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 Une amie & un cappuccino. Finalement, il en faut peu ★ Alessandra

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Soline R. Sorrow

« Soline R. Sorrow »


~ Dépot de candidature : 23/08/2012
~ Bavardages : 117

~ Job : Aide à la bibliothèque de l'Université

Une amie & un cappuccino. Finalement, il en faut peu ★ Alessandra Vide
MessageSujet: Une amie & un cappuccino. Finalement, il en faut peu ★ Alessandra   Une amie & un cappuccino. Finalement, il en faut peu ★ Alessandra EmptyMer 29 Aoû - 12:24

Alessandra & Soline
« Une amie & un cappuccino. Finalement, il en faut peu »


Soline touillait doucement son cappuccino. A l'intérieur du gobelet transparent, elle regardait le sucre descendre dans le liquide brûlant et former une masse compact au fond du récipient. Lentement, elle reprit son jeu qui consistait à laisser tout le condiment descendre puis à remuer énergiquement, presque jusqu'à faire déborder sa tasse. Elle répéta ce petit manège jusqu'à ce que le sucre se soit intégralement dissout. Que voulez-vous, on s'amuse comme on peut, non ?
Enfin bien sûr, ce n'était pas quelque chose qu'elle faisait habituellement quand elle n'avait rien à faire : « Tiens, si j'allais au Starbucks, que je me prenais un café et que je m'amusais à le remuer comme ça, juste pour le fun ! ». Non, vous vous doutez bien qu'il y avait autre chose...
En fait, la jeune fille attendait quelqu'un. Sinon, jamais elle ne se serait retrouvée ici. Elle qui n'aimait pas le café, et qui en plus, détestait les Starbucks, ces espèces d'usines à boisson, comme elle se plaisait à les appeler. Non, elle, elle préférait plutôt se rendre dans les petits salons de thé plus intimistes. Mais bon, elle n'en avait pas encore trouvé sur Providence, et comme alla avait dû donner un lieu de rendez-vous, il avait bien fallut qu'elle dise quelque chose. Vous l'imaginez dire : « On se retrouve où ? Très bonne question... Attends, je vais chercher sur Mappy et je te rappelle. » Dans le genre allumée, on fait pas mieux.... Enfin bref. Elle se retrouvait donc assise là, à attendre, en touillant son cappuccino. Mais pour comprendre comment elle s'était retrouvée dans cette situation, il faut remonter légèrement en arrière.

La vieille, Soline avait enfin sauté le pas. Elle qui n'avait que très peu de fois vu sa sœur depuis son arrivée à Brown, pourtant un an auparavant, s'était décidée à l’appeler et à le proposer de manger ensemble. Sa jumelle avait acceptée et elles s'étaient donc retrouvées le soir, dans un petit resto en ville. Le repas s'était bien déroulé, jusqu'au moment ou Cyrielle lui avait annoncé qu'elle était invitée à une petite soirée avec sa sororité. Soline avait grimaçait, elle n'aimais pas vraiment les filles de la sororité de sa sœur. Elles les trouvait bien trop superficielles, bien qu'elle n’osât pas le dire devant elle. Non pas peur, plus par envie de ne pas la blesser. Elle ne comprenait d'ailleurs pas du tout pourquoi sa jumelle avait tenu à entrer dans cette sororité. Enfin bref. Soline avait donc hésité très longuement quand sa sœur lui avait dit qu'elle la ferait rentrer et puis, se disant que quand même, elles ne s'étaient pas vu depuis très longtemps et ne partageaient plus grand chose, si ce n'est de l'ADN, elle pouvait bien faire un effort. Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, elle avait accepté et accompagné sa sœur jusqu'à sa soirée. Le début s’était plutôt bien passé, même si elle avait dû refuser les avances de garçons et de filles bourrés. Les premiers, on comprend bien ce qu'il voulait d'elle, et les secondes, elles voulaient absolument la convaincre d'intégrer leur sororité. Propositions que Soline refusa avec les plus de tact donc elle pouvait faire preuve. Enfin du moins, avant d'être passablement énervée par leurs comportements... Mis à part cela, la soirée n'était pas si désagréable. Enfin, ça, c'était avant que sa sœur ne s'enfile sa dixième téquila-paf. Ensuite, ça avait été un carnage. Une sombre histoire d'ex plan cul, de deux frères jumeaux (« tiens, eux aussi ? »), une bagarre, une fille qui finit dans la piscine, son mec qui s'en mêle. Enfin bref. Pour faire court : un vrai carnage. Et tout ça, était en quelque sorte, la faute de Cyrielle. Enfin, surtout de la boisson, mais donc du fait que Cyrielle avait trop bu. Et Soline, qui n'arrivait pas à réprimer ses « instincts de mère-poule » pour sa sœur, l'avait très mal vécu.

C'était pour cela qu'elle se retrouvait là, au Starbucks, en train de remuer un cappuccino qui devait être froid maintenant.

Vous ne voyez toujours pas le rapport ? Voici les dernières précisions : N’arrêtant pas de se repasser la soirée désastreuse qu'elle avait passé avec sa sœur en boucle dans sa tête, Soline n'avait finalement que très peu dormi. Elle se posait des milliards de questions et son moral ne volait vraiment pas très haut. Aussi, comme toute personne douée de parole et un minimum sociable, elle avait décidé de parler à quelqu'un. Mais qui ? En un an, elle ne s'était fait que très peu de connaissances, dont certaines qu'elle préférait éviter, et très très peu, voire aucun, ami. Hum que faire ?... Finalement, après moult hésitations et décrochages-raccrochages de téléphone, elle avait finit par appeler la seule personne qu'elle pouvait presque considérer comme une amie : Alessandra. Lui expliquant qu'elle avait besoin de se retrouver avec quelqu'un pour discuter, pas forcément de sa sœur, mais même de tout et de rien, elle lui avait proposé d'aller prendre un verre. Seulement, comme aller au bar à quatre heures de l’après-midi, ça fait légèrement alcoolique de base, elle avait cherché un autre endroit où les deux jeunes filles pourraient se retrouver. Et, aussi naturellement comme si ça lui donnait envie de vomir de dire ça, Soline avait proposé le Strabucks.

