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 No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S.

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Timmy K. Madsen

« Timmy K. Madsen »


~ Dépot de candidature : 30/08/2011
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~ Gps : SALLE DE GYM, SUR UN RING, A FAIRE CHIER LES DENTS DES ADVERSAIRES.


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MessageSujet: No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S.   No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S. EmptyMar 17 Avr - 18:34

Ҩ JAMIE & TIMMY Ҩ

I know that something is wrong here
I can feel it but no one believes me
I know that something is strange here
I can sense it but no one believes me


On m’avait prévenu que ce ne serait pas une mince affaire, qu’il faudrait absolument que je me tienne hors des coups de massue qu’il pourrait donner. On m’avait dit qu’il suffisait que je reste en mouvement pour m’en sortir avec une facilité déconcertante, récoltant les fruits du match d’exhibition sans avoir une seule plaie, un seul hématome sur le visage. On m’avait dit que si je l’emportai, ça ferait un bon pactole à récupérer vu la côte que l’on m’avait attribuée. Et tout ça me foutait déjà en rogne tant je n’en avais rien à carrer. On m’avait donné, dit, raconté, conseillé… beaucoup trop de chose inutile dont je n’avais pas écouter le tiers. J’allais faire, et j’avais fait comme je le voulais. C’est-à-dire en faisant l’inverse de ce que tout le monde attendait : me prendre la raclée du jour. Ce qu’ils avaient oublié de me dire, c’était que mon adversaire de la nuit portait le surnom du « Taureau de Castille ». Un espagnol, probablement. Ses poings énormes m’avaient fichus de sacrés beignes, me cognant la gueule comme s’il s’agissait d’une cible immobile. Car non, je n’avais pas utilisé mon avantage face à ce quintal de muscles humains, la vitesse. J’étais plus rapide, plus petit, plus agile. Mais je n’avais pas été sur ce ring pour jouer les danseuses. J’y avais été pour la même raison qui me poussait à aller au-delà de mes limites : pour oublier.

Deux rounds avaient suffis. Le premier fut un vrai carnage d’un côté comme de l’autre. Des arcades ont cédées, des phalanges ont soufferts, des côtes se sont fêlées et des bosses ont commencés à se former sur nos visages. Je m’en étais sorti pas trop mal, encaissant sans ressentir immédiatement la douleur. Quant au second round, l’échauffement était terminé. J’étais plus petit, plus gringalet – avec 87 kg, pardonnez du peu !, pensant à David contre Goliath. La victoire n’était pas sensé m’appartenir. Et pourtant, les parieurs oublient sans arrêt que je pratique ces arts martiaux mixtes depuis que je sais me tenir sur mes deux pieds. D’une manchette sauvage, j’ai plaqué le taureau au sol. La suite est bestiale. Me laisser sur un adversaire au sol c’est signer son arrêt de mort. Résultat sans appel : KO au second round, Timmy Madsen vainqueur. Je ne remettrai surement plus les pieds dans ce quartier.

La capuche sur la tête humide, je sortais à peine des douches que j’avais pris la sortie de secours pour éviter les tapes amicales et les applaudissements. Rouleau de billets au bout des doigts, mains en poches, j’étais l’archétype même du mec de vingt-ans qui ne faisait rien de sa vie. Jogging large, basket aux pieds, sweat-shirt et veste par-dessus, je finirai sans doute par attirer quelques regards de gens de bonnes familles en me promenant à proximité du campus universitaires. Ces petits riches qui organisent des soirées n’accepteraient surement pas la présence d’un clochard dans les parages. Dans le pire des cas, il appellerait les flics pour être certain de ne courir aucun danger. Dans le meilleur, il me chercherait des noises et ça finirait quand même par un appel au poste de police. Une fête battait au loin, surement organisé par l’une des confréries de l’université. Je n’étais pas invité, comme c’était bizarre… Ironie, quand tu nous tiens. Je m’arrêtais quelques instants en jetant un œil vers le chahut, quelques dizaines de mètres plus loin. Avec un sourire en coin, j’étais heureux pour la première fois de la soirée à l’idée de ne pas m’y trouver. A croire que j’étais vraiment asocial. Je sortis mon bonnet de laine, le fourrant sur ma tête pour ne pas attraper froid. Mais l’anesthésie de mes petits cachets était maintenant passée. Frôlant une arcade douloureuse et mal refermé par l’infirmier de la salle de sport, je grognai de douleur. Et le tout se réveilla : mâchoire douloureuse, joue gonflé, bleu sous l’œil droit, côtes piquante, phalanges, mal de crâne… Bref, une belle tripotée de symptômes. Ne me restais plus qu’à poser mes fesses sur la première marche qui se présentait à moi, qu’importe le bâtiment, qu’importe qu’il s’agisse de la bâtisse des Iotas. De toute manière, elles étaient surement de la partie à cette fête…
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Jamie O. Sanders

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MessageSujet: Re: No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S.   No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S. EmptyMar 17 Avr - 22:28

« Sert moi un verre Cooper. » Verre tendu au dessus du punch, mon regard se portait en direction du jeune homme que je venais d''aborder. Un gars assez costaud pour son âge, les cheveux ébouriffés, l'air déconcerté mais terriblement canon. Je le connaissais depuis quelques temps déjà : d'après mes souvenirs, nous nous étions déjà croisés lors d'une fête identique à celle-ci. L'alcool coulant à flot, cela avait largement suffi à faciliter un rapprochement. « Ton verre Jamie. » Acquiesçant d'un signe de tête, je pris le gobelet qu'il m'avait rempli à raz-bord, manquant de le faire glisser de mes doigts - ma maladresse légendaire - C'est lorsque je comptais m'éclipser du buffet que Cooper - pardonnez moi, son prénom m'échappe - me rattrapa. Sa main agrippa mon avant-bras, un frisson s'empara de mon corps tandis que le beau brun reprit la parole, l'air sérieux comme jamais. « Je voudrai te voir tout à l'heure, vers ton pavillon, ça te dit ? » Je fis mine de réfléchir, me demandant s'il allait être mon plan c*l du soir ou s'il comptait simplement me causer et parler de la pluie et du beau temps. J'approuvais finalement. « Ça marche, on se voit dans trois-quart d'heure. » En guise de remerciement, je lui tapotais tranquillement le bas-ventre, plantant mon regard épineux dans le sien. Inutile de préciser que j'attendais le moment où ce beau mâle comptait me chevaucher. Celui-ci disparu de mon champ de vision, me laissant seule, un verre à la main et au proie à une tranquille errance entre les étudiants qui s'éclataient comme jamais. Me frayant un chemin vers un endroit plus ou moins tranquille, un sofa semblait me tendre les bras et je ne me priais pas pour le rejoindre. M'asseyant sur ce dernier, je bus tranquillement mon verre de punch, observant avec délice les jeunes qui s'emparaient de la piste de danse. Autant dire que j'étais plutôt contente d'être venue non accompagnée, cela me laissait plus de temps pour admirer les beaux mâles et choisir celui que je ramènerais en fin de soirée.

« P*tain, t'es trop bonne toi. » me susurra un gars qui venait tout juste de s'emparer de la place libre à mes côtés. Un loser, un de plus rétorquais-je, intérieurement parlant. Levant les yeux au ciel, j'implorais la déesse de l'alcool de me rendre complètement ivre pour pouvoir vomir sur cet homme qui m'apparaissait un peu trop collant. « Ouais je sais, inutile de me flatter, tu perds ton temps. » Mon regard se posa sur lui, le dévisageant brièvement avant de contempler ses pupilles qui étaient incroyablement captivantes ; le seul atout qu'il pouvait présentement avoir. « Ça te dit de tirer un coup vite fait ? Allez, s'te plaît .. » Ses lèvres se rapprochèrent dangereusement des miennes ; son haleine empestait l'alcool et je n'eus à peine le temps de bouger, qu'il commençait déjà à vaciller. « A ta place je boirais moins. Oh et un conseil, essaie de draguer la fille du bar, elle a des atouts qui risquent de te donner encore plus le vertige. » Cette fille, c'était Miranda ; la 3ème année de sciences po. On la surnommait ' miss gros lolos ' dû à la paire imposante - mais fascinante - qu'elle possédait. Suite à cette entrevue, je quittais les lieux pour prendre - enfin ! - place sur la piste de danse. J'étais probablement venue seule, mais je savais que mes ' soeurs ' étaient également présentes .. allez savoir où exactement. La musique était enivrante, percutante et rythmée. Mon corps ondulait sur une chanson de David Guetta. Malgré la piste qui était bondée, je me serai cru seule à danser, transportée par ce son purement dancefloor. Je prenais plaisir à me coller contre tous les corps qui se présentaient à moi. A force de sauter, mon gobelet s'était déversé sur le sol. Puis, le DJ vint à improviser d'autres chansons dont je ne connaissais absolument pas les titres, des remix qui me faisaient tourner la tête. Ma robe virevoltait à chaque saut, mes cheveux collaient à ma peau humide, c'était un pur délice.

Enfin, je décidais de quitter les lieux pour me rendre à mon - je l'espère - coup d'un soir - du moins, c'était ce que je pensais - Quittant la salle des fêtes, je m’accaparais d'une bouteille de vodka qui trônait en solitaire contre un muret, avant de m'éloigner de ce doux paradis. Il était plus minuit lorsque j'errai dans le campus avec et comme seul compagnon, cette bouteille de vodka. Tenant relativement bien l'alcool, il m'arrivait d'en ingurgiter des litres avant que je ne sois totalement saoule, à proprement parler. Empruntant des chemins familiers, je ne tardais pas à rejoindre cette grande avenue où se touchaient presque tous les bâtiments des confréries. M'avançant tranquillement en direction de mon pavillon, je remarquais rapidement qu'un homme s'était installé sur les marches menant jusqu'au perron. Pourtant, il ne ressemblait en rien à Cooper. « P*tain ... Il m'a posé un lapin. L'enfoiré ! » Je fulminais. Cooper n'allait pas venir, je le sentais. Cela faisait bien un quart d'heure qu'il aurait dû m'attendre et ce n'était pas le cas. Alors, mes pas se rapprochèrent rapidement de cet homme, ce .. cette espèce de clochard qui bousillait la peinture des escaliers. Je ne voyais même pas son visage ; les seuls vêtements qu'il possédait étaient son jogging pouilleux et son sweat à capuche dégueulasse. Qui c'était celui-là ? « Hey ! Hey toi le bouseux ... Dégage d'ici ! » ordonnais-je à ce type tout en me plaçant face à lui, gardant tout de même une certaine distance entre lui et moi. Buvant une gorgée de vodka, j'attendais qu'il ne vienne à redresser son visage pour voir à quel type j'avais à faire ; on ne sait jamais, s'il était canon, il y avait toujours moyen de s'arranger.

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Timmy K. Madsen

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MessageSujet: Re: No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S.   No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S. EmptyMer 18 Avr - 17:43

J’ignorai où j’étais, et à vrai dire je m’en foutais. J’étais juste certain de ne pas être trop loin de ma piaule d’étudiant puisque les environs ressemblaient vaguement au campus de l’université. Le reste m’importait peu. Après tout, que je sois dans mon lit d’ici cinq minutes ou dans cinq heures, le résultat sera le même : je serai incapable de m’endormir avec la douleur. Ce qu’il me restait de mieux à faire, c’était d’attendre sagement que mon corps s’habitue à cette nouvelle condition physique déplorable – qui ne prendrait pas très longtemps vu le nombre de fois que ça lui arrivait. Quant au reste, les quelques blessures sur mon visage préféraient nettement cette fraicheur nocturne à la chaleur ambiante qui régnait dans les bâtiments. J’en venais même à apprécier la nuit, impassible sur ces marches, gigotant légèrement mes jambes pour en éviter les crispations, remuant les poignets dans des manches trop amples. Cette délectable situation pourrait même éventuellement en devenir un rituel nocturne tant elle me permettait de souffler. De réellement souffler. Et ce malgré la fête qui se déroulait un peu plus loin.

Quelle heure était-il ? Pas la moindre idée. Depuis combien de temps je trainais à demi-immobile à cet endroit ? J’sais pas. Mais c’était bien trop beau pour durer, j’le savais parfaitement. Depuis que j’ai eu l’âge de comprendre, ça a toujours fonctionné comme ça. Cinq minutes de bonheur pour trente minutes d’emmerdement. Ouais, il y avait beaucoup plus de temps qui me faisait chier que de moments agréables. Et là, c’était pas la faute de mon vieux. C’était celle d’une nana geignarde qui se plaignait un peu plus loin, brisant de ce fait le quasi silence qui m’entourait. J’avais beau être dans les nuages – dans les étoiles même, j’avais réussi à saisir quelques mots alors même qu’elle n’était pas à proximité. L’histoire d’un putain d’enfoiré de lapin, rien que ça. Guère intéressant. Avec un peu de chance, elle passera à côté de moi, continuera son chemin et retrouvera son Bugs Bunny un peu plus loin la panse remplie de vodka dégueulasse. Aujourd’hui, c’était ça la mode de ces confréries. Se déguiser en guignol et boire comme un trou pour se retrouver la tête la première dans la cuvette des chiottes. Sans moi. Manque de bol, la nana se jeta sur la première chose à faire quand on s’fait chier : faire chier les autres. Sa voix de crécelles retentit dans les environs proches et fit fuir les vrais lapins du coin. Well done, sweetheart.

Toi. Bouseux. Dégage. Les jeunes femmes de 2012 sont de plus en plus déjantées et vulgaires. J’en avais déjà croisé, j’en croiserai encore. Ce soir, c’était quand même la plus mauvaise chose à faire avec moi. De quel droit se permettait-elle de critiquer autrui ? Qui était-elle pour m’ordonner de partir ? En relevant la tête, je ne pouvais m’empêcher de sourire moqueusement, présentant mon plus beau visage dont une bonne coupure ornait ma pommette droite. « Compte la dessus, princesse. » Je ne bougeai pas d’un pouce, observant cette fille banale qui jouait les caïds en avalant de la vodka à la bouteille. Tiens, et si je me foutais d’elle, juste histoire de… Histoire de jouer le mec en jogging pouilleux. « Ton lapin s’est tiré de ce coté-là. En partant maintenant, t’as des chances de le rattraper… et de m’foutre la paix… » Pointant la direction opposée, je détournai le visage pour ne pas avoir l’air du mec qui la trouve ‘pas mal’. Manquerait plus que ça, qu’elle se sente irrésistible…
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MessageSujet: Re: No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S.   No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S. EmptyJeu 19 Avr - 19:02

Je me demandais bien où cet abruti avait bien pu filer. Je tentais de le chercher du regard, non loin des pavillons des quelques fraternités du campus. Personne à l’horizon. Étrangement, je me serai crû dans un épisode de la série ' Fais moi peur ', vous savez cette série dont le générique était plus effrayant que les épisodes ? Je m'imaginais déjà à la une de la presse locale dont un article analyserait le meurtre lugubre d'une jeune fille de vingt-et-un an dont le dernier geste fut de boire une gorgée de vodka. Sinistre et totalement débile. Je n'allais pas claquer ici à plus de minuit passé. Je savais me défendre contre quiconque tenterait de me voler, kidnapper ou même .. violer. J'avais pratiqué le judo étant enfant - une séance seulement en primaire et deux, arrivée au collège - alors, je possédais tout de même quelques bases, enfin, c'est ce que je me disais. Je poursuivais mon chemin à travers les allées du campus. Je rencontrai quelques étudiants totalement bourrés ou pétés qui s'éclataient à s'élancer dans des buissons. L'alcool et les jeunes de nos jours faisaient beaucoup de ravage.

Finalement, mon ascension se termina vers mon pavillon. J'avais beau râler contre le monde entier, cela ne pourra pas faire revenir Cooper. D'autant plus que je ne comptais pas faire le tour du campus universitaire pour le retrouver. Ce looser restera seul et moi de même. Quoique, pas tout-à-fait. Alors que je m'avançais, avec méfiance tout de même, de l'entrée de la maison des Iôta, je découvris un homme dont j'ignorai totalement l'identité, assis sur les marches d'escaliers. Fronçant les sourcils, je le calculais brièvement avant de boire une énième gorgée de vodka, ôtant la transpiration de l'une de mes mains sur ma jolie robe printanière. J'osais enfin lui adresser la parole ou du moins, de lui ordonner de décamper d'ici : après tout, ce n'était pas un logement pour sans-abris mais l'une des sororités les plus prestigieuses de Brown. « Compte la dessus, princesse. » rétorqua-t-il, cynique. Il redressa enfin sa tête pour me permettre de contempler son visage.

J'étais horrifiée, à tel point que mes lèvres vinrent d'elles-mêmes à former une moue déplaisante. Mes yeux scrutèrent intensément les moindres parcelles de son visage enflé : il possédait de multiples blessures notamment sur ses arcades sourcilières, sur l'une de ses pommettes et sur sa lèvre inférieure. On avait pensé ses plaies mais apparemment, le médecin qui l'avait fait s'était contenté de peu. Alors que je restais immobile, bouche-bée devant un tel spectacle, l'inconnu reprit la parole, me faisant redescendre sur terre. « Ton lapin s’est tiré de ce coté-là. En partant maintenant, t’as des chances de le rattraper… et de m’foutre la paix » Cooper était donc bien passé par-là. Manque de chance, il avait été trop impatient pour m'attendre encore un peu, pas de chance pour lui, j'avais trouvé une nouvelle distraction. Lui foutre la paix ? Alors là mon chou, c'était peine perdue. « Finalement, mon plan pour la soirée a changé. » J'agrippais à nouveau ma bouteille de vodka - enfin, celle qui appartenait à je ne sais qui auparavant - puis m'avança tranquillement vers les marches menant jusqu'au perron. Je ne pris pas place de suite à ses côtés, me contentant simplement de le dévisager une fois de plus : je me serai crû à une foire animalière et peut-être pourrai-je tâter la marchandise une fois que les présentations auront été faites ? « T'en veux ? Enfin, si tu arrives encore à ouvrir la bouche. » Un peu d'humour ne faisait pas de mal, quoique les gens pensaient souvent que je n'en avais pas, allez savoir pourquoi. « J'ai toujours voulu rencontrer un bel inconnu à la gueule cassée. » soupirai-je en prenant place sur la marche inférieure à celle du jeune homme. « Alors ... on peut dire que c'est mon jour de chance. » Je pivotais ma tête brune en sa direction, soutenant un instant son regard avant d'esquisser un sourire. Je crois qu'il allait très vite comprendre qu'il s'agissait d'une technique de drague (...)


