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« Tomber est permis ; se relever est ordonné. » Ft. Timmy
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« Liv R. Landers »
~ Dépot de candidature : 24/05/2012 ~ Bavardages : 73
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Sujet: « Tomber est permis ; se relever est ordonné. » Ft. Timmy Dim 1 Juil - 15:08
Ce soir-là Liv était étendue sur le lit, il faisait une chaleur inimaginable. Esteban était rentré quelques heures plus tôt. Elle était allée lui ouvrir la porte et avait scruté son visage quelques instants. Cela faisait quelques jours qu'elle avait pris cette habitude. Elle connaissait le moindre recoin de ce visage angélique et modelé dans le coton. La plissure de ses lèvres, le scintillement de ses yeux, les rougeurs de ses joues, toutes ses expressions étaient d'autant plus d'indices concernant son humeur. Elle pouvait dire si sa journée s'était bien passée, s'il était fatigué, s'il avait faim et plus important encore, s'il était de bonne humeur. Ce soir, Este avait l'air épuisé, la journée avait été longue et usante, bien que tout s'était passé comme il le fallait, le rythme avait été soutenu et il avait couru partout. Mais rien de tout cela ne présentait un problème pour la jeune femme, il lui en avait parlé. Et les occasions où ils avaient une discussion se faisaient assez rares. C'était une bonne soirée. Il ne mit pas longtemps à aller se coucher et elle hésita à le suivre, mais elle n'en avait pas réellement envie, c'était encore tôt, elle souhaitait rester là à regarder Docteur House, il ne s'en formalisa pas. Finalement elle ne le vit que peu de temps, le temps du repas... Elle regarda les deux premiers épisodes, et puis elle se dit qu'il ne fallait pas exagérer, il se lèverait tôt demain et si elle voulait que les choses se passent aussi bien que ce soir, il ne valait mieux pas qu'elle tire trop sur la ficelle, sous risque de la briser. C'est donc vers 23 heures qu'elle alla se coucher, elle s'allongea près de son compagnon et le regarda un instant. Finalement elle s'allongea près de lui et tenta de s'endormir. La chose ne fut pas aisée, le soir allongée près de lui son esprit divaguait parfois même elle appréhendait le réveil près de lui. Mais après quelques minutes elle perdit la conscience du présent et trouva le sommeil.
Il faisait trop chaud pour dormir... Elle se réveilla deux heures plus tard. Alors lui-même remarqua sa présence et l'entoura de son bras, un geste qu'elle n'attendait pas, qu'elle n'attendait plus... Elle se rapprocha de lui, petit à petit et posa sa tête près de la sienne. Ces moments-là étaient presque les plus durs, le retrouver comme si tout le reste n'existait pas. Comme si elle inventait tout. Revoir en lui l'homme dont elle était tombée amoureuse et celui pour lequel elle ne pouvait pas partir, il n'était pas perdu, il était là quelque part, malheureusement il se faisait si rare... Et personne ne le voyait. Il passait pour un bon samaritain et elle pour l'ingrate qui allait raconter des mensonges à son sujet. Et pourtant c'était la vérité et Dieu sait que même la vérité elle ne voulait pas en parler, elle ne voulait pas que les autres le voient autrement, elle aimait le fait qu'ils voient en lui, l'homme qu'elle aimait mais elle détestait être la seule à ne plus le connaitre, cet homme-là lui manquait tant. Elle arrêta de penser à ces choses-là, au fond, il était là, face à elle, ne pouvait-elle pas simplement en profiter ? Ne pouvait-elle faire une croix sur le reste et se montrer digne de lui ? Pour qu'il ait envie encore et encore d'agir de cette façon et non d'une autre. Elle se redressa et retira sa chemise de nuit rouge foncée avant de se coller contre lui. Il ouvrit à nouveau les yeux et la regarda tandis qu'elle s'approchait de son visage. Elle passa ses mains sur son torse et lui les déposa dans ses cheveux. Et puis de fil en aiguille, il finit par déposer des baisers dans sa nuque et passer ses mains sur son corps. Ce soir il l'aimait, cela faisait balance avec tous les soirs où il la haïssait...
