Je me présente : Mrs Harrison, je suis infirmière psychologue. Une formalité que de passer me voir pour établir votre dossier de santé. À Brown, nous prenons toutes les précautions nécessaires et nous suivons chaque élève qui pourrait être dans le besoin pour un quelconque problème. N’ayez donc pas peur de vous laisser aller, je suis tenue au secret médical.

Je m’appelle Juliette, mais vous pouvez me nommer Pomme. J’ai 14 ans, même si je perds déjà mes dents et je suis une fille, à moins que je me trompe sur la marchandise O.o’. J’ai décidé d’interpréter Cam Gigandet, parce qu’il faut avouer qu’il est juste orgasmique ! D’ailleurs, c’est un scénario. J’ai connu Providence grâce à mon ami Google et j’espère ne pas le regretter. Ah oui ! Le fichu code du forum, je l’ai trouvé sans trop de difficulté. La preuve, c’est validé par Deb` Et c’est pas fini ! J’aimerais rajouter que autre (si vous étiez sur l'ancien prov', révélez votre identité ici ).

Je suis né en Grèce. à Athènes plus précisément. La Grèce, un beau pays. Il fait chaud, il fait beau, il y a de belles filles. Parfait. Je suis le descendant de Mary Stuart, mariée Reynold et de Richard Reynold. Une anglaise et un américain, qui ont toujours vécus d'un accord tacite en Angleterre, au contact de la famille de ma mère. Les 10 premières années de ma vie furent sans doute les plus heureuses. Je voyais ma mère et mon père qui s'aimaient en apparence, malgré les absences longues de mon cher père, en raison de ses "déplacements".
Pourtant, très vite, dès que je suis passé au collège, je me suis bien rendu compte que quelque chose clochait entre ma mère et mon père. J'avais l'impression que ma mère était tout le temps en colère contre mon père parce qu'il ne participait pas à la vie de famille ou je ne sais quoi. Mais je compris que ses sous-entendus sur les déplacements de mon père avaient un lien avec le problème. Et un soir, une révélation. J'étais tranquillement assis sur le canapé du salon, mon ordinateur sur les genoux en train de discuter avec Eileen qui était à l'époque dans le même lycée privé et ultra upé que moi. J'entendis le déclic des portes de l'ascenseur qui s'ouvrent et vis mon père sortir, une grande blonde à la robe mini-jupe à paillettes roses. ça puait. Je me suis levé dès que je les ai vus rentrer.
"-Père, qui est-ce?"
Mon père se retourna brusquement se demandant ce qui lui arrivait. Il ne trouva que ça à me bredouiller:
"Hum, c'est...hum, la représentante Russe à l'ambassade"
La fille eut l'air troublé, mais ne dit rien, elle m'adressa un sourire radieux ils s'enfermèrent dans le bureau jusqu'à la demi heure avant le retour de maman. Je savais très bien ce qui se passait à présent, tous ses sous-entendus, cette haine. Je l'a partageait avec ma mère. Cette haine ardente, lui en voulant pleinement d'avoir détruit notre famille. Mon repère. Je me promis dès lors de ne jamais faire ça à qui que ce soit. Jamais.
Les cinq années suivantes furent sans doutes les pires. Je fumais et buvais comme un trou, le tout souvent accompagné de pétards. Mes résultats scolaires étaient en baisse, mais je tenais avec la triche. Les rares moments de lucidité étaient pour Eileen, que j'aimais pleinement. Je me mis à la musculation, car je dépensais une partie de mon énergie afin de ne pas avoir envie de frapper mon père une fois rentré à la maison, mon coach m'a aidé pour redevenir clean. Ma mère continuait sa vie tranquille ou elle faisait du bénévolat dans des associations diverses et variées, mais en particuliers chez les femmes victimes de violences conjugales.
La journée qui va suivre est la pire que j'ai vécue. De tristesse profonde. De rage intense. J'entendis mon portable sonner, et je su tout de suite que quelque chose clochait. C'était un appel de ma mère. Hors, ce n'étais pas dans son habitude de m'appeler, elle préférait de loin les sms que je pouvais consulter à tous moments. Je décrochai à la seconde sonnerie. J'entendis une voix d'homme, un médecin qui se présentait comme le Dr. Baldwin, des soins intensifs. Il m'apprit que ma mère était dans un état critique, qu'elle avait porté atteinte à ses jours, et était à se moment là entre la vie et la mort. Sans attendre la suite, je jetais mon portable par terre et courra jusqu'à ma moto, garée sur le parking du lycée. La circulation était dense. Je slalomais entre les voitures, si bien que je fus très vite arrivée à l'hôpital. Je reconnus la femme de ménage, Manuela, qui était à nos services depuis bien longtemps.