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MessageSujet: Re: No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S.   No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S. EmptyJeu 19 Avr - 21:27

Elle était pitoyable avec sa bouteille à la main et sa tenue de soirée. Je suis d’accord pour dire que le statut d’étudiant permet pas mal de chose, mais faudrait au moins garder un peu de classe, ou plutôt, de dignité. En posant pour la première fois de ma vie les yeux sur cette petite brunette, j’étais quasi certain qu’elle avait le potentiel pour être extrêmement élégante. Enfin, quand je dis « petite », c’est surtout car j’ai l’air énorme à côté de sa silhouette de crevette. J’ose à peine imaginer où elle m’arriverait si je me mettais sur pieds. Anyway, élégante, Jamie l’était surement dans la vie de tous les jours. Le problème, c’est que j’en savais strictement rien, c’était la première fois que je la voyais. Oui, Brown est immense et y connaitre plus du tiers relève du miracle. Perso, je m’en balance de connaitre quinze étudiants ou trois milles. Tout c’qui m’importe, c’est la façon dont j’vais me tirer de ce trou et vivre ma vie une fois le cursus terminé. Me voir ici, seul comme un vieux loup et drapé dans des fringues banals suffirait à prouver que je n’étais pas convié à la petite fiesta d’où cette nana venait. Et ça ne faisait que me conforter dans l’idée que j’serais bien mieux sans elle, car pas dans le même tripe. J’étais sage, en mode repos et ne cherchant de noises à personnes pour une fois – j’en avais assez pris dans la gueule pour ce soir. Elle était surement bourrée et pleine d’entrain. La voir parler à un arbre ne m’étonnerait même pas. Après le coup du lapin, je m’attendais à tout…

Maintenant que les présentations n’étaient toujours pas faite – néo rencontre, rappelez-vous, j’attendais de voir si elle allait se tirer ailleurs ou si son côté casse-couille de fille allait surgir. Bizarrement, j’avais le pressentiment qu’elle ne me laisserait pas. Allez savoir pourquoi, peut-être parce que j’étais le seul jouet à disposition. Na… Je préférai penser que si elle me collait encore malgré mes répliques, c’est parce qu’elle était tout simplement comme toute les autres : une chieuse. Allez, avec un peu de chance, elle comprendrait que mon détournement de visage signifiait une conclusion et qu’elle tentera sa chance avec quelqu’un d’autre. J’me mettais le doigt dans l’œil… Elle m’annonça que sa soirée venait juste de prendre une nouvelle direction. Qu’entendait-elle par-là ? Que j’allais la passer avec elle ? Voir ma tronche couverte de bleus ne lui faisait pas comprendre que j’étais un peu out pour faire quoi que ce soit dans l’immédiat ? Faut croire que non. Avec un rictus dédaigneux, je remuai la tête pour exprimer mon ressenti. Elle n’en avait strictement rien à faire, faisant tinter sa bouteille d’alcool en s’approchant de ma position. C’était certain maintenant, elle pénétrait véritablement dans mon espace.

Sa voix semblait n’avoir aucune fin, sortant de ses lèvres comme un flot de mot inutile et ayant un but voué, pour le moment, à l’échec. En écoutant sa proposition, j’allais finir par croire que mon apparence était classée dans celle des SDF alcooliques. C’est quoi le dicton pourri déjà… L’habit ne fait pas le moine, c’est ça ? J’étais d’accord avec, pour une fois. Bien qu’en temps normal, il me plairait de dire que même si l’habit ne fait pas le moine, il permet quand même de rentrer dans le couvent. Je m’en passerai, tout comme j’allais passer mon tour pour la vodka malgré ma dépendance à l’alcool. Sa petite mesquinerie eut quand même son effet. Un sourire en coin apparut au bout de mes lèvres. Allez, un beau geste, jette quand même un œil à la jeune fille Tim. « Sans façon. Mais vas-y, bois. Enfin, si tu peux arrêter de parler plus de deux minutes. » Répondre par une taquinerie, n’est-ce pas là faire mon possible pour me décrisper légèrement face à l’intrusion ? Non. Oui. J’en sais rien moi, et j’m’en fou. Mais encore plus proche, la belle brune finit par prendre place sur une marche en contrebas. Belle ? Ouais bon, avec un œil à demi clôt, c’est pas facile de juger. En revanche, son comportement commençait à me faire prendre conscience d’une chose. Un bel inconnu à la gueule cassée… Fait chier, j’suis seul dans les parages. Même si y’avait quelqu’un d’autre, la gueule cassée, c’est pas commun. Et ce regard en biais, souriant… Elle semblait bien moins chiante sur le coup. « T’as une conception de la chance bien différente de la mienne. D’ailleurs, j’me demande si…. » Qu’elle soit la plus jolie fille de la fac, ça me laissait indifférent. Et même avec un visage moins clean que d’habitude, on ne pouvait voir aucun signe d’intérêt la concernant. Tout ce que je réussis à faire, ce fut de me contorsionner pour jeter un œil à la façade du bâtiment derrière moi. « Bien sur… » Iota Phi Nu. Evidemment. A mon tour désormais de me rapprocher, en me penchant légèrement en avant et, comme à mon habitude, parlant en gigotant de la main droite. « Laisse-moi te dire une chose s’tu veux bien. Tes trucs de Iotas, tout ça, j’suis pas fan. Si tu cherches un truc précis, tu perds ton temps à rester là. » J’hochai la tête, tentant d’hausser les sourcils pour appuyer mes propos et d’indiquer clairement ma position. « Ouais. C’est bien ce qui me semblait… »
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MessageSujet: Re: No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S.   No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S. EmptyVen 20 Avr - 0:18

Mon charme allait-il opérer ? Je n'en savais rien mais autant vous dire que je tâcherai d'honorer ma sororité. Toute Iôta qui se respecte se doit d'avoir un certain style, une certaine élégance tant pour elle qu'auprès de la gente masculine. Dès mon bizutage, je savais que j'avais toutes mes chances d'y pénétrer étant donné mes compétences indéniables en matière de séduction. Je m'étais déjà mis en poche le quart des étudiants du campus, il ne manquait plus que le trois-quart cependant. Bien entendu, je commençais principalement mon repérage par les étudiants des Delta Upsilon car les richards et autres fils à papa m'ont toujours intéressés. Sans rire, quelle femme n'aimerait pas se retrouver aux côtés d'un riche entrepreneur ou industriel gagnant des millions à chaque fin de mois ? Dans le fond, je me serai bien imaginée en Salma Hayek car elle, au moins, on peut dire qu'elle a plutôt bien choisi son mari. Et lorsque je n'avais rien à me mettre sous la dent, je jetais un œil du côté des Phi Kappa Tau, ces fêtards/artistes en herbe qui passent leur temps à pioncer dans les salles de cours ou à fumer leur joint dans la cour principale. Mais j'avouais me jeter principalement sur tous les beaux étalons qui me passaient sous les yeux. Si j'étais une fille facile ? La question ne se posait même pas. D'ailleurs, ma réputation me précède encore puisque j'ai été virée de mon ancienne faculté pour avoir couché avec un enseignant. Ici, j'essaie de me fondre dans la masse et tenter de ne plus refaire les mêmes erreurs du passé. Bien sûr, j'ai été au proie à diverses railleries dès mon arrivée - qui ne date que de quelques mois - , les étudiantes se questionnaient alors pour savoir sur quel prof comptais-je jeter mon dévolu. C'était pathétique. Autant ignorer ses remarques désobligeantes et passer à autre chose.

Je venais de passer à autre chose ou plutôt, à quelqu'un d'autre devrai-je dire. Je ne le connaissais ni d'Eve, ni d'Adam et sa tête était loin de m'être familière. Avec toutes ces boursoufflures, le pauvre ne devait pas attirer foule. Peut-être que la véritable raison du pourquoi restais-je en sa compagnie était qu'il me faisait pitié ; après tout, j'avais crû qu'il était un mendiant mais je me souvenais que la sécurité du campus ne l'aurait pas laissée entrer de si tôt. Pourtant, à en juger la carrure du type, autant dire que je ne voulais pas trop me frotter à lui - façon de parler cela dit - alors, l'hypothèse la plus judicieuse serait qu'il les aurait massacré. Mais, alors que les idées et autres hypothèses fusaient dans mon esprit, le brunet vint à renchérir d'une voix tout aussi ironique que la mienne. « Sans façon. Mais vas-y, bois. Enfin, si tu peux arrêter de parler plus de deux minutes. » Il se foutait de moi ? Prétendait-il que je parlais trop alors que je n'avais placé que deux mots - bon, okay dix - ? Je ne relevais guère sa remarque et me contentais de porter le goulot de la bouteille à mes lèvres. « Je bois ta part, ça m'est égale. » Il était probablement plus de minuit trente et je possédais encore une pointe d'énergie pour emmerder le premier venu, en l'occurrence lui. Après tout, c'était de sa faute ; il n'avait pas qu'à s'asseoir au mauvais endroit, au mauvais moment.

« T’as une conception de la chance bien différente de la mienne. D’ailleurs, j’me demande si…. » Je l'observais sans rien dire, contempler avec le peu d'intérêt la pancarte luisante qui trônait au-dessus de la porte d'entrée ; y était inscrites en lettre d'or le nom de la sororité, la mienne. J'étais satisfaite de voir qu'il s'était véritablement trompé d'endroit pour prendre ses aises. Sauf que ... J'allais me faire un plaisir de rapidement le dégager d'ici. Alors, m'avançant d'un pas nonchalant en sa direction, je me postais à sa mi-hauteur, retroussant mes jambes et posant la bouteille d'alcool à mes côtés. Je voulais tout de même essayer de le raisonner, lui faire comprendre qu'il n'était pas spécialement le bienvenue ici et que .. Il se devait d'être un peu plus aimable en ma charmante compagnie sous peine de rajouter une touche de féminité sur son visage. « Laisse-moi te dire une chose s’tu veux bien. Tes trucs de Iotas, tout ça, j’suis pas fan. Si tu cherches un truc précis, tu perds ton temps à rester là. » Pivotant subitement mes pupilles en sa direction, je vins à le toiser, prenant quelque peu pitié de lui au vue de toutes ses blessures qu'il arborait. C'était vraiment disgracieux. D'autant plus qu'il me semblait physiquement potable - et encore, je n'avais pas vu le reste - « Quand est-ce que tu comptes dégager ? D'après ce que je vois, ce ne sont pas tes quartiers alors soit tu vires, soit ... soit je me charge moi-même de ton cas. » Je me redressais vivement, me postant face à lui et mimais une posture de boxeuse - je ne savais pas si c'était les effets de l'alcool ou mon état naturel, mais je commençais sérieusement à délirer - « Je ne voudrais pas t’humilier chéri. » Là, pour le coup, c'était de la pure taquinerie car je savais pertinemment bien qu'il me mettrait la pâté du siècle. « Ou alors, tu me dis qui t'as fait ça .. » je jetais un regard vers son visage puis repris « et je ne crie pas ' au viol ' pour éviter que la sécurité ne rapplique. A toi de voir. » repris-je en adoptant une posture plus ou moins neutre, en venant même à me ronger les ongles, histoire d'accentuer ce .. compromis.
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Timmy K. Madsen

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MessageSujet: Re: No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S.   No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S. EmptyVen 20 Avr - 21:36

On m’a souvent parlé d’une période où les jeunes femmes se battaient pour avoir des droits, pour être égaux aux hommes. Elles vivaient le poing levé. Aujourd’hui, j’avais plutôt tendance à en voir culotte baissée. Faut croire que les attentes ne sont plus les mêmes, qu’actuellement elles pensent plus à s’éclater qu’à se révolter contre l’écart de salaire entre les hommes et les femmes. A Brown, j’en connaissais pas beaucoup de nanas. Pas de copine, pas de réelle amie, pas de liens. Donc pas d’emmerdes. Mon premier crush était du Montana. Elle y était toujours mais maintenant, elle ne représentait plus rien. J’en avais fini avec ces conneries, avec tout. Famille. Amitié. Amour. Tout ça me passait loin au-dessus de la tête. Enfin, c’est ce que j’me disais. Et avec cette brunette qui se pavanait avec sa bouteille, ça ne faisait que me conforter dans l’idée que j’étais bien mieux seul. A me voir, on me dirait surement l’inverse. Quoique malgré la coupure à la pommette, l’œil noir, les arcades quelque peu gonflées et la lèvre inférieure coupée, je m’en étais un peu mieux sorti que le mois dernier. Blueberry pourrait en attester mais je doute qu’elle aille raconter à qui le veut qu’elle aide à soigner le salaud que je suis.

C’est ça, bois à ma santé. Parfois, je m’étonne moi-même de ne pas ouvrir la bouche pour déverser mes répliques acerbes. Ouais j’suis un impulsif sans cœur, tout le monde le dis. A tel point que j’en refuse une gorgée de vodka, moi, qui n’hésite jamais à combiner la drogue, l’alcool et le tabac au cours d’une même soirée. Ma réputation devait me permettre de rester dans mon coin, pas d’attirer la première venue. Sérieusement, à me voir en ce moment, ça donne envie ? Pas vraiment, voire pas du tout. Sauf elle, la seule nana qui passe dans les parages trouve que c’est son jour de chance. Fais chier. En plus, elle ne semblait pas du tout apprécier mon franc parler vu le regard hautain auquel j’eu droit. Au moins, j’avais touché un point sensible et mon sourire ne fit que se conforter au coin de mes lèvres. La Iota en revanche, changea son fusil d’épaule en me demandant clairement de dégager – encore. A croire qu’elle n’avait pas du tout compris la situation : si j’étais là, c’est parce que j’en avais eu besoin, pas parce que j’en avais envie. D’ailleurs, au fur et à mesure que la discussion s’installait durablement dans le temps, j’avais de moins en moins envie de rester dans les parages. Alors que la brunette continuait de souffler le chaud et le froid. Sans lui répondre, je commençais à fermer ma veste de jogging en remontant la fermeture jusqu’en haut, n’observant que brièvement sa petite posture de boxe. Faudrait savoir. Soit tu m’engueules, soit tu la joues docile. A croire qu’elle n’avait pas tous les étages allumés…

Sa posture menaçante avait pourtant de quoi faire rire le plus triste des mecs. Imaginez une poupée au teint radieux et au visage angélique, accoutrée d’une robe élégante, en position pour faire un combat de boxe. C’était un peu comme si moi-même j’me trimballais en tutu rose et paillettes sur le visage. « M’humilier ? Arrête de jouer la ballerine. Tout ce que tu réussirais à faire dans ton état, c’est de me montrer que t’as une haleine capable de désinfecter mes plaies. » C’était vrai – enfin, je crois. Après, j’avais pas spécialement envie qu’elle me souffle à la gueule non plus pour essayer. Par contre, j’m’attendais pas à devoir faire face au pire chantage que j’ai entendu de ma vie. V’la qu’elle s’intéressait à ma vie ? Moi, illustre inconnu qui faisait tout pour rester en travers de la sienne ? Auquel cas elle hurlerait à l’aide contre un violeur. C’était machiavélique quand même… Qui viendrait à me croire si elle le faisait vraiment ? J’étais, après tout, loin de mon bâtiment et vêtu comme un moins que rien. Alors qu’elle, même puant l’alcool, représentait quand même la classe de l’université. « Si j’ai bien compris, j’ai pas vraiment le choix, c’est ça ? Soit je te réponds, soit tu hurles et la moitié du campus me considérera comme un violeur. » Je me passais la langue sur les lèvres en détournant mes yeux de son regard mesquin. Personne n’aurait de difficulté à la croire. Surtout pas Riley, sa présidente. Si la brunette mettait son plan à exécution, ça fera jamais que la deuxième fois en quelques semaines que ça m’arrive. Les Iotas d’aujourd’hui n’ont vraiment plus rien dans le ventre… Car celle qui me faisait face n’imaginait surement pas la suite.
Je réajustai ma capuche par-dessus mon bonnet, avant de me relever difficilement. Courbaturé, les jambes lourdes, je descendais d’une ou deux marches. A ma place, y’en aurait beaucoup qui serait resté face à Jamie juste pour la faire chier et lui prouver qu’ils sont de fortes têtes. J’me contentai de m’approcher d’elle en soutenant son regard ténébreux. « Pourquoi t’as envie de savoir c’qui m’est arrivé ? Ça t’apportera quoi ? Hein ? » Je m’arrêtai alors à quelques centimètres d’elle, penchant mon visage en avant – plus pour la voir de plus près que pour lui laisser le loisir d’observer les moindres traits de ma gueule bourrue. Et en haussant les sourcils, je continuai d’une manière plus lourde que je ne l’aurai imaginé… « Est-ce que moi j’te demande qui t’as baisé aujourd’hui ? Non. Parce que j’en ai rien à cirer tu vois. Et j’suis certain que toi non plus – Mon index vint appuyer sur l’épaule de la brunette – t’en as rien à cirer de ce qui a bien pu m’arriver. » C’était pas faux. Mais je comptais pas rester dans le coin une minute de plus. J’avais pas du tout envie d’exploser face à elle, ni montrer à qui que ce soit d’autre que je n’étais qu’un mec perturbé. Le point positif, c’est que tout le monde s’en fout de la manière dont j’agis. Ils font avec, c’est tout.
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Jamie O. Sanders

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MessageSujet: Re: No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S.   No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S. EmptySam 21 Avr - 15:03

J'étais idiote. C'est vrai qu'il fallait vraiment être stupide pour rester là, face à un véritable mur qui n'en avait strictement rien à faire de vous. Pourtant, j'étais convaincue que j'arriverai à briser le cocon dans lequel cet homme - pour rester polie - s'était enfermé. J'avais toujours eu cette lubie d'aider mon prochain ; n'étais-je pas ce que je faisais en cet instant ? D'autant plus que la valeur principale des Iôtas restait la camaraderie soit, l'amitié. Ce gars-là avait peut-être besoin d'un proche à qui parler ? Mon instinct me disait qu'il devait semer bon nombre de problèmes au sein du campus. Il n'y avait qu'à le voir ! Il était d'une crasse ... Une crasse pas franchement déplaisante à regarder cela dit. Seulement, j'avais cette impression que je l'emmerdais ... mais vous savez quoi ? Il n'était pas au bout de ses surprises ; s'il croyait que j'allais le laisser filer sans rien dire et surtout sans me reluquer, il se mettait le doigt dans l’œil. Je n'étais pas assez irrésistible à ses yeux ? J'avais déjà mis le feu sur une piste de danse dernièrement alors je pourrai très bien l'enflammer lui et lui faire un show privé. En fait, il ne devait pas comprendre que j'avais besoin de quelqu'un avec qui passer la nuit, c'était plus fort que moi. Même si Cooper s'en était allé je-ne-sais-où, cet inconnu avait tout de suite retenu mon attention. Bon à première vue, il s'habillait comme un plouc mais je m'étais ça sur le fait qu'il venait de se faire tabasser. Vous savez les types ravagés, ça m'avait toujours attirée. Sans parler des hommes mystérieux et dangereux (...) J'aimais le danger et je trouvais toujours le moyen d'y mettre les pieds.
Mais, à l'heure actuelle, j'étais clairement en train de me ridiculiser : comprenez que, vouloir faire comprendre à un homme qu'il pouvait être mon coup d'un soir était vraiment une tâche ardue et risquée. Surtout lorsque l'homme en question ne prêtait aucunement attention à votre tenue attrayante. J'avais beau tenté d'user de mes charmes, il n'en avait que faire, se contentant de resté murer dans un silence des plus insoutenables. Il est clair que son cercle d'amis devait être restreint sachant qu'il ne parlait - pour ainsi dire - presque pas. A croire que je l'ennuyais à bavasser. Vous savez, chez nous les Iôtas, nous étions très bavardes et alertes au sujet des derniers potins du campus. Peut-être même que cet homme avait fait parler de lui au sein de notre sororité ? Encore fallait-il que je sache son prénom (...)