Et c'est à ce moment-là que le téléphone portable de Liv se mit à sonner. Aussitôt Esteban se retira sur la droite avec colère. « Qui c'est qui t'appelle à cette heure-là ?! » Désemparée, la jeune femme releva la couette, et pourtant elle avait toujours trop chaud. « Je sais pas, c'est pas grave, je ne vais pas décrocher. » Le regard assassin que lui lança son ami fut des plus clairs, il se leva et attrapa l'appareil puis le jeta sur le lit, il voulait savoir de qui il s'agissait malheureusement ou fort heureusement, ce numéro était inconnu. Oli leva les yeux vers Este. « Ca n'a pas d'import..» « Réponds ! »
Lorsque la jeune femme décrocha, elle eut au bout du ligne l'un des meilleurs amis de Timmy. La situation était plus délicate qu'il ne semblait. Elle répondit par des 'oui' et des 'd'accord'. Enfin avant de raccrocher elle ajouta 'J'y serai dans trente minutes.' S'en suivit l'heure des explications...
« J'dois y aller. » « Tu te fous de ma gueule, Olivia ? Et où ? Après tu me parles de confiance ? Si tu te barres pour aller voir un mec, y a des façons plus discrètes de le faire ! » « Ah ouais ? Tu as l'air bien au courant ! » Le mouvement qu'entreprit le jeune homme ne présageait rien de bon, elle sauta en arrière et éjectée du lit se cogna la tête contre l'armoire, lui se mit à sourire et ajouta tout bas. « Tu l'as pas volé. » Les larmes dans la gorge de voir à nouveau son petit monde merveilleux s'effondrer, elle attrapa des habits et au pas de course sortit de la chambre, lui ne tarda pas à la suivre hurlant des questions sur l'identité de son correspondant et l'endroit où elle se rendait. Liv ne savait pas mentir, elle ne dit rien et c'est en courant qu'elle sortit de là, les chaussures dans une main, les clés dans l'autre, et une robe enfilée à l'envers sur le dos.
Elle ouvrit la voiture et s'y enfonça. Stupide Timmy... Boire... Elle baissa le miroir et se regarda, elle ne pouvait pas arriver au commissariat avec cette tête... Elle prit son temps pour se composer. Tout ça par sa faute. Tout ça parce qu'elle était une stupide jeune femme que l'on pouvait appeler à deux heures du matin sans lui avoir parlé depuis des années et qui finirait toujours par vous venir en aide, à quel prix ? Elle attrapa son sac à main qui était maintenant à l'arrière et se donna un coup de rouge à lèvres et effaça le maquillage qui trainait sous ses yeux, après avoir dormi. Au bout de près de quinze minutes environ elle décida quand même de démarrer, elle arriverait sans doute avec près d'une heure de retard, qu'importe. Quel genre de remarque pourrait-il bien lui faire à ce sujet.
***
Elle descendit de sa voiture, sur le parking et avança jusqu'à l'intérieur. « Vous êtes là pour quelqu'un mademoiselle ? » « Timmy Madsen.» lâcha-t-elle froidement et l'homme hocha la tête. « Il n'est pas dans sa meilleure forme je vous préviens ! » Finalement il disparut et elle put alors entendre le bruit des pas qui se rapprochaient...
