"soutenir la vérité par la violence, c'est lui prêter les armes du mensonge et de l'erreur." ● «Got no reason, got no shame,Got no family I can blame,Just don't let me disappear,I'mma tell you everything,So tell me what you want to hear,Something that were like those years,Sick of all the insincere,So I'm gonna give all my secrets away,This time, don't need another perfect lie,Don't care if critics never jump in line,I'm gonna give all my secrets away.» secrets - one republic madsen & drosky-lambert ;; it's time to tell the true story .

20h30,salle de sport. « Un! deux! trois ! »Elle enchaînait les coups dans le sac d'entrainement qui vacillait tantôt à gauche puis à droite. Elle ne le ménageait pas comme à son habitude, elle restait concentré sur sa cible en ne laissant pas se faire distraire par quiconque. Alors qu'elle donna le dernier coup, elle poussa un soupir tout en levant la tête au plafond. Elle était épuisé, mais elle appréciait cette fatigue. Elle se sentait bien, elle avait donné tout ce qu'elle avait, mais elle en avait besoin. Elle était sans cesse envahit par ce flot quotidien de stress, et elle n'avait jamais le temps de se défouler ou bien de profiter d'un moment de solitude. Entre ses cours, son travail et la confrérie Iota Phi nu, son temps ne lui appartenait plus depuis un certain temps. Buvant une gorgée d'eau fraiche, elle se rendit dans les douches. Elle préférait ne penser à rien, à quoi bon cela l'avancerait-il de toute façon ? Passant les mains dans sa chevelure blonde trempée, elle les attacha avant de passer une serviette autour de sa silhouette. Elle se rendit à son casier en attrapant les affaires qu'elle y avait déposées une heure plutôt . Sortant des douches, vêtue d'un short gris et d'un tee-shirt rose pale, elle fut arrêtée dans son élan pour sortir. « Hey blondie, comment tu vas ? » C'était un Phi Kappa Tau qu'elle connaissait bien puisqu'ils s'étaient rencontrés pendant la semaine de recrutement. Les iota avaient fait quelques épreuves de bizutage avec leur confrérie ceux qui forcément les avaient rapprochés.Elle s'accouda au mur,en déposant son sac tout en le regardant.Elle se demandait d'ailleurs si Lucas était avec lui,mais après un rapide coup d’œil dans les environs elle se rendit compte qu'il avait du venir tout seul.« Ça va plutôt bien,je suppose que tu es venu seul...» Elle ne put s’empêcher tout de même d'y faire une petite allusion,cela faisait quelques jours qu'elle ne l'avait pas croiser mais il fallait dire que c'était entièrement de sa faute,elle n'avait pas eu une minute a lui accorder ses derniers jours.«Et oui désolé pour toi ma jolie,mais pour tout avouer je suis principalement ici resté car Madsen a massacré un mec sur le ring tout a l'heure. » Alors qu'elle enfilait sa veste,elle s'arrêta tout a coup en attendant un nom qui lui était familier.Elle regarda son interlocuteur d'un air intrigué par ses propos. «Madsen? Timmy ?! » Elle connaissait bien ce nom mais elle voulait être sure de ne pas se tromper.Elle voulait lui parler depuis la dernière fois qu'elle l'avait vue dans des conditions assez complexes.Elle ne savait pas trop quoi penser de ce qui s'était passé mais elle était sure qu'elle devait mettre les choses au clair.Et elle ne comptait pas le laisser s'en sortir aussi facilement et elle voulait bien entendue entendre sa version des faits.«Oui c'est lui,je crois qu'il est encore là bas.Bon allez moi je te laisse.» Il lui répondit tout indiquant d'un mouvement de tête dans quelle direction ce dernier se trouvait avant de lui déposer un baiser sur le front de la jolie blonde.Elle lui souria avant d'aller se diriger dans les lieux du crime.Elle se faufila dans la foule qui allait a contre sens,apparemment le spectacle venait tout juste de ce terminé,tant mieux elle n'aurait pas voulue attendre trop longtemps.Elle l’aperçut au fond de la salle seul entrain de boire de l'eau,c'était l'occasion idéal.

« Madsen,je pense qu'on a des choses à se dire.» Elle resta fixement devant lui,elle ne comptait pas partir comme elle ne comptait pas le laisser partir aussi facilement.Quand on agissait,il fallait assumer ses actes,on ne pouvait pas toujours reporter la faute sur un tel ou encore se cacher derrière des excuses.Elle ne savait pas exactement ce qui s'était passé dans cette chambre,elle savait juste qu'elle avait retrouvé une de ses sœurs complétement en larmes et perdue.Quoi qu'il s'était passé,elle avait surement du vivre une soirée assez traumatisante puisque depuis elle agissait de manière différente et préférait rester en retrait des autres filles.Alors qu'elle croisa les bras,en attendant qu'il daigne lui répondre,elle ne put se demander pourquoi il avait un tel comportement avec les personnes qui l'entouraient.Elle avait pris le soin de se renseigner sur lui avant de tenter la moindre la discussion et il fallait dire qu'il n'avait pas du tout une bonne réputation au sein de cette université.Mais après tout elle n'était pas là pour le juger mais le forcer à s'expliquer sur la situation de la fois dernière et de lui dire si nécessaire de ne plus approcher sa confrérie.Son nom commençait à sortir trop souvent lors des conversations de ses dernières et rarement de façon élogieuse,elle ne savait pas à quoi il jouait mais il était clair que cela devait s'arrêter immédiatement.Elle avait un problème et il se prénommait Timmy Madsen.

Ce n’était pas mon genre de demander à ce qu’un gars monte sur le ring pour un match de MMA. La plupart ne connaissait même pas ce sport, découvrant avec énormément de peine de quoi il est constitué. Ils n’avaient même pas le temps de comprendre les règles, ni de savourer la fin d’un round que généralement, je les envoyai au tapis en quelques secondes. Le ring était la seule échappatoire pour ne pas que j’pète un câble dans la vie. Imaginez un buffle en plein milieu d’un amphithéâtre qui colle des beignes à son voisin, sous prétexte qu’il a croisé son regard avec un peu trop d’insistance. Ouais, ça pourrait être moi. Mais aujourd’hui, c’est pas évident de trouver des mecs qui prennent des coups dans la gueule pour le fun. Alors c’que je fais, c’est me défouler sur un sac rempli de sable, sagement dans mon coin. L’inconvénient de la salle de fitness de l’université, c’est qu’elle est toujours remplie. On y trouve de tout. Nanas, mecs, homos, lesbiennes… Et moi. On en trouve pour tous les sports. Personnellement, c’que je demandais, c’était un ring, des bandes adhésives pour les mains et poignet et un punching-ball. Le reste, j’m’en occupais.

« Plus haut ta garde. Allez, vas-y à fond ! » Son coup de pied se leva et fracassa la tête de l’adversaire. J’avais assisté à ce geste désordonné, me suffisant pour comprendre qu’un de ces mecs sur le ring jouait les cadors. C’était qui lui, déjà ? M’semblait l’avoir déjà croisé, peut-être sur une photo de compétition de boxe anglaise ? J’arrêtai de boxer mon sac de sable, jetant un coup d’œil à la scène. Un étudiant K.O., un mec énorme poing levé se pavanant auprès des nanas et de ses copains. Surement l’un de ces dernières années dans l’équipe de combat de l’université. « Tiens appelle-moi le portoricain qui cogne dur. » « Il n’est pas là. » « Trouve-moi quelqu’un alors ! » Ca, c’était le coach personnel du vainqueur. Encore un qui entraine son poulain dans l’unique but de s’faire du fric. Comme tout le monde. « J’peux combattre moi. » J’étais déjà en sueur, les mèches de cheveux tombant sur mon front, gouttes ruisselantes sur les pommettes. Mais ça ne m’empêchait pas pour autant de vouloir frapper sur la montagne sur le ring. Alors j’me suis appuyé sur les cordes pour montrer ma conviction. « Fais-moi plaisir, va jouer ailleurs, on n’a pas envie que quelqu’un d’autre se blesse. » Huées dans la salle. Il s’fout de moi. Mais je bronche pas d’un poil, ravalant ma salive en affirmant positivement de la tête. « Tout c’que je dis, c’est que si vous avez besoin de quelqu’un, j’serais très heureux de foutre une raclée à vot’ gars. C’tout. » Ces mecs devaient surement me prendre pour un simple étudiant voulant faire ses preuves. Et c’était parfait. Cinq minutes plus tard, j’étais sur le ring. La cloche retentit.

Je bougeai bien sur mes jambes malgré la fatigue déjà présente. Poings levés devant moi, l’autre ne voyait que mes yeux. Son teeshirt moulant Undertaker suffisait à prouver que c’était un frimeur. D’un autre côté, mon marcel blanc montrait que j’étais un novice. Mon pied se leva et traversa sa défense, frappant sa cage thoracique, le repoussant dans les cordes. Sans avoir le temps de se repositionner en posture défensive, mon poing droit s’abattit sur sa face, puis le gauche. Surpris par tant de punch, ce gars était déjà mort sans le savoir. J’agrippai l’arrière de sa tête, le forçant à se baisser pour recevoir mes genoux dans l’abdomen. Dans un sursaut de rage, je fus repoussé au milieu du ring. Mais il avait déjà perdu les pédales, son nez en sang. Il me fonça dessus, je fis un mouvement et l’attrapa par la taille, me callant dans son dos. Autour du ring, on s’était attroupé. Le bouche à oreille avait vite fait le tour de la salle. ‘Madsen est sur le ring’, voilà ce qui se disait. Clou du spectacle, j’ai soulevé Goliath d’un seul bras pour le plaquer dos au sol à une vitesse ahurissante. Si j’allais en rester là ? Surement pas. J’l’ai bloqué au sol et tel un marteau piqueur, l’ai martelé de poings puissants. Une minute à peine. K.O. J’me suis relevé sous les regards ébahis des spectateurs. Quelques-uns sifflèrent à ma victoire expéditive, d’autres furent choqués. Pas de fierté, pas de joie. J’ai juste quitté le ring sans croiser le regard de qui que ce soit et reprit ma place d’avant match, près de mon punching-ball.

