22 sept. 2010. Parc de Providence.

Première année. Premier contact avec l’une de ces filles qui cherchent des partenaires d’un soir. Tout juste débarqué, j’ai cédé à cette fille, Eileen qu’elle s’appelait. Son visage. Son sourire. Son corps. Une fille à qui l’on ne dit pas non. On s’est retrouvé dans une relation purement physique, sexuelle. Et du jour au lendemain, j’ai plus eu de nouvelle. J’ai pas cherché après elle, j’ai quasiment rien fait pour la retrouver bien que ma curiosité me demandait d’faire l’inverse. A partir de là, j’ai commencé me renfrogner deux fois plus, car mine de rien, elle était l’une de celle qui gravitait dans mon cercle. Deux ans plus tard, je l’aperçois à nouveau, ne semblant pas avoir changé. Mais moi si, littéralement. Trop longtemps distante, ses tentatives pour reprendre le contact échoue. Elle ne comprend pas pourquoi, elle ne sait rien. Mais elle s’accroche, comme si elle espérait retrouver l’ancien Timmy. Mission impossible, j’en ai peur…

04 avril. 2011. Stadium.

Y’a des choses qui ne s’expliquent pas. Un peu comme la question que m’a posée Reyne cette journée là, cette blonde athlétique. A l’époque, j’étais déjà contre l’intégration d’une fraternité alors la plupart m’ouvrait leur porte. J’ai toujours refusé. Sa question ? Savoir pourquoi j’ai jamais accepté les invitations des Kappas, ou des Alphas. Naturellement, j’lui ai ris au nez devant les autres sportives et athlètes présents. Une assez belle humiliation pour quelqu’un qui ne m’avait pas été désagréable, après tout. Ouais, des fois j’suis un vrai con, j’avoue. Mais j’ai l’avais oublié aussi rapidement que je l’avais vu. Pas elle. Rancunière ou juste curieuse, j’la retrouve assez souvent – trop même, sur mon chemin pour mener sa petite enquête. L’truc qu’elle ignore, c’est que j’peux être le plus gros con au monde. C’pas d’moi qu’elle va avoir les réponses à ses questions…

10 avril. 2012. Résidences des confréries.

Une soirée supplémentaire à me faire tabasser la gueule au cours d’un match clandestin. Une nouvelle victoire certes, mais vu le tarif qu’en a subit mon visage, c’était pas assez cher payé. Alors j’avais décidé de me reposer un peu sur le trajet du retour, me posant sur le premier perron venu. Je n’ai pas vraiment pu apprécier le silence que Jamie Sanders déboulait avec sa bouteille de vodka après une soirée. J’ignorai ce qu’elle voulait. Au début en tout cas. Car elle a passé les trois quart du temps à essayer de me rendre fou d’elle – au moins pour la nuit. J’l’ai envoyé chier, gentiment, vous me connaissez. C’était sans compter son caractère de Iota qui l’interdisait d’être recalé par un mec, surtout dans mon genre. Comble de la soirée : son plan cul éméché qui cherche les embrouilles. Pas de chance pour lui. Drop. Renvoi au 22. La brune, pas contente du tout s’est vite entichée de son mec, me permettant de foutre le camp. Avant de la voir rappliquer et me gifler. Ma rage a pris le dessus en la bloquant contre un arbre. Je crois qu’elle a compris que je n’étais pas le genre de mec à trop bousculer, parce qu’elle tout de même tenu à soigner mes plaies… uc.

12 avril. 2012. Chambre Iota # inconnu.

J’ai été renversé par une voiture, pleine nuit. Plus de peur que de mal, mais je me suis retrouvé sonné et dans l’incapacité de me diriger. La suite est vague. Je me souviens d’une fille m’aidant à entrer dans une voiture. Puis une bâtisse. Puis franchir une porte. Jusqu’à atterrir sur un lit douillé. Je m’y serais bien endormi si elle n’avait pas essayé de m’enlever mes fringues. Alors j’suis vite redescendu sur terre, l’envoyant valser. Du coup, elle a essayé de me séduire en se dessapant à son tour, n’ayant qu’une seule envie c’est de s’envoyer en l’air. Valse, second tour. Et changement de plan de la belle quand j’ai décidé de foutre le camp. Des pleurs. Une Iota qui en vient à pleurer pour attirer quelqu’un dans son lit, c’est classe non ? Mais ça n’marche pas sur moi. C’est là que la porte s’est ouverte en laissant apparaitre la présidente des Iotas. Voyant sa pote en pleurs, elle m’a foutu dehors – enfin, j’suis parti de mon propre chef évidemment. J’avais pas besoin de ça pour qu’on me considère comme un gros con. Maintenant, j’suis un gros con doublé d’un violeur. Si c’est pas extra cette manière de fonctionner chez les Iotas…

22 avril. 2012. Parking du campus.