« M’humilier ? Arrête de jouer la ballerine. Tout ce que tu réussirais à faire dans ton état, c’est de me montrer que t’as une haleine capable de désinfecter mes plaies. » Plissant un instant les paupières, j’acquiesçais négativement d'un signe de tête avant de prendre un temps de réflexion. Ce crétin prétentieux voulait apparemment jouer avec le feu, parfait, il allait être servi. D'autant plus que s'il me cherchait vraiment, il allait probablement payer les conséquences de ses actes. Certes, je m'étais ridiculisée en voulant installer une pointe d'humour au sein de notre début de conversation fort chaotique ; pas de chance, il avait lancé les hostilités avec sa remarque puérile sur mon haleine alcoolisée. Je n'étais pas saoule ! Enfin si, peut-être un peu. Mais même si les effets de l'alcool commençaient sérieusement à porter leur fruit, il est clair que j'espérais garder toute ma lucidité pour lui répondre. « Tes putains de plaies auraient bien besoin d'être désinfectées justement. » lâchais-je entre mes dents. S'il le voulait, je pouvais très bien agir de suite et ne lui faire plus de mal que de bien. « Si j’ai bien compris, j’ai pas vraiment le choix, c’est ça ? Soit je te réponds, soit tu hurles et la moitié du campus me considérera comme un violeur. » Ayant prit place à ses côtés, je me permis de laisser échapper un rire avant d'approuver sa remarque. Décidément, ce gars semblait se surpasser en cette soirée. « C'est ça ! J'en conclus que tu as parfaitement compris le deal. » Finalement, il n'était pas un ' mur invincible ', voyez comme j'y avais méticuleusement entamé une brèche. Pourtant, je restais persuadée que ce gars-là comptait m'échapper. Apparemment, je l'emmerdais plus qu'autre chose mais franchement, je m'en foutais : c'était le but maintenant, rester en compagnie du premier gars que je croiserais avant qu'il n'en vienne à s'éclipser. Mais celui-là n'allait pas s'enfuir, pas maintenant.
A force d'enchaîner les boutades, j'en avais presque oublié la présence de ma fidèle bouteille de vodka. Me penchant à ma gauche, je vins à l'attraper du bout des doigts et me rendis compte qu'il ne restait qu'un quart du liquide translucide. L'homme auparavant à mes côtés, vint à se relever pour se planter face à moi. Affichant une moue dépitée au vue de ce changement de position, je vins à tourner mes pupilles en sa direction et fus on ne peut plus surprise de la distance - extrêmement - proche de nos visages. Rien qu'en contemplant sa figure gonflée, je préférais m'écarter. Ouais bon, il n'était pas au meilleur de sa forme mais son côté charismatique ressortait toujours. « Pourquoi t’as envie de savoir c’qui m’est arrivé ? Ça t’apportera quoi ? Hein ? » J'arquais un sourcil mais ce fut lorsque je voulus renchérir qu'il me coupa dans ma lancée. « Est-ce que moi j’te demande qui t’as baisé aujourd’hui ? Non. Parce que j’en ai rien à cirer tu vois. Et j’suis certain que toi non plus – Mon index vint appuyer sur l’épaule de la brunette – t’en as rien à cirer de ce qui a bien pu m’arriver. » Il me faisait soudainement penser au vilain petit canard qu'on avait délaissé. Pauvre chou, j'aurai aimé lui venir en aide mais je ne savais pas s'il la méritait. Après tout, il semblait contre le fait de se taper une Iôta ce soir. « Parce que j'ai envie de faire une bonne action aujourd'hui. Je veux t'aider à aller mieux et pour ça, je suis là pour toi. » Ou plutôt, my body is ready. Mes lèvres se fendirent en un sourire on ne peut plus faux avant de balancer mes escarpins - qui étaient un véritable supplice une fois portées - sur le parterre de fleurs qui trônaient en bas des marches. « J'en ai rien à cirer ? Ca, c'est toi qui le dit chéri. Vois-tu, si j'en avais véritablement rien à cirer ... » Je me relevais à mon tour, dépassant d'une tête le brunet puis enchaînais, plantant mon regard dans le sien - à demi-clos - « ... je ne serai pas là, à te questionner. » L'une de mes mains vint à se tendre en direction du brunet et, non sans gêne, mes doigts s'appliquèrent sur ses plaies mal cousues, veillant tout de même à ne pas lui faire de mal. « Alors tâche de me répondre où je ferai en sorte que tu ne puisses pas rouvrir ton œil intact. » Mon index s'appuya un instant sur ledit oeil avant d'ôter mes doigts. Lui lançant un quelconque sourire, j'agrippais la bouteille de vodka, le contournais finalement pour mieux descendre les quelques marches d'escalier. Nus pieds et un peu pompette, je fis quelques enjambées sur l'herbe fraîche avant de porter mon attention vers ma nouvelle source de distraction. « J'ai envie de marcher, tu viens ? » J'étais adorable tout de même, je lui proposais de venir se balader en ma charmante compagnie.
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MessageSujet: Re: No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S.   No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S. EmptyMar 24 Avr - 11:43

Je ne rirais pas. Peu importe le comportement de la belle brune, de ce qu’elle me dirait, de ce qu’elle ferait, je ne rirais pas. Non seulement je n’étais pas d’humeur – vous connaissez beaucoup de mec qui, après s’être mis sur la tronche se marrent comme des baleines ? , mais en plus la Iota n’était pas vraiment ce qu’on pouvait appeler un petit clown. A peine parvenait-elle à me faire sourire. Seule sa position de boxeuse sur son trente-et-un m’avait décoché un sourire en coin. Un sourire qui était loin d’être aussi amical qu’il semblait l’être. Même ce qu’elle disait ne me rendait pas réceptif à sa personne. Le comportement d’une Iota, la dégaine d’une Iota, les attentes d’une Iota aussi surement. Son coté bonne samaritaine, ou plutôt ce qu’elle en laissait paraitre, ne me plaisait pas du tout. Je savais que c’était des conneries, qu’elle n’était pas du tout intéressée par ce que j’avais bien pu faire de ma soirée. Ou alors c’était de la simple curiosité. C’est sûr, c’était tout sauf une réelle intention de me venir en aide. Est-ce que j’en avais besoin d’ailleurs, de son aide ? Bon d’accord, si je voulais vraiment soigner mes plaies au plus vite, un coup de main ne serait pas de refus. Mais j’avais des doutes sur son honnêteté. Après tout, quand vous voyez un mec dont le visage est couvert de plaies et coupures en tout genre, vous y réfléchissez à deux fois avant d’aller l’aborder. Quand bien même vous le faites, dans 99% des cas vous rebroussez chemin et allez voir si l’herbe est meilleure ailleurs. C’est ce que Jamie aurait dû faire. Son erreur – à mes yeux, c’était d’être resté dans les parages. Pas que je sois dangereux mais elle aurait pu trouver bien mieux qu’un mec en jogging qui sort d’un match de MMA. Ou alors, elle avait un faible pour les mecs qui sortent du lot. Il valait mieux pour elle que ce ne soit pas le cas…

Je ne savais pas quoi penser de son petit deal à la con. C’était du sérieux ? Est-ce qu’elle mettrait ses menaces à exécution si jamais je ne m’exécutais pas ? Venant d’une étudiante de la pire confrérie du campus, je n’en doutais pas une seule seconde. L’avantage que j’avais sur elle, c’est qu’on m’avait déjà fait le coup du violeur. Quelques jours auparavant, l’une des Iotas m’a ramené dans sa chambre alors qu’elle venait à peine de me renverser en voiture. J’étais sonné. Elle en a profité pour essayer de me faire perdre la tête et m’attirer dans son lit. Manque de bol, j’me suis vite remis et elle a pleuré comme une naïve petite fille n’ayant pas eu droit à son chocolat. Le même scénario semblait se répéter devant moi, mais à la différence qu’au lieu des pleurs, j’avais eu droit au chantage. Et ma tentative sérieuse de lui montrer que je n’étais pas le genre de mec enclin à être soumis par la première Iota venue ne semblait pas l’avoir décontenancée pour autant. J’avais pourtant joué la carte du mec bourru, osant même la repousser d’un index triomphant avec un regard glacial. Rien à faire. La pipelette était toujours debout. La vodka lui avait-elle donnée du courage ou c’était dans sa nature de ne pas abandonner ? Bref, je m’en fou de toute façon. J’attendrai qu’elle termine ses répliques et la laisserait seule, en plan. « C’est l’excuse la plus bidon que j’ai jamais entendu. Va faire une prière, tu gagneras du temps et m’en épargnera. » Elle se hissa sur les marches, prenant de la hauteur. Quoi, elle voulait de l’emprise sur moi ou juste montrer qu’elle pouvait aussi être une ‘grande’ ? Avec mon mètre quatre-vingt facilement passé, elle était insignifiante. Si elle avait l’allure d’une princesse et était le rêve de tous les hommes du campus, j’étais le taureau qui n’avait que de la colère à donner au sein d’une arène. Rien qui pouvait plaire à la gente féminine. Et cette gente n’avait jamais été coopérative avec ça. Seuls des blâmes et critiques négatives sur ma vie fusaient sans arrêt sur celui que j’étais. Si bien qu’à la fin, j’avais pris ça comme une généralité. La Iota n’en échappera certainement pas. « Dégage. » Si c’était la douleur qui me rendait immobile, ou si j’avais juste envie de ne pas lui montrer celle-ci justement, j’étais resté figé, immobile alors qu’elle m’observait. Lui disant de foutre le camp, elle n’en fit rien en approchant sa main de mon visage. Et ça piquait. Dès lors qu’elle posa ses doigts sur l’une des coupures, celle sur ma pommette. Crispant légèrement la mâchoire, je renchéris sans prêter attention à ses paroles se voulant menaçante. Ca me donnait encore plus l’envie de foutre le camp. « T’auras aucune réponse ce soir princesse. Alors j’te conseille de réfléchir à deux fois avant d’mettre ta menace à exécution. » Aucune réponse ce soir. Ca impliquait que je lui laissais la chance de savoir ce qu’il m’était arrivé, mais pas aujourd’hui. Avec un peu de chance, elle agréerait. Sauf que demain, j’ferais mine de l’avoir oublié. Ou alors c’est parce qu’elle ne savait pas s’y prendre. Allez savoir. L’inconvénient du moment, c’était quand même sa façon d’agir en ma compagnie. A ce train-là, j’allais vite sortir de mes gonds. Ok. Done. J’fous le camp avant de péter un câble. Un pied devant l’autre, j’ai vite été stoppé et devancé par la Iota. Plus petite, sans ses escarpins, elle se baladait sur l’herbe à même le sol. « Toi… T’es une putain de casse-couilles… » Ca servirait à rien de lui dire que j’avais prévu de me barrer. Ni même de rester ici, puisqu’elle resterait uniquement pour me pomper l’air. Autant faire le tour du pâté de maison, j’en profiterai pour la larguer au passage.

De ma démarche nonchalante, j’ai descendu les marches en la fixant intensément. Elle savait jouer avec les mecs, ça ne faisait aucun doute. Je doutais néanmoins qu’elle ait déjà connu quelqu’un de ma trempe, qui résiste avec autant d’acharnement à sa frimousse angélique, à son corps de rêve. Je n’avais pas non plus envie d’en jouer, rien. Sans l’attendre, je pris les devants en prenant une direction – sans savoir où je me dirigeai. Difficilement d’ailleurs. Ça se voyait clairement que j’étais tout sauf en forme. J’ai réajusté ma capuche, serré un peu les cordons, et fourrés mes mains dans les poches de ma veste. Une allure bien synonyme de ce qui me caractérisait…

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MessageSujet: Re: No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S.   No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S. EmptyMar 24 Avr - 19:51

« C’est l’excuse la plus bidon que j’ai jamais entendu. Va faire une prière, tu gagneras du temps et m’en épargnera. » Je paru faussement choquée, me contentant d'appliquer mes doigts sur l'une de ses pommettes, hésitant tout de même à enfoncer mes ongles sur sa peau histoire de le rendre un peu plus docile. En tout cas, la politesse et l'amabilité envers autrui étaient loin d'être son fort ; il en devenait même pathétique d'agir de la sorte surtout envers une inconnue, une Iôta qui plus est. Il ne se rendait probablement pas compte des conséquences que pourront avoir ses actes si jamais il poursuivait dans sa lancée. Pourtant, son comportement m'amusait et je commençais même à y prendre goût. Finalement, même si j'avais raté une énième nuit de folie avec Cooper, je pourrai au moins essayer d'en passer une avec cet inconnu. J'étais convaincue qu'il ne comptait pas me faire de mal même si j’apparaissais collante envers lui. Il n'était pas en état de tabasser une autre personne ici, il n'y avait rien qu'à voir sa posture : à demi-courbé sur le perron, les épaules baissées et le visage parsemé de fines bandelettes. Mais je ne cessais de me dire qu'il me faisait pitié : j'aurai aimé l'aider et cet homme me rejetait sans cesse. Pourtant, mes actes étaient sincères et non faussés. Tant pis, je le forcerai d'une manière ou d'une autre à panser ses plaies. « Je ne suis pas pratiquante. Par contre ... Tu pourrais très bien me demander de te faire une gâterie, là pour le coup, tu ne verras pas le temps passer. » Un sourire on ne peut plus aguicheur orna mes lèvres avant que mes mains ne viennent à se placer sur les épaules de cette gueule cassée. Bon, il n'était pas d'humeur à rire apparemment sachant qu'il ne m'avait pas décroché un seul sourire sincère depuis le début de notre 'merveilleuse' rencontre. J'allais l'impression de royalement l'emmerder et autant vous dire que je jubilais car la soirée venait tout juste de commencer. « Dégage. » Il commençait même à en devenir grossier. Je soupirai, rejetant ma chevelure brune derrière mon épaule avant de briser tout contact auprès de lui. Le contournant, je descendais lentement les marches de l'escalier avant de me courber pour agripper mon sac à mains - qui contenait toutes sortes d'objets chers à mes yeux - L'ajustant à mon épaule, me postais désormais face au jeune homme, mains sur les hanches et tête légèrement penchée sur le côté. Je me serai crûe dans le jeu vidéo Tomb Raider, incarnant moi-même l'héroine : Lara Croft, et faisant désormais face au plus hideux et véritablement chiant de tous les boss. Même s'il n'était pas véritablement un monstre en soi, il pourrait facilement effrayer n'importe quelle personne qui aurait le malheur de croiser son chemin. Peut-être étais-ce dû à son visage balafré ? Non, je penchais davantage pour sa carrure aussi imposante soit-elle. Ce gars-là était grand et très baraqué. Le genre d'hommes avec qui l'on se sent en sécurité, comme protégées. Mais le genre d'hommes qui n'hésiteraient pas à cogner pour laisser parler sa colère et montrer son agressivité. C'était ce qui bottaient, les mecs dangereux et très mystérieux. Ce gars-là semblait vivre que pour le sport et cela se voyait.

« T’auras aucune réponse ce soir princesse. Alors j’te conseille de réfléchir à deux fois avant d’mettre ta menace à exécution. » Voilà qu'il agissait comme moi. Je ne lui avais rien demandé à part une question concernant ses blessures ; c'était si difficile que ça de me répondre ? A moins qu'il désirait faire durer le plaisir - mais je supposais qu'il n'avait pas l'envie de me supporter une minute de plus - alors pourquoi tant de blabla ? Je désirai juste qu'il m'explique la situation (...) mais je mettais cette attente sur le compte de la douleur. D'autant plus que je mettrai tout en œuvre pour obtenir mes réponses en cette soirée. Qu'il le veuille ou non. Il ne me connaissait pas encore très bien mais il devait bien comprendre que dès lors qu'une idée m'était venue en tête, il m'était difficile de la lâcher. Je ferai tout pour obtenir mes réponses et n'abandonnerai pas. Qui plus est, je n'étais même pas certaine de recroiser ce bonhomme sur le campus - car vous comprenez, j'ai un certain statut à tenir et une charte à respectée. Je ne dois d'ailleurs pas trainer avec les loosers, c'est primordial pour ma santé moi. Ce soir, c'était un peu différent, il n'y avait personne dans les rues, tous semblaient s'éclater ailleurs alors, je ne me taperai pas l'affiche avec ce gars-là. « Alors je tâcherai d'être sage. - elle eut une fraction de secondes de silence avant de reprendre - Oh .. J'ai oublié la bouteille. » D'un pas précipité, je me dirigeai vers les toutes premières marches de l'escalier, capturant ladite bouteille, avant de revenir sur mes pas.