Plusieurs minutes plus tard, la salle s’était déjà vidée. Pas mal avait suivi Goliath afin de savoir ce que j’lui avais infligé comme dégâts. Ca lancerait des rumeurs, bonne comme mauvaise. Qu’importe. Mes mains tremblaient maintenant, suite aux nombreux coups donnés au sac et au type que j’avais mis K.O. Si j’avais une chose à avouer, c’est qu’il avait la peau dure comme un roc. C’était le moment d’faire une pause. Une vraie pause. Bouteille à la main, je pris des petites gorgées pour éviter d’avoir un poids sur l’estomac. C’est à cet instant qu’on interféra dans ma bulle, une nana se pointant juste face à moi avec cette expression signifiant : j’vais t’en mettre plein la gueule. J’avais croisé cette blonde une ou deux fois. La dernière, c’était dans sa chambre même, en compagnie de sa copine. Elle m’avait foutu dehors sans chercher à comprendre quoique ce soit. Tant mieux. Mais si c’était pour revenir me casser les couilles quelques jours plus tard, ça rimait à quoi ? C’était elle la présidente des Iotas. Elle semblait penser qu’une discussion s’imposait. Elle rêvait. « Des choses à s’dire ? J’crois pas non… » J’ai brièvement croisé son regard, puis décidé de la laisser en plan, lui mettant un coup d’épaule au passage pour l’écarter de mon chemin. A quoi ça servirait de discuter de ce qui s’était passé ? Après tout, j’étais Timmy Madsen, l’infréquentable – et violeur de Iotas de surcroit…

"soutenir la vérité par la violence, c'est lui prêter les armes du mensonge et de l'erreur." ● «Got no reason, got no shame,Got no family I can blame,Just don't let me disappear,I'mma tell you everything,So tell me what you want to hear,Something that were like those years,Sick of all the insincere,So I'm gonna give all my secrets away,This time, don't need another perfect lie,Don't care if critics never jump in line,I'm gonna give all my secrets away.» secrets - one republic madsen & drosky-lambert ;; it's time to tell the true story .

Nous sommes tous soumis aux règles qui régissent notre vie.A ce qui est bien ou mal, à ce qui faut faire ou se résigner à ne pas faire.La vie était une succession de choix,souvent parsemé d'erreurs plus au moins contraignantes pour notre futur.On se doutait bien qu'il n'était pas aussi évident qu'on le voudrait de dissimuler aux yeux des autres nos fautes passés,si bien que le seul choix qui nous restait parfois était de l'assumer même si certaines erreurs n'avaient réellement aucunes explications.Pourtant c'était ce que Riley réclamait à Timmy. Des réponses venant de sa part, car comme on le sait très bien il y'a toujours deux versions dans une histoire et elle voulait connaitre la sienne avant de prendre n'importe quelles décisions contre lui. L'image qu'on donne nous porte parfois préjudice, il avait une mauvaise réputation , il effrayait la plupart des étudiants pourtant elle se tenait devant lui attendant un mot ou un signe de sa part. Elle se doutait bien qu'il n'était pas le genre de personne à étaler ses sentiments à la vue du tous, c'était évidant. Mais elle n'était pas non plus le type de fille qui allait baissé les bras parce que une certaine personne avait décidé de jouer les gros durs encore une fois.

« Des choses à s’dire ? J’crois pas non… » Il posa rapidement son regard sur elle ,avant de la bousculer légèrement.Elle avait bien sur compris que sa présence le gêner ou bien même que toute discussion avec elle ne l'intéresse guère.Elle aurait été naïf de penser qu'il aurait eu une toute autre réaction. « Forcément quand on est un lâche,on le reste. » Elle n'était pas là non plus pour être son ami,elle voulait juste savoir sa version des faits avant que sa sœur décide de porter cette affaire au conseil de l'université. Elle avait autre chose à faire que de jouer les psychologues de comptoir.« Une discussion reste tout aussi important qu'un combat sur un ring.Sauf que là pour te défendre tu ne peux pas te servir de tes petits poings.C'est peut être ça qui te fait peur au fond. » Elle savait aussi bien se défendre avec son corps qu'avec ses mots.Elle savait très bien que pour réussir dans le vie il fallait plus compter sur la communication, l'image qu'on donnait de soit était toujours très importante. Les gens ne voudront pas l'avouer mais ils étaient influençables par cette dernière.Il faut pas se fier à la première impression qu'on a d'une personne pourtant la plupart des gens agissaient de la sorte et cela aidait bien Riley dans son rôle de présidente.Elle devait avouer que sa petite tête blonde naïve,l'aidé vu que personne ne la prenait pour une réelle menace.Bien sur comme Timmy,personne ne la prenait au sérieux.Des fois elle devait avouer que c'était très pesant mais il y'avait toujours des avantages comme des inconvénients.Alors qu'il s'éloignait à grand,elle restait tranquillement à l'endroit même ou elle était depuis le début de leur conversation.A quoi bon courir après tout il avait des plus grandes jambes qu'elle et elle était déjà assez fatiguée de sa journée.« Si elle décide d'aller devant le conseil de l'université,tu peux être viré.Et je dois t'avouer que rien ne joue en ta faveur,mais la faute à qui !» Il ne pouvait pas nier qu'il n'avait rien fait pour tourner la situation à son avantage et quoi qu'il arrive,il aura toujours une tête de coupable.A force de vouloir jouer les grands machos,il y'avait forcément des inconvénients à cela.Elle ne savait même pas pourquoi de son côté elle cherchait à avoir une explication de sa part,mais elle préférait suivre son instinct et ne pas le juger sur la première impression qu'elle avait.Elle avait remarqué qu'il avait des blessures,et la trousse de secours avait été prise par une des iota.Au vu de ce qui s'était passé elle avait pensé que c'était peut-être celle qui se trouvait avec lui.Mais on est jamais sur de rien et il était le seul à pouvoir lui donner une autre explication mais si il ne voulait,elle ne pourrait rien pour lui.

Cette Iota, présidente de sa sororité, blonde parfaite au teint angélique. Mais Iota quand même. Je l’avais oublié aussi rapidement qu’elle s’était pointée devant moi, avec ses grands airs de demoiselle qui voulait obtenir quelque chose. C’était toujours le cas avec ces étudiantes-là. A chaque fois que j’en croisais, c’était pour avoir, et rien d’autre. A l’image de la petite brune de quelques nuits auparavant qui n’avait eu de cesse de me séduire. Ou l’autre qui m’avait soumis son décolleté énorme en plein milieu du campus alors que j’avais rien demandé. Drosky faisait exactement le même topo. J’aurai été bête de croire que sa venue était de nature agréable. J’aurai été naïf d’imaginer qu’elle venait uniquement pour faire ma connaissance. Non. Ça, ça n’intéressait personne. D’accord, j’y étais pour beaucoup si on préférait ne pas me fréquenter. Primo parce que ça ne m’apportait rien de côtoyer des personnes aussi traitres que les 80 % d’étudiants de Brown. Secundo parce que je n’avais besoin de personne. Je fonctionnais en solo depuis des années et je m’en sortais plutôt bien. Alors penser que la blondinette en teeshirt rose allait obtenir des informations, c’est comme imaginer que j’étais le plus gentil des mecs du coin. Non. J’l’ai dépassé en brusquant son épaule, les yeux rivés sur le sol comme à mon habitude en ne lui accordant aucune importance. Car j’imaginais bien la raison de sa venue et ça m’enchantait vraiment pas.

Lâche. C’était bien ce qu’elle m’avait dit, cette nana qui avait tout ce qu’elle désirait au monde d’un simple claquement de doigt. Il suffisait de demander la lune à un mec pour que celui-ci lui ramène et c’était moi le lâche de l’histoire. Si seulement elle savait, elle ne répèterait surement pas ça. Plus jamais. Je me suis stoppé dans mon élan, sans me retourner. Un ralentissement qui prouverait aisément le négationnisme de la remarque de l’étudiante. « Va t’faire foutre. » J’ai grogné ces quelques mots dans ma mâchoire serrée. Si elle l’avait entendu ou pas, ça m’inquiétait pas. Car j’étais loin d’être un lâche. Ou alors, je n’avais pas la même vision des choses. Quitter son foyer avec sa mère, fuyant un homme violent et alcoolique, alors que l’on a que quinze ans, c’est lâche ? Alors qu’elle la ramène pas sinon ça pourrait vite tourner la discussion très court.