Assise sur la moto rétro que je m'étais procuré, je n'aurai jamais été vers cette Ruth si elle n'avait pas fait le premier pas. Et quel pas ! Installé d’une façon aguicheuse sur le siège de mon deux-roues, elle faisait tourner les têtes de chaque mecs passant dans les parages. Mais le seul qu’elle voulait attirer, c’était moi. Réussi. Mais l’effet qu’elle attendait n’arriva pas. J’lui ai dit de dégager et ça même si son regard en disait long sur ses envies. Au bout de quelques minutes, elle a consenti à lever ses jolies fesses de mon engin (la moto, toujours hein) mais non sans me laisser ses coordonnées. Surprenant. J’étais certain de ne pas la rappeler et elle devait bien sans douter. J’ai rapidement compris que j’étais dans la merde quand j’ai voulu démarrer ma bécane, seul sur le parking. A sec. J’sais pas comment, mais elle a rendu ma moto immobile. Garce. J’l’ai pas rappelé. Pas de suite en tout cas. J’ai gardé sa carte et je compte bien renvoyer la balle dans son camp, quitte à laisser de côté mes principes le temps d’une nuit. Ca non, elle ne s’en sortira pas comme ça…

... ... ...

uc uc ucu cucucu ucucucuc ucuc uc uc cucu cuc uc uc cuucuucucuc ucuc
uc uc ucu cucucu ucucucuc ucuc uc uc cucu cuc uc uc cuucuucucuc ucuc
uc uc ucu cucucu ucucucuc ucuc uc uc cucu cuc uc uc cuucuucucuc ucuc
uc uc ucu cucucu ucucucuc ucuc uc uc cucu cuc uc uc cuucuucucuc ucuc .

11 déc. 2010. Infirmerie de Brown.

Blueberry, c’est la fille qui m’a vu arriver après une nouvelle rixe nocturne. Huit heures du matin cette journée là et j’étais le seul à demander des soins à l’infirmerie de l’université, tenue par l’une des étudiantes en pharma. Je sortais d’un tournoi clandestin, j’en avais bavé. Et si je n’avais pas eu autant besoin d’aide pour calmer la douleur – qui m’avait empêché de dormir, jamais je n’aurai eu recours à la blonde. Mais j’ai fait un effort, expliquant grossièrement ce que je faisais et ce dont j’avais besoin. Patiente, Blue’ m’a écouté et avec altruisme, m’a tendu la main. J’ai apprécié. J’ai grogné, certes, mais depuis cette scène, j’ai recours à elle car je sais qu’elle n’ira pas me faire la morale sur ma vie privée. Enfin, c’est ce que j’imagine. Heureusement pour moi, elle ignore mes manigances et ma grosse tendance à m’enfilez certains médicaments disons… « Spéciaux ». Pourvu que ça dure.

10 avril. 2012. Johnny Rockets.

Billie-Jean ? C’est la serveuse sur qui j’ai eu la chance de tomber au Johnny Rockets. Pour une fois, j’étais dans la perspective de passer une bonne soirée. Mais il a fallu que j’entende quelques mecs raconter des saloperies à son sujet pour que je vois rouge. J’ai foncé dans le tas, pour cette fille qui finalement, m’était inconnue. Sauf qu’à trois contre un, j’ai vite été assailli de tous les côtés. Résultat, j’m’en suis sorti avec une lèvre fendue et – une fois que le patron a jeté les guignols dehors, une rencontre avec l’étudiante qui paraissait tout aussi ennuyée que moi vis-à-vis de ce qui venait de se passer. Si je suis en bon terme avec Billie ou pas, j’en sais absolument rien. Demandez-lui, elle aura p’t’être la réponse…

15 sept. 2011. Cafétéria.

Je ne connais pas vraiment cette fille. Dylann Wilde, c’est avant tout une personne qui m’observe d’un œil un peu trop attentif, comme si elle regardait ce que je fais de bien ou de mal. Elle m’a déjà vu me battre, boire à avoir les yeux luisants de fatigues. Je soupçonne même qu’elle soit au courant pour mon addiction à certaines pilules illégales. Je n’aime pas ça, surtout venant d’une fille que je considère plus comme une Iota qu’une Lambda, avec son air charmant et ses yeux de biches. Une superficielle de plus, à n’en pas douter. Ça s’arrête là pour moi et je ne cherche pas à en savoir plus. Mais c’est loin d’être évident. Pas mal de rumeurs courent à son sujet. Des bruits de couloirs, pas un plus intéressant que l’autre. Ce que j’sais pas encore, c’est que Dylann croit que j’en suis à l’origine…

16 nov. 2011. Bibliothèque.

