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| Et zut, j'ai oublié la boussole dans ma boite à goûter [Libre] | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: Et zut, j'ai oublié la boussole dans ma boite à goûter [Libre] Jeu 9 Aoû - 15:38 | |
| Il se fait tard. La nuit tombe paisiblement sur Providence. Voilà deux heures que je suis assise dans le parc. Adossée contre un arbre, je savoure les bienfaits de la nature. A mon arrivée, il y avait un musicien, un guitariste d’une trentaine d’année. Il avait encore de la jeunesse sur son visage. Il devait probablement être heureux. Je m’étais placée idéalement pour l’admirer. Plus que de jouer de son instrument à la perfection, il avait une voix envoutante. Un son rauque, un peu casé se mêlait harmonieusement aux cordes qu’il maniait. Ses textes, plus ou moins mélancoliques, me donnaient envie de chanter à mon tour. De nombreux passants s’arrêtaient et tendaient l’oreille. C’était un plaisir inattendu qui réchauffait le cœur. Si j’en avais au le droit, le lui aurait donné de l’argent, mais voilà, c’était lui que le refusait. Il y avait une petite pancarte sur laquelle était inscrite « Pas d’argent s’il vous plait, un sourire est suffisant ». Quand il rangeait enfin son instrument, je me suis sentie obligée d’aller le féliciter pour son talent.
-Tu sais petite, le talent, je ne l’ai pas, et je ne le veux pas. Je m’entraine mais, jamais, je ne deviendrais un grand musicien. Cela fait dix ans que je m’installe ici, tous les soirs, et que je chante. Au début j’étais jeune et ma voix n’était pas beaucoup entrainée. Un jour, une dame âgée est venue me donner un billet. J’ai eu honte, je venais ici pour m’entrainer et me vider l’esprit, et l’on me prenait pour un mendiant. J’ai poliment refusé son billet en lui avouant que je ne faisais cela que pour mon plaisir. Elle a rit et a rangé l’argent. Elle est venue me voir tous les jours, et ça, c’est la plus grande des récompenses. T’as l’air intelligente comme fille, je suis content que ma musique te plaise. Tiens prend cette carte, il y a des groupe pas mal à cette adresse, ils te plairont peut-être, et eux, ils ont du talent. Bonne soirée petite, ne tarde pas trop dans le coin, il ne va pas tarder à faire noir.
Après m’avoir fait un clin d’œil, il s’éloigna. Je souriais. Quand il parlait, il avait de l’assurance et de la classe. Il était facile d’accès, j’aimais bien. Il avait quelque chose d’impressionnant, je n’aurais su dire quoi. Je me suis alors assise de nouveau à ma place en essayant de me souvenir des paroles, la carte de visite jouant entre mes doigts. Le parc se vidait peu à peu et je ne m’en rendais pas compte. C’est un peu plus tard que je m’aperçus que la nuit arrivait alors que j’étais à peine sortie de mes pensées. Je me levai donc sans grande inquiétude. Le seul problème, qui arriva rapidement à moi, ‘était que je ne savais plus d’où je venais.
J’allais et venais dans les chemin avec la vive impression que je tournais en rond. J’aurais dût semer des cailloux à la manière du petit poucet, mais je comptais essentiellement sur ma sociabilité pour demander mon chemin. Il n’y avait plus personne, j’avais raté le coche. Je m’arrêtai pour prendre une décision sur le chemin que j’allais emprunter. C’est alors que j’entendais un bruissement de feuilles à ma gauche provenant des buissons. Je jetai un rapide coup d’œil avant de m’enfuir en courant. J’avais un peu peur de ce que j’allais y trouver. Ce n’était pas une forêt, d’accord, mais quand il fait noir, on a peur, inutile de se le cacher surtout quand on est seul et perdu. Au départ, on en rigole : moi, jamais je n’aurais peur. Quand cela arrive à nous amis, on les rassure pour les réconforter sans en penser vraiment un mot : ne t’inquiète pas, moi je suis certaine que je n’aurais pu réussit à bouger d’un pouce. Mais voilà quand on est soi même face à cette situation, c’est différent.