J’ai fermé les yeux, émis un long soupir, et reprit mon chemin vers le sac de boxe suspendu. J’avais cru que mettre une certaine distance entre la Iota et moi suffirait à ne plus l’entendre, mais faut croire que je manquais cruellement de chance aujourd’hui. La star que j’ai mis K.O était parti, entrainant la sortie de la majorité des autres étudiants. Salle de gym vide, les paroles s’entendent beaucoup plus. Assez pour que j’entende encore les jacassements de la blonde en tenue de sport. Elle émettait beaucoup de bla bla pour pas grand-chose. Philosopher sur les bienfaits de la discussion, la rendre semblable à un match de boxe. N’importe quoi. Les grandes études ne lui servent pas à grand-chose vu sa vision utopique. Quand la discussion ne fonctionne pas, c’est la loi du plus fort. Voire de celui qui cogne le plus fort. Mon poing fendit l’air et s’abattit sur le sac rempli de sable. L’impact le fit bouger. Tout comme la Iota qui ne m’avait pas suivi. Mais elle continuait son discours comme si elle me pensait réceptif alors que je faisais tout pour qu’elle pense l’inverse. J’écoutais, oui, mais sans aucune intention de lui montrer que ça m’intéressait. Ca ça m’intéressait pas du tout. J’ai continué à boxer le sac un moment, gémissant de temps à autre au fil des coups. Jusqu’à m’arrêter et stopper le sac dans sa course. « Ta copine n’ira pas au Conseil de l’Université. Si elle y va, c’est qu’c’est une conne de haut niveau. » Simple, net et précis. Non, elle n’irait pas. Pour la simple et bonne raison qu’elle n’avait aucune preuve de ce qu’elle avançait. Tout comme l’étudiante qui tentait d’établir le dialogue, qui n’avait pas pris la peine de réfléchir. Pourquoi elle était là d’ailleurs ? C’était pas son job de défendre et soutenir ses « sœurs » ? Comme si sa présence pouvait-elle être pour avoir ma version des faits si les jeux était déjà fait ? La bonne blague. « Et si j’suis viré… » Avec un sourire sur le visage, je relâchais le sac, haussant les épaules en jetant un regard neutre à la belle blonde. Dans le genre je m’en-foutiste, j’étais pas mal. « Et bien j’serais viré ! »

"soutenir la vérité par la violence, c'est lui prêter les armes du mensonge et de l'erreur." ● «Got no reason, got no shame,Got no family I can blame,Just don't let me disappear,I'mma tell you everything,So tell me what you want to hear,Something that were like those years,Sick of all the insincere,So I'm gonna give all my secrets away,This time, don't need another perfect lie,Don't care if critics never jump in line,I'm gonna give all my secrets away.» secrets - one republic madsen & drosky-lambert ;; it's time to tell the true story .

« Va t’faire foutre. » Elle n'allait pas s'offusquer pour de telles paroles,elle avait entendue pire et elle avait dit pire.Mais dans un sens il avait eu la réaction qu'elle attendait.Elle voulait le faire réagir tout simplement.La manière n'était certes pas original,mais des fois cela ne servait à rien d'aller chercher bien loin.Alors qu'elle replaçait une mèche de cheveux derrière son oreille,elle ne put s’empêcher de se dire que cela ne menait à rien.Pourtant elle avait décidé de venir lui parler donc autant continuer sur cette voie là.Le regardant encore s'éloigner,elle se disait que c'était perdu,elle n'allait tout de même pas lui courir après.

Elle l’aperçut s'arrêter un peu plus loin dans la salle,apparemment il allait encore s'entrainer.Elle ne pouvait pas s’empêcher de se dire que certains sportifs ne pouvaient jamais s'arrêter.Alors qu'elle se trouvait désormais à son opposé,elle décida d'aller de nouveau vers lui au risque de se prendre un mauvais coup.Après tout ce ne serait pas la première fois que ça lui arriverait,elle avait connue bien pire lorsque elle était sur le ring.Beaucoup avait tendance à penser que comme elle était une Iota,elle s'intéressait seulement à la mode et aux beaux garçons...Grossière erreur.Riley avait été un garçon manqué une bonne partie de sa vie.Elle aimait bien les sports d'action et elle n'avait pas peur de se faire mal.Elle aimait bien plus un week-end avec son paternel plutôt que avec sa très chère mère.Ses parent étaient tout les deux des opposés mais cela ne les empêchaient pas de très bien s'entendre,même après leur divorce.Bien sur sa mère avait eu parfois peur que Riley ne dépasse pas cette phase là et que les deux ne se rapprochent jamais.Il était bien sur évident qu'il était difficile pour la mère et la fille de créer un quelconque lien si elles ne se comprenaient pas et vivaient chacune dans leur monde sans vouloir s'intéresser à celui de l'autre.On a tous notre histoire,et ce n'était pas en jetant un seul coup d’œil sur une personne qu'on pouvait tout connaitre de cette dernière.Elle se doutait bien qu'il avait déjà une opinion tout faite d'elle avant même qu'elle n'est prononcé quoi que ce soit,et c'était de même de son côté.Pourtant elle voulait faire l'effort de lui donner une seconde chance car on se trompait tous sur le vision qu'on avait des choses,comme sur les personnes qui nous entouraient.C'était bien sur naïf de penser cela à cette époque de sa vie,pourtant elle voulait croire qu'elle avait tout de même essayer avant de baisser les bras comme la plupart auraient fait.

« Ta copine n’ira pas au Conseil de l’Université. Si elle y va, c’est qu’c’est une conne de haut niveau. » Elle croisa son regard ou elle n’aperçut que de l'arrogance de sa part.Il se croyait en position de force peut-être car il savait des choses qu'elle ignorait ou alors il agissait de la sorte pour se protéger.Dans les deux cas,cela ne l'avançait à rien pour savoir ce qui s'était passé. « Tu as l'air sur de toi,pourquoi tu dis cela? » Elle se demandait bien pourquoi il avait si sur de lui.Elle se souvient encore que lorsqu'elle l'avait croisé dans la chambre,il n'avait pas le même air.Dans un sens il avait l'air plus sonné que autre chose.Peut-être qu'ils s'étaient battus? Elle n'en avait aucune idée.En tout cas la chambre était dans un sale état après son passage.Il s'était bien passé quelque chose,mais à savoir quoi?Elle n'avait aucune réponse de la part de la Iota concernée,elle ne préférait pas reparler de cette soirée .« Et si j’suis viré… » Il voulait à ce jeu? C'était vraiment stupide de sa part.Si il n'arrivait pas à distinguer quand une personne était là pour l'aider,c'était normal que personne ne puisse rien pour lui au final.Elle ne connaissait certes pas son histoire,mais tout le monde ne voulait pas forcément le démolir et ça il avait bien du mal à le comprendre. « Et bien j’serais viré ! » Elle le regardait taper encore et encore sur ce sac.Elle le regard déconcertée par son attitude.« Écoute je suis là pour t'aider ou pour tout du moins comprendre ce qui s'est passé.Mais si tu veux faire ton imbécile en jouant les gros durs sans cerveaux,eh bien je dois dire que tu te débrouilles très bien.Mais comme tu te dis t'en foutre,c'est tant mieux pour toi.Tu n'auras donc aucuns regrets.Ça doit être bien d'être toi dis donc. » Un dernier sarcasme pour la route,après tout il se fichait de tout et apparemment de son propre sort.

Cette fois-ci, je soutenais avec vigueur son visage de princesse blonde. Sa menace – ou du moins ce que je prenais comme telle, ne devait rien lui apporter. Pas de regard affolé, pas un battement de cil trahissant un quelconque intérêt soudain pour les informations qu’elle m’apportait. Rien du tout. Les épaules haussées, je regard neutre et ce sourire qui ne demandait qu’à s’esquisser, j’étais serein. Mais qu’est-ce qu’elle en penserait de tout ça, cette présidente de sororité ? Surement que je m’en foutais, que de toute façon, ce mec en jogging qui passe son temps à tabasser les autres gars sur un ring n’avait aucun avenir professionnel. Surement l’image et les pensées que j’imaginai le plus en train de s’agiter dans sa petite tête de Iota. P’tete que je faisais erreur sur la personne. P’tete pas. Mais les membres de sa confrérie ne m’avait jamais montré une once d’intérêt, ni à moi, ni à d’autres. Toutes celles que j’avais rencontrées jusqu’à présent ne pensaient qu’à une chose : se taper le moindre mec qui arbore une carrure imposante. Si se taper un mec était un critère pour entrer dans leur confrérie, ça ne m’étonnerait pas plus que ça. Alors s’attendre à ce que je sois docile envers la moindre des ‘sœurs’ de la présidente sous mes yeux, c’était faire preuve d’une naïveté incommensurable. « Ouais, j’serai viré. » Je renchéris sur ces mots. Viré. Il y aurait 75 % de chances que ça n’arrive pas. Parce que la plainte de viol ne donnerait rien. Pas de trace de violence sur la demoiselle en question et y’avais pas ma semence en elle non plus, ni ailleurs. Aucune trace. Rien. Que dalle. Si, y’avait une chose en fait : ses pleurs de gamines lorsqu’elle a su qu’elle ne tirerait rien de moi. Ces larmes et elle, cette blonde qui me tenait la grappe, pour me foutre dehors sans sommation. J’me rappelle bien de cette nuit-là, où j’ai fait sept fois le tour du campus en trainant comme un chien blessé, toujours un peu sonné par l’accident dont j’ai été victime. Être sympa après c’coup-là, vous rigolez ?

J’avais l’air sûr de moi et de ce que j’avançai. Oui, sur ce point elle visait juste. Je savais que quoi qu’il arrive, je retomberai sur mes deux pieds comme je l’ai toujours fait. Avec mon petit job de livreur de journaux, j’avais de quoi voir venir. Cette histoire me faisait bien rire. Un rire jaune, mais un rire quand même. Merci qui ? Merci la blondinette qui avait de nouveau fait l’effort de s’avancer dans ma direction. Détestant soutenir les regards, j’ai baissé la tête une nouvelle fois. Les autres disent que c’est un signe de faiblesse ? Ainsi soit-il, je suis un mec faible alors, mais à qui il ne faut pas venir chercher des noises sous peine de finir comme l’ex star du ring de l’après-midi. Et j’me suis remis à taper le sac, continuant un entrainement qui était terminé depuis déjà des dizaines de minutes. Oui, je restais quand même là à travailler comme un forcené. Non, je n’avais rien d’autre à faire.