« Toi… T’es une putain de casse-couilles… » Le v'là qui recommençait à jurer. M'enfin, j'étais mal placée pour lui faire une leçon de morale sachant que je lançais quotidiennement des grossièretés. Je le vis se déplacer machinalement en direction de l'avenue principale. Entre temps, j'en avais profité pour effectuer quelques roues sur l'herbe fraichement coupées, remarquant que j'étais toujours aussi souple et habile qu'autrefois. J'agissais comme une gamine mais il me semble que l'alcool commençait à faire effet. La preuve, je titubais légèrement jusqu'à la sortie, tentant en vain de reprendre mes esprits. « Hey, Quasimodo ... Attends moi ! » hélais-je avant de le rattraper, venant même à me taper un petit sprint pour me positionner à ses côtés. Remettant d'aplomb ma robe - qui commençait à être un peu crasseuse - je pris enfin conscience que mon nouveau camarade semblait avoir besoin d'aide. « T'es habillé comme un clodo mais je veux bien faire l'effort de t'aider. » L'une de mes mains se cala contre son avant-bras, tentant de le soutenir - certes, avec la masse qu'il possédait, il n'avait pas intérêt de s'abaisser sur moi car ça risquerait de chauffer - Je ressemblais à une pauvre petite crevette aux côtés de ce colosse mais qu'importe, je voulais l'aider ... à aller mieux. De mon autre main, je portais une fois de plus la bouteille de vodka à mes lèvres, en ingurgitant une bonne gorgée. « J'ai pas assez bu, je suis pas totalement saoule donc .. C'est vraiment pas cool. » Oui parce que mon objectif, à chaque soirée étudiante, était de repousser mes limites en matière d'alcool. Sauf que là ... Là, je ne réalisais pas vraiment que je titubais, même en tentant d'aider le brunet, je voyais bien que mes pas .. déviaient. Pour le coup, c'est moi qui enserrait fermement l'avant-bras du jeune homme. « Pourquoi je ne t'ai jamais vu sur le campus ? Tu fais parti de quelle fraternité ? » Je tentais de reprendre mes esprits ; ma vision semblait moins floutée qu'auparavant ce qui m'enchantais. Alors, mon regard se posa en biais sur celui du jeune homme, tentant de percer cette carapace dans laquelle il s'était enfermée, malgré une première tentative peu fructueuse.
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Timmy K. Madsen

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MessageSujet: Re: No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S.   No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S. EmptyMer 25 Avr - 17:44

J’imaginai plusieurs scènes de répliques dans ma petite tête cabossée suite à la parole aguicheuse à souhait de la petite étudiante. Dans l’une d’elle, je me voyais prendre une voix féminine en répétant le moindre de ses mots, comme une gourmande qui n’attends que d’avoir un bonbon de plus à s’empiffrer. Dans une autre scène, je foutais le camp – comme j’essayais éperdument de le faire sans réel succès. Enfin et surement la plus improbable, je m’imaginai lui céder. Surement son élégance naturelle qui ne me laissait pas indifférent. Mais tellement chiante qu’il était improbable que cette situation arrive réellement. J’ai laissé couler, j’suis resté immobile comme un piquer devant sa frimousse ténébreuse, avant de prendre part à MON initiative de partir de ce perron. Parce que la petite maline avait eu la même idée – surement parce qu’elle a compris qu’elle n’arriverait à rien à cet endroit et à cet instant précis. Peine perdue, si elle pensait qu’une fois ailleurs ça irait mieux, elle se mettait le doigt dans l’œil – ou ailleurs et très profondément. Mais en tant que membre de la sororité des Iotas, j’étais certain qu’elle resterait collée à mon cul jusqu’à obtenir gain de cause. Ou jusqu’à ce que le soleil se lève et, les premiers étudiants sortant à l’aube, elle partirait d’elle-même pour garder sa réputation de croqueuse d’homme à qui aucun mâle ne résiste…

Aucun sauf moi, qui marche simplement sur la petite allée prévue à cet effet alors que gravite à mes côtés l’électron libre de Jamie Sanders. Elle ne m’avait pas dit comment elle s’appelait que déjà, elle m’avait harcelé de question sur ma situation assez … spéciale. Comment croire qu’elle aurait une réponse alors que de son coté, elle n’était pas capable de faire les choses convenablement ? Et après, ça viendra raconter que je suis un rustre qui ne parle jamais. Tu parles. Les Iotas étaient vraiment toutes les mêmes. Aucune pour sortir du lot, toutes plus bas que ce que j’imaginai. Mais ça se pavanait. Là encore, faisant la roue à mes côtés, dans l’herbe, alors que sa robe courte aurait donné l’envie au premier mec louche de la violer sur le champ s’il l’avait vu exécuter sa pirouette acrobatique. Certes, il faisait relativement sombre. C’était sans compter sur les quelques lampadaires qui ornaient le bord de l’allée. Une petite vue sur la culotte de la belle brune et le tour aurait été joué d’avance. Si ça m’avait attiré ? Non. D’accord, un petit coup d’œil pour voir ce qu’elle trafiquait. Sans plus. Même pas un regard vers son entrejambe. Rien. Pas même un sourire à la vision de cette juvénile demoiselle qui se trimballe avec sa bouteille de vodka. J’ai reniflé en la voyant rappliquer dans ma direction. Fais chier, j’ai choppé froid. Surement à la sortie de la douche. « Hey, Quasimodo ... Attends moi ! ». Vas-y, crie, fais-toi plaisir. Rameute le quartier, les clochards et les dealers qui s’échangent de la daube au coin de la rue bordant le campus. Les filles, j’te jure. Heureusement que j’étais pas le genre de mec à m’occuper des autres, que même si elle agissait comme une délurée, je resterai sans la critiquer. Et même son pseudo à la con, j’en fis que dalle.


Silencieux, je trouverai parfaitement ma place dans un monastère Shaolin, là-bas au fin fond du Tibet. La brunette en revanche, se ferait fracasser le crâne par le Dalaï-Lama lui-même. C’est peu dire vu la grande sagesse de ce mec bizarre à la tête chauve. Heureusement pour la Iota, elle ne se destinait pas – vraiment pas, à une vie pieuse et sage. J’ai senti qu’elle essayait de me soutenir, sa main sur mon bras qui était simplement replié pour que ma main se loge dans la poche de ma veste. Non, j’avais pas besoin d’aide. Elle se trompait si elle imaginait que les dégâts que j’avais subis en étaient à ce stade. Elle s’imaginait que l’état de mon visage me rendait moindre, proposant son aide. Mais plus le temps passait, plus il semblait que c’est elle qui en aurait besoin. Bonne encaisseuse d’alcool ou pas, les effets étaient là. Sa tentative pour me soutenir me faisait plutôt me rendre compte qu’elle déviait du chemin à plusieurs reprises. Son corps la prenait en traitre, mais sa lucidité restait impeccable à l’écoute de ses questions. « J’sais pas. P’t’être parce que t’es trop occupé à faire grincer des lits, à foutre le bordel dans des placards à balais. Ou même à jouer en duo les gymnastes dans les voitures. Et j’ai pas d’fraternité. » Non, son subit comportement de jeune fille douce avec de la conversation normale n’allait pas me faire changer d’avis. Comment elle pourrait de toute manière ? Elle m’avait montré deux choses à son sujet en l’espace de cinq minutes. Primo : elle était fière d’être une Iota et agissait comme telle. Secundo : un double comportement. J’allais vite savoir si elle avait certaine limite ou au contraire, si elle n’en avait pas. Concernant mon appartenance à une confrérie, j’avais fais vite. Pas besoin qu’on me questionne sur ça. Ca me cassait déjà la tête d’éviter les recrutements des fraternités, alors passons là-dessus.

Et merde. Voilà qu’elle me regardait de nouveau. Son regard en coin, pas besoin de tourner mon visage pour m’en apercevoir. Ca me gênait. Je détestais qu’on me regarde, surtout lorsque j’avais ces coupures et hématomes sur le visage. J’ai pas posé mes yeux sur elle. J’ai rien fait, j’ai continué à avancer, pas après pas, les yeux au sol et le regard baissé. Cette soirée semblait interminable… « MADSEN ! Tu fous quoi avec ma nana ! T’es mort ! » C’est quoi encore ce traquenard. A quelques mètres sur ma gauche, un gars massif, costaud, cheveux ébouriffé avec une canette de bière à la main. Surement un pote de l’étudiante qui me collait depuis le pas de son bâtiment. J’ai pas bougé. Même mes yeux n’ont pas jeté leur dévolu sur le visage de ce type qui venait de me menacer, se contentant de regarder ses belles boots de cowboy. J’ai rien dit non plus. J’aurai pu m’éviter des emmerdes et répliquer que cette iota n’était rien pour moi. Mais non. « Dégage Jamie. Je vais lui faire la tête au carré à ce connard ! » Toujours immobile. Mais j’ai bougé la petite brune, l’écartant de mon côté avant que l’autre ne soit à portée. J’ai vu son poing partir rapidement mais pas assez pour m’atteindre. J’me suis immédiatement penché en avant, l’ai saisi par la taille avant de le plaquer violemment au sol. Désordonné, et surement était-il lui aussi dans un sacré état avec l’alcool, j’ai pas eut d’mal à immobiliser ses bras d’une main. Au-dessus de lui, il était à ma merci. Il a senti mes phalanges s’écraser sur sa belle gueule d’amour. Sonné. KO. Ma respiration avait repris difficilement son rythme de combat. Une respiration difficile, trop même. Plus besoin de retenir ses mains, j’ai oublié tout le reste, et l’ai martelé quelques secondes…


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Jamie O. Sanders

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MessageSujet: Re: No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S.   No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S. EmptyJeu 26 Avr - 20:25

Un peu en retrait, je laissais balader mes pupilles le long de ce corps qui ne m'était toujours pas offert. Il était coriace et ne semblait pas être prêt à me céder. Dommage pour lui, j'adulais les hommes dans son genre. Il avait tout du mec dérangé et sans un sou pour se payer des vêtements mais ça me dérangerait pas plus qu'autre chose ; je comptais bien arriver à mes fins et ce, pas tous les moyens possibles et inimaginables. Il n'aurait pas fini d'entendre parler de Jamie Sanders. Je ne savais pas encore si je devais faire une croix pour ce soir ou non. Après tout, nous venons tout juste de ' faire connaissance ' enfin, si je puis dire, et je ne le sentais pas vraiment chaud à débuter les préliminaires. Ce gars-là était une énigme dont je me trouverai la solution. C'était dans mes gênes d'être une petite allumeuse - bien que le terme de ' Marie-couche-toi-là ' me semblait plus appropriée - et lui ne semblait pas être partant pour m'offrir son corps. What the Fuck ?, il m'avait bien vu ? Savait-il qui j'étais ? Oh oui, il se disait probablement que j'étais une Iôta totalement barrée qui ne pensait qu'au sexe. Il n'avait pas tort mais je pencherai plus pour une fille en manque d'amour qui s'adonne à des plaisirs totalement humains. J'étais convaincue que dans le fond, ça le brancherait de me tenir compagnie dans mon lit (...) D'autant plus qu'on ne dit pas non à mademoiselle Sanders, sous peine d'en payer les conséquences. Nouvelle gorgée de vodka, nouvelles pensées farfelues et grotesques ; bordel, quand est-ce qu'il allait poser son regard sur moi ou sur mon fessier ou sur ma poitrine ? Alors que moi, je ne me privais pas pour le reluquer et bien comme il faut ; même si ce n'était pas mon boulot de ' mater ' des beaux bruns. Apparemment, il avait une dent contre les femmes ou peut-être les Iôtas voir moi-même. Peut-être même qu'il n'avait pas l'habitude qu'une femme le colle à ce point. Je m'en foutais., j'étais bien là, à enserrer son avant-bras, tentant de le soutenir du mieux que je pouvais. C'est sûr qu'avec mon corps de crevette, je ne risquais pas de tenir bien longtemps mais c'était l'intention qui comptait non ?

J'avais arrêté de boire à la bouteille car il n'y avait plus de vodka. Je me l'étais sifflée en une heure ! Je n'en revenais pas. Gardant tout de même la bouteille vide dans ma main, je poursuivais mon chemin, servant de bâton de vieillesse à ce gars bien amoché. Je commençais même à avoir froid étant nus pieds et ne portant qu'une simple robe légère - pourtant, épaule contre épaule, je sentais émaner une vague de chaleur dû au contact du sweat de mon interlocuteur - « J’sais pas. P’t’être parce que t’es trop occupé à faire grincer des lits, à foutre le bordel dans des placards à balais. Ou même à jouer en duo les gymnastes dans les voitures. Et j’ai pas d’fraternité. » Intérieurement parlant, je me marrais. C'est vrai que ce gars avait un certain sens de l'humour, incompréhensible pour certains mais ça me plaisait quand même. Par contre, à l'heure actuelle, j'avais clairement envie de lui coller une droite - si j'y arrivais - et lui faire recracher ses propos. Il parlait de moi comme s'il me connaissait depuis des années (...) Il n'avait pas tort bien sûr mais de là à divulguer toutes mes activités universitaires, fallait pas pousser. « Je suis très souple. Les mecs aiment beaucoup. Toi aussi, je suis sûre que t'apprécieras ce côté-là ... chez moi. » Ma tête brune se tourna en sa direction, esquissant par la suite un sourire radieux. Je n'étais plus à une phrase aguicheuse prêt et puis, il est trop chou pour que je n'en vienne à me moquer de lui une fois de plus - même s'il le méritait - « T'es dans aucune fraternité ? Ca m'étonne pas. T'as pas l'air d'être le genre à en fréquenter ou alors, tu penses juste que tu seras pas à la hauteur d'y entrer. » je renchéris de plus belle, le lorgnant du coin de l'oeil avant de jeter un regard en direction d'un groupe de jeunes qui semblaient discuter avec un poteau. Charmant. Voilà donc comment je pourrai terminer si jamais j'abusais de nouveau - et d'un peu trop - à la bouteille. Ca m'affligeait mais l'expérience devait être fun, faudra bien que ça m'arrive un jour ou l'autre.

Je voulais parler de mes atouts physiques lorsqu'un gars se mit à hurler, à quelques mètres de nous. « MADSEN ! Tu fous quoi avec ma nana ! T’es mort ! » Cooper venait de surgir de nul part, l'air complètement pété, une bouteille de bière dans une main - et j'aurai parié qu'il aurait pu avoir un fusil dans l'autre, histoire d'être en accord avec ses belles boots de cowboy - Oh ... My ... God. Qu'est-ce qu'il foutait là celui là ? Il m'avait posé un lapin et il se permettait de rappliquer ? « Cooper ? C'est quoi le problème encore ?! » Je rompais tout contact avec l'inconnu, me plaçant sur sa gauche afin de former une sorte de triangle équilatéral. Mon regard se braqua sur Cooper, tentant de le calmer rien qu'en le fusillant ; c'était pas gagné. « Dégage Jamie. Je vais lui faire la tête au carré à ce connard ! » Il s'avançait en direction de ma ' nouvelle ' connaissance et cette dernière vint à s'interposer, me plaçant derrière lui afin que j'évite de me prendre un coup - je suppose - En retrait, j'assistais à ce spectacle, les mains plaquées contre mon visage. Je n'aimais pas vraiment être au première loge d'un tel spectacle et là, sur le coup, ça me mettait en rogne que Cooper vienne à casser tous mes plans. Coop' fonça sur son désormais adversaire, tentant de l'atteindre mais ce dernier fut plus rapide. D'une rapidité éclair, Cooper se retrouva victime d'une ... prise de catch ? Je ne savais pas comment qualifier ce geste. Bref, tout ce je voyais à présent était un Cooper complètement sonné, la face écrasée contre le sol, bon à lâcher un dernier soupir. « Arrête ! » J'interpellais le brunet, le seul vainqueur de ce pseudo-combat. J'étais un peu affolée. Certes, Cooper n'était pas mort mais complètement dans le coaltar, gisant sur le sol de l'une des rues du campus. « T'es complètement malade ? Regarde ce que tu lui as fait ! Regarde dans quel état il est ! » Dos à moi, je me précipitais vers les deux hommes, agrippant fermement la capuche du sweat du brunet, le forçant à se relever pour contempler la situation désespérée de mon autre acolyte. « Merde. Si la sécurité voit ça, on est foutu. » Je passais une main furtive sur mon visage à moitié perlé de sueur, lançant finalement quelques regards de chaque côté de la rue - histoire de voir si des étudiants avaient vu cette triste scène - Et puis la colère jaillit, une fois de plus, en moi. Faisant volte-face, mes pupilles cherchèrent celles de mon interlocuteur, ne les trouvant pas puisque monsieur avait le regard baissé. Quel abrutie. « Je ne sais pas ce qui me retient de t'en mettre une. » Je m'avanças en sa direction, voyant qu'il se balançait fermement de ce que je pouvais bien lui dire. Alors, prenant son menton entre mes doigts, je le forçais à relever sa tête en ma direction. « T'as intérêt de corriger cette erreur. Faut le déplacer vers le jardin des Kappa, lorsqu'il se réveillera, ses potes croiront qu'il était totalement bourré ... Ce qui était le cas, t'as de la chance. » Au moins, en agissant de cette manière-là, j'étais convaincue qu'il m'avait bien comprise.
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Timmy K. Madsen

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MessageSujet: Re: No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S.   No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S. EmptySam 28 Avr - 11:11

C’est complètement dingue. Cette soirée est dingue, cette nana est dingue, la nuit entière est dingue. Une fois ne lui avait pas suffi, il fallait qu’elle garde la face pour pouvoir se regarder en face dans le miroir demain matin et s’dire, à peu de chose près : ‘ C’est moi la plus belle Miroir, mon beau Miroir. Personne ne me résiste. ‘ « Dégage. » C’est tout ce qu’elle avait gagné à entendre pour le moment de ma part. Pas très glorieux comme fin pour une Iota qui semblait tout obtenir. Si tous les mecs cédaient à ses caprices sexuels, pas étonnant que la belle n’acceptait pas la défaite une seule fois. L’alcool qu’elle avait bu à sa soirée la rendait surement encore plus collante qu’elle ne l’était en temps normal. L’énigme restant de comprendre pourquoi elle avait quitté si tôt sa beuverie pour venir s’implanter dans ma soirée tranquille. N’y-avait-il pas suffisamment de plaisirs là d’où elle venait ? Non. Le hasard avait voulu que je me retrouve en sa compagnie. Fais chier. Parce qu’en plus, il ne suffisait pas de la belle brune à la robe courte, il fallait en plus ajouter un de ses prétendants. Le type de mec qui s’éclate en soirée, usant de la bouteille et terminant par forniquer avec la première paire de fesses qu’il aperçoit. De surcroit surexcité de voir sa copine en ma compagnie, sa canette à demi vide lui ayant donné encore plus de courage, j’étais mal parti pour me dépatouiller de cette foutue histoire. Et l’autre n’avait pas vraiment été d’un grand secours en se collant à mes côtés.