Sans m’en tendre compte, je me pris une racine et me retrouva a terre. C’est alors que j’entendis un léger rire.
-Relève toi, le méchant loup va t’attraper. [HS: je peux modifier la fin si cela ne correspond pas à votre personnage] |
| | | | Sujet: Re: Et zut, j'ai oublié la boussole dans ma boite à goûter [Libre] Lun 17 Sep - 17:51 | |
| Il y a des fois où j'ai envie de rien. Des fois où le gout de ma cigarette me semble acide et insupportable, où j'ai envie de m'interner dans le dortoir et attendre impatiemment qu'un jour nouveau montre le bout de son nez. La journée s'est passée lourdement. Entre les blagues incessantes des mecs et les professeurs qui tentent de transmettre leurs passions aux étudiants endormis, le spectacle était réjouissant et pourtant, ça me décroche un semblant de sourire. Oui, il s'est passé quelque chose pour rendre cette journée assez pénible. Autour de mon café aromatisé et après un échange de sms assez amusant avec mes deux amies de conneries, j'ai reçu un appel téléphonique de la part de mon père. En soit, ce n'est pas un exploit mais les mots qui ont quitté ses lèvres m'ont intrigué et ont fait battre mon coeur d’inconfort. Il voulait me présenter quelqu'un. Je sais parfaitement ce que cela implique. Mon autre père est mort il y a deux ans, il ne peut pas recommencer sa vie aussi facilement avec un parfait inconnu. Ca m'a mit les boules et une envie de casser la gueule au premier chieur.
Finalement, j'ai préféré me retirer dans le parc. La fine brise qui me caresse inlassablement le visage a pu apaiser mes envies de destruction. Je n'avais aucune envie de voir cette personne encore moins de me montrer courtois en sa présence. En plus, vu que mon père voulait me la montrer, cela n'avait qu'une signification : c'est sérieux entre eux. Je soupire et m'allume une énième cigarette que je laisserais se consommer entre mes doigts tremblants. Mes oreilles se tendent vers un bruit. Une musique pour être plus précis. Mes yeux se lèvent pour suivre la provenance de cette douce mélodie. Un homme, un trentenaire jouait un morceau qui m'était totalement inconnu, sûrement une composition mais fort alléchante. Je me laisse bercer par le son de sa voix et oublie ne serait-ce qu'un moment, mes troubles et mes tourments.
Après avoir écrasé ma cigarette, je remarque la petite foule qui s'est formée autour de lui. Mon regard est attiré par une tignasse blonde que je reconnais sans peine : c'était une fille que j'ai rencontré il n'y a pas longtemps dans un magasin de musique, Esther, si ma mémoire ne me joue pas un sale tour. Je l'observe en inclinant la tète. Elle semble ailleurs mais concentré à suivre les mélodies qui s'enchainent et envoutent les passants. Je m'approche après avoir remit mon écharpe autour de mon cou. L'envie de jouer et laisser court à mes tours de blagues pourries se fait persistante. Je la vois discuter avec le chanteur avant que celui-ci ne déserte l'endroit tout comme les rares personnes qui nous entourent. Les mains dans les poches, je la suis avant de me mettre derrière un arbre. Enfin ... je ne sais pas trop à quoi je joue, j'ai des réactions assez enfantines des fois. Un bruit me fait comprendre qu'elle vient de tomber. Ma nature de gentleman reprend le dessus. "Relève toi, le méchant loup va t’attraper." Mon rire me précède et je sors de ma cachette pour aller l'aider à se redresser. Je peux facilement deviner la surprise de quiconque dans cette situation. Je lui tends une main "Désolé si je t'ai effrayé" Je la regarde avec un petit sourire rassurant. Elle est encore plus belle que dans mes souvenirs. Je me rappelle aussi de son caractère d'acier, elle n'est pas le genre qui se laisse marcher sur les pieds et ma foi, j'aime ça. "Ca va tu ne t'es pas blessée?" Je lui fais un signe de venir s'assoir sur un banc tout en me demandant si elle a pu me reconnaitre. |