Rien d’autre à faire, sauf de lancer un de ces putains de rire qui ne rimait à rien, m’arrêtant dans le même temps toute action vers le punching-ball suspendus au plafond. Encore une qui voulait m’aider. Décidément, les Iotas ne sont pas des allumeuses, mais des mères Theresa. La petite brune de l’autre fois voulait elle-aussi m’aider, soit disant. Tout le monde se gourre sur leur compte alors. Ouais… « Tu veux m’aider… » Une nouvelle fois, je portais mon regard vers elle sans que mes yeux ne décrochent néanmoins du sol. J’avais plutôt l’impression qu’elle se moquait de moi. « Toi, une Iota, tu veux m’aider ? Qu’est-ce qu’une nana comme toi gagne à me venir en aide ? Une médaille ? Parce que là, comme tu l’vois, j’ai pas vraiment b’soin d’aide. » Un demi sourire se figea sur mon visage, tandis que je délaissais le sac pour revenir sur le lieu du crime de tout à l’heure. Me hissant sur le ring grâce aux cordes, je me suis retrouvé seul face à un adversaire invisible, enchainant une combinaison droite gauche droite. Puis une pause, again. « Nan, j’ai pas d’regrets. J’préfère de loin être le ‘gros dur sans cerveau’ qu’je suis, qu’être comme la Iota que tu défends. Moi, j'arrive encore à me regarder dans le miroir le matin. D'mande à ta copine si c'est l'cas pour elle. » Pause terminée, je revenais dans le coin du ring, avant de reprendre les exercices d'enchainement, y ajoutant des lancers de pieds. Mais merde quoi! Mine de rien, j’lui filais ce qu’elle voulait sans réellement le vouloir. J’avais la haine contre sa copine. Plus que contre elle en particulier, mais la blondinette s’en prenait quand même pas mal dans la gueule. Courage ? P’tete. Moi, j’mettais ça sur l’compte de la future réélection des Iotas. Fallait bien qu’elle se fasse voir, la Blondie. Sauf que si elle voulait plus, faudra qu’elle se bouge les miches.

"soutenir la vérité par la violence, c'est lui prêter les armes du mensonge et de l'erreur." ● «Got no reason, got no shame,Got no family I can blame,Just don't let me disappear,I'mma tell you everything,So tell me what you want to hear,Something that were like those years,Sick of all the insincere,So I'm gonna give all my secrets away,This time, don't need another perfect lie,Don't care if critics never jump in line,I'm gonna give all my secrets away.» secrets - one republic madsen & drosky-lambert ;; it's time to tell the true story .

« Tu veux m’aider… » Elle se demandait si c'était le fait qu'elle fasse partie des Iotas qui le rendait méfiant..Après tout ses sœurs n'étaient pas cruelles bien au contraire.Les gens avaient tout suite un jugement négatif lorsqu'elle disait qu'elle appartenait à cette confrérie.Certains pensaient naïvement qu'ils avaient une chance avec elle vu qu'elles étaient connues pour être des croqueuses d'hommes mais Riley n'était pas du comme ça.Ensuite d'autres s'imaginaient qu'elles étaient stupides et qui pourrait donc leur raconter n'importe quoi car de toute façon qu'elles le croiraient sans montrer aucune résistance.Il était intéressant de voir comment les gens pouvaient agir en fonction d'un nouveau élément.Certaines choses faisaient pencher la balance en leurs faveurs alors que d'autres non même si la seconde d'avant ils avaient un tout autre jugement.« Toi, une Iota, tu veux m’aider ? Qu’est-ce qu’une nana comme toi gagne à me venir en aide ? Une médaille ? Parce que là, comme tu l’vois, j’ai pas vraiment b’soin d’aide. » C'était intéressant de voir comme il ressemblait finalement à n'importe quel étudiant.Il voulait certes ne pas se mêler à eux ,mais il pensait de la même manière.On voulait tous se croire un peu unique,différent mais au final on ne pouvait pas échapper à un certain moule dans lequel nous avions été "fabriqué".Riley se croyait pas meilleure que lui de ce point ,elle était pareille que tout le monde,elle avait souvent une opinion déjà fondée sur une personne avant même de lui avoir parlé.Elle essayait de changer cela mais ce n'était pas évident quand la personne en face d'elle s'y refusait.« Tu veux te croire différent de moi,car je suis dans une confrérie et toi,non.Toi le "rebelle".Mais au final tu es comme la plupart des étudiants,tu portes un jugement sans connaitre la personne qui est en face de toi et tu te crois différent.C'est assez ironique tout de même.» Elle le regardait et elle ne savait pas ce qui l'embêtait le plus.Dans tout les cas elle n'était pas là pour s'offusquer pour quelque remarques qui de toute façon n'était pas fondées.Elle jeta un regard par la fenêtre qui se trouvait en haut de la pièce,la nuit était déjà tombée dans la ville et elle n'avait aucune idée de l'heure qui pouvait être.Perdue dans ses pensées,elle n'avait plus aucune notion du temps alors qu'elle n'avait pas la possibilité de le perdre pour ce genre d'histoires.Replaçant son tee-shirt,elle fit un pas de côté histoire de ne pas rester au même endroit.Elle avait besoin de bouger un peu,même si ce n'était pour faire que quelque pas.De plus il fallait bien avancer malgré le fait qu'il était question de tout autre chose. «Qu'est qu'elle a l'iota que je défend?» Elle arrivait enfin à avoir quelque réponses mais elle sentait qu'il n'était pas près non plus à tout lui raconter.C'était si agaçant,il était si têtu mais elle gardait tout de même son calme.Elle avait connue des situations pires et elle savait que c'était en se montrant imprévisible qu'on arrivait mieux à déstabiliser une personne.Elle posa donc ses affaires à ses pieds puis elle attacha sa chevelure blonde avant de le fixer des yeux.«Vu que tu es plus à l'aise sur un ring,je te propose un deal.On se fait un combat et si je gagne tu me dis tout,et si l'inverse se produit je te laisserais tranquille.Car oui je suis très têtue» Bon elle se rendait compte qu'elle prenait un énorme risque.Elle avait certaine une bonne technique et un bon entrainement,mais il avait un certain niveau qu'elle n'était pas sur de pouvoir égaler.Elle allait surement revenir un peu amochée mais ce n'était pas trop grave,par contre ignorer la vérité ça l'était pour elle.« A moins que tu as peur de te mesurer face à moi? » Cette remarque était bien sur ridicule quand on jetait un coup d’œil sur la jeune femme.Elle n'étais pas très grande,toute fine et elle n'étais pas du tout imposante et encore moins effrayante.Elle était plus le genre de fille qu'on venait défendre plutôt que celle qu'on attendait en cas de problème.Mais pourtant elle comptait jouer sur cet atout,comme elle le faisait dans d'autres situations.Elle n'était pas devenue la présidente des Iotas en un claquement de doigts,ça ne l'intéressait même pas au début mais au final elle était contente d'avoir eu cette place et cette chance.

J’avais pris gout à la solitude. Depuis la mort de ma mère, rien ne s’était plus épanouie en moi que cet instinct d’ermite. Si j’avais pu, je vivrai au cœur du Montana, dans une cabane en bois en me nourrissant uniquement de ce que la nature pourrait m’offrir. Pas de télévision. Pas de technologie. Personne pour m’irriter et faire jaillir ces impulsivités partielles qui survenaient de temps à autres, notamment en situation de confrontation. Trois ans que je me débrouille comme un gars solitaire. Sept ans même, si l’on considère que je suis entré dans la vie active bien avant l’âge légal. Depuis, ma vie se déroulait dans une bulle. J’étais dans le monde urbain, le monde universitaire, mais aussi et surtout, dans le mien. C’est pour ça qu’on me voit généralement à l’écart de tout évènement, de toutes soirées. C’est pour ça aussi que j’n’avais aucun mal à m’imaginer en face d’un adversaire imaginer, ici au sein des cordes, pour un entrainement factice qui ne me servait à rien. A vrai dire, si je restais là, c’est uniquement parce que l’étudiante blonde n’allait pas me lâcher la grappe, que ce soit ici ou dehors. L’histoire pour laquelle elle était venue me parler semblait grave à ses yeux et étant la présidente des Iotas, elle ne pouvait passer outre ce « problème » que j’étais devenu pour ses sœurs. Quelle belle foutaise tout ça ! Et une perte de temps par-dessus le marché. En plus, ça n’tenait pas la route. Sa présence dans mon environnement, ses belles paroles, son comportement… Pas tout à fait ce qu’on attend d’une étudiante de cette sororité, ou alors l’échantillon que j’avais eu était l’exemple le plus pourri d’entre ces Iotas.

La réplique de la blondinette était perspicace. Compte tenu de l’image que j’avais de sa confrérie, c’était évident que ses membres n’en auraient pas une excellente. Rien n’allait en ce sens. Ni les rencontres que j’avais faits, ni celle que je ferais. Une réplique intéressante sortie tout droit de la présidente, ça ne ferait qu’atténuer le ressenti que j’avais. Mais pour elle uniquement et jusqu’à ce qu’elle me montre une facette de sa personnalité qui sera, évidemment, du même style que ses sœurs possèdent. « Si j’étais comme tous les étudiants, tu s’rais pas là à chercher des réponses. » En revenant dans le coin du ring, je lui avais accordé un sourire en coin signifiant clairement que je pensais avoir raison. Je le pensais vraiment. N’importe quel étudiant aurait accepté de coucher avec sa copine, n’entrainant pas ce manège grotesque dont le but était soit disant d’avoir la vision des deux camps. L’étudiant banal se serait adonné aux plaisirs de la chair et ça n’aurait pas été une nana en pleur, mais aux anges sous les coups de reins de son amant que la blonde sportive se serait retrouvée nez à nez. Pour un même résultat ou aurait-elle dégagé le gaillard aussi ? Alors non. Si elle était là, à me donner une leçon de morale, c’était parce que j’avais agis différemment de ce que ses sœurs ont l’habitude de côtoyer. Personne ne m’enlèvera cette idée de la tête, mais elle avec son visage de princesse angélique qui joue les conciliateurs. Un rôle qui semble lui convenir à merveille, je le conçois vu la détermination dont elle fait preuve. Mais garde levée, présentant mon profil à un adversaire imaginaire, j’ai continué à feindre son absence. Gauche, gauche, droite, pied gauche. Et j’ai gémis de rage en imaginant l’ennemi invisible être repoussé dans les cordes.