« Timmy K. Madsen »
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Sujet: Re: « Tomber est permis ; se relever est ordonné. » Ft. Timmy Sam 7 Juil - 16:12
Ce n’était pas sa place. Timmy ne devait pas être là, derrière les barres métalliques le privant de sa liberté. L’endroit était frais, sombre et même lugubre à cause d’une ampoule dans le couloir qui vacillait dangereusement. Elle s’éteindrait prochainement, c’était presque certains. Si l’on ajoutait à cela la solitude dans laquelle baignait l’étudiant de vingt-trois ans, nulle doute que ça donnerait des idées de scénarios d’épouvante au plus médiocre des réalisateurs. Pourtant, le jeune homme qui était piégé à cet endroit se mettait à apprécier la tranquillité des lieux. Pour une fois, il était bel et bien seul dans les geôles du commissariat de la ville. Preuve peut-être, qu’aucune personne ne s’était penché vers les ténèbres. Personne, hormis Madsen. Et s’il savait qu’il n’y avait aucune raison pour qu’il soit enfermé ici, il n’en disait mot. Il n’avait pas protesté une seule fois lorsque les agents lui avaient passé les menottes. Ni tenté de se défendre quand ils l’ont questionné. Pas parce qu’il n’en avait pas envie, mais parce que ça n’aurait servi à rien. C’était Timothy Kay Madsen. Son casier judiciaire était déjà entaché depuis de longues années déjà…
« Tu vas m’filer mon blé et rapid’. Sinon j’t’encastre la gueule dans le mur. » « Je… Je… Je l’ai pas sur moi je… » Son visage s’était retrouvé contre la paroi du petit restaurant situé dans la banlieue providencienne. Rixe. Règlement de compte qui survenait bien souvent lorsque l’on se retrouvait la nuit tombée dans un établissement peu fréquenté. C’était deux heures plus tôt. C’était l’origine de la présence de Timmy au commissariat. Pas parce qu’il faisait partie du lot, ni parce qu’il était le mec visé par la subite violence dans l’atmosphère. Mais parce que la tournure des évènements pouvait heurter et blesser d’autres gens. Des dommages collatéraux. Si cette gamine de sept ans, présente avec ses parents pour son anniversaire, se prenait un mauvais coup, l’étudiant l’aurait sur la conscience quoiqu’il puisse en dire. Alors oui, il est devenu acteur, se ruant sur la bande qui cherchait selon toute vraisemblance à récupérer leur argent. Qu’il fasse ça ailleurs. Merde.
Le bruit des barreaux de sa cage tinta au passage du chef brigadier. Il n’en perdait jamais une pour en rajouter une couche celui-là. « On va finir par te louer la piole mon grand. Continue comme ça et tu vas rester plus longtemps que quelques petits jours Madsen. » Il était connu, trop même. Lui qui n’avait cherché qu’à disparaitre et se faire le plus petit possible, Timmy était bien trop présent. Maintenant, le simple fait qu’il apparaisse dans les couloirs de l’université suffisait à faire détourner les visages des plus craintifs et d’attirer les plus intéressés. Mais rien de tout ça ne servait à l’instant présent. Le policier disparut dans le couloir sans que l’étudiant ne daigne lui accorder un regard. Simplement assis sur le lit d’infortune, les coudes reposant sur les cuisses, mains jointes… Les fissures du sol semblaient être plus intéressantes que la moindre personne dans les environs. Il allait finir par s’y faire, et même s’endormir. Après tout, Tim n’avait pas appelé Matt’ Rhodes. C’était pourtant le seul à pouvoir le faire sortir de là. Alors pourquoi ne rien faire, pourquoi ne pas passer un coup de fil, ou même demander à ce que Mathéo soit mis au courant de sa condition immédiate ? Aucune réponse. De toute évidence, Timmy ne cherchait pas plus à sortir de là qu’à se défendre du motif pour lequel on l’inculpait : état d’ébriété. Certes il avait bu – comme d’habitude. Mais ça ne le changeait en rien. Contrairement à ce petit bidule qui changeait de couleur et qui disait soit disant la vérité…
Après quelques temps, alors qu’il n’avait toujours pas bougé, du bruit se fit de nouveau entendre dans le couloir. Timmy soupira. Encore des railleries ou des menaces. Ces flics n’en finiraient donc jamais. Il suffisait d’un seul pour que leur soirée s’égaie. Au moins un des deux parties qui allait s’amuser. « Debout le jeune. Tu sors. » Mauvaise blague probablement, l’étudiant ne bougea pas. « J’ai pas que ça à faire Madsen, bouge-toi. Et n’oublie pas de la remercier. » Pour montrer qu’il s’agissait de la vérité, l’officier ouvrit la cellule en grand, montrant la sortie de sa main potelée. C’était quoi ce coup monté ? On le laisse sortir comme ça ? Après seulement quelques heures en cellule de dégrisement ? Et ce « remercie-la »… Qu’est-ce que ça voulait dire ? Une femme était venue signer une décharge pour lui et le ramenait sagement à la maison ? Toujours silencieux, Timmy se mit difficilement sur pied. Il fixa tout son poids sur la jambe droite pour une raison toute simple : son genou gauche avait subi un violent choc et l’empêchait de marcher convenablement. Il boitait, et mis un certain temps avant de déboucher enfin dans la salle d’accueil et sur cette petite silhouette à la chevelure brune.