Dans mon viseur, tête baissé, j’avais aperçu vaguement quelques silhouettes dont celle de ce grand brun. J’étais certain que l’une des paroles de la brunette lui avait vrillé les tympans, surtout lorsqu’elle énonça sa souplesse légendaire. Si ça faisait rêver ? Evidemment. Si c’était vrai ? J’dirais vantardise. Le Cooper lui, s’était surement dit un truc du genre : « Que dalle, c’moi qui testerait sa souplesse. Moi qui la prendrais dans tous les sens, bla bla… » Au final, tout ce qu’il a gagné ce gros con, c’est d’atterrir le dos sur l’herbe avec des poings dans la gueule. Lui, il baisera pas ce soir et aura des courbatures au réveil, c’était certain. Et il se dirait surement que chercher des noises à Madsen n’est plus à faire. Avec raisons. Car malgré les protestations de la Iota, j’en étais également venu aux mains. Oubliant la douleur sous l’effet de l’adrénaline, oubliant la belle brune, oubliant tout. Jusqu’à ce que je sente le tirage de ma capuche. Les muscles crispés, j’ai cru à un moment que j’allais également l’envoyer paitre pour revenir cogner sur ce corps inerte. J’ai grogné, j’ai contracté les bras pour éviter d’envoyer un coup, et fais les cent pas sur une petite surface en attendant que l’étudiante termine de checker son mec. Il était inconscient. J’étais certain qu’il dormirait pendant un long moment à cause du taux d’alcool qu’il devait avoir dans le sang. Ca me laissait largement le temps de foutre le camp sans être vu. Et si la sécurité rappliquait – connaissant ces gars-là choisi sur le volet, j’étais certains qu’il ne se mettrait pas en travers de mon chemin. C’était pour la plupart des étudiants qui bossaient pour le compte de la fac’ histoire de mettre de l’argent de côté. Il ne prendrait pas le risque de se faire casser la gueule, c’était certain.


Incapable de rester en place, j’attendais. Quoi ? J’en sais rien. Je n’arrivais pas à détourner mon visage de ce énième mec que je clouais au sol, victime d’une colère incontrôlable. Kappa. Alpha. Autre. Aucune distinction, Cooper était juste sur mon chemin et devait en bouger, ça s’arrête là. Ma respiration était toujours rapide et tenter de me calmer ne serait pas de tout repos. J’ai massé les contours de ma bouche, finissant par l’ouvrir à la recherche d’un second souffle. Toujours pencher sur l’inconscient, je me foutais royalement de ce que l’étudiante me disait. Sécurité. Foutu. What else ? Elle fut l’instant suivant face à moi, m’empêchant de continuer de tourner en rond et c’est pas faute d’avoir tenté de passer à côté d’elle, tentant de ne pas croiser son regard. Et j’l’ai pas fait. Pas même lorsqu’elle soutint mon menton pour lui faire face. Yeux baissés, j’observais tout sauf ses yeux. Joues, lèvres, nez, cou… Tout sauf ses prunelles que j’interpréterai inévitablement avec erreur. C’est qu’elle semblait presque persuasive. « Ca va ! » J’ai grogné ces mots. Non, ça n’allait pas justement. J’ai sorti ça pour qu’elle arrête de me barrer le chemin, m’empêchant de me calmer le plus rapidement possible en dépensant mon énergie dans une marche rapide contrôlée. Sans succès. J’ai saisi la main qui me tenait le menton, l’obligeant à lâcher mon visage. « J’ai rien à corriger. Si c’mec se réveille dans son jardin, dans son lit ou sur un banc, j’en ai rien à foutre, tu vois. Si tu veux l’bouger, tu l’fais toi-même. Si ses potes sont pas content, ils sauront où m’trouver, t’en fais pas pour ça » Délaissant sa douce main, j’ai contourné la Iota et recommença à marcher, d’une façon plus rapide. Ne pas s’en faire pour ça, autrement dit ne pas s’en faire pour moi. Mais ça aurait été une perche de plus qu’elle aurait su saisir, me collant qu’elle en a rien à faire de ce qui pourrait m’arriver et c’était tant mieux. J’suis passé à côté du mec en boots sans jeter un regard vers l’étudiante, surement frustré et très énervé d’un tel comportement à son égard.


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MessageSujet: Re: No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S.   No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S. EmptyDim 29 Avr - 16:42

Madsen. Il s’appelait donc Madsen. Il ne restait plus qu'à trouver son prénom maintenant, mais son nom me suffisait amplement. En tout cas, il est clair que bon nombre de ses actions - pas très glorieuses au passage - avaient fait le tour du campus : comme quoi monsieur était un sacré bagarreur, qu'il avait le don de fourrer ses pieds là où il ne devait pas (..) Bref, des rumeurs qui avaient circulé à son compte et qui n'avaient pas vraiment captivées toute mon attention. Mais pour le coup, si j'avais su qu'il était question de lui, je me serai tout de suite intéressée à son cas. Dans l'immédiat, le cas de Cooper me rendait plus folle de rage qu'autre chose. « Dégage. » C'était tout ce qu'il venait de me sortir, un simple ' Dégage '. Je croyais rêver. Ce type venait tout juste de mettre l'un de mes amis dans le coaltar et il me demandait de dégager ! Qu'importe, je faisais obstruction de sa remarque désobligeante - une énième de plus - et me contentais de porter une certaine attention sur le corps inerte de Cooper. Bon sang ... Lui qui était de nature résistant et courageux, voilà que sa fierté en avait pris un sacré coup. Je me serai bien précipitée à sa rescousse si Madsen ne m'avait pas barré le chemin. Lorsque le corps de Cooper s'était abattu au sol, je retins un souffle, ravalant difficilement ma salive quant à la vue de cette scène qui se profilait sous mes yeux. J'avais envie d'hurler. Hurler contre Madsen et sa force titanesque. Qu'est-ce qui lui avait prit ? Moi qui croyais qu'il n'était pas d'attaque à contrer un adversaire, voilà que mon raisonnement sonnait faux. Finalement, j'avais retrouvé toute ma lucidité et mon bon sens. Il fallait juste que je me calme et que je ne vienne à trouver une solution. Elle était déjà fondée : Madsen devait réparer son erreur, point.

C'est bon. Il s'était rétracté et m'avais laissé contempler ses dégâts. Gosh, Cooper était sacrément amoché : il n'en était pas au même stade que Madsen mais aurait pu s'il avait vraiment voulu laisser une trace. Quoique, c'était déjà fait. Cooper était inconscient, Madsen, derrière moi, à faire les cent pas ... Comme s'il tentait de chercher une idée ou bien, de canaliser sa colère. Je pencherai plus pour la deuxième option. Agacée, l'une de mes mains tapotait le visage meurtri de Cooper ; ce dernier ne rechigna pas, complètement sonné et empestant l'alcool. Merde. KO. Le match aurait peut-être été équitable s'il n'avait pas picolé avant de venir faire son spectacle. C'était lamentable. Me redressant, je passais furtivement une main sur mon visage puis vins à fermer mes lourdes paupières. Je me demandais s'il ne valait pas mieux que j'abandonne et que j'aille tranquillement me coucher au lieu d'assister à toute cette scène. Mais non, je n'allais pas laisser Madsen remporter cette ' petite ' bataille. Certes, si je n'avais pas quitté ma soirée, nos chemins ne se seraient jamais croisés - à son plus grand bonheur - sauf que le destin avait joué en ma faveur et je n'allais certainement pas lui en vouloir. Dommage pour toi Madsen, ta soirée risque d'être littéralement gâchée.

« Ca va ! » Madsen maugréa. Évidemment, j'aurai du m'en douter. Mes ongles titillaient sa peau tandis que son regard ne captait toujours pas le mien. C'était trop lui demandé d'être sérieux quelques instants ? Il ne semblait pas comprendre la gravité de la situation. Pour lui, tout semblait si simple et si facile. Il était puéril. « Tu trouves que ça à l'air d'aller ? Mais tu as vraiment un problème ! » J'haussais le ton pour que les mots lui percutent. Ça ne fonctionnait toujours pas. Devrai-je moi aussi en venir aux mains ? Non, c'était trop facile sans compter qu'il était doué pour en mettre une au premier venu alors, mieux valait que je ne m'y risque pas. Pourtant, je fustigeais. Mon calme n'était pas revenu et je me tâtais vraiment à lui en coller une. Après tout, c'était tout ce qu'il méritait. Il vint à mouver, exerçant une certaine pression sur ma main pour la laisser retomber. M'écrasant on ne peut plus les doigts, le brunet enchaîna, plantant enfin ses pupilles dans les miennes. « J’ai rien à corriger. Si c’mec se réveille dans son jardin, dans son lit ou sur un banc, j’en ai rien à foutre, tu vois. Si tu veux l’bouger, tu l’fais toi-même. Si ses potes sont pas content, ils sauront où m’trouver, t’en fais pas pour ça.» Il relâcha finalement mes doigts, j'eus l'envie de lâcher un ' Hallelujah ' mais mes lèvres restèrent scellées. Mes yeux en revanche, lui lançaient des éclairs. « Égoïste. » lâchais-je entre mes dents. Faisant volte-face, je repris place aux côtés de Cooper et m'attelais à lui soulever ses jambes ; j'avais dans l'idée de faire glisser son corps contre le trottoir ou bien - et si seulement j'en avais la force - le caler contre un pan de mur, bouteille de bière à la main - ça risquait d'être difficile - Pendant ce temps, l'autre avait reprit son chemin, l'air de rien. Mes cheveux m'obstruaient la vue mais, je parvins tout de même à ramener le corps de Cooper sur le pavé. Lâchant un soupir, je dégageais finalement ma chevelure brune, réajustant ma robe pour finir par lever mon regard en direction du jeune homme qui continuait sa route. « Espèce de ... » Je m'en mordais les doigts. Je n'étais pas habituée à ce qu'on me laisse seule au bout milieu de la nuit. En général, j'étais souvent entourée de mes sœurs Iotas ou bien d'un homme. Mais là, j'étais confrontée à une tout autre situation et cela me déplaisait amèrement. « Oh et puis merde. » M'écartant, je longeais le trottoir, pieds nus, serrant fermement mon sac à mains - qui allait m'être bien utile - Je délaissais Cooper ce soir mais c'était pour mieux le retrouver le lendemain. Sans compter qu'avec tout ce qu'il s'était imbibé, il y aura de forte chance pour qu'il ne se rappelle plus de la trempe qu'il s'est fait mettre. « MADSEN ! » tempestais-je - en espérant tout de même ne pas m'être trompée de nom - en direction du brunet. J'approchais à grandes enjambées de lui mais il ne semblait pas vouloir se retourner. Tant pis pour lui. Enserrant fermement ma pochette, je tentais de viser sa tête avant que l'objet ne la touche. Bingo ! Il se stoppa net, se tournant de trois-quart tandis qu'il me fallu quelques secondes pour le rejoindre. Reprenant peu à peu mon souffle, je fronçais les sourcils puis plongeais mon regard dans le sien. « J'ai un cadeau pour toi. » Mes lèvres s'ornèrent d'un sourire plutôt mesquin avant que ma main droite ne s'abatte sur son visage. Il ne l'avait pas volé celle-là. Mâchoire contractée, je l'observais attentivement .. C'était comme s'il n'avait rien senti, j'étais déçue. « T'en veux une autre peut-être ? Je cognerai plus fort cette fois-ci. »
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Timmy K. Madsen

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MessageSujet: Re: No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S.   No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S. EmptyDim 29 Avr - 22:33

J’étais déjà parti. D’une marche et d’une allure un peu plus rapide que celle que j’avais en trainant côte à côte avec l’étudiante délurée. Avant cette altercation, je ressentais la moindre douleur, le plus petit picotement dû aux coupures et aux hématomes qui parsemaient mon torse, mes côtés, mon visage et mon dos. Mes doigts n’étaient pas plus épargnés que le reste. Pas de traces physiques évidemment, surface bien trop petite pour déceler quoique ce soit. Quant à la fatigue, elle était bien présente. Quoique plus physique que mentale. Des pas lourds sur un sol dallé, tenant au courage sans réellement prendre appui sur la frêle silhouette que représentait la Iota par rapport à ma carrure imposante. Et maintenant, j’étais parti. Sur le coup de l’adrénaline, j’étais de nouveau galvanisé pour un petit bout de temps. Il valait mieux quitter les lieux immédiatement avant de croiser à nouveau un connard bourré à qui ma face ne reviendrait pas. Les ennemis sont deux fois plus nombreux lorsque les bouteilles d’alcools sont vides, expliquant en partie mon escapade solitaire. Imaginez un seul instant que j’allais rester pour soit disant « corriger mon erreur », c’était faire fausse route. Parce que je n’avais fait aucune erreur. Ce type s’en prenait à moi, il en subissait les conséquences. Alcoolisé ou pas, je m’en fous. Quiconque se met en travers de mon chemin court le risque de figurer parmi des dommages collatéraux. De quoi ? De moi-même et de cette putain de rage qui me transporte depuis que j’ai quitté le Michigan, huit ans plus tôt. Je n’avais aucun intérêt dans le déplacement de son corps. Un Kappa ? Je m’en moque. S’il se réveille en se souvenant de ma gueule, il viendra peut-être se venger, oui. En compagnie bien sûr d’une dizaine de ses potes, dont trois finiraient dans le même état que lui avant qu’ils ne m’atteignent. Et s’il l’oubli, tant mieux.

J’avais déjà pris une bonne vingtaine de mètres sur les lieux du crime sans adresser un regard en arrière. Aucun remord sur ce que je venais de faire, aucune expression prouvant une quelconque déstabilisation. J’étais le même gars, cet égoïste comme la Iota me l’avait si bien lancé juste avant que je parte en la laissant. J’avais une belle tête d’égoïste ouais, à la laisser suer un peu pour bouger le corps de son pote. Qu’elle le dorlotte par la même occasion, ça me fera souffler. Dire que je m’habituais à sa présence à force de marcher avec elle. Maintenant la seule chose que j’veux, c’est qu’elle ne me rejoigne pas. Surtout pas. Ce qu’elle n’avait pas l’air de faire de toute manière. Bon point. Sans doute avait-elle compris qu’il n’était pas bon pour elle de trainer à mes côtés ? Surtout après ce spectacle de violence dont elle avait été témoin. Chapitre clos. Soirée terminée. Sauf que mon nom retentit dans l’obscurité, lointain, mais surement pas assez. A tel point que je n’ai pas prêté attention, continuant mon chemin. Ça m’a valu de recevoir un objet en pleine tête, nu de tout bonnet et toute capuche. Ce n’est que là que j’ai consenti à m’arrêter, les poings serrés, tremblant. Mais toujours un visage renfrogné et fermé à toute émotion.

La Iota s’est immédiatement placée devant moi, essoufflée par la course qu’elle venait d’effectuer pour me mettre le grappin dessus. Sa pochette trainait sur le sol. Je le sais car mes yeux la fixaient, mon regard baissé pour éviter à nouveau d’observer la brunette droit dans les yeux. Des mots s’extirpèrent de ses lèvres, alors je les ai observés, paupières à demi close. Palpitation du cœur encore trop élevé. Non, je n’étais toujours pas calmé. Chaud. Trop chaud malgré la fraicheur nocturne. Ça n’allait vraiment pas. Et cette main fraiche qui s’est abattu sur ma joue déjà meurtrie n’arrangea rien du tout.
C’est étonnant comme le temps ne passe pas vite dans des scènes comme celles-ci. Je m’en étais déjà aperçu, ça se passait pas mal de fois sur les rings, lors des présentations. Je pouvais parfaitement voir le menton de la belle brune se crisper, témoignant d’une mâchoire serrée. T’es en rogne princesse, ou tu veux juste jouer les dures ? Sa gifle ? J’ai pas bronché, j’ai continué à la regarder à demi, écoutant sa réplique sur d’éventuelle violence supplémentaire. Faudrait pas trop jouer à ça non plus si elle tenait à garder ses dents. « Je s’rais toi… J’recommencerai pas. » J’ai répondu à voix basse et petit à petit, relever mes yeux jusqu’à fondre sur les siens que j’ai défié un long moment. Avant de lui attraper l’un de ses poignets avec fermeté, puis sa gorge de manière - un peu plus délicatement – la repoussant contre le premier arbre bordant l’allée. Je n’avais pas changé en l’espace de plusieurs secondes. Mes mains tremblaient tellement que l’étudiante devait le ressentir. Mon regard avait de nouveau perdu ses yeux, observant ses lèvres, son menton, whatever. Plus proche, elle devait même sentir que j’étais à deux doigts de faire une erreur. Une vraie erreur c’coup-ci. « Ne… Recommence… Jamais… » La violence entre mec est une chose, à armes égales en quelque sorte. Moi, j’étais le fils d’un homme qui cognait les femmes. Le même sang. La même impulsivité. Je n’ai jamais levé la main sur une femme néanmoins, préférant rester loin d’elle lors de moment comme celui-là. Ce soir, c’était visiblement impossible…



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Jamie O. Sanders

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MessageSujet: Re: No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S.   No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S. EmptyLun 30 Avr - 14:37

Il était parti, me laissant seule avec cet homme qui gisait à mes pieds. C'est sur que si j'avais été un homme aussi costaud et puissant que lui, je n'aurai pas hésité une seule seconde à me ruer sur lui pour le frapper. Mais je n'étais qu'une simple crevette jeune femme qui ne connaissait rien à la boxe, au judo, au karaté et encore moins aux autres types d'arts martiaux. L'unique sport que je pratiquais était le footing ... et aussi la fitness. Ce n'était pas des sports dangereux ni même brutaux. Je n'avais d'ailleurs, jamais envisagé de faire de la boxe qualifiant ce sport de trop abrupt et agressif. Mon père avait déjà tenté de m'y initier mais sans succès. Faut dire que j'étais une véritable tête brûlée et n'écoutais que très rarement les conseils de mes parents. De toute évidence, c'est probablement pour cette raison qu'ils m'avaient jetée. Bad memories. J'avais beau y repenser, j'en retombais toujours au même point : je les détestais. Tout comme je détestais la situation dans laquelle j'étais présentement. J'en avais vu des hommes saouls, complètement imbibés d'alcool et empestant à trois kilomètres. Mais je n'avais jamais vu un homme dans un tel état. Voilà que je prenais Cooper en pitié tout comme Madsen, c'était pitoyable de ma part. A des moments, je touchais vraiment le fond. Contournant finalement le corps du brunet, j'agrippais ses jambes et le hissais avec quelques difficultés sur le trottoir. Je me rendais compte que, malgré ma pseudo-force, je m'en étais très bien tirée toute seule sans l'aide de cet homme qui venait de se faire la belle. Il avait attendu ce moment depuis le début de la soirée, pouvoir enfin (!) se tirer et me laisser définitivement seule. Quel con. Si seulement ... Si seulement je n'avais pas dans l'idée de me venger de ce qu'il venait de me faire. Oui, si seulement je n'étais pas aussi rancunière.