| | | | Sujet: Re: Et zut, j'ai oublié la boussole dans ma boite à goûter [Libre] Jeu 20 Sep - 18:55 | |
| Avant même de me relever, ma première intuition fut de regarder autour de moi. C’était une réaction dangereuse. En effet, c’est ainsi que le méchant loup m’aurait attaqué. J’avais peur, je ne vais pas le cacher. Scrutant les lieux je n’aperçue personne. PERSONNE. Mais je n’étais pas folle tout de même, ce n’était pas une petite voix dans ma tête. J’avais peur que ce soit un danger. Et le fait de n’apercevoir personne ne me confortait pas du tout dans mon idée. C’était indéniable, quelqu’un voulait me jouer un mauvais tour, mais ce que je ne savais pas c’était quelles en seraient les conséquences. Ce pouvait être une simple blague comme une réelle provocation. Je devais fuir, loin. Mais le temps que je réussisse à analyser la situation, un rire résonna dans le parc désert. Ce rire, par contre me rappelait quelque chose. Connaissais-je le fantôme ? Après tout, les rires ne peuvent-ils pas se ressembler un peu trop pour nos petites oreilles humaines ? Certainement que si. Je ne connaissais pratiquement personne en ville et il faudrait que je rencontre les pervers, agresseurs ou autres occupations plus dangereuses pour moi les unes que les autres. C’est alors qu’un bruissement provint de la source du ricanement. Je tournais la tête à l’endroit adéquat et y découvrit une ombre. D’un pas plutôt confiant, elle s’avança. Enfin, il s’avança. C’était un garçon de part sa silhouette et sa démarche.
Je n’eus pas le temps de chercher les traits de son visage. J’aperçue une main devant moi. Et bien pour un agresseur, il prenait étrangement soin de sa victime. En cet instant, j’aurais aimé lui envoyer un coup dans la mâchoire et le faire voler le plus loin possible, un peu à la façon des gaulois dans Astérix et Obélix. Je ne réfléchis pas aux différentes possibilités que s’offraient à moins, je me sentais un peu plus en sécurité qu’auparavant. Je posa ma main frêle sur un bout de peau frais. Un frisson me parcourue, j’en avais oublié que l’air se rafraichissait un peu. J’appuyais doucement, assez fort cependant pour le hisser sur mes jambes correctement. Je ne le remerçiais pas, devrais-je ? Ce n’était pas comme si son pas m’avait effrayé. Et puis, même surtout, il avait essayé de m’effrayer. Et s’il ne l’avait pas voulu, c’était un bien piètre acteur. Mais je n’eus pas le temps de le maudire plus puisqu’il vint à s’excuser. Les méchants avaient-ils dont un cœur ? A moins que ce n’était pas un méchant, ce qui en outre, expliquerait pourquoi il m’aurait proposé de m’aider à me relever après cette malencontreuse chute.
Quand il me demanda mon état je reconnus sa voix. Je j'avais toujours pas regardé son visage mais je présentais la connaissance du jeune homme. En y repensant, sa façon de se tenir, ses vêtements, non, tout cela ne m’était pas étranger, bien que c’était un souvenir très futile. Mes yeux montèrent alors de ses pieds à son visage. J’examinais rapidement ses traits, je n’avais pas besoin de plus que temps pour l’identifier. Décidément, à chaque fois que l’on se voyait je ne serais pas douce. Il n’est pas méchant, j’en suis certaine mais tout de même, s’était-il amusé de me voir dans un tel état. Si tel était le cas, je n’avais plus rien à faire en sa compagnie. Mais je ressentais une gène, minime peut-être, mais elle était bien présente et n’émanait pas de moi. Il avait de la chance, je n’avais donc aucune raison à déguerpir en courant pour essayer de le semer.