Un combat. C’était ça son deal ? Grandiose idée. Après me faire insulter de malade par une Iota petite brune. Après subir une réputation de violeur de la part d’une autre Iota. Voilà que j’allais être le mec le plus hais du campus pour avoir mis une raclée à l’une des plus jolies filles du campus. Les Alpha & les Kappas s’en donneront à cœur joie pour mettre une prime sur ma tête. Ces enflures. J’aurai pu refuser. J’aurai dû refuser. Tant pis pour moi, on verra bien c’qui sort de cette idée de génie. « T’as pas dû bien voir c’qui est arrivé au dernier mec présent sur le ring… Mais… Pourquoi pas. » D’une part, ça l’empêcherait de parler pendant l’action – enfin j’espérais. Et en second lieu, ça me permettrait de m’exercer avec une cible mouvante. Je me suis dirigé vers elle sans un sourire, me ballant entre les cordes pour atterrir devant elle. « Un round. Règle des Arts Martiaux Mixte. Ca convient à la princesse ? » Je n’ai pas attendu sa réponse, ni poser mes yeux grisés sur les siens. Au contraire, je l’ai contourné pour aller prendre les gants d’entrainements de la machine d’à côté. Ordinairement, on ferait ça à mains nues. Mais je n’avais aucune envie qu’elle me hurle dessus pour un ongle cassé. « Mets ça. » Sans sommation, j’ai balancé les gants rouges dans sa direction. Etape une : regarder si elle arrive à les mettre. Ce serait déjà pas mal. En revenant vers le ring, je me suis délesté de mes baskets. Une habitude. Et je me suis hissé à nouveau sur le ring, dans l’un des coins, sans prêter attention à ce qu’elle tramait de son côté. Elle voulait jouer ? On allait jouer…

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On avait tous notre lot de malheurs,certains bien sur plus éprouvants que d'autres.Il ne fallait pas penser que Riley était seulement une jolie fille qui n'avait rencontré que des facilités dans sa vie.Elle ne se plaignait pas des épreuves qu'elle avait pu rencontrer sur son chemin car elle préférait se dire que ça ne l'avancerait à rien.Elle avait trop longtemps vécue dans la tristesse et la douleur suite au décès de son grand frère.Il avait une telle place dans sa vie,même si ils s'étaient éloignés ses dernières années.... il restait l'un des hommes les plus importants de la vie de Riley.Elle était si dévastée qu'elle n'arrivait plus à se nourrir ou bien même à dépasser cette peine immense qui envahissait son corps jours après à jours.Elle se laissait mourir rongeait par la culpabilité,par les remords et ses regrets de ne pas avoir su dire qu'elle l'aimait attend.Elle regrettait tellement que le dernière conversation était un mélange de distance,banalité et de déceptions.Ils n'avaient plus rien en commun depuis bien des années,mais ils avaient su rester proches.Le divorce de leurs parents et la distance avait été fatale à leur relation.Ils n'avaient plus rien à se dire,à partager,ils étaient semblables à deux inconnus l'un pour l'autre.Elle aurait tellement voulue changer cet instant,lui dire à quel point il lui manquait,qu'elle l'aimait toujours de la même manière qu'avant et qu'elle désirait plus que tout au monde retrouver son grand frère.Pourtant elle n'avait pas eu le temps de lui dire tout ce qu'elle ressentait pour lui,il était mort si brutalement dans un accident de voiture,la laissant seule dans ce monde qui lui paraissait désormais si sombre.Elle n'avait plus envie de vivre,elle n'imaginait nullement sa vie sans lui...Pourtant elle n'avait pas d'autre choix que de continuer de respirer,de sourire alors qu'elle avait juste une envie,que tout ceci s'arrête et qu'elle ne ressente plus la peine envahir encore une fois son être dés qu'elle se réveillait chaque matin et qu'elle réalisait qu'il était vraiment parti pour toujours.

« Si j’étais comme tous les étudiants, tu s’rais pas là à chercher des réponses. » Des réponses? Ce n'était pas ce que tout le monde finissait par chercher à un instant de sa vie?On cherchait tous des réponses à des questions qui nous traversait parfois l'esprit.Bien sur le plupart du temps certaines restait sans réponses mais il fallait tout d'abord réellement connaitre une réponse. « Justement,tu crois vraiment être le premier à cacher des secrets? » Elle ne savait pas au juste à quoi il jouait et ou encore si c'était un genre qu'il se donnait pour se rendre plus intéressant qu'il ne l'était.Il voulait penser qu'il était différent,qu'il valait plus que la plupart des gens qui vivait ici mais c'était faux.Qui était-il pour penser cela?Quelle prétention avait-il pour croire unique voir mieux que les autres. « On a tous des histoires qu'on ne préfère pas raconter,mais des fois on devrait prendre le risque de le faire.» Elle n'était pas non plus une personne qui aimait déballer sa vie à tout va.Elle préférait le garder pour elle,parce que parfois c'était plus facile de ne plus y penser que de se rendre compte de la dure réalité des épreuves qu'on avait à endurer.Pourtant Riley avait appris à savoir quand elle devait parler de certains événements ou non,et des fois on recherchait juste une âme assez charitable qui prenne le temps de nous écouter.

« T’as pas dû bien voir c’qui est arrivé au dernier mec présent sur le ring… Mais… Pourquoi pas. » Elle avait un petit sourire aux lèvres.Il avait de tels préjugés sur elle que cela devenait assez lassant.Il devait la voir comme une jolie poupée barbie qui ne savait que parle de garçons et se faire les ongles.Si bien qu'elle s'amusait à jouer ce rôle après tout il était parfois bon d'être sous-estimé. « Oh tu sais j'ai vu bien pire,fait les soldes quand une collection est à moins 80 %, un vrai massacre. » Elle le regardait s'approcher vers elle,tel hulk quand il avait du se lever du mauvais pied.Il était si grand par rapport à elle,elle semblait si vulnérable à ses côtés.Pourtant elle ne ressentait par une once de peur la parcourir,elle avait vu des adversaires bien plus effrayants. «« Un round. Règle des Arts Martiaux Mixte. Ca convient à la princesse ? Mets ça. » Il lui lança des gants de boxe.Elle les regarda arriver à ses pieds avant lever les yeux au ciel.Elle se dirigea vers son sac, pour chercher ce qu'elle avait ramener. « Tu ne te vexeras pas si je préfère refuser ton offre. » Elle lui lança un sourire forcé avant de retirer la veste qu'elle avait.Riley portait toujours une tenue assez sportive ce qui restait un avantage,elle n'avait pas besoin d'aller ce changer et donc la partie pourrait commencer dans quelque instants.Elle enfila ses gants comme à son habitude,avant de poser son regard sur l'agneau qui se trouvait en face d'elle.«Bon alors tu as fini de te pomponner? Disons que j'ai d'autres choses à faire.»

« C’n’est pas parce que j’ai rien envie d’te dire que ça devient des secrets Blondie. » Je ne pouvais rien faire d’autre que de la surnommer de la sorte. Je ne m’étais pas présenté, elle non plus. Elle connaissait néanmoins mon nom. Un peu logique et obligé si elle voulait m’adresser la parole. D’un autre côté, j’n’étais peut-être pas au courant de sa place de présidence de sororité. Si j’la connaissais, ce n’était surement pas grâce à elle. Autant lui exprimer qu’elle m’était entièrement inconnue en utilisant ce sobriquet sur la couleur de sa chevelure. Avec de la chance, ça lui mettrait un peu de plomb dans la tête et elle éviterait de me juger sur le comportement que j’avais. Pour ça, j’avais un psy. Pas besoin que tout le monde se mettent à essayer de me comprendre sinon je vais voir rouge.

En glissant entre les cordes, j’ai presque cru que j’allais me retrouver dans un vrai combat. L’habitude probablement. Les sensations en posant les pieds sur ce ring étaient les mêmes que lorsque je me retrouvais face à une masse musclée comme adversaire. Un court instant, j’ai ressenti un frisson d’excitation. J’allais laisser libre court à mon impulsivité. Mais cette envie s’est bien vite envolée lorsque j’ai posé mes yeux sur la silhouette féminine qui stagnait en contrebas. Une image immobile certes, mais dont les paroles étaient accrocheuse. Elle l’avait pas volée sa place de présidente. J’ose même pas imaginer ce qui se passerait entre elle est une éventuelle prétendante au trône des Iotas. Violence physique ou parole venimeuse ? Je penchais pour la seconde option, souriant bêtement en coin d’une façon plus carnassière que je ne l’voulais. Au moins, ça me permettait une fois de plus de garder le silence.


