Je me présente : Mrs Harrison, je suis infirmière psychologue. Une formalité que de passer me voir pour établir votre dossier de santé. À Brown, nous prenons toutes les précautions nécessaires et nous suivons chaque élève qui pourrait être dans le besoin pour un quelconque problème. N’ayez donc pas peur de vous laisser aller, je suis tenue au secret médical.

Je m’appelle Annie, mais vous pouvez me nommer Vol (pas dans le sens de voler… C`est une longue histoire que je vous raconterais un jour, promis). J’ai 19 ans, même si je perds déjà mes dents et je suis une fille, à moins que je me trompe sur la marchandise O.o’. J’ai décidé d’interpréter Colin Farrell, parce qu’il faut avouer qu’il est juste orgasmique ! D’ailleurs, c’est un personnage inventé. J’ai connu Providence grâce à Forumactif et j’espère ne pas le regretter. Ah oui ! Le fichu code du forum, je l’ai trouvé sans trop de difficulté. La preuve, c’est Okey by Zo' Et c’est pas fini ! J’aimerais rajouter que je suis reconnue pour être tyrannique et pour avoir une imagination TROP fertile. C`est pas moi qui le dis, c`est les autres (même si je nommerais des noms, vous n`allez pas me croire!) Dernière chose étant donné que j`adore parler, je suis Québécoise, alors j`aime sacrer (chez moi je veux dire… chut!), je me saoule durant les fêtes (hé oui, même pâques) et je crois que je vais m`arrêter là pour aujourd`hui!.

Je dois vous parler de moi? Pourquoi, c`est si important que ça? Ok, ok, j`ai compris. Mon enfance, ça vous va pour commencer? D`accord, mais ne m`obliger pas à répéter :

Mon père est un sportif ukrainien et ma mère est la Mère Teresa américaine. Elle croit qu`elle l`est plutôt. Elle essaie de suivre ces traces comme une petite religieuse qui se fait saigner les genoux à prier en voulant plaire à son Dieu. Bref, elle est à la base pédiatre de formation mais elle se mettra à voyager et à faire plusieurs fois le tour du monde avant de rencontrer mon père. Comme toutes les femmes, ma mère avait un vice : elle n`arrivait pas à résister aux hommes en sueur. Vous avez déjà une petite idée de la suite et surtout de ma conception. Ma mère avait décidé de partir de l`Ukraine après quelques mois passés avec mon père, mais lorsqu`elle apprit qu`elle était enceinte, elle a paniqué. Elle croyait en une simple histoire le fun et pas en ça! Elle déchira ses billets d`avion, incapable de voyager à présent. Ce que je ne vous ai pas dit, c`est que ma mère est folle. Elle a une « phobie passagère » des moyens de transport. J`ai une sœur cadette et quand ma mère était enceinte d`elle, le simple fait de monter en voiture était une torture, surtout avec mon père qui conduit comme un débile. Bref, ils se sont mariés un mois avant ma naissance et lorsque j`eu deux ans, ma mère rentra chez elle, en Floride, avec un mari et un bébé. Imaginez la tête de sa propre famille qui n`était même pas au courant.

J`ai eu une enfance plutôt bizarre. En faites, le problème s`était moi. Même bébé, je détestais les autres. Si ma grand-mère osait s`approcher ou faire un regard dans ma direction alors que mes parents me câlinaient, je pétais une de ces crises. À la maternelle, c`était pire. Je ne voulais pas partager, je frappais tout le monde (surtout Mademoiselle Williams qui était un vrai canon! J`avais 4 ans, c`est normal à cet âge là!). Il faut croire que j`étais capricieux et ultra jaloux de nature. Lorsque j`ai commencé à fréquenté l`école primaire les choses n`étaient pas mieux, enfin je crois. J`étais le solitaire de la classe, le gars étrange que personne n`ose approcher. Contrairement à bien d`autres enfants dans ma situation sociale, j`étais intelligent. Le fait que personne ne veuille jouer avec moi aux récréations ne m`empêchait pas d`avoir des notes frôlant la perfection. Le pire, c`est que je faisais tout pour ne pas réussir. J`écrivais n`importe quoi aux examens et je n`étudiais jamais et je réussissais quand même. C`était frustrant, surtout dans ma jeune tête qui n`avait pas trop envie de se faire dire félicitation par le prof devant toute la classe.



Ensuite, il y a eu l`adolescence. La drogue, l`alcool, le sexe, que de belles découvertes! À partir de mes 14 ans, je suis passé de rejet au gars cool et un peu louche que l`on va supplier pour qu`il nous donne de la coke. Ça s`était dans ma phase début d`adolescence, parce que j`en ai eu une autre après qui n`est pas encore fini. Aujourd`hui, je suis d`avantage un gars à alcool qu`à drogue. La transition c`est fait du jour au lendemain, sans vraiment que personne ne s`y attende. Ça a commencé quand j`ai suivis mes amis plus vieux dans un bar de danseuses et que Jack (Tous les Jack que je connais sont des alcooliques!) ma mis une bouteille de Vodka dans les mains en me disant, tout souriant : « Bois ». En y réfléchissant, c`était un moment vraiment étrange, surtout que la première chose que je me suis dis c`est : « Comment il a fait pour avoir ça? ». Ça ne m`a pas empêcher de caler la bouteille et de vomir le tout devant la porte d`entrée des voisins. Comme je l`ai dis tout à l`heure, malgré ma vie nocturne très active et le divorce imminent de mes parents, au niveau notes, aucun problème. J`ai fini par cesser de lutter contre mon cerveau vers l`âge de 17 ans. C`est d`ailleurs à cette période que j`ai découvert la chimie et plein d`autres trucs, entre autre que de se jeter en bas d`un toit, malgré un vieux matelas moisi, ça te conduit inévitablement à l`hôpital. Ah oui, j`ai aussi découvert que je suis une « brute épaisse » pour la citée… Voyons, j`en ai pas l`air! Regardez-moi, je suis un vrai petit ange, je ne ferais pas de mal à une mouche! Une mouche non, mais un grand maigre qui couche avec ma blonde, oui! Ben quoi, ne me regardé pas comme ça, c`est de ça faute à lui! Après cette histoire, les gars mon appelé le castreur durant presque un an.

Bon, je suis pratiquement à la fin de mon histoire. Comment un gars comme moi a pu avoir envie d`aller à l`université et surtout à celle de Brown alors que je suis du sud? Il n`y a pas de raison en particulier à vrai dire. Il fallait faire un choix et envoyer sa candidature à des universités était par principe et non parce que j`avais réellement envie de le faire. J`en ai envoyé un peu partout au hasard, même à ceux de la Ivy League comme Brown. Surtout que leur faculté de Chimie me semblait intéressante. J`ai reçu beaucoup de réponses et quand j`ai regardé la lettre de l`Université de Brown et qu`ils ont incité pour me rencontrer car ils étaient « impressionnés » (c`est leur mot) par mes capacités, je me suis sentis attiré par eux comme un enfant bavant dans un magasin de bonbons. Mes parents furent enchantés que je me décide à vouloir faire un truc de ma vie et même ma petite sœur m`a encouragé (il faut dire qu`elle avait un œil sur ma chambre aussi).

Alors voilà, je crois avoir fait le tour de mon histoire. Mon parcours est commun et je suis persuadé que ça ne me distingue pas des autres. Je suis l`intello enrobé de muscles qui se saoule la gueule au cinq minutes. Rien de bien exceptionnel quand on y pense. Mais cet abruti que je viens de décrire et qui m`hérite probablement un poing en pleine figure pour le ramener sur terre, ben c`est moi…