Au travers des âges l'homme n'a connu plus grand ennemi que sa propre peur. Une peur qui parfois l'amène a commettre l'irréparable ou bien en de rares cas à se surpasser....
Beau-fils d'un magnat du groupe aéronautique Aeronca - Aeronautical Corporation of America -, Patch a été plongé dans le beau monde dès l'âge de 3 ans. Sa mère, veuve éplorée d'un plongeur démineur de l'US NAVY, rencontra le beau-père de votre plaisant conteur - moi - lors des funérailles de mon véritable géniteur. Je dois préciser pour certains avant d'aller plus loin le lien entre Aeronca et la Marine: Aeronca Inc est aujourd'hui une division du groupe Magellan Aerospace et produit des capots-moteurs pour les sociétés telles que Boeing et Airbus, des ailettes pour les missiles Raytheon, des pièces mécaniques pour les véhicules à coussin d'air de l'US NAVY, entre autres. Boeing étant la seconde plus grosse société militaire privée mais çà tout le monde s'en fout et pourtant c'est vrai. Il était donc normal d'apercevoir l'un des représentants de la firme durant les obsèques d'un militaire ayant fait les frais d'une erreur d'usinage. Je n'en ai jamais eu connaissance jusqu'à mes dix-sept ans. J'ai grandi dans le mensonge, aimé un homme indirectement responsable d'un décès, l'ai porté dans mon cœur comme un père. Au début, ce qui semblait être une relation amicale se transforma en une réelle amitié, amenant les deux amants à se voir de plus en plus souvent, prolongeant la durée de chacune de ses visites à notre domicile. Ils se marièrent officiellement un an après et il m'éduqua du mieux qu'un homme d'affaires le put: absent et indifférent de ma personne.
J'étais seul du matin jusqu'au soir avec pour seule compagnie une demi-sœur d'un an et demi ma cadette: une peste blonde que je n'ai jamais pu encaisser et pour cause, elle représente encore aujourd'hui tout ce que je ne suis pas: le style, la classe et une véritable Wellington. Ah ouais, j'ai oublié de préciser aussi, le beau-père n'a jamais pu me blairer non plus. Je ne suis pas de son sang, j'étais son "petit batard" comme il lui plaisait de m'appeler en l'absence de ma mère. C'est une des raisons qui faisaient que Lindsey avait le droit à tout et moi pas. Quelques petits détails qui ont pour mérite de foutre en l'air le mental d'un gosse en pleine recherche de sa personnalité. Mais on va dire que ce blaireau n'était pas vraiment un sentimental et que mon état psychologique était le dernier de ses soucis. Il fut à la source de ma haine envers la seule personne qui aurait pu me comprendre faute de quoi finalement je ne trouvais aucun plaisir à rester chez moi. J'étais toujours dehors, à vouloir me venger de cette affection à laquelle je n'avais pas accès. Puis en proie à ce sentiment de rejet comme tout gosse ne comprenant pas d'où peut venir un tel désintérêt, j'ai voulu me démarquer, attirer l'attention. J'ai donc demandé dès mes 16ans, en pleine puberté, à pouvoir dépenser toute cette énergie de façon bénéfique, autant pour lui que pour moi. Il ne me refusa pas une seconde les différentes activités sportives demandées telle que la natation et le football. Il accepta de financer tous mes projets, du moment que ça me tienne éloigné de sa collection de bagnoles prenant la poussière. Ma dernière tentative auprès de sa vieille porshe 910 avait abouti dans la réserve d'Huntington sur les abords de Lake Road. Nous habitions à cette époque une modeste villa à Lakewood, plus précisément au 296 Detroit Avenue à deux pas du Kauffman park. C'était un coin tranquille, un voisinage select et des écoles pour tous. Et même si le job du beau-père le forçait à se rendre tous les jours à Cleveland, il lui arrivait de partir en voyages aux quatre coins du pays ce qui me laissait tout le loisir de vaquer à mes nombreuses occupations.
Si mes entrainements physiques portaient leurs fruits, mes notes quant à elles étaient en chute libre et ce n'était pas ma petite amie du moment qui m'incitait dans la voie de la sagesse. Révisions et devoirs passaient bien après elle, bien après le sport, bien après mes loisirs. Je ne trouvais plaisir que dans les sciences et la musique, autant dire que j'avais déjà un pied dans le domaine de la propagation des ondes acoustiques sans le savoir.
Dans un second plan, j'étais aussi devenu inconsciemment le démon de midi d'une belle quadragénaire que j'avais le bonheur de côtoyer tous les jours, la mère de Mitchel Simons, mon meilleur ami de l'époque et mon voisin. Un peu trop prétentieux, je me suis laissé tenter par cette mère de famille usant de ses charmes pour m'inciter à lui rendre visite sous de faux prétextes. Elle me fit découvrir bien plus que les plaisirs de la chaire: l'excitation face aux interdits. Les semaines passèrent et personne ne découvrit la nature des évènements se déroulant au 3930 West Land Park Drive. Pour mes dix-neuf ans, j'avais acquis une expérience dont peu d'étudiants pouvaient se vanter. Un an et demi sur une double relation basée sur le mensonge et la trahison. D'un coté j'avais le plaisir de toucher à la beauté et à la jeunesse, de l'autre je goutais à la sagesse et aux plaisirs insoupçonnés. Tout ce que j'espérais était d'en profiter un maximum avant que ceci me pète à la gueule.