Quand je l’ai entraperçu à travers le rayonnage de la bibliothèque en train de copier sur ses feuilles, je n’imaginai pas pouvoir éprouver de la répulsion envers Lennon. Elle était calme. Elle était jolie. Passionnée même par ce qu’elle faisait. Et ça m’avait permis de travailler de mon côté dans un silence quasi complet. Seule la pointe de son stylo griffonnant la feuille se faisait entendre. Y’avait pire comme désagrément. Jusqu’à ce que ses copines débarquent, bavardant comme si elles étaient seules dans les parages. L’image que je me faisais de la blondinette a nettement changé. J’ai supporté une discussion entièrement basée sur le petit top rouge qu’elle portait et sur ses nouvelles chaussures. Ses copines voulant avoir des détails sur les derniers achats de la fashionita. J’ai enduré un bon quart d’heures, si ce n’est plus, avant qu’elles dégagent de là. Lennon a repris son travail. Mais dans mon cas, c’était mission impossible tant ça m’avait mis sur les nerfs. J’ai rangé mes affaires, contourné le rayon et j’ai posé mes poings sur sa table, la toisant d’un air menaçant. Je l’ai incendié, lui exprimant virulemment ce que j’avais sur le cœur, qu’elle était une nana superficielle notamment. Avant de partir, j’ai balancé toutes ses affaires d’un geste de la main. Depuis, sa présence m’irrite au plus haut point car je repense sans cesse à cette scène. Elle ne semble pourtant pas sensible à ce que je peux bien lui dire ou faire, allant même jusqu’à essayer de calmer le jeu malgré ma réputation de gars dérangé. Et ça me fait chier. Parce que si j’agis comme ça, c’est parce que je suis envieux de sa situation.

13 février nov. 2012. Bar en sortie de ville.

Je suis dépendant à l’alcool, ça n’est un secret pour personne. Alors au bar, je finis souvent par être saoul, restant dans mon coin à me contrefoutre de ce qui se passe autour. Cette nuit-là, c’est le show d’Athéna que j’ai snobé, regardant du coin de l’œil par moment sans plus. Mais elle, m’a reconnu. Madsen, le gars de la fac’ qui traine toujours seul. Alors elle est venue à la fin du spectacle s’installer à côté de moi pour discuter. J’en avais rien à faire, j’voulais juste continuer ma bière. Ma réputation me précédent, elle a pu m’imaginer lancer des ragots et rumeurs sur son petit métier nocturne. Alors elle s’est mise en tête un deal, croyant que mes grognements étaient synonymes d’affirmation. Elle m’offrait son corps en échange de mon silence – qui était assurée de toute manière. Bourré comme un Mickey, je n’ai même pas eut la force de la repousser. Et c’est avec un mec ayant une bière à la main qu’elle a pris son pied. J’vais éviter ce bar la prochaine fois, ça m’évitera de finir au lit avec n’importe qui. Sauf que j’ignore qu’elle a réellement appréciée cette partie et qu’elle en redemande. Connaissant ma faiblesse face à l’alcool, elle a toutes les cartes en main pour réussir à nouveau… Fais chier.

22 mars. 2011.

Une soirée de plus qui dégénère. Sauf que pour une fois, j’ai juste assisté à la raison de la tempête violente qui allait s’abattre. Une bande de motard – ou autre, allait bientôt s’acharner sur un jeune homme qui n’semblait pas être à l’origine des troubles. Mathéo, c’est comme ça qu’il s’appelle. J’ai rien dis à personne et ils ne m’ont pas vu venir les gaillards. Car oui, j’ai sauté dans le tas pour prêter main forte à ce gars alors même qu’il m’était inconnu. Une bonne baston qui n’a été arrêté qu’une dizaine de minutes plus tard avec l’arrivée des flics. L’ironie, c’est que j’ai été embarqué et que Mathéo s’en est tiré indemne. Logique. Enfin presque. J’ai accepté mon sort sans rechigner. Mais j’ai été sorti du commissariat quelques heures plus tard quand l’étudiant est venu signer une décharge pour ma pomme. Beau geste. De là, un respect mutuel s’est instauré. Ainsi qu’une bonne relation. Amitié ? Jamais je ne m’avancerai sur ce sujet. Mais Mathéo est bien la personne que je demande à contacté quand j’suis dans la merde et il répond toujours présent.

22 mars. 2011.

texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte

22 août 2011.

texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte texte