Voilà, toutes les connexions sont faites. Vous savez maintenant pourquoi la jeune filles se retrouvait assise à la terrasse d'une « usine à boisson » qu'elle abhorrait, en train de touiller un cappuccino gelé. En même temps, elle n'avait qu'à pas avoir une demi-heure d'avance...
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Une amie & un cappuccino. Finalement, il en faut peu ★ Alessandra Vide
MessageSujet: Re: Une amie & un cappuccino. Finalement, il en faut peu ★ Alessandra   Une amie & un cappuccino. Finalement, il en faut peu ★ Alessandra EmptyLun 3 Sep - 10:12

Je n'avais pas du tout pensé que Soline m'aurait appelée aujourd'hui même pour que l'on se voit. J'avais perçu dans la voix de ma jeune "camarade" de campus, que quelque chose n'allait pas. Soline d'ordinaire assez joyeuse, semblait ennuyée. J'avais compris qu'il était impératif que je lui réponde à l'affirmative. Ce ne fut guère difficile pour moi d'accepter, je l'aimais bien cette petite Lambda. Elle m'avait retiré une sacrée épine du pieds quand j'étais arrivée à Brown et nos discussions me passionnaient toujours grandement. Je n'avais en plus rien de prévu pour la journée. Ma frangine était partie faire du shopping, chose que je n'appréciais pas autant qu'elle. Le matin même, je m'étais avec élégance faite porter pâle auprès de Tessa prétextant des maux de ventre, oui bon d'accord ce n'est pas très gentil... Je dois l'avouer, si elle connaissait mon intention de sortir quand-même, elle me ferai la tête à coup sûr. Il faut avouer que Tessa n'aime pas beaucoup qu'on lui dise non ou tout simplement qu'on lui mente. Oui, mais là, elle ne me voit pas de toute manière. Je venais donc de raccrocher et j'étais partie m'apprêter rapidement. Tenue simple, cheveux au naturel. Pas besoin de me faire spécialement belle, je devais rejoindre Soline au Starbucks cofee. Il ne me fallu qu'un bref petit quart d'heure pour être fin prête. Le temps de chopper mes clés de voiture...

Mes clés, oui mes clés, bien justement, où sont-elles mes fameuses clés??! Je me mis à retourner le capharnaüm qu'était ma chambre. L'ordre et moi, à présent que j'étais sur le campus, ça faisait légèrement deux, vous voyez. La lessive, c'était une chose que je ne supportais pas de faire. Des vêtements trainaient donc un peu partout sur les meubles de ma chambre. Je lâchais un gros soupir en me disant qu'il allait vraiment falloir que je me remue très prochainement sous peine de ne plus rien avoir à me mettre... Bref, j'en étais toujours à chercher mes clés dans une chambre où même un chat ne retrouverai pas ses petits. Heureusement que pour le moment je n'avais personne pour partager cette chambre, autrement je ne vous raconte même pas la tête que ferai ma possible colocataire. Si mon père voyait tout ce bordel, j'aurai les oreilles toutes rouges de remontrances. Je fini par les dénicher dessous une pile de petites culottes, propres cette fois-ci, mais que je n'avais toujours pas trouvé le temps de ranger dans mon tiroir. Je les pris à la volée, j'étais en retard. C'est tout moi, jamais à l'heure juste parce qu'il y a toujours quelque chose que je ne retrouve pas à la dernière minute. Je fis claquer la porte de ma chambre, oubliant totalement de la verrouiller en partant. Plus tête en l'air que moi, ça existe? Je ne sais pas si on peut faire plus fort que moi.

Je descendis quatre à quatre les marches de l'escalier bousculant une de mes camarades sigma au passage. Purée, t'as le feu aux fesses aujourd'hui Alessa? me récria-t'-elle de suite alors qu'elle titubait entre deux marches. Je me stoppai immédiatement en lui tendant un sourire franchement contrit. Oups, oups désolée, oui j'suis trop en retard, je suis désolééééé...criais-je en reprenant ma course telle une tornade pressée d'emporter tout sur son passage. J'aperç le regard complètement halluciné qu'elle me jeta, comme ci j'étais une extra-terrestre débarqué de sa planète Mars. Qu'importe, pas le temps de m'attarder sur d'autres formes de politesse. Je pris une dizaine de minutes pour arriver en ville, par contre il fallut que je fasse une bonne dizaines de fois le tour du pâté de maison pour trouver une place. Je fini par me garer et entrer à la volée en bousculant un client cette fois-ci. Il me fusilla du regard, j'en fis tout autant, il ne demanda pas son reste.

Je me suis laissée alors tomber devant Soline, en lâchant un énorme soupire. Je suis désolée, je suis en retard, mais je n'arrivais pas à retrouver mes clés... Je ne lui laissais même pas le temps de répondre que je me relevai déjà pour aller me chercher une tasse de chocolat fumant. Quand je revins près d'elle, je me rendi compte que je ne l'avais même pas saluée. Je lui fis la bise rapidement avant de reprendre place sur la chaise en face d'elle. Quelle malpolie je fais, alors dis-moi comment tu vas ma bella? finis-je par lui demander tout sourire.
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