Entretemps l'Hight school terminée, j'intégrai la Cleveland State University comme la plupart de mes camarades dont Mitchel et Keyla, ma petite amie, cocue si vous avez bien suivi. Faut pas le voir comme çà non plus, elle profitait aussi de cette expérience que je recevais petit à petit. Première année, premier bizutage dans les poubelles du campus, premiers délires entre membres de la même fratrie. J'avais vraiment trouvé ma place parmi les Detla Kappa Epsilon regroupant les plus sportifs d'entre nous, faisant la fierté de mon équipe ainsi que de mon entraineur sans compter toutes les minettes qui me faisaient de l'œil, à moi le running back des Panthers. Seconde année et de grands changements en perspective puisque j'allais monter comme quarter back et Simons en ailier. Le jour de notre premier entrainement sur nouveaux postes, cette enflure me coinça dans les vestiaires, batte à la main, pour me féliciter personnellement de mes progrès, et pas dans le domaine du foot. Il était tombé la vieille sur une vidéo récente de sa mère et moi, un film qui l'avait profondément contrarié.
Bizarrement je ne lui en ai jamais voulu bien que ce soir là il me péta la clavicule ce qui me mit sur le banc de touche durant la première saison. On me conseilla alors une rééducation soft, beaucoup de natation une fois remis sur pieds, mais surtout de prendre mes distances avec lui, de prendre du recul. Seule la psychologue de l'Unif était au courant des détails de notre altercation et nous voyait tour à tour: lui dans le but de le calmer et moi pour comprendre d'où venait ce besoin de flirter avec le danger. Elle tenta de nous réconcilier au bout de quelques mois... une erreur: un coupe papier dans mon épaule droite et une incisive en moins sur son sourire, sans compter la décoration du bureau à refaire de fond en comble. Une semaine après, c'est Keyla qui m'en colla une, plus un coup de fil du beau-père sur des rumeurs se rependant dans le quartier et qui ne manqueraient pas d'entacher sa réputation. Là j'étais content. Pauvre con.
Finalement j'ai été jarté de mon Université pour une autre, dans un autre Etat: Providence, le Rhode Island. J'avais l'impression d'être cette midinette de Kristen Stewart débarquant à Forks. Complètement paumé et devant faire ses preuves à nouveau, sauf que j'étais loin d'avoir l'air aussi con et candide. Sur place mes grands-parents du coté maternel allaient me servir de couverture. Tout avait été planifié, étudié avec soin pour que mon lien de parenté avec Karl Jr Wellington demeure secret. Grand Pa Seacrest et Mamie Shella Seacrest, malgré leurs innombrables querelles, résidaient toujours dans cette villa où ma mère avait grandit. J'y avais passé quelques étés lorsque j'étais jeune, trop jeune pour que l'on fasse le rapprochement entre moi et le mariage Wellington. Aux yeux de tous j'étais toujours le fils d'un Marines. Karl ayant fait de brèves visites sans prendre le temps de se présenter plus amplement au voisinage, tous pensaient qu'il s'agissait de ce militaire ayant épousé ma mère. Les années s'enchainèrent et contrairement à ce que Karl souhaitait, j'ai opté pour les sciences électriques comprenant l'étude des ondes. Dès le début mon objectif était simple: décrocher le diplôme d'ingénierie pour intégrer l'US NAVY en tant que sous-marinier et envoyer chier le beau-père et sa putain d'entreprise, lui qui comptait sur son seul "fils" pour reprendre le flambeau...
Il voulait que je sois un étudiant sérieux, je suis un sportif accompli. Il souhaitait me voir étudier la mécanique des solides et des structures, je suis un génie des sciences électriques. Il voulait me voir en Delta Upsilon, je suis un Phi Kappa Tau dans l'âme. Il souhaitait s'attirer à nouveau mes bonnes grâces, je le hais pour ce qu'il est. Comme dirait le grand philosophe Mick Jagger « On ne peut pas toujours avoir ce que l’on veut ».
EN SAVOIR PLUS... Il ne veut plus entendre parler de son passé, prétend n'avoir que sa mère et n'avoir que très peu connu son père, un militaire
$ Il ne recule devant aucun défi, même les plus stupides comme se faire une tarte à la pomme, se masturber à la glue, ingérer des litres de bières jusqu'au comas ou bien encore jouer avec handicap contre des nains, pardon, "personnes de petite taille".
$ C'est un champion du madison une fois bien torché
$ Il pratique les sports tels que Foot américain, boxe & natation
$ Il se dit motivé à intégrer la NAVY et y a effectué un stage ( un cadeau du beau-père, genre "dégage et bon vent") durant l'été il y a deux ans: bonne expérience, crane rasé etc
$ Le seul hic: il aime son look rétro à la Chad Kroeger!
$ Malheureusement il est le seul héritier et dispose de parts dans la succursale ce pourquoi il se doit d'assister aux réunions que son beau-père organise et doit rentrer de temps en temps dans L'Ohio. Son choix de confrérie prend alors tout son sens: il peut sécher les cours sans éveiller les soupçons.
$ Il hait la majeure partie des Delta
$ Il est plus manuel qu'intellectuel
$ Il débute à la gratte et c'est une catastrophe
$ Passion: l'acoustique
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