? »

Cassie sentit la colère monter en elle. Cette grosse cruche n’avait pas le droit de leur voler leur moment ! Et puis parler à Liam comme si c’était un abrutit, comment osait-elle ?!
Mais comme toujours, Liam fit preuve de politesse et de tolérance. Comme toujours, il maitrisait la situation à merveille alors que Cassie, elle était dans tous ses états.
« Non Tante Jane, voici Cassie, c’est ma cousine. Votre nièce, par la même occasion. Mais elle est tellement à croquer que je comprends tout à fait que vous l’ayez prise pour ma petite amie. »

Il adressa un clin d’œil à Cassie qui se détendit un peu et se força à offrir un sourire à la vieille vache qui leur barrait la route. Liam s’excusa auprès de cette énième tante et lui expliqua qu’ils étaient pressés puis entraina la blondinette à l’extérieur.
Brown... Grands bâtiments, une foule de jeunes adultes, de cris, des pleurs, des pom-pom-girls... Qu'est-ce qui l'avait attiré ici déjà ? Ah oui.. Liam, ses parents, la renommée de l'université... Pourtant Cassie était tout de même là, plantée au milieu de la cour, sans savoir réellement que faire. Elle avait cette envie de partir en courant pour se cacher qui la rongeait de l'intérieur mais comme toujours, elle se répéta en tête qu'elle devait faire bonne figure. Elle se redressa, dévoila le plus beau sourire qu'elle pouvait offrir et avança droit devant elle. La foule de première années suivaient une jeune fille qui leur faisait visiter le campus. Autant les suivre, comme ça elle éviterait de se perdre...
Et puis là, au fur et à mesure qu'elle avançait, la blondinette prenait confiance. Elle commençait à aprécier les courbes des bâtiments, les saluts des élèves, les commentaires des professeurs... Et puis comme ça, naturellement, au fil des semaines, elle redevint la vraie Cassie, radieuse et confiante. Et puis il y avait Liam... Liam qui lui avait fait visiter chaque recoins du campus, il lui avait présenté chaque personne importante, il avait été un véritable amour..


- Je comprends pas. Tu m’expliques rien !
- Ya rien à comprend Jason. C’est terminé, c’est tout.
- C’est à cause de Liam, c’est ça ?
- Arrêtes de foutre Liam au milieu de nos histoires. C’est mon cousin, tu le sais bien. Et la seule chose qu’il fait, lui, c’est m’aider et croire en moi !

Oui… Liam avait toujours été présent, peu importe la situation et maintenant que Cassie était dans son université, ils se voyaient tous les jours. Ca, Jason n’arrivait pas à le supporter et Cassie n’aimait pas ça. Elle détestait qu’on juge sa relation avec son cousin. Ca la mettait hors d’elle. Et puis il ne savait rien ce Jason ! Il n’avait aucune idée de se qui se tramait dans le petit cœur de la jeune fille. Le problème n’était pas Liam, c’était Cassie. C’était Cassie qui n’arrivait pas à supporter de voir son cousin trainer avec d’autres filles. C’était à elle que ça pourrissait la vie de plus en plus. Et c’était elle qui se sentait mal-à-l’aise avec un garçon si ce n’était pas son cousin…