« CONNARD DE MES DEUX ! » Aurélie & Timmy.

N-n-now th-that don’t kill me. Can only make me stronger. I need you to hurry up now. Cause I can’t wait much longer. Les écouteurs au creux des oreilles, Kanye West était mon principal acolyte pour la matinée de cours que j’allais endurer. De la théorie, cette merde qui n’apprenait qu’à gonfler la tête d’information plus connes les unes que les autres. J’étais de loin un partisan de la pratique, surtout dans le domaine de l’ingénierie. Si ça me servirait plus tard ? Maybe. Enfin, j’étais certain que ça ne m’apporterai rien. Alors j’étais dans les couloirs du campus sans avoir l’envie de me rendre à ce putain de cours sur les énergies cinétique. J’ai soupiré bruyamment en bifurquant vers un couloir annexe. Un coup d’œil à ma montre suffit à me rendre compte que j’étais nettement à la bourre. Peu d’étudiant se trouvait encore dans les parages. Parfait, ça me laisserait quelques minutes avant de décider si oui ou non, j’allais franchir la porte de l’amphithéâtre. Pas de bol. J’ai eu une tout autre envie quand j’ai vu la blondinette dans les parages : celle de me venger. Ça tombe bien, son allure semblait presser. En retard mademoiselle Hamilton ? J’ai profité qu’elle garde le regard vers le bas pour lui balancer un net coup d’épaule pour la déstabiliser. Bingo. Ses affaires se sont répandues sur le sol. Lettres, feuilles, bouquins, pochettes… La totale. Son impulsivité s’exprima de nouveau. La même expression que quelques nuits auparavant quand j’ai reçu son petit poing directement dans ma gueule. « Tu tiens pas debout Hamilton ? T’aurais pt’être mieux fait de rester chez toi aujourd’hui. » Je ricanai. Je me moquais entièrement d’elle, de son comportement franc et direct. Elle venait de m’insulter, estimant que j’avais consciemment agit pour lui nuire. Bravo. Elle avait beau être blonde, elle pigeait relativement vite. Mais bien vite, j’ai effacé mon sourire pour toiser sa silhouette qui se tenait fermement devant moi. « J’te rends la pareille. Et encore, estime-toi heureuse que j’rende pas tout ce que tu m’as fait subir le nuit précédente. » J’haussais les sourcils en voyant le regard qu’elle me lança. Alors j’avançai vers elle pour la confronter, la tester. « Ah… Pas d’violence aujourd’hui ? Tu t’crois pas capable de pouvoir détaler assez vite c’coup-ci ? » Bon d’accord. Je cherchais un peu la p’tite bête. Mais c’était un juste retour des choses…

« CONNARD DE MES DEUX ! » Aurélie & Timmy.

La musique continuait. Je n’avais pas stoppé l’iPod, continuant d’écouter la mélodie alors même que je faisais face à la blonde impétueuse. Aurélie ? Je n’la connaissais pas. Si, de vue, je pourrais reconnaitre son minois sournois parmi une foule de nanas faisant les soldes, ça c’est sûr. Ce que je connaissais le plus d’elle, c’était son punch. Ma lèvre inférieure s’en rappellerait de cette nuit, censée être tranquille, qui était parti en sucette à cause d’un quiproquo énorme. J’avoue, somnoler sur l’eau, c’est pas le must quand on veut éviter les regards. Remarque, l’étudiante devait quand même être blonde pour me penser en pleine noyade alors que j’avais les yeux au ciel. Anyway. Ce qui est fait ne peut pas être défait et elle allait supporter ma rancune pendant un long moment, croyez-moi. Alors oui, je lui faisais face. Je savais qu’elle me tiendrait tête, je savais qu’elle était coriace. Pas comme ces filles qui abandonnent rapidement face à un obstacle. Pas le genre non plus à draguer à tous les coins de rues si l’on en croyait les rumeurs. Peut-être que personne ne voulait d’elle ? Pas étonnant si elle envoie plus de droites que de textos coquins. Je n’étais pas dans le faux d’ailleurs, car elle ne s’attarda même pas à ramasser ses bouquins, me faisant immédiatement face. Bonjour ma belle. Oui, c’est moi. Et tu vas vite comprendre que j’suis pas du tout du genre à apprécier qu’on m’fasse chier. Aucun besoin de lui dire clairement car elle s’en rendrait vite compte. « Bla bla bla… » Levant les yeux en l’air, j’ai mimé la pipelette à l’aide de mes mains, image du clapier qui s’ouvre et qui se ferme. Parce que c’était ça, actuellement. Aurélie parlait face à moi, mais aucun son n’arrivait jusqu’à mes oreilles. Merci Steeve Jobs. Mais c’était loin d’être fairplay. Alors j’ai finalement opté pour enlever mes écouteurs, les laissant pendre sur mon teeshirt. Juste à temps pour voir la farouche blondinette montrer sa hargne en avançant d’un pas, se callant juste sous mon nez. « Mais n’hésite surtout pas. J’ai moi-même quelques arguments pour répondre justement. » Avec fourberie, j’agitai l’une de mes immenses mains en l’air. J’appuyai d’un regard déterminé, sans être menaçant. Si elle avait déjà entendu parler de moi, elle saurait que ça ne me gênerait pas le moins du monde de répliquer à un acte de violence sur moi. « C’est qu’t’es presque charmante t’sais ? J’connais pas mal d’Alpha & Kappa qui aime le genre de fille … farouche. J’peux voir pour t’mettre en relation, ça m’dérange pas... » J’bougeai pas d’un poil, laissant planer le doute sur mes intentions concernant cette petite attaque. La faire tourner bourrique, la faire exploser. Dieu que ce serait bon à voir !