Avant qu’elle ne se retourne, Timmy savait déjà de qui il s’agissait. Et elle ne devait pas être là. Pas elle. Pas ici. Pas avec lui. Et pourtant, il n’y avait pas d’autre explication. C’était bien elle qui l’avait fait sortir de cette cellule, en pleine nuit. Alors que ça faisait des mois qu’ils ne s’étaient adressé la parole. Aussi, Timmy resta silencieux lorsqu’il s’avança vers elle, les yeux rivés au sol en évitant soigneusement son regard. « Salut… » Rien de plus. Il la remerciait, c’était évident, mais la voir devant lui dans ces circonstances le rendait plus que perplexe. Elle ne devait pas faire partir de sa vie destructrice, ça il se l’était promis. Silencieux. Encore. Il n’écoutait plus ce que les officiers pouvaient bien lui dire. Pas plus qu’il n’était intéressé par les objets qu’on souhaitait lui rendre. Clefs, téléphone, quelques pièces de monnaie… Il s’en moquait. Tout ce qu’il voulait, c’était de mettre une certaine distance avec Olivia. Alors il prit les devant, tournant le dos aux quelques personnes présentes pour se diriger, boitillant, vers la sortie. Jusqu’à atteindre l’air frais de la nuit qui continuait son chemin…
« Liv R. Landers »
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Sujet: Re: « Tomber est permis ; se relever est ordonné. » Ft. Timmy Lun 30 Juil - 14:38
On se demande souvent quel chemin l’on a emprunté pour en arriver à ce stade. Ce point où les choses dérapent et où votre personne finit par vous devenir étrangère. Mais parfois ce n’est pas à votre sujet que votre esprit se tourmente, mais bien à propos de l’Autre. Et l’Autre ce soir, cette nuit, c’était Timmy. Liv devait admettre, que l’homme qu’il était à présent, elle ne le connaissait pas. Elle ne savait plus qui il était et ce qu’il avait bien pu vivre. L’alcool, les médicaments et tout ce qu’elle avait entendu dire à son sujet… Ce n’était pas la personne qu’elle avait connu, l’homme qui se tiendrait près d’elle, d’ici quelques instants, avait vécut des choses qu’elle ne pouvait pas même imaginer, et c’était sans doute pour le mieux, sinon elle risquerait de lui créer mentalement un pan de vie bien loin de la réalité. Si Timmy avait toujours été mystérieux, renfermé, le dernier à vous avouer ce qu’il vivait, ou pire ce qu’il pensait. Il fut un temps où elle avait progressivement abattu les murs entre eux, elle s’était immiscée dans ses plus profonds secrets, elle lui avait témoigné assez d’amour et de patience pour que sa patience triomphe, mais tout cela semblait être une autre vie. Un lointain passé qu’elle touchait uniquement du doigt. Comme l’on se souviendrait d’un film et des deux protagonistes principaux, qui auraient pris des chemins différents et dont on n’aurait plus jamais entendu parler.
A moins que celui-ci ne finisse un jour en prison, et que celle-là ne vienne payer sa caution…
Et voilà qu’elle se demandait si elle voulait savoir pourquoi et comment il avait finit ici, le lui demanderait-elle ? Ou préférerait-elle l’ignorer ? Ce serait lui montrer un intérêt plus poussé qu’il ne l’était. Peut-être, peut-être pas, cela lui importait, tout ce qu’elle voulait c’était peser si le fait de savoir satisferait sa curiosité ou la blesserait plus qu’autre chose. Pour le moment, il fallait bien avouer qu’elle n’avait pas même envie de lui adresser la parole, c’était trop dur ou trop tôt, voire même les deux. Comment avaient-ils pu passer près l’un de l’autre pendant deux longues années, elle ne se l’expliquait pas, et pourtant maintenant que la possibilité d’y remédier se proposait à elle, elle ne souhaitait pas même la saisir.