J'en avais oublié Cooper et son insomnie passagère. Agacée, j'avais fini par marcher sur les traces de Madsen, qui avait déjà une bonne longueur d'avance. Je le voyais déambuler, penchant quelque peu sur le côté gauche (...) Rien qu'en le dévisageant au loin, j'avais véritablement l'envie de sortir les griffes. Je vins alors à héler son nom. Il fit mine ne de pas entendre, ce qui me déplu amèrement. Mes pas se firent plus rapides, je me surprenais même à trottiner sur le goudron. Mes pieds étaient congelés depuis une bonne heure maintenant et je dois dire que je ne les sentais plus. J'effectuais encore quelques mètres avant de larguer la bombe - plus précisément, ma pochette de soirée - qui atterrit exactement à l'endroit souhaité. Je n'en avais pas moins oublié mon habilité et ma justesse. J'aurai pu lever les bras en l'air, témoignant de ma victoire. J'aurai pu s'il ne s'était pas stoppé. Alors je m'étais précipitée en sa direction, haletante, j'avais tenté de reprendre mon souffle avant laissé place à ma colère. D'abord le flot de paroles et ensuite ma main qui s’aplatit contre l'une de ses joues. Je le toisais, ne cillais pas ; je voulais me montrer confiante et en même temps hautaine. J'attendais juste que la sentence tombe. « Je s’rais toi… J’recommencerai pas. » Je contracterai ma mâchoire alors que ses pupilles vinrent à se braquer sur les miennes. Rien qu'à son regard, je pouvais déjà envisager la suite et cela n'allait pas être tout rose pour moi, au contraire. Puis, tout s'enchaîna : Il cramponna l'un de mes poignets ainsi que ma gorge, avec fermeté, et me força à reculer pour que mon dos aille se plaquer contre le premier arbre venu. Le souffle coupé, je ne cessais de le dévisager. Pour la première fois de ma vie, j'avais peur. Peur qu'on n'en se prenne physiquement à moi. « Ne… Recommence… Jamais… » Je déglutis. La situation prenait un tout autre tournant désormais. Son regard me faisait l'effet d'une bombe à retardement. Je l'avais déjà vu .. Oui, ce regard ne m'était pas totalement inconnu. Il avait le même que ceux de mes parents, le jour où ils m'avaient viré de chez eux. Je tentais de calmer ma respiration saccadée alors que l'une de mes mains s'abattit contre celle du brunet qui encerclait ma gorge, voulant clairement lui faire comprendre qu'il devait l'ôter. « T'oserais faire du mal à une femme Madsen ? Réfléchis bien ... Fais ça et t'auras de nouveaux ennuis. » Je soutenais son regard, tentant d'être la plus calme possible malgré cette phrase houleuse. Il n'allait pas s'en prendre à moi, je restais confiante malgré l'insécurité qui me rongeait. Mais, sa force semblait faiblir et mon intuition portait à croire qu'il n'allait pas me cogner et extirper ses mains. J'avais beau forcer sur celle qui encerclait ma gorge, rien n'y fit, il ne la décolla pas pour autant. « Je suis désolée. » Des excuses, pour changer. Mes pupilles vinrent alors à s'abattre contre ses doigts qui restaient toujours fermement attachés à mon poignet. « C'est sincère, je t'assure. » Je fronçais quelque peu les sourcils, tentant de reprendre mon souffle qui s'était fait extrêmement rare durant ces dernières secondes. Madsen était un homme à problèmes, à gros problèmes et je compris alors qu'il avait besoin d'aide, c'était évident.
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MessageSujet: Re: No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S.   No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S. EmptyMar 1 Mai - 15:26

Elle avait surement prit son pied en me décochant cette gifle. A mes yeux, je ne la méritai absolument pas. Le fautif de l’histoire, ce n’était pas moi. Ce n’était pas non plus l’abruti qui dormait maintenant d’un sommeil profond, le crâne lui vrillant surement les tympans dans son état d’inconscience. La seule coupable, c’était elle. C’était la Iota qui était venu me tirer du perron sur lequel je me reposais. Elle aussi qui m’avait sorti des quelques rêveries à laquelle je pensais. C’était encore à cause d’elle que j’avais entamé une marche menant directement vers son petit-ami, à elle. C’est sa présence à mes côtés qui avait rendu l’autre fou de rage, jaloux, finissant par mordre la poussière. Elle était au centre de tout. Jamie, c’est ça ? C’était ce prénom que le mec avec la chemise à carreaux avait crié à son égard. Au moins, je savais à cause de qui j’avais mis mon poing dans la gueule d’un étudiant du campus. Car depuis le début de la rencontre, elle n’avait pas fait un seul pas pour dévoiler son identité. A croire qu’elle n’avait pas en tête de discuter, voulant simplement me « venir en aide ». Autrement dit me mettre le grappin dessus comme elle l’a fait avec une multitude d’étudiant Kappa & Alpha. Mais non. Elle m’avait consciemment accusée. Limite si elle ne m’avait pas ordonné de réparer mes conneries en l’aidant. Ma seule pensée, c’était qu’elle aille au diable. La gifle aurait dû accentuer cette émotion de colère. Inévitablement, ç’est ce qui arriva. Pas parce que j’étais dérangé. Ni parce que j’étais le gars qui n’avait qu’une idée en tête : castagner tout ce qui bouge. Recevoir une claque dans la gueule, ça fait frémir n’importe qui. Tous réagissent plus ou moins avec la même envie, celle d’en remettre une. Les hommes qui diront l’inverse sont soit de menteurs, soit des homos refoulés. Et je n’étais rien des deux, c’était certain. Oui. J’en ai envie. Très envie. Jamie s’en était même rendu compte d’elle-même à l’instant ou j’ai saisi son poignet, puis sa gorge en otage. C’était surprenant de voir un mec agir de la sorte envers une fille aussi jolie. Surement ne s’attendait-elle pas à tant d’impulsivité et d’irrespect de ma part. Elle comprendrait rapidement que je n’étais pas le mec avec qui elle irait pique-niquer sur l’herbe du campus, c’était clair comme de l’eau de roche.

Je ne ressentais actuellement qu’une seule sensation : celle de cette colère qui parcourait la moindre parcelle de mon corps. J’étais tellement fixé sur mes pieds qu’il aurait fallu s’y mettre à plusieurs pour me décoller de là. Ce sentiment d’avoir un vide au milieu du corps, ce cœur qui battait faiblement malgré une respiration accentuée pour les à-coups que je venais de provoquer. Mes doigts étaient crispés. Malgré l’envie de serrer cette gorge minuscule de toutes mes forces, je ne pouvais pas m’y résoudre. Ça se voyait dans mon regard qui semblait perdu, comme concentré sur ma main qui enserrait le cou de la Iota. Je pouvais lui faire mal et c’est un doux euphémisme. L’étudiante renchérit. Mon dieu, mais était-elle inconsciente à ce point ? J’étais le seul à savoir ce qui lui pendait au nez si jamais elle continuait, et c’est exactement ce qu’elle faisait. Ce qui arriverait ne serait pas beau à voir. Ni ce soir. Ni demain matin quand elle se réveillerait. Elle se réveillerait comme à chaque fois que ma mère se levait après une nouvelle nuit agitée avec mon vieux. Ce gros con, déjà violent de nature et usant de la bouteille, ne l’épargnait que rarement. Ça avait causé notre départ. Ça avait causé mon arrivée ici. Causé cette situation avec Jamie. Quoique je fasse, c’était toujours de sa faute à lui ! La mienne aussi, car si j’étais pas parti, la belle brune ne serait pas fixé au bout de mon bras.

Ma lèvre supérieure frétillait. Mon visage restait fermé comme une huître. Mon regard restait figé sur la gorge de la jolie Iota. J’connais deux vampires qui aimeraient bien être à ma place tiens. J’avais le choix. Lui montrer une bonne fois pour toute qu’il était dangereux de m’approcher, ou me contrôler et la laisser. Je m’étais décidé avant même d’y penser. Pas question d’être à l’image de mon paternel. Jamais il ne reviendrait dans ma vie, d’une manière comme d’une autre. Mais c’était plus facile à dire qu’à faire. Si j’avais appris une chose, c’est qu’il fallait faire sortir ce feu qui me consumait. « Ta gueule. » J’ai chuchoté. J’étais au bord du précipice. La moindre de ses paroles que je prenais mal et c’était la catastrophe. J’étais certain qu’elle allait continuer à ouvrir sa divine bouche pour cracher à nouveau son venin. J’aurai préféré, plutôt que d’entendre ses excuses à dix dollars qui ne rimaient strictement à rien. Me faire suer pendant une demi-heure pour au final, s’excuser ? Avec douceur, j’ai réussi à retirer mes doigts de sa gorge, délaissant sa peau douce très lentement. J’en étais rendu beaucoup trop près de son visage, si bien qu’il me semblait avancer vers elle, presque inconsciemment. Peut-être pour lui montrer que j’acceptai ses excuses. Alors, mon regard baissé vers son menton, j’ai plongé dans l’abîme. Je n’étais plus en contact physique avec elle, mon bras a fendu l’air pour frapper violemment l’arbre derrière elle. L’impact fit voler un peu d’écorce et je sentis immédiatement la peau de mes phalanges être brulée, râpée. « Ferme-là tu veux ! J’ai pas besoin de ta compassion ou quoi que ce soit. J’ai jamais eu besoin des autres. D’ailleurs, pourquoi t’es toujours là ? Tu t’accroches comme si… comme si t’attendais quelque chose de moi. C’est ça ? Tu veux quelque chose, dis-moi ? … » Je n’avais pas haussé la voix, juste hoché la tête négativement en fin de phrase. Et j’étais plus dédaigneux que coléreux en lui exprimant mon ressenti. Ca non, je n’avais eu besoin de personne pour avancer dans la vie. Ou plutôt, personne n’avait réussi à s’approcher suffisamment pour me faire baisser les armes. Baissant la tête sans croiser son regard, j’ai fait trois pas en arrière avant de me retourner, bras et tête baissées. Mais plus question de mettre les mains dans les poches, l’une d’elle était bien trop endolorie pour accepter le moindre un contact avec autre chose. Je savais qu’elle voulait une chose depuis le début de cette soirée : m’attraper. Là, j’étais direct avec elle. Ca vaudrait bien quelques réponses. D’autant plus que l’avoir saisi d’une manière quelque peu violente semblait l’avoir fait reprendre ses esprits.
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MessageSujet: Re: No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S.   No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S. EmptyJeu 3 Mai - 11:35

Bravo Jamie, tu t'étais encore fourrée dans de beaux draps. Il est vrai que j'aurai du me la boucler avant qu'il ne soit trop tard. Avant qu'il n'en vienne à me plaquer dos contre un arbre et qu'il ne vienne à m'encercler. Aucune échappatoire, rien. J'étais forcée de patienter sagement, étouffant à moitié dû à la pression de ses doigts autour de ma gorge. Mon rythme cardiaque s'accélérait de plus en plus mais le brunet n'en avait que faire. l'idée de mourir en ces lieux ne m'avaient pas effleurée l'esprit car je savais qu'il ne me ferait rien. Vous savez, j'avais ce don assez particulier pour lire dans le regard d'autrui. Son regard à lui était certes, mystérieux au possible, mais également très expressif. Il s'avérait plus énervé que jamais et mes propos ne le firent guère changer d'avis. Bien au contraire. Je m'attisais une fois de plus ses foudres alors que je tentais en vain de m'échapper de ce pétrin. Son autre main enserra davantage mon poignet ce qui me fit lâcher un grognement. Finalement, je retirai ce que j'avais dit ... Il serait bien capable de s'en prendre à moi. J'étais à sa merci ; je n'osais même pas effectuer le moindre geste au risque de voir mon poignet gauche explosé. J’exagérai mais dans ce genre de situation, c'était quitte ou double. Mes membres frémissaient à chaque resserrement. Il désirait simplement se défouler moi. Je lui avais bousillé sa soirée avec ma présence insistante mais franchement, ça ne pouvait que lui faire du bien. La monotonie de la vie de ce gars me laissait évasive. Un peu de changement quoi, merde ! Mais au final, je lui avais plus fait de mal que de bien ou alors, était-ce lui qui ne m'avait causé que des ennuis. Oui, s'il ne s'en était pas pris à Cooper, je ne serai pas là, prisonnière entre ses griffes.

Ma tête brune se cala contre l'écorce de l'arbre, jetant par la suite un regard discret en direction de ma pochette de soirée qui gisait toujours à même le sol. Je tâchais de me souvenir des quelques objets que j'y avais fourré : mon portable - dans ce cas présent, il m'était inutile - , ma carte d'identité/d'étudiant et celle bancaire, un gloss à lèvres, un paquet de mouchoirs, des préservatifs - humhum -, des menottes en fourrure - dans le cas où mon chemin croiserait celui de Cooper, il en raffolait - ainsi qu'une ' petite ' bombe lacrymogène - au cas où j'en viendrai à me faire kidnapper - Dans l'immédiat, c'est cette dernière qui aurait pu faire l'affaire sauf que ... Le temps que je l'atteigne, Madsen m'aurait déjà assommée. Fais chier. Tentant de ravaler péniblement ma salive, mon regard croisa celui du brunet ou plutôt, de cet être complètement impulsif qui serait largement prêt à me cogner dans le simple but de se détendre. Une petite voix dans ma tête désirait le sommer de le faire, de se défouler sur moi comme il venait de le faire auprès de Cooper. Ce gars-là était une arme de destruction à lui tout seul, une sorte de Hulk des temps modernes. Tout ce qui pouvait s'opposer à lui, il le détruisait - enfin, ' il tentait de le détruire ' serait plus exact - « Ta gueule. » Une invective de plus. Je contractais une nouvelle fois ma mâchoire, rabaissant mon regard. L'envie de lui foutre une béquille me rongeait mais je n'arriverai probablement pas à atteindre son entre-jambe. Répliquer, oui j'aurai aimé répliquer mais dans ce genre d'instant, mieux vaut se la fermer et laisser passer. Je me vengerai très prochainement, soyez-en sûrs. « Mais ... » Mes lèvres s'étaient tout de même entrouvertes, sans mon consentement cela dit, pour mieux se refermer. Mes pupilles s'étaient à nouveau relever en direction de mon violeur agresseur, voyant qu'il s'approchait de plus en plus de mon visage. Sa main, fissurée contre ma propre gorge, se détacha progressivement, me laissant alors l'occasion de respirer à plein poumon. Bordel, son regard était si prenant, ses lèvres si proches ... Mon cœur s'emballa une fois de plus. Ça y est, je le voulais à nouveau dans mon lit.

Sa colère explosa de plus belle. Coupant tout contact physique, sa main finit par cogner l'arbre. Des morceaux d’écorces s'écrasèrent dans mes cheveux ainsi que sur l'herbe et le sol. J'aurai crû qu'il allait m'atteindre mais il ne l'avait pas fait. Me déplaçant de quelques pas sur le côté, je malaxais mon poignet ainsi que ma gorge endoloris. Mon regard était perdu dans le vide alors que la voix de Madsen retentit une fois de plus, plus méprisante que jamais. « Ferme-là tu veux ! J’ai pas besoin de ta compassion ou quoi que ce soit. J’ai jamais eu besoin des autres. D’ailleurs, pourquoi t’es toujours là ? Tu t’accroches comme si… comme si t’attendais quelque chose de moi. C’est ça ? Tu veux quelque chose, dis-moi ? … » Me mordillant la lèvre inférieure, je fis quelques pas en sa direction mais lui, préféra me faire volte-face, voilant sa main meurtrie. « Tu m'emmerdes avec tes questions ! » Cette fois-ci, ce fut à moi d'hausser le ton. A vive allure, je dépassais la silhouette imposante du beau brun afin de me courber pour agripper mon sac. Me retournant, je n'appréhendais absolument pas de me retrouver une fois de plus, confronter à lui. Alors, c'est avec une certaine sérénité que je me postais face à lui, jetant un regard insistant en direction de sa main rossée. Repensant à sa remarque, je ne comptais pas lui avouer que j'espérais qu'il n'en vienne à coucher avec moi ... Pas maintenant en tout cas. Tant pis, je dériverai sur autre chose. « Quand j'ai une idée en tête ... Je fais tout pour l'appliquer. » J'ouvris mon sac, farfouillant quelques secondes à la recherche de mon paquet de mouchoirs - j''aurai pu opter pour la bombe lacrymo mais je me rétractais - puis, refermai ma pochette pour la caler sous mon bras. Dépliant mon mouchoir, je m'avançais on ne peut plus vers le brunet ; n'hésitant pas une seule seconde, j'appliquais ledit mouchoir sur ses phalanges avant de les tapoter légèrement. Sa main tiède au contact de la mienne, plus froide, me fit à nouveau frisonner. « T'as p't'être pas besoin de ma compassion mais t'as besoin qu'on t'aide. Je ... Je veux pas te servir de punching-ball et finir comme Cooper. » J'esquissais un doux sourire, tentant de chercher le regard de mon interlocuteur. Ah ... Si seulement j'arrivais à lui décrocher un sourire.
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Timmy K. Madsen

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MessageSujet: Re: No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S.   No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S. EmptySam 5 Mai - 0:47

J’avais l’impression que de l’avoir dans ma ligne de mire – ne serait-ce que sa silhouette élégante au visage soyeux, ne me permettrait pas de revenir au calme. L’impression que malgré son apologie, j’étais loin de refreiner cette maudite pulsion de haine qui survenait à chaque instant de violence. Les excuses, c’est la chose la plus inutile à mes yeux. Sa gifle n’était rien comparée à la douleur physique que j’avais endurée sur le ring clandestin et que j’endurai encore actuellement, de façon partielle. S’excuser. Je n’l’avais pas fait depuis bien longtemps et je n’imaginai plus le faire même sous une menace immédiate. Et pourtant j’y avais pensé. Un instant seulement, un très court instant, je m’étais imaginé baisser les bras et lui exprimer que j’étais désolé de cet acte soudain de rage. Et pourtant… Que dalle. Pas une once de sympathie. Pas une seule trace de compassion vis-à-vis de ce que je venais de lui faire subir. J’en connais pas mal qui aurait fondu en larme, ou qui se serait mise à hurler au loup. La Iota qui m’accusait d’avoir essayé d’abuser d’elle l’aurait fait elle, à n’en pas douter. Qu’est-ce que je pouvais attendre de la part de celle qui se tenait face à moi de toute manière ? Qu’elle agisse comme une fille banale ? Qu’elle délaisse son côté allumeuse et s’apitoie sur le sort d’un gars comme moi qui a toujours dû se débrouiller seul ? Les utopies, je n’y croyais pas, c’était comme ça.