-Non, merci, tu vas bien. Enfin bon, tout vas bien… Tu réfléchie avant de parler parfois ? C’était stupide, j’étais déjà assez effrayée comme ça.
Je n’avais aucune envie de m’énerver contre lui, ce qui fit sortir un petit sourire de ma cachette secrète, mais tout de même, cela ne signifiait pas qu’il avait gagné la partie. Je n’étais pas rancunière, cela ne durerait donc pas. Il avait de la chance d’être tombé sur moi, même si je n’étais pas la personne la plus à même de le rassurer sur ses actes stupides.
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| | | | Sujet: Re: Et zut, j'ai oublié la boussole dans ma boite à goûter [Libre] Mer 3 Oct - 6:43 | |
| Décidément ma vanne n'était pas la bienvenue. En même temps, c'est compréhensible. Il faisait presque noir, le parc était tout de même assez effrayant à cette heure. Il y avait plus de fous que des sains d'esprit, c'est totalement légitime qu'elle éprouve de la peur. C'est peut-être sadique mais j'ai toujours adoré faire des conneries que rares sont ceux qui les trouvent amusants. Deux filles de Brown font partie de cette catégorie. Je n'ai jamais rencontré des filles aussi folles qui adorent s'amuser sans se préoccuper des conséquences. Et j'aime cela. J'aime traîner avec elles et accumuler les bourdes. Elles n'avaient pas de limites, exactement comme ma personne.
Souriant à la jeune femme, je la laisse s'appuyer sur moi pour se redresser. La chute devait lui faire mal même si elle ne le montre pas. J'inspecte rapidement l'état de ses vêtements, il n'y avait aucun dégât notable. Le choc était plus psychologique que physique, c'en était une certitude. Elle a gardé la tète basse et cette réaction me semble légèrement inaccoutumée. D'autres filles n'auraient pas accepté mon aide et m'auraient sûrement envoyé balader avant de disparaître en débitant des insultes. Elle ne l'a pas fait. Non seulement elle a accepté ma main mais en plus elle m'a remercié. Je hausse un sourcil en la regardant. Si je crois son sourire et son regard apaisé, je comprends qu'elle m'a enfin reconnu. Je réponds à son étirement de lèvres et glisse ma main dans la poche arrière de mon jean. « Ca m'arrive de réfléchir des fois ouais. J'suis désolé de t'avoir effrayé » Je n'avais aucune gêne de présenter mes excuses après tout, j'suis bien coupable de son affolement.
Je me rends compte que ma main était toujours dans la sienne, sans brusquerie je la retire pour qu'elle joigne l'autre dans ma poche. « Tu te rappelle de moi? On s'est rencontrés y a un moment dans un magasin de musique » Là aussi j'ai joué sur ses nerfs. On avait des gouts différents en musique. J’aime des groupes bruyants, elle aime les choses plus calmes. Même si au début j’avais envie de déserter l’endroit, j’ai tout de même essayé d’écouter les groupes qu’elle m’a proposé et j’ai aimé. Je pense que depuis ce jour je suis devenu plus ouvert niveau musique. Je n’étais pas éclectique, j’n’aimais pas différents styles de musique mais son intervention m’a fait comprendre que je suis entrain de passer à coté de quelque chose de vraiment appréciable.
Je regarde à droite et à gauche. Je n’avais rien à faire ce soir. Je la regarde à nouveau « Pour m’excuser, je t’invite à boire un verre, je connais un endroit pas très loin d’ici » J’essaie d’être aimable oui mais en même temps, j’ai vraiment envie de boire quelque chose qui me réchaufferait. Je ne porte pas quelque chose qui me tient chaud et ma nature frileuse commence à prendre le dessus. Je reste pointé là, devant elle, en attendant sa réponse. |
| | | | Sujet: Re: Et zut, j'ai oublié la boussole dans ma boite à goûter [Libre] | |
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