Sans réel intérêt, je me suis mis à sautillé sur place pour m’échauffer les jambes. J’avais envie d’être sérieux pour ce petit match même si face à moi se trouvait l’une des plus jolies filles de l’université, à en croire les étudiants. En avais-je vraiment besoin ? Non. Ca faisait des heures que j’étais dans la salle de sport du bahut. J’étais chaud, au sens le plus simple du terme. Pieds nus, je devais prendre mes marques et usés les articulations de mes chevilles. Une blessure, ça ferait que jaser la blondinette devant moi. Et ça serait plus de l’humour sur les soldes, mais sur la peluche Madsen qui ne tient pas debout. Jamais de la vie et là, j’en conviens que c’était uniquement par fierté. Allez. Montrons-lui un peu que je n’serais pas sexiste sur ce ring. Mes longs bras se sont balancés de part et d’autre de mon torse dans une rythmique bien huilée. L’habitude, toujours. Et j’ai commencé à accélérer ma respiration de façon lente et appuyée, non sans négliger de jauger l’étudiante qui s’infiltrait sur mon terrain de prédilection. Elle refusa d’emblée ma proposition. Pourquoi ? Est-ce qu’elle s’y connaissait suffisamment en sport de combat pour émettre des suppositions, voir des propositions ? « Qu’est-ce que tu proposes alors ? » Des gants différents de ceux que je lui avais proposés dans les mains, elle répondait à la question que j’n’avais pas osé poser. Elle s’y connait donc en combat. Boxe, probablement. Parfait. Enonce tes règles désormais, qu’on passe aux choses sérieuses.

Me détournant, j’ai laissé tomber le tissu blanc qui me servait de teeshirt, présentant mon dos à la blondinette de l’autre côté du ring. Mes mains se sont glissés dans les gants d’infortunes que prêtaient l’université et j’ai noué comme je pouvais les lacets. En faisant volte-face, j’ai entrechoqué mes gants avant de m’avancer vers le milieu du parc. « C’pas moi qui te retient. Si t’as autre chose à faire, la seule chose que j’peux te proposer, c’est d’me mettre au tapis rapidement… » J’ai appuyé d’un signe de tête provoquant, pensant qu’elle ne s’attendait surement pas à me voir accepter de me confronter à elle. De toute manière, qu’elle soit douée, intelligente, déterminée, ça ne pouvait pas changer la donne. Sa stature lui donnait l’avantage de l’agilité et de la dextérité, mais sa force n’était surement pas de taille à me faire voir des étoiles. J’avais l’habitude des combats, des vrais combats. Si elle voulait vraiment faire quelques intérêts sur ce ring, elle y réussirait par son intellect et sournoiserie. Pas autrement, j’en mettrais ma main à couper.

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« C’n’est pas parce que j’ai rien envie d’te dire que ça devient des secrets Blondie. » Il était bien évidemment que tout ce qui se tramait entre une de ses sœurs et lui devenait plus un secret que autre chose.Ils n'avaient peut-être rien du tout en commun,mais une chose était sure c'est qu'il savait très bien un secret et il fallait dire que cela intriguée la jeune blonde.Se contentant de le regarder sans rien ajouter,elle se disait qu'avec une telle attitude il devait surement être coupable des faits qu'on lui reprochés,en tout cas il n'agissait pas comme si il était innocent.On peut pouvait pas en vouloir à la belle blonde de tirer des conclusions,puisque de toute façon il ne faisait rien pour l'aider.Il agissait juste comme si il avait quelque chose à cacher,peut-être un cadavre dans son coffre qui sait? Je crois que plus rien n'étonnerait Riley de sa part.Elle se contenta de pousser un petit soupire avant de faire quelque pas vers sa gauche.Elle ne savait pas trop quoi faire dans ce genre de situation,est-ce qu'elle était censer rire ou pleurer .Elle n'était pas ce genre de personne,heureusement pour elle sinon elle aurait du mal à faire face à la vie.On devait savoir gérer les choses au mieux même si parfois ce n'était pas du tout évident,il fallait apprendre à prendre sur soit justement.

« Qu’est-ce que tu proposes alors ? » Elle n'avait qu'une envie à cet instant,c'était de manger quelque chose de gras et consistant.Elle n'aurait pas dit non contre un bon plat de lasagne voir un hamburger.Alors qu'elle songeait au repas qu'elle risquerait de prendre dans une autre vie,elle se disait que ce n'était surement pas avec son interlocuteur que cela allait se produire.Posant ses mains sur ses hanches,elle le regarda durant un instant avant de grimacer légèrement.La fatigue commençait à peser sur les épaules de la jeune femme et elle se demandait si elle n'aurait pas du partir sans rien dire au lieu de parler trop vite encore une fois.Pourtant elle n'allait pas désormais reculer en arrière,surtout qu'elle était trop têtue pour admettre qu'elle aurait du partir sans insister.Prenant une gorgée d'eau fraiche ,elle lui lança un regard avant de lui répondre.« Je propose que tu me dises tout suite ce qui s'est passé,comme ça on perd moins de temps.Mais je suppose que ce n'est pas une option pour toi. » Elle aurait tellement voulue qu'il arrête son petit jeu 5 secondes,de toute façon si l'histoire allait plus loin il n'aurait pas d'autres choix que de donner sa version des faits.Il avait l'air tellement sur de lui,mais pas sur qu'il le soit réellement devant d'autres personnes de plus grandes importances que Riley.Il était vrai qu'il ne se soucier pas de ce que les autres pouvaient penser de lui ce n'était pas une raison d'agir de la sorte et de rester borné.« C’pas moi qui te retient. Si t’as autre chose à faire, la seule chose que j’peux te proposer, c’est d’me mettre au tapis rapidement… » Bien sur qu'elle avait vu des adversaires plus impressionnants,mais elle avait eu le temps de se préparer et de passer une bonne nuit.Pour le coup,hier elle avait révisé ses examens,avait du se lever tôt à cause de soucis dans la confrérie et n'avait eu comme repas la moitié d'un sandwich au poulet.De plus pour être dans la meilleure des formes elle venait de venir une séance de sport d'une heure et elle n'avait qu'une envie après celle de manger un bon repas,celle de dormir.Rejoindre sur lit confortable,fermer les yeux pour rejoindre les bras de Morphée ,voilà le programme qui la faisait rêver désormais.A la place,elle se retrouvait à faire un duel contre un monsieur tout en muscle.Alors qu'elle commença à s'étirer,elle posa son regard sur lui.« Tout le monde à des points faibles,et même toi je suppose Monsieur.Muscle ou devrais-je dire Hulk. » Il était quelqu'un de très imposant,ce n'était surement pas le genre de personne qu'on tenter de provoquer lorsqu'on le croiser.Il devait surement jouer dessus pour son petit côté rebelle qui ne se mêlait pas aux communs des mortels.Et cela devait aussi surement plaire avec la gente féminine qui appréciait ce côté bad-boy piquant.Mais ce n'était pas ce qui intéressait la jeune femme dans ce cas là,elle voulait juste des réponses qui ne souhaitaient pas lui donner. «J'espère que tu tiendras parole Madsen.Dans tout les cas,ça sera tant pis pour toi quel que soit ton choix.»

Cela faisait bien longtemps que j’avais perdu toute conception d’un manichéisme humain, ou bien préférai-je nettement le croire. Depuis que j’ai remis les pieds dans cette ville, je vivais comme si plus rien n’avait d’importance, comme si tout autour de moi ne représentait plus la moindre chose. Ça m’avait facilité la vie, ça m’avait permis de faire le break avec un passé bien désagréable. Conscient que ça n’était pt-être pas la bonne solution, je fermais la porte à toute supposition de mes « amis », et la claquer au moindre questionnement sur mon comportement solitaire. Un mec pas cool. A éviter. Un m’as-tu vu qui se donne un genre. Un fou qui cogne dès qu’il le peut. J’en avais des surnoms, nombreux. Mais étrangement, on ne me claquait rien en face à face, ou alors celui qui le faisait courait très vite. Il faut toujours une échappatoire à celui qui prend son courage à deux mains pour me tenir tête, auquel cas, il risquait fort d’y avoir des complications, disons physique. Un peu comme l’étudiante Hamilton qui s’était enfuit de la piscine après m’avoir collé une droite bien senti. Elle pouvait remercier ma piètre condition de nageur parce que ma main n’avait fait qu’un tour avant de s’abattre dans l’eau, là où elle se trouvait précédemment. Est-ce que ça allait être le cas ici, sur ce ring, avec la présidente des Iotas ? Peut-être bien. Tout dépendrait de ce qui se passerait, de ce qu’elle ferait, ce qu’elle dirait. De là à préméditer que j’allais abimer son jolie minois, c’était quand même exagéré. Je ne faisais peut-être plus la différence exacte entre ce qui était bien et mal, mais je n’étais pas non plus dans la violente gratuite (lorsqu’elle n’est pas organisée, entendons-nous bien). Fallait un déclencheur. Quelque chose pour faire surgir cette colère incontrôlable que même la psy du campus n’arrivait pas à cerner. Mettre le feu aux poudres, comme on dit dans le jargon militaire.

Avec un sourire en coin, j’adressais un regard niais à la belle blonde suite à sa remarque. Lui dire immédiatement ce qui s’était déroulé dans la chambre ? Rêve. C’était bien ça le problème, que ce soit à moi de m’expliquer pour les actes et les paroles d’une nana sans cervelle de sa sororité. Pourquoi est-ce que Riley venait m’affronter pour avoir des réponses ? N’avait-elle pas tout ce qu’il faut à disposition pour connaitre le fin mot de l’histoire ? Car si elle n’était pas entièrement certaine des dires de son amie pleurnicharde, elle n’avait qu’à la pousser un peu pour qu’elle lui raconte la vérité. A moins que malgré son statut de présidente, elle n’avait aucune emprise sur ses camarades. A moins qu’elle souhaitait absolument un tête à tête en ma compagnie. Si c’était le cas, pas besoin de déguiser ses intentions – même si le résultat aurait surement été le même qu’avec toutes les autres filles : un échec. Elle l’avait d’ailleurs bien compris que la vérité n’était pas une option. Je n’avais rien à lui dire. Si elle voulait me faire parler, il faudra le mériter. Le pouvait-elle ? Ce sourire en coin sur mon visage n’était en aucun cas pour m’imaginer la mettre au sol sans le moindre problème. Marchant de mon côté du ring en attendant sa disponibilité, j’avais la même apparence qu’à chacun de mes combats. Torse nu, pieds nus. Seuls les gants étaient plus rembourrés pour infliger moins de douleur. Riley elle, dans sa séance d’étirement, continuait habilement à discuter pour tenter de me déstabiliser. Ses quolibets ne m’atteignirent pas, j’étais habitué à de bien pires surnoms.