« Chier ! » Ca continuait. Ca continuait et ça m’énervait de le savoir. Mon poing s’abattant contre l’arbre ne fit rien pour arranger les choses. Pire, ça me renvoyait à mes douleurs de quelques heures auparavant quand j’avais martelé l’armoire à glace d’adversaire à m’en meurtrir les phalanges. Ma main s’en souviendra encore. Moi-même je m’en souviendrai quand il me prendra l’envie de me confronter à une surface inerte et immobile comme l’est un arbre. L’écorce avait cédé, certes, mais le reste n’avait inévitablement pas bougé. Non, je n’étais pas surhumain. J’étais simplement un gars dérangé qui laissait la peur de côté pour se concentrer sur la vie. Un peu comme je l’avais toujours fait depuis la mort de ma mère. Plus question d’avoir peur. Présente. Mais franchissable. La seule qui parvenait à s’accrocher était celle d’un avenir me rendant comme mon vieux. Et ça m’fichait les jetons à tel point qu’une douleur immense était préférable plutôt que de la ressentir. Histoire de famille. Histoire personnelle. Je l’emmerdais avec ses questions mais elle, Jamie je ne sais quoi, ne s’était pas interdit de me titiller des siennes pour en apprendre à mon sujet. Pourquoi lui raconter que je n’avais aucune envie d’atterrir dans une fraternité ? Ça aurait revenu à lui expliquer que j’avais vécu seul pendant plus de trois ans, à mes dépends, sans l’aide de quiconque. Si je l’emmerdais avec mes questions, ça en reviendrait autant avec mes réponses. Finalement, j’étais pas loin du compte avec la première idée que je m’étais faite de la Iota. Pas parfaite vu la suite des évènements. Mais pas loin.


Revoilà sa silhouette dans mon champs de vision. J’ai les yeux rivés sur le sol. L’envie de la toiser de haut semble bien loin derrière moi car j’imagine qu’elle a compris le message de l’instant précédent. Je doutais fort qu’elle recommence à taquiner ce « monstre » dont elle venait d’être témoin. Peut-être même irait-elle, comme l’autre, pleurer dans les jupes de sa présidente. Une présidente qui ne pourrait rien faire. Tout comme la psychologue de Brown qui tentait désespérément de comprendre mon cas. Je ne bougeai toujours pas, sentant son regard se balader sur la main qui précédemment, enserrer sa fine gorge de princesse. J’ai carrément détourné la tête, m’imaginant une nouvelle fois partir. Avant que la dite-main ne finisse par finir au creux des siennes, les doigts tremblotant de douleur. Mais je n’ai pas bougé. En respirant ainsi quelques secondes seul de mon côté, la colère s’était dissipée, laissant immédiatement place à une vague de chaleur qui se répandit dans mon corps comme une trainée de poudre. Rictus de ma part. Pas parce qu’elle vient de frôler un mouchoir contre les plaies de ma main, mais plus pour répliquer à sa tirade. « Pourquoi. Pourquoi j’aurai besoin d’aide alors que… » J’ai marqué une pause, sans esquisser le moindre sourire, ni la moindre grimace. Juste un nouveau rictus avant de plonger un regard dans le sien, entièrement neutre. « Ca fait des années que j’me débrouille seul. Pas un coup d’main. Pas un seul. Quelle que soit ton idée, j’doute fort que ça m’aide énormément… » Pour la première fois depuis que je l’ai croisé, je n’ai pas cherché à foutre le camp. Ça aurait été plus simple pourtant, de partir chacun de notre côté, continuer à vivre comme on le faisait. Mais vu son entêtement, c’était p’t’être pas la meilleure chose à faire.
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Jamie O. Sanders

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MessageSujet: Re: No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S.   No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S. EmptySam 5 Mai - 20:11

Les gars dans son genre, il fallait peut-être se résoudre à les soigner correctement quitte à les interner. Madsen était pourtant un cas à part ; il n'avait pas tenté d'abattre son poing sur mon visage et rien que pour cette action, cela me laissait au proie à une certaine réflexion. Pensive, je songeais à l'idée qu'il était rancunier, tout comme moi, et qu'il ne tardera pas à agir selon son impulsivité. Impulsivité qui ne semblait pas se tasser après tout ce qu'il venait de se produire. Je m'étais tout de même excusée suite à ma maladresse : ce n'était pas rien tout de même ! C'était comme si Sanders rendait les armes, hissait le drapeau blanc afin de demander un compromis ou signer une trêve. Suite à ce acte inouï - si je puis me permettre - Madsen devrait revoir son propre comportement et notamment ses crises de pure folie. Certes ce soir, j'avais envie de baiser mais s'il n'y mettait pas du sien, je risquerai fortement de continuer à lui tenir tête. C'était plus fort que moi, je me devais de garder la tête haute et d'avoir le dernier mot quoiqu'il advienne. Je n'ai jamais été une fille modèle, encore moins celle qui obéissait à ses parents. A l'école, je n'avais que peu d'amis ; la plupart d'entre eux étaient des fils/filles à papa et cela m’écœurait. Au lycée, les jeunes semblaient tous se tenir à carreaux pour faire bonne impression aux enseignants. Moi, je passais pour la fille à problèmes, dévergondée au possible et incorrigible. J'étais souvent l'élément perturbateur d'une classe et les heures de colle avaient défilées. Aucun enseignant ne m'avaient prise au sérieux sauf lors de mon arrivée en première année d'université. Nouvelle ville, nouveau bâtiment, nouveaux cours et nouvelles rencontres. J'avais essayé de laisser derrière moi l'ancienne Jamie pour faire place à la nouvelle, plus mâture, plus déterminée mais toujours autant séductrice. Malgré tout, j'avais acquis de solides bases en littérature et c'est ce qui alerta les enseignants, qui finirent par me juger sous un tout autre angle que ces pauvres incapables que j'avais eu au lycée. Mais le côté maladif que je possédais envers la gente masculine ressurgit de plus belle lorsque je commis l'erreur de trop : coucher avec un professeur. A l'époque, j'étais en deuxième année à l'époque et ma faculté ne se gêna pas pour me virer. Mais la roue semblait avoir une fois de plus tournée et le destin m'offrait une nouvelle chance de prouver mes convictions. Brown est une bonne faculté. J'ai des amis qui me sont chers, une sororité où je m'implique corps et âmes ainsi que de bons résultats scolaires. J'espère simplement ne pas tout gâcher avec le retour de mes vieux démons.

J'avais finalement décidé de jouer la carte de la fille sincère et gentille. Qualités prédominantes chez une bonne Iota. Sincère je l'étais, gentille .. un peu moins. Disons qu'à l'égard des inconnus, je me méfiais beaucoup - d'un jour à l'autre, je pourrai facilement tomber sur un psychopathe dont le but serait de me faire souffrir - Madsen peut-être ? Bingo. Ce grand gaillard allait-il rendre les armes ? Hum, cela semblait trop simple. Les situations dans ce genre-là se terminaient souvent mal. D'autant plus que si je jouais parfaitement mon rôle de bonne samaritaine, il est fort à parier que cet homme me laissera une place dans son lit. L'hypothèse était alléchante, peut-être véridique mais je ne me faisais pas de bile ; ce gars-là était coriace et mes avances n'y changeraient rien. Cœur de pierre ou non, je m'en foutais. Tout ce qui m'importait était de l'avoir dans mes filets. Vous savez, les gars de son espèce avec un regard aussi profond que le sien - même en arborant une gueule cassée -, ça ne court pas les rues. Dès que vous en voyez un, foncez et agrippez-vous y telle la vérole sur le bas clergé. C'était ce que j'étais en train de faire, qu'importe les conséquences dramatiques que cela pourrait engendrer. Je suis une femme qui ne supporte pas la résistance et je comptais bien le lui faire entendre.

Nouveau rictus, nouvelles paroles . « Pourquoi. Pourquoi j’aurai besoin d’aide alors que… » Mes mains enroulèrent soigneusement le mouchoir autour de ses phalanges froissées. Je ne savais pas s'il s'en était cassée une ou plusieurs. Whatever. J'observais ce regard posé avec attention sur moi. Ses pupilles ne dégageaient aucun sentiment, aucune sincérité, rien. J'inspirai profondément avant de rabaisser les miennes, contemplant avec une certaine perplexité les quelques tâches de sang qui maculaient le mouchoir. Un seul ne suffira pas, f*ckCa fait des années que j’me débrouille seul. Pas un coup d’main. Pas un seul. Quelle que soit ton idée, j’doute fort que ça m’aide énormément… » Quelque soit ton idée, hum, il semblait avoir deviné ce que j'avais dans la tête. Allais-je devoir changer de tactique ? Peut-être bien (...) Cet homme était un mystère que je devais élucider et autant vous dire que je règlerai cette affaire coûte que coûte. Inspecteur Jamie Sanders. « Moi j'pense qu'il arrivera un jour où tu auras besoin de quelqu'un ... » Ressortant un nouveau mouchoir, je vins à exécuter les mêmes gestes qu'auparavant, tâchant de ne pas esquinter davantage ses doigts - petite parenthèse mais cet homme a des mains de bûcheron ! - Malaxant par la suite ses phalanges, je poursuivis, forçant quelque peu sur ses mains. « Et qui sera présent à tes côtés pour t'aider si tu n'as personne ? A ta place, j'essaierai de .. trouver des gens sur qui compter. » Et j'étais bien placée pour lui dire cela sachant que je n'avais que peu d'amis. A la base, je cherchais pas à en faire mais, j'ai très vite compris que les relations étaient primordiales dans un endroit tel que Brown. Rétractant finalement mes mains, je m'écartais pour mieux observer cet homme qui m'avait enfin (!) adresser plus de trois mots. Entrelaçant mes doigts tout en sentant l'herbe fouetter mes pieds, je repris mon interrogatoire. « Et ... Qui t'as fait ça ? » Nouveau signe de la tête en direction de son visage. J'étais juste curieuse, quoi de plus normal chez une femme. Plus j'en savais sur lui, plus cela s'avérait bénéfique pour moi et mes .. mauvaises intentions.
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Timmy K. Madsen

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MessageSujet: Re: No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S.   No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S. EmptyLun 7 Mai - 19:35

D’une manière entièrement incompréhensible, la morosité commençait à prendre de plus en plus de place dans cette situation bien trop complexe pour que j’en saisisse tout son sens. La faute à cette soirée, tout aussi incompréhensible que le reste, qui avait débutée dans une violence inouïe mais que je ne connaissais que trop bien. La fatigue ensuite, en restant inerte sur les marches d’un perron au beau milieu de la nuit. L’ennui de me faire ‘harceler’ par une séductrice des Iotas. La haine lorsque j’ai dû terrasser un parasite virulent. La même haine quand j’ai reçu la gifle de Jamie – c’est dire qu’elle aurait pu finir comme son grand pote à la chemise à carreaux. Si me calmer semblait mission impossible, il avait uniquement fallut que je me sente seul pour atténuer la pulsion émotionnelle du moment. Pas question qu’on me reproche d’avoir été ce que mon père avait été pendant de nombreuses années. Ca non. Mais pourquoi diable est-ce que j’agissais d’une manière aussi incontrôlable, désordonné ? Bordel. La psychologue du campus avait pt’être raison finalement. J’étais pt’être vraiment dérangé… Bordel quoi ! Ça aurait pu m’énerver à nouveau, laissant émerger une nouvelle tension violente entre la petite brunette et le médiocre étudiant que j’étais. Mais non. Ca s’apparentait plus à de l’agacement, histoire de changer un peu. Un ressenti de plus. Putain. C’était vraiment le bazar là-haut. Je savais bien que j’étais différent de la plupart des étudiants, qui sont plus ouverts au monde, à la société, que moi qui reste dans mon coin sans demander quoi que ce soit. C’était ça qui me faisait avancer. Ça qui me faisait vivre justement, plutôt que de rester proche des autres et de leurs problèmes à la con. J’avais perdu toutes habitudes de fréquentation depuis plusieurs années déjà. Ce n’était donc pas aujourd’hui que ça allait s’arranger. Même tous les efforts que semblait faire la belle Iota serait voués à l’échec. Et ça, je le croyais fortement. Sauf que j’étais loin d’imaginer que la brunette soit capable d’arrêter de m’aguicher dans le but de m’amener dans son pieu. Et depuis qu’elle avait été témoin de ma bestialité, brutalité, elle ne semblait plus avoir cette idée en tête. Peut-être que j’me trompais. Peut-être pas. Quoi qu’il en soit, sentir ma main entre les siennes et écouter ses réponses, ne me faisait pas penser à ce qu’elle avait pu être pendant les quinze premières minutes de notre rencontre. Une aguicheuse à la discussion pleine de sous-entendu, semblant n’avoir que deux buts dans la vie : finir sa vodka & trouver un mec. Si c’était ça le mot d’ordre des Iotas, j’étais loin d’être – je ne m’excuse pas de l’expression – « entre de bonnes mains ».


Même le son de sa voix me paraissait plus amical. Sans doute parce que j’l’étais devenu un peu plus aussi, allez savoir. Répliques, façon d’être, de m’observer, de prendre soin de mes blessures qui étaient pourtant mérités. Ce n’était un secret pour personne que j’étais le genre de mec à se plaire sur un ring, à donner et recevoir des coups, m’habituant à revenir vachement amoché certains soirs. Habitué à la douleur, ou plutôt la supportant avec brio. Actuellement, ce que Jamie voyait, c’était le regard d’un mec qui se moquait de tout dans la vie. Pas de grimace. Pas de crispation. Rien. Rien hormis un regard à nouveau déviant des prunelles de la Iota. Son discours était le même que celui des autres à qui j’avais eu à faire. Besoin de quelqu’un. Toujours la même rengaine. Et toujours la même réponse. « Tu penses mal. » Elle a commencé à délaisser mes phalanges. J’ai retiré ma main de manière déterminée en les replaçant dans les poches de ma veste cette fois-ci. Suite à quoi j’ai baissé la tête alors qu’elle s’écartait quelque peu en me laissant le passage libre. Lequel j’observais un instant, les yeux rivés sur les dalles mais observant du coin de l’œil la brunette. « S’il y a quelque chose que j’ai appris, c’est qu’à la fin, on est tous seul. Et personne ne vient vous sauver. » Ma mère n’avait pas eu cette chance. J’avais aussi perdu la mienne, perdant l’enfance et l’adolescence que j’aurai dû avoir comme tout autre enfant, tout autre garçon de mon âge. Ou était l’aide dont Jamie parlait ? Inexistante. Oui. Oui, c’était égoïste. Ainsi que futile aux yeux de certains qui pensent que se plaindre ne rime à rien, surtout comparé aux personnes qui souffrent à longueur de journée. C’est vrai. Mais j’m’en fou. Parce que ces gens-là ne comprennent pas. Ces gens-là ont généralement eu la vie facile. Moi pas. Mais contrairement à d’autre j’étais toujours en vie, toujours là. Mais seul, parce que c’est ainsi que la vie a toujours été me concernant. Et c’est de cette manière que j’ai repris la marche, répondant néanmoins – finalement, à sa question. « Combat clandestin… » Démarche débonnaire, dos courbé, tête baissé, j’étais reparti pour un tour en m’engageant dans l’une des ruelles les moins éclairées du campus.
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Jamie O. Sanders

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MessageSujet: Re: No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S.   No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S. EmptySam 12 Mai - 11:20

Séductrice invétérée, je n'en oubliais pas moins mon objectif premier : attraper tout homme mignon - le must serait tout de même qu'il soit parfait - dans mes filets. En cette soirée, j'avais touché le gros lot avec celui-là. Madsen. Son nom hantait déjà mon esprit, m'imaginant très bien faire des galipettes en sa compagnie. Généralement, les hommes ne me résistaient pas. Quoiqu'ils avaient tendance à instaurer certaines limites mais malgré tout, cela ne suffisait pas à attiser ma soif de sexe. Pourtant, les cas rares existaient et j'étais justement face à l'un d'entre eux. Cet homme était très coriace et difficile à manipuler. J'avais beau tenter de lui prouver ma gentillesse et ma sympathie, il n'en avait que faire. C'était tout juste s'il ne se fichait pas de ma présence. Pourtant, j'avais été sympa ; je lui avais panser ses plaies avec des mouchoirs en papier qui ne tiendront absolument pas la route d'ici quelques minutes. Mais Madsen s'en foutait, ça se lisait dans son regard. Il voulait juste que nos chemins se séparent une bonne fois pour toute. Je n'étais pas le genre de femmes à abandonner, loin de là. Différent. Voilà ce qui pouvait caractériser le jeune homme. Il était solitaire, mystérieux, dangereux ... Cela m'attirait. Peut-être que s'il avait été comme Cooper, je n'aurai pas ronchonné mais je l'aurai très vite lâché. Alors que lui, c'était un spécimen bien différent de ceux que l'on croisait à Brown. J'étais persuadée qu'il n'avait pas énormément d'amis, plutôt loup solitaire ne cherchant pas à avoir de compagnie - raison : associable ? - râleur professionnel - qui sait - , sportif, clochard, impulsif et célibataire - à coup sûr - En somme, un homme qui avait bien besoin d'une présence féminine à ses côtés. Cela tombait bien puisque j'étais d'humeur charitable et enjouée.