"Mr Reynold...votre mère est dans cette aile."
Sans lui adresser la parole, je me précipitais dans la direction qu'elle m'indiquait. Au bout d'un moment je vis mon père assis sur un chaise, l'air soucieux. Tout cela avait l'air tellement faux. Lorsqu'il me vit, il se leva. Je m'approchai, le pris par les épaules et avec mon genou, lui mis un coup dans les jambes. Sans doute qu'il s'en souvient encore, et s'en souviendra toute sa vie. C'était lui le responsable, avec ses tromperies et ses cachotteries. C'est de sa faute, et uniquement de la sienne. Il a détruit notre famille.
"Ordure" lui dis-je, alors qu'il était par terre, replié sur lui même. Je rentrais doucement dans la chambre et la vit. Elle n'était plus qu'un lointain souvenir, aussi blanche que sur une photo d'époque. Elle me faisait peur. Le monitoring était faible, je savais que c'était la fin. Et je décidai de sortir, non pas par lâcheté, mais parce que je ne voulais pas être là quand la vie la quittait, je ne voulais me rappeler que les bons moments passés avec elle. Je sortis de l’hôpital et je pris ma moto. Il était tard, et je ne faisais absolument pas attention à la circulation. Il était trop tard quand je compris que j'étais en train de foncer dans une voiture.
Quand je me réveillai, je n'avais aucune traître idée du temps qui était passé. J'avais mal à la tête, et une zone du cou me piquait. J'avais la bouche pâteuse, et lorsque j'ouvris les yeux, les lumières m'aveuglèrent. Petit à petit, les souvenirs me remontait. Je me vis foncer dans une voiture, et les lumières qui défilait tendit que allongé sur le brancard, je luttait pour ne pas sombrer. Je secouai la tête, je ne voulais même pas y penser. Je me levais, arrachant au passage une perfusion. Une infirmière arriva, l'air affolé.
"Mr Reynold..."
Je tournais la tête vers elle. Voilà les emmerdes qui arrivent, me dis-je.
"Faites moi signer une décharge"
Elle essaya de protester, mais je ne voulais plus rester une seule seconde ici, je n'en avais aucune envie. Je voulais rentrer à Brown comme prévu faire des études de médecine, je voulais que ma mère, là où elle était puisse être fière de moi.
"Faites ce que je vous dit. Fissa."
L'année suivante, je partis aux Etats Unis, et j'entrai à l'université de Brown, sans Eileen. Mais c'était là que je voulais aller. Et même si je l'aimais, j'essayais de me persuader que ça passerais. Je gardais la cicatrice de mon accident, qui scellerai à jamais ce qui s'était passé avec le passé. Je ne voulais plus y faire attention, et je m’appliquai a une bonne année, très vite accompagné de Jamie. Je doutais fort de l'aimer, mais on s'entendait bien, et ça faisait du nouveau dans ma vie, que je trouvais désespérément triste depuis la mort de ma mère. Elle fit passer le temps. Et puis un jour, je vis Eileen, arriver bras dessus-bras dessous avec un autre garçon. A Brown. Mon coeur fit un bond, malgré le fait que je les vois tous deux ensembles me répugnait. Et en particulier le garçon. Je décidai sur le champ que je le détestai et que je me battrai pour Eileen. Je quittai Jamie et commença à faire la coure à Eileen. Bien sur, nous étions faits l'un pour l'autre, et elle fit le choix de rester avec moi, ce qui ne plaisa guère au garçon. Excusez le langage, mais nous nous sommes rudement tabassés, si bien que nous faillîmes nous faire renvoyer. J'en ressortis blanchis.
Depuis tout ça, je vis mon histoire avec Eileen. Je l'aime, je l'aime, je l'aime. Nous nous sommes fiancés, et nous voulons des enfants. Bien sur, et surtout, heureusement, nous nous querellons un peu parfois, mais cela reste surtout histoire de se chamailler. Je veux passer le restant de ma vie avec elle.