« Ferme-là et amène toi. » J’en avais marre. Pas de la présidente, ni de ses discours pompeux sur mon comportement qu’elle ne connaissait absolument pas. L’échauffement était terminé depuis plusieurs minutes – de manière officielle en tout cas – et l’attente n’était pas mon point fort. Je me suis dirigé comme j’en avais tellement eut l’habitude dans mes confrontations MMA, les poings serrés devant moi. En temps normal, elle devrait taper dedans pour ainsi signaler le top départ du petit combat « amusant ». Elle avait des bases en boxe, ça devait surement être la même chose. Mais j’ignorais encore une chose : quel genre de match on avait là ? Boxe ? Mixte ? Aucune règle ? Sans importance. Pas non plus important de lui répondre sur mon honneur, car c’est bien la seule chose de positive qu’on pouvait dire à mon sujet. Car quand je disais que j’allais faire quelque chose – comme exploser quelqu’un, je le faisais tôt ou tard. Alors oui, si j’étais battu – ou si elle combattait bien, je lui dirais ce qu’elle souhaite entendre. Dans le cas contraire, elle finirait sonner, allongée sur le ring. Mais alors que le match n’allait pas tarder à débuter, je pensais à une chose : ne pas la mettre KO. Ça m’ennuierait d’attendre qu’elle se réveille des heures plus tard et qu’elle se mette à imaginer des choses…

"soutenir la vérité par la violence, c'est lui prêter les armes du mensonge et de l'erreur." ● «Got no reason, got no shame,Got no family I can blame,Just don't let me disappear,I'mma tell you everything,So tell me what you want to hear,Something that were like those years,Sick of all the insincere,So I'm gonna give all my secrets away,This time, don't need another perfect lie,Don't care if critics never jump in line,I'm gonna give all my secrets away.» secrets - one republic madsen & drosky-lambert ;; it's time to tell the true story .

L’atmosphère était lourde. Les regards entre les deux étudiants en disaient long sur le situation. Les paroles de la jeune femme se heurtait à un mur que Timmy avait mis entre eux deux. Il ne voulait rien dire, il restait fermé à toute discussion. Il considérait surement que ce genre de choses ne convenaient qu'aux femmes. Il était vrai que les femmes étaient connues pour leurs longues conversations qui n'avait parfois aucuns buts . Elles avaient la réflexion facile, les mots glissaient simplement. C'était d'un naturel parfois effrayant et déstabilisant pour certaines personnes. Comment pouvait-on tergiverser sur certains sujets alors qu'aucune réponse ou réflexion n'était attendue? Quel était le but de tout ceci, a part peut-être d'une perte de temps selon certaines personnes ? Il était parfois simplement question d’alléger son esprit et d'avoir un avis ailleurs pour mieux comprendre le monde qui nous entourait. Riley avait bien compris que le Madsen ici présent avait décréter dans son esprit que la jeune femme était juste la pour lui faire perdre son temps, si bien qu'il se braquait un peu plus à chaque paroles qu'elle pouvait prononcer. Il avait décidé de la voir comme un ennemi, voir une complication de plus à rajouter à son emploi du temps apparemment chargé. Il est vrai que prendre une bière au bar du coin semblait bien plus important que lever le doute sur des accusations douteuses. Il n'avait pas les même priorités qu'elle dans la vie. Cela se voyait, mais chacun était libres de faire ce qu'il voulait. Il était juste bien dommage pour lui qu'il ne reconnaisse pas une main tendue lorsqu'elle se trouvait devant lui. Il pensait peut-être que c'était juste les faibles qui avaient besoins d'aides si bien qu'il crachait dessus dés qu'il le pouvait. Elle ne comprenait pas cette attitude parfois et elle trouvait cela assez triste. A quoi cela servait-il d'agir de la sorte si ce n'était pour se retrouver encore plus seuls que l'on ne l'était déjà ?

« Ferme-là et amène toi. » Toujours la même attitude. Toujours en refermé sur lui même. Il ne voulait pas se montrer faible à aucun moment. Ses paroles et son air était toujours mélangé entre une sorte de méfiance et d'agressivité. Il voulait faire comprendre par un seul regard qu'il ne fallait mieux pas lui faire perdre son temps, ce que fit justement la belle blonde était entrain de faire à cet instant. Marchant d'un pas rapide vers lui, elle se demandait bien ce qu'il allait l'attendre à cet instant. Elle se disait que beaucoup dirait d'elle que c'était un inconscient de sa part d'avoir passé un tel marché. La seule chose d'ailleurs qu'elle allait surement récolter c'était surement des petits bleus parsemé un peu partout sur tout son corps. Elle avait évidemment connue des situations similaires dans le passé, mais justement actuellement elle ne se risquait plus à tomber dans ce genre de situation. Elle n'était pas devenue plus fragile, mais elle n'avait plus le même statut. Elle devait désormais représenter ses sœurs et elle se doutait bien que ce combat serait mal vu. Ce n'était pas une bonne idée de faire cela, mais à vrai dire elle avait encore une fois parlé trop vite. Elle voulait tellement savoir la vérité, qu'elle en avait oublié l'image qu'elle devait à tout préserver. Bon nombre était les personnes qui pensaient que Riley n'était pas la bonne personne pour représenter les iotas. Elle ne correspondait pas tout à fait à l'image que les autres étudiants avaient de cette confrérie. Elle n'était pas assez aguicheuse, elle avait une image trop lisse et elle n'était pas assez superficielle. Pourtant pour elle on pouvait pas leur coller une simple étiquette. Elles étaient plus que de simple mots ou stéréotypes, elles étaient toutes uniques à leurs façons.

Elle se trouvait désormais face à lui. Elle pouvait voir chaque traits de son visage dans les moindres détails. Elle remarqua un peu plus la veine de son front qui ressortait lorsqu'il était énervé. Et à cet instant précis c'était le cas apparemment. Son souffle s'accélérait, et il ne fallait plus qu'un instant avant que le combat ne débute. Face à lui elle semblait si petite et si fragile. Il avait une musculature impressionnante et il était bien plus grand qu'elle. Du moins il l'a dominé par la taille, ce qui aurait pu en effrayé plus d'un. On pouvait d'ailleurs penser à cet instant qu'un seul geste de la part de Madsen pouvait être fatale à la belle blonde. Elle était si menu,qu'un seul geste pouvait peut-être la briser. Cependant tout ceci n'était que de supposition... Néanmoins si un regard extérieur s'était posé sur eux, il en viendrait surement aux même conclusions. Il était le grand méchant loup et elle était le petit chaperon rouge. Elle ne semblait pas assez forte pour être face à lui. Il pouvait la dévorer d'une simple bouchée. Pourtant elle avait pris le risque de se confronter à lui, car la vérité n'avait pas prix.

Un deal est un deal. J’en ai fait pas mal dans la vie, à commencer par ceux concoctés avec mon frangin. A l’époque, il était encore mon frère. Rire, pleurs, fierté et compétition faisaient partie intégrante de nos vies. La plupart du temps, les pactes conclus portaient sur les matchs en ligue officielle de MMA. Car comme moi, il en faisait partie. « Ne pas perdre un seul combat ». C’était ça, notre truc. Ça nous rapprochait, ça nous unissait. Et même lorsque l’on s’affrontait, on se rendait coup pour coup. Aucun sentiment sur le ring, c’était ça, notre philosophie. Mais ce mec, je l’ai désormais oublié. Il n’a pas tenu le dernier deal, il a lâché l’affaire comme dirait mon vieux. Mon cul. Il a tourné les talons, rompu un pacte et m’a laissé seul le jour où ma vie a basculé. Un vide, c’est tout ce qu’il m’a laissé. J’ai immédiatement oublié ce mec auprès de qui je me tenais fièrement quand j’étais gamin. Et je l’ai remplacé par un abime. Alors oui, le deal actuel sera respecté. Parce que contrairement à d’autre, je ne fui pas. J’encaisse.

Ca, personne ne le comprend. Pas même cette fillette en tenue de sport qui se tient devant moi. La première caractéristique qu’elle m’a balancé à la figure, c’était celui d’un lâche. Riley ne voyait pas plus loin que le bout de son nez. Elle n’était là que pour la scène gênante de l’autre soir. Sans comprendre sur quoi elle était tombée, je figurai dans l’image du mec qui n’assume pas ses actes. J’ai failli violer sa camarade ? Elle a pleuré dans les jupes de sa présidente ? Qui assumerait des foutaises pareilles ? Bordel, avec un peu de réflexion, on se douterait qu’un homme soupçonné d’un crime aussi immonde tenterait par tous les moyens de se défendre. Mais non, elle avait préféré opter pour la vérité. Louable. Chiant, mais louable.