Pourtant, il n'en était pas moins un homme cultivé, intelligent qui savait probablement dissocier le vrai du faux. En ce moment-même, je devais probablement me trouver dans une situation délicate pour que cet homme ne vienne à répondre à mes propos. Soucieuse, je tentais tout de même de le soigner convenablement histoire qu'il ne voit pas que tout cela était du pipeau. « Tu penses mal. » Il s'était retiré, délaissant mes mains expertes. Je lui jetais un bref regard avant d'hausser les épaules. Je pensais mal. Non, absolument pas. Toute personne se devait d'avoir des amis sur qui compter ... Des proches, des individus qui nous sont chers. C'était ce dont la majeure partie des personnes pensaient mais pas lui apparemment. Etait-il borné au point de croire que son existence se résumait à se battre et à traîner seul ? Pour moi, ce n'était pas une vie. « S’il y a quelque chose que j’ai appris, c’est qu’à la fin, on est tous seul. Et personne ne vient vous sauver. » Sortons les violons. Il allait finir par me faire sangloter s'il continuait à s'apitoyer sur son sort. Il était à Brown, l'une des meilleures universités du monde ! Il allait se faire des amis, avoir la joie de vivre et ... coucher avec des tonnes de filles si l'envie lui prenait. Mais non, au lieu de ça, monsieur préférait sa petite vie de paysan bien tranquille et ses combats de boxe à deux sous. « On est jamais tout seul. Il faut juste apprendre à faire des efforts et .. » il avait repris son chemin, me dépassant pour se diriger vers l'une des quelques ruelles du campus. Merde, il me filait une fois de plus entre les doigts. « Attends, j'en ai pas fini avec toi. » Jamie qui pourchassait un homme afin d'assouvir ses besoins ? Ce n'était pas nouveau, loin de là même. Pourtant, ce type en tenait vraiment une couche. Il est clair que je pouvais user de tous les charmes/moyens de séduction possibles, ce gars n'allait même pas frétiller de l’œil. Je commençais à me lasser mais n'abandonnerai pas pour autant. « Si t'as besoin de réconfort, je serai disponible jours et nuits chéri. » De nouvelles paroles aguicheuses suivi d'un sourire dont moi seule avais le secret. Me postant à ses côtés, j'attendais sa réaction. Aucun regard, aucun sourire, rien. Décidément, il va falloir que je revois mes techniques de drague. « Combat clandestin… » Ah, il se décidait enfin à répondre à mes questions. Finalement, c'était peut-être en bonne voie. « Mais ... Je pensais que ça n'existait plus à Brown. » Faut croire que je m'étais trompée. Il reprit une fois de plus sa marche, je n'arrivais plus à le suivre car mes pieds étaient littéralement congelés. Je sautillais aux côtés de cette impressionnante carrure avant de me poster face à lui, une main plaquée contre son torse, lui faisait signe de stopper sa marche. « Et si ... Tu m'apprenais la boxe ? » Il n'avait pas intérêt à rire.
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Timmy K. Madsen

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MessageSujet: Re: No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S.   No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S. EmptyLun 14 Mai - 22:15

« S’il y a quelque chose que j’ai appris, c’est qu’à la fin, on est tous seul. Et personne ne vient vous sauver. » Cette parole résonnait comme un écho là-haut, dans ma tête bien désordonnée. A quoi bon répliquer de la sorte si je n’avais aucune envie d’expliquer la raison pour laquelle je pensais que, au bout du compte, nous étions tous seul ? J’osais à peine imaginer ce qui mijotait dans la cervelle de la jolie brunette lorsqu’elle avait entendu ma réponse. Elle qui après tout, n’avait été portée que sur ses envies depuis le début de la discussion, devait surement n’avoir rien à faire d’une telle déclaration. Ce pourquoi j’m’imaginai pas rester sur place à attendre qu’elle pouffe de rire comme n’importe quelle pimbêche superficielle – car de vous à moi, c’est plutôt courant à Brown. Alors ouais, j’me suis encore tiré, l’obligeant à me suivre, saisissant dans l’ensemble ce qu’elle tenta de m’expliquer sur la solitude. Et ça n’avait aucun intérêt. Rajustant ma capuche puis mettant mes mains dans les poches, j’ai repris la marche prétextant ainsi n’avoir pas écouté les douces paroles pleines de sens de la Sanders. Ouais, ça avait du sens. Mais uniquement pour elle. J’ai retroussé une narine quand j’l’ai entendu terminer son cours de pédagogie primaire. Apprendre à faire des efforts. C’était ça, sa solution miracle ? Alors elle n’avait rien compris à ce qu’elle avait vu de moi pendant le début de cette rencontre. Qui aurait envie de rester plus de cinq minutes avec un mec aussi instable ? Moi-même, j’en aurai pas envie si les rôles avaient été inversés. J’pouvais pas prédire quand j’aurai une pulsion de rage, ni même exprimer qu’une chose me déplaisait fortement. Fallait toujours que j’agisse, que je sorte du cadre pour tout dégommer. Franchir la ligne, en quelque sorte. Imaginer un seul instant que j’allais faire un effort pour aller vers les autres, fallait vraiment être taré. Non. La solitude finalement, ne me dérangeait pas. Ma mère avait compris dans les dernières semaines de sa vie que je m’en sortirai après son départ, que j’avais cette capacité à me subvenir à moi-même. Elle avait raison. Lorsqu’elle est morte seule, ça a été le premier déclic pour que cette conviction s’installer au plus profond de moi. Si ça n’avait été que ça, j’aurai pu remonter la pente et faire des efforts comme la Iota l’expliquait si bien. Sauf qu’il y avait eu second déclic et je préférerai vraiment ne pas y penser. Putain… Trop tard. Quoique…


Disponible jours et nuits qu’elle disait être, pour ma poire si j’en avais envie ? C’était encore pire que ce que j’imaginai. J’en avais vu défiler des Iotas. Des dizaines, j’en étais certains. Quasiment aucune n’était parvenue à obtenir gain de cause. On m’avait tout proposé, allant des minutes rapides aux longues heures nocturnes. Aucune n’avait mis sur le tapis une permanence journalière. A croire qu’elle me voulait vraiment dans ses filets. Pourquoi ? Un pari ? Une envie ? Un bizutage ? Ou juste pour sa fierté ? J’ai même pas bougé un cil, mes pensées ne se penchant pas du tout sur sa séduction cash, mais sur le souci précédent qui commençait à me trotter en tête. Une image dans le désert… et sa main sur mon torse, me stoppant net et me sortant immédiatement de ces funestes pensées. Le problème, c’est que j’allais surement passé pour un pervers dans cette scène actuelle. L’habitude de garder les yeux rivés vers le sol, je me trouvais maintenant avec le décolleté de Sanders sous le nez. Et comme j’suis assez lent à réagir, j’ai mis un moment avant de remonter jusqu’à sa frimousse de Brownie. « J’ai jamais parlé de Brown… » Primo, lui recadrer la vérité pour éviter qu’elle ne colporte des rumeurs inutiles sur le campus, sur des combats illégaux. Ça en ferait chier plus d’un et moi le premier. Deuxio, mettre la situation au clair. « C’est quoi ton projet… » Suspicieux moi ? Oui. Toujours en m’exprimant dans une neutralité totale, j’ai laissé esquisser un bref sourire en coin. Et je me suis avancé contre sa main, lentement, l’obligeant quelque peu à replier son bras sur elle-même en me laissant m’approcher au plus près d’elle. Elle pouvait me jauger une fois de plus. « T’imagine que si j’t’apprends la boxe, je vais finir par te céder ? » Mes yeux dans les siens, absence totale d’expression, de violence, d’émotion même. Rien qu’une carcasse cabossée qui faisait face à la belle brune qu’elle était. « On dit que j’agis trop vite… Mais toi, tu parles beaucoup trop, Sanders. T’as pas envie de changer un peu d’registre ? » Pour le coup, j’trouve que c’est plutôt bien envoyé de ma part. J’en eu même du mal à réprimer un sourire amusé…
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Jamie O. Sanders

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MessageSujet: Re: No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S.   No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S. EmptySam 19 Mai - 9:32

Je le vis s'éloigner, une fois de plus, rajustant sa capuche et son sweat puis venant à fourrer l'une de ses mains dans ses poches. Sa démarche était lente et ses pas lourds. Cet agneau n'allait pas galoper bien loin avant que je vienne à sa rencontre. J'avais envisagé de jeter l'éponge afin de lui laisser un instant de répits, juste un. A vrai dire, je saisissais enfin ce qui me poussais à rester en sa compagnie : l'aura de mystère qui planait autour de lui et le danger qu'il semblait représenter me laissait rêveuse. Alors, je poursuivais tant bien que mal mes péripéties, quitte à ce qu'elles ne représentent un échec. Je connaissais les refus mais avant de répondre négativement, mieux valait tester. Pourtant, Madsen n'était pas le même genre de type qu'on trouvait à Brown. Il n'était pas séducteur, encore moins macho ou arrogant. Il était de ceux qui préféraient certainement se tapisser dans l'ombre de tous ces Alpha, Kappa et autres membres de l'élite des fraternités. Un agneau bien égaré en ces temps rudes. Je me demande moi-même ce qu'il adviendra de son cas si jamais Cooper retrouve ses esprits. Un homme enragé qui plus est, membre hautement actif de la fraternité des Kappa, ça peut faire des dégâts. Beaucoup de dégâts. Dans l'immédiat ce n'était pas le cas et je priais pour que la situation n'en vienne à s'agraver.

Je l'avais suivi c'est vrai. Peut-être n'aurai-je pas dû de même qu'il n'aurait pas dû violenter mon ami. Il y a certains faits qui ne s'expliquent pas. Ma curiosité s'avérait parfois un fléau de même que mes paroles. Certaines personnes me reprochaient mon franc-parlé, d'autres m'incitaient à être plus hargneuse. J'agissais à ma guise et selon mes envies. No matter. Qu'importe si cela déplaisait. En l'occurrence, Madsen était agacé et las. Un bon point pour moi ; peut-être allait-il enfin m'accorder une faveur ? Passer sous les draps du méchant loup n'était pas si difficile que cela tout de même. Même pour un agneau. « J’ai jamais parlé de Brown… » On m'avait rapidement parlé de combats clandestins lors des derniers mois - il fallait bien se tenir au courant de ce qu'il se tramait à Providence - mais là encore, je n'y avais guère porté attention. Si les organisateurs ne se font pas prendre la main dans l'sac, tant mieux pour mieux. Du moment que ça n'atteignait pas ma petite personne, ça ne me faisait ni chaud ni froid. Immobile, je le fixais un instant, tentant de dénoter un quelconque sentiment. Toujours rien. Ce type était un mur, pas sur que les balles n'y rebondissent d'ailleurs. En revanche, j'avais bien remarqué ses pupilles louchées sur mon décolleté. Intéressant. « C’est quoi ton projet… » Ma main auparavant plaquée contre son torse vint à se rétracter lentement. Madsen s'avança en ma direction. Il était proche, trop proche. Je ne frémis pas, me contententant de le détailler une énième fois. Belle gueule cassée tout de même. « T’imagine que si j’t’apprends la boxe, je vais finir par te céder ? » Tête relevée, je le dévisageais longuement ... trop peut-être. Son visage s'avérait plus proche que ce que j'aurai pensé. « Je veux juste que tu m'apprennes la boxe. » Le ton que j'avais employé était plutôt sec, connotant une certaine directive qu'il se devrait de respecter. Je ne voyais pas le mal à apprendre à une jeune femme l'art de la boxe. Après tout, dans la société actuelle, nous nous devions de nous défendre contre d'éventuels .. agresseurs. « On dit que j’agis trop vite… Mais toi, tu parles beaucoup trop, Sanders. T’as pas envie de changer un peu d’registre ? » Le repoussant du bout des doigts, je m'écartais de sa présence et plantais une fois de plus mes yeux noisette dans les siennes, un air de défi semblait se créer. « Si je comptais sur toi pour discuter, on ne serait pas rendu. J'ai tort Madsen ? » Question rhétorique. J'avais raison, point. Croisant finalement les bras, j'emboitais le pas avant de débuter une marche lascive autour du jeune homme, détaillant le moindre de ses habits ou de ses formes, à voir. Tel un vautour traquant de la viande fraîche, je l'examinais attentivement avant de l'interpeller avec un naturel déconcertant. « Es-tu attiré par les femmes ? » Il m'apparaissait comme un type aigris, dépourvu de tous sentiments et n'ayant peut-être jamais sauté le pas auprès de la gente féminine, qui sait ? Soutenant davantage son regard, je poursuivis « As-tu déjà couché avec une femme ? » Interrogatoire bis. Je ne comptais pas le lâcher là-dessus. Bien qu'il s'agissait de questions personnelles, libre à lui de me répondre ou non. Sauf qu'une nouvelle fuite de sa part pourrait démontrer énormément de choses. Me stoppant face à lui, l'une de mes mains s'empara de la sienne - la moins amochée - et la porta brièvement contre ma poitrine ou plutôt, l'un de mes seins. Là, mon regard se fit plus percutant tandis que j'enfonçais par mégarde mes ongles dans sa peau. « Si ce n'est pas le cas, je pourrai toujours t'apprendre. » Certes, je restais convaincue qu'il n'était pas puceau et qu'il était bel et bien attiré par les femmes. J’effectuais toute cette comédie dans le seul but qu'il me cède ' peut-être ' en cette soirée. Sauf que Minus n'était pas dupe et qu'il m'attendait certainement au tournant.
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MessageSujet: Re: No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S.   No One Believes Me Ҩ w. Jamie O. S. EmptyLun 21 Mai - 6:40

Elle soutenait ma carrure, soutenait mon visage désordonné suite à la soirée que j’avais passé entre les grilles métalliques d’un ring clandestin. Ca faisait un bout de temps qu’elle trottinait à mes côtés, sans doute s’était-elle habituée à me voir de la sorte. Cette première rencontre sera surement synonyme de norme pour Jamie. Nul doute que la prochaine fois qu’elle me verra, clean comme n’importe lequel des étudiants, elle aura des difficultés à me reconnaitre. Ou alors ma démarche me trahira et j’me retrouverai sous les assauts de la brunette, again. « J’ai pas non plus parlé de boxe. » C’était la même chose à chaque fois que je parlais de combat, ou que l’on supposait que j’étais le genre de mec à avoir un sport de contact. Tous me sortaient la boxe, comme s’il n’existait que cette possibilité. D’un côté, c’était normal car il s’agissait du sport de combat le plus réputé et le plus connu au monde. Les arts-martiaux venaient en second temps, loin derrière. Boxe-Thaï, judo, Kung-Fu et autre dénomination imprononçable. Très peu de personne connaissait celui que je pratiquai : les arts martiaux mixtes. Subtil mélange de toutes ces disciplines, sport ordonné qui paraissait ne pas l’être, obligeant l’athlète à avoir les qualités des diverses disciplines. Ca rendait dangereux ces pratiquants. Surement pour cette raison que je mettais K.O chaque adversaire qui se présentait, qu’il soit sur le ring… ou en dehors.

J’ai relevé les yeux, délaissant les atouts qu’elle m’avait placé sous le nez. Non, j’l’avais pas maté consciemment. Concours de circonstances, j’avais toujours le museau vers le sol pour éviter de croiser le regard des gens. Quand on se met devant moi, quand Sanders s’était placé sous mon nez, elle devait surement croire que je n’étais pas indifférent à son corps de déesse. Si elle venait à penser de la sorte, alors elle n’avait rien saisit depuis le début qu’elle m’avait aperçu. Mais j’étais insistant désormais. Plus question de foutre le camp si c’est pour qu’elle en vienne à revenir à la charge à chaque fois. Je n’vais pas bouger avant qu’elle ne m’en donne une excellente raison. Contre mon torse, j’ai senti le bout de ses doigts exercer une pression. Sans réussite, j’étais fixement campé sur mes positions. J’aurais pt-être dû déguerpir vu ce que la belle brune allait me sortir comme questionnaire. Une fois de plus, tourné sur le sexe.



Pas l’ombre d’un amusement sur le visage, j’ai juste commencé à suivre la brunette du regard avant qu’elle ne disparaisse dans mon dos. C’est quoi son problème à elle ? Elle me tourne autour lentement en ne parlant que de sexe, ou s’en rapprochant de manière à me le faire penser. J’ai pincé les lèvres pour éviter de répliquer avec hostilité. Pas parce que j’en avais pas envie, mais parce que j’l’avais déjà fait et ça ne l’avait pas repoussé. Elle paraissait bien trop obstinée pour subir l’affront d’un refus à s’envoyer en l’air. Surtout d’un lamb, refusant la chaleur et l’expérience d’une étudiante Iota qui semblait en avoir vu défiler plus d’un. Mais ça, c’était la réputation. J’étais sceptique quant à ce que Sanders savait vraiment faire, surtout à se vanter comme elle le faisait si bien depuis un bon quart d’heure. « … » Répondre à mon intérêt pour la gente féminine n’allait que la rendre plus confiante. Si j’lui répondais oui, je l’imaginais déjà réfléchir et répliquer avec fourberie de manière à me pousser à lui céder. Machiavélique. Peut-être un peu trop d’imagination de ma part sur le coup. Elle est réapparue de l’autre coté en se positionnant une nouvelle fois devant moi, continuant son petit manège. Un beau geste Madsen, réponds lui. « Fais ta propre idée. Moi j’sais ce qu’il en est. » J’ai émis un sourire carnassier qui exprimait clairement que je n’avais que faire de ses suppositions. Qu’elle réfléchisse si elle y tenait tant. Je préférais de loin qu’on s’imagine des choses fausses sur moi que d’avoir à en dévoiler moi-même. Pas parce que je trouvais ça classe, uniquement parce que ça m’faisait suer d’avoir à en placer une à mon sujet. Et là, j’ai totalement joué le coup en gardant mes yeux grisés dans les siens, sans prendre conscience qu’elle avait ma main dans la sienne et qu’elle me fit l’honneur – comme surement a beaucoup d’autre – d’un contact avec sa poitrine. Par instinct, je l’ai gratifié d’un sourire en biais, crispant légèrement la mâchoire lorsqu’elle enfonça ses ongles dans ma peau. Jouons.

L’une de mes mains venait à nouveau de s’attacher à sa gorge d’une façon bien plus douce que la fois d’auparavant, mais suffisamment ferme pour aller la plaquer contre l’un des murs de la ruelle, surement entre deux bâtisses de confrérie. « M’apprendre ? » J’ai fait exprès de ne laisser quasiment aucune proximité entre son frêle corps féminin et la carrure musclée que je possédais. « M’apprendre quoi, au juste ? » De même qu’il n’y avait presqu’aucun écart entre son visage et le mien, je ne lui ai pas laissé énormément le temps de répliquer que mes lèvres s’écrasaient contre les siennes d’une manière bourrue qu’elle n’avait surement jamais connu jusqu’à présent si elle choisissait des mecs lisses comme son cow-boy en papier. J’ai desserré l’étreinte exercé sur son cou pour laisser mes mains glisser le long de sa taille en ne lui laissant aucun répit pour en placer une. Oh oui, maintenant, nous allons jouer...
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