J’ai cogné mes mains sur ses gants, signifiant le départ de ce match qui ressemblait à une exhibition. S’il y avait des spectateurs, je me ferais probablement hué de combattre une fille. A ceux-là je répondrais qu’elle en a décidé ainsi, pas moi. Et je ne souriais plus. J’étais un lâche, j’étais un tas de muscles qui réglait ses problèmes avec ses poings, j’étais « hulk ». Tant de dénomination que l’étudiante m’avait balancé en pleine face sans se douter le moindre instant que ça risquait de me perturber. C’était donc ça, l’image que j’avais chez les personnes de mon âge. « Pourquoi ? » J’ai commencé à bouger comme je le faisais si bien, dégainant les épaules et protégeant mon visage au mieux tout en gardant une bonne vision de la blondinette. Progressivement, je m’approchais d’elle sans lever la main vers son joli visage de présidente. Pourquoi. C’était ça, la question. Pourquoi j’étais comme ça ? Pourquoi mes poings parlaient plus que ma langue ? Pourquoi je ne faisais rien pour être apprécier ? Parce que je trouve ça plus simple. Parce que ça fait mal d’ouvrir la porte des souvenirs. Parce que je m’appelle Timothy Madsen. « Pourquoi tu cherches à avoir des réponses ? T’en as pas eu assez ? » Mais je n’étais pas là uniquement pour lui faire plaisir. J’ai commencé à utiliser le bras gauche pour venir taper ses gants de boxes. Je me retenais, ça se voyait. Je voulais d’abord voir si elle savait se défendre avant de passer aux choses sérieuses. Et j’allais même changer les règles. J’ai fini ces coups du gauche par un coup de pied du droit dans la cuisse de la blonde, sans y mettre la force brute que j’avais. Allait-elle râler ? Et si je la mettais hors d’elle ? Ça serait intéressant à voir, que ferait-elle ?

"soutenir la vérité par la violence, c'est lui prêter les armes du mensonge et de l'erreur." ● «Got no reason, got no shame,Got no family I can blame,Just don't let me disappear,I'mma tell you everything,So tell me what you want to hear,Something that were like those years,Sick of all the insincere,So I'm gonna give all my secrets away,This time, don't need another perfect lie,Don't care if critics never jump in line,I'm gonna give all my secrets away.» secrets - one republic madsen & drosky-lambert ;; it's time to tell the true story .

Elle avait regarder son frère combattre durant de nombreuses années. Il n'était pas un boxeur professionnel,oh que non... ça mère aurait surement fait une malaise sur place si il avait pris une telle voie et qu'il l'admette ou non son frère ne pouvait pas mettre sa mère dans de tels états. Il avait un tempérament très vif, et très imprudent malgré tout. Il avait toujours été en recherche de sensations fortes, il s'en fichait de frôler la mort, il voulait se sentir vivant. Riley était toujours admirative de son courage - ou alors de son imprudence - , elle se souvenait qu'elle observait souvent durant ses entrainement de surf, de boxe ou encore même de judo. Il aimait se dépenser et il avait toujours fait du sport sa priorité dans sa vie. Pourtant il n'était pas devenu un grand sportif, il aurait du mener une carrière d'informaticien mais il n'eut jamais le temps de pouvoir atteindre son but. Il perdit la vie contre tout attente dans un banal accident de voiture, brisant le cœur de sa famille qui ne put jamais s'en remettre...Depuis ce jour, Riley avait évité les combats de boxe, elle repensait sans cesse à lui dans ce genre de petits moments. Pourtant elle se trouvait là, gant de boxe à la main et prête à combattre. Elle ne voulait l'avouer pas, mais elle se sentait tout à coup déstabilisée ayant en tête l'image de son frère à cet instant précis ou tout allé commencer. Déconcentrée, elle ne mit que quelque secondes à se ressaisir. Elle ne pouvait pas se permettre d'avoir la tête ailleurs en ce moment.

Elle bougée afin de l'éviter. Elle fuyait malgré elle le combat. Elle ne voulait pas être touchée par lui. Elle ressentait cette sensation de "déjà vu", et cela la gênait énormément. Elle voulait lutter, elle se le devait. Pourtant elle n'y arrivait pas , c'était bien trop étrange pour elle.. elle ressemblait presque à une débutante, cependant elle ne l'était pas. Certains de ses gestes le prouvaient d'ailleurs même si il se faisait très rare. Elle avait le visage fermé alors qu'habituellement c'était tout le contraire. Elle avait l'habitude se cacher ses émotions mais lorsque qu'il s'agissait de son frère, elle était totalement traumatisée. Elle l'aimait tellement, il lui manquait encore tant. Il hantait son esprit et à chaque gestes qu'elle faisait elle sentait sa présence . C'était très dur pour la belle blonde même si cela ne se voyait pas sur son visage. Elle fut sortit de ses pensées lorsque Timmy se décida tout à coup à lui parler. Elle mit quelque temps à se replonger dans la situation dans laquelle elle était en ce moment. Perdue, c'était bien le mot qui la définissait à ce moment là.« Pourquoi ? » Elle n'avait pas vraiment de réponse à cette question, elle n'en savait rien. Esquivant un coup, mettant ses bras afin de protéger son visage, elle ne répondit rien... tout simplement car elle n'avait rien à dire.La situation s'inversé légèrement, Riley ne parlait presque plus alors que Timmy de son côté tenter de comprendre l'attitude de la jeune femme. « Pourquoi tu cherches à avoir des réponses ? T’en as pas eu assez ? » Elle n'avait pas eu de réponse, elle n'en savait pas plus que hier et que apparemment demain.Elle tenta un back-fist avant de se décider enfin à répondre quelque chose.« On ne peut pas dire que tes grognements sont des réponses à mes interrogation. » Elle était toujours sur la défense même si elle se rapprochait un peu plus de son adversaire. Elle le regardait droit dans les yeux, remarquant chacun de ses froncements sourcils ainsi que de ses soupirs. Elle ne savait pas trop quoi penser de lui, elle ne savait d'ailleurs pas à quoi il jouait. Ils étaient tout deux des opposées qui avaient tendance à se combattre à chaque fois qu'ils se croisaient. La scène qui se déroulait dans cette salle, représentait très bien les situations auxquelles ils étaient tout deux confrontés chaque jour. « Mais bien évidemment,tout est une question de point de vue.» Elle essayait de se concentrer sur sa conversation avec Timmy , cela lui permettait d'oublier un peu la présence de son frère qui l'a suivé comme son ombre. Elle devait penser à autre chose,sinon elle était fichue.

Quel but ? Quelle objectif avais-en tête en me retrouvant nez à nez avec la présidente des Iotas sur ce ring d’entrainement ? Toutes les raisons que j’ai en tête ne parviendront pas à se faire la moindre place dans une discussion logique. Car rien ne l’est depuis le tout début. La victime n’est pas l’amie de la blondinette. Même moi, je ne me pense pas être en danger par les récents évènements survenus. Je n’ai rien à perdre depuis bien longtemps. Les menaces déguisées, les excellentes raisons de Riley et son défi ne parviendront pas à soutirer la moindre information. Et bien que j’imagine son désintéressement complet pour mes quelques mots, elle reste présente. Pire – ou mieux, elle tient fixement sur ses jambes comme si sa propre volonté la faisait camper sur place. Tous les étudiants n’ont pas peur de se retrouver en ma seule compagnie, finalement.

Aucune peur, aucune crainte. Rien. Je ne lis absolument rien sur le visage de l’étudiante. Ca s’explique. Je ne la connais pas plus qu’elle semble me connaitre. A vrai dire, seule ma réputation permet de dessiner grossièrement de quel bois je suis fait. Inversement, je ne sais rien d’elle. Bien que ça ne soit pas un exercice que j’affecte, j’aimerai bien savoir une chose. J’aimerai comprendre pourquoi Riley tient tant à obtenir des réponses. Ou plutôt devrai-je dire d’autres réponses que celles qu’elle a déjà obtenues de notre amie ‘commune’. Pour cette fois et juste celle-ci, je veux savoir comment une autre personne fonctionne. Tout ce que je trouve à imaginer, c’est de la curiosité. Elle veut peut-être des détails. Ou alors elle doute de sa sœur. Mais miser sur la charité d’une Iota – qui mise beaucoup sur l’amitié entre-elle, c’est comme parier sur un cheval de course à trois pattes.

Une réponse qui ne me plait pas fait jaillir un coup qui ne se retient pas. Mon poing droit vient brutalement cogner sur la défense de la belle blonde. J’ignore pourquoi je viens de réagir de la sorte, car je ne sens aucune trace de colère à cet instant. « C’est pt’être ça le problème. » J’ai feinté d’envoyer un deuxième coup du droit. Au lieu de quoi, ma gauche a fendu l’air. Je venais de hausser le niveau de jeu. Jusqu’où Riley ira-t-elle pour obtenir ce qu’elle veut ? Ça m’intéressait plus que le reste. « Pt-être que tu t’interroges trop. »

Sans crier garde, j’ai sautillé en arrière pour mettre de l’espace entre elle et moi. Regard en coin, bouche ouverte dans un sourire atroce. En baissant les bras le long de mon corps, je reprends une marche le long des cordes, me passant un gant sur le visage pour m’éponger quelque peu. Nos points de vue, comme elle le dit, sont différents. Tout comme les vérités que nous connaissons. D’un côté, une tentative de viol. De l’autre, la blessure de l’égo. J’ai appris la fierté des étudiantes iotas il y a peu de temps et j’ai la confirmation de ce trait juste en face de moi. « Qu’est-ce qu’elle t’a dit, la greluche qui t’sert de sœur ? » Je demande pour la première fois alors que j’imagine parfaitement la scène dans ma petite tête. Et j’allais en jouer. « Je vais l’avoir. J’vais m’la faire. Tôt ou tard, j’l’aurai. Et tu s’ras pas là pour elle, Princesse. » Hochant la tête, les sourcils haussés, j’approuve ce mensonge d’une certaine dose de franchise. Je doute à peine de l’image que je donne. Surement d’un psychopathe balourd et diabolique. Qu’importe. Je suis piètre menteur, puisque je ne mens pour ainsi dire jamais. Mais Riley ne me connait pas. Elle ne pourra pas faire la distinction.