Et enfin il la tira de ses pensées, ses yeux se posèrent sur sa silhouette et elle déglutit. Il n’était que l’ombre de lui-même, visiblement blessé aussi bien physiquement que psychologiquement, elle resta également silencieuse. Si un instant elle avait baissé les yeux, cela ne dura pas, elle le regarda avec insistance sans siller. D’où puisait-elle cette force de caractère qui lui faisait défaut auprès d’Esteban, elle se le demandait mais peu importe, elle ne pouvait pas se laisser trimballer par deux hommes en même temps. Et jamais par Timmy, ce ne se pouvait…
Comme il s’éloignait, elle entendit quelques commentaires très déplacés derrière elle, l’un d’eux plus dur que l’autre « Regarde-moi cet enfoiré, qui la laisse plantée là quand elle paie pour sortir son cul d’ici. » La brune tourna les talons dans leur direction, et son regard peu amène les fit taire dans la seconde. « Mettez moi ça de côté, il viendra vous saluer demain. » Dit-elle en désignant les affaires personnelles de Monsieur Madsen et puis, puisant son courage dans une longue respiration, elle se dirigea finalement vers la sortie et rattrapa le jeune homme.
Elle attrapa son bras sans lui demander de permission, et s’il se mettait à grogner ou à protester ce serait la même chose et l’orienta vers sa voiture. « Tu m’indiqueras où tu habites. » lâcha-t-elle froidement. Elle ne lui laisserait pas le choix, pas cette fois. Elle souhaitait plus que tout s’endormir là, dans sa voiture et oublier toutes ces conneries, et le plus vite il serait chez lui, le plus vite, elle ne repenserait à ça que comme un cauchemar. Mais il ne pouvait pas imaginer…
Son regard se porta sur sa jambe, il lui faudrait être soigné, mais là encore, il se pouvait qu’il proteste, elle soupira sans retenue. Si elle avait su elle se serait carrément garée devant la porte, mais ç’aurait été mal venu, devant un poste de police. « Tu sais l’heure qu’il est ? » ne put-elle s’empêcher de lui dire d’un ton glacial. Elle s’en voulait déjà de l’en blâmer néanmoins, mais elle bouillonnait à l’intérieur et elle soupira à nouveau…
« Timmy K. Madsen »
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Sujet: Re: « Tomber est permis ; se relever est ordonné. » Ft. Timmy Sam 4 Aoû - 18:26
Quelle stupide idiotie avait encore fait l’étudiant du Michigan ? Toujours la même rengaine, toujours les mêmes problèmes. Il ne se passait pas un mois entier sans qu’il ne passe les portes de cet établissement sécurisé et que les flics ne lui tombent au coin du nez. Criards, moqueurs, parfois virulent dans leurs expressions. Et Timmy le leur rendait bien en obtempérant que quand bon lui semble. Cela aurait pu lui valoir des troubles plus importants encore, mais il semblait gérer avec une facilité innée les aléas de la geôle. Evitant de ce fait les juges et tribunaux. Pour l’instant, en tout cas. Cette fois pourtant, il savait qu’il avait poussé sur ses capacités. Blessure à la jambe. Perte de mobilité qui allait lui couter plusieurs entrainements et surtout, plusieurs matchs clandestins qui auraient pu lui apporter l’argent nécessaire à un bon train de vie. Douleur et ciel gris à l’horizon, rien ne pourrait être pire.
Olivia. Dès lors que ses yeux s’étaient confrontés à son visage, il venait de revoir son jugement. Celle qui l’avait aimé, celle qui l’avait aidé, était paradoxalement la dernière personne que Timmy aurait voulu voir. Ou était Mathéo, celui qui d’ordinaire, le sortait d’affaire ? Peut-être qu’il s’était trop reposé sur les épaules du Kappas et que, comme toute chose, l’amicalité à ses limites. Qui d’autre aurait pu se lever à deux heures du matin, en pleine nuit, pour venir le sortir d’une cage ? Au jour d’aujourd’hui, absolument personne. Plus aucun individu de confiance ne trainait dans l’entourage du beau brun, au point qu’il en vienne à regretter le temps ou son frère et lui faisait les 400 coups dans leur ville natale. C’était surement ça, un mal pour un bien. Ne plus avoir cette complicité avec qui que ce soit, afin de ne plus blesser personne – autant physiquement que moralement. Et pourtant, c’était Olivia qui était là et à qui il avait adressé un simple remerciement.
Que pouvait-il faire d’autre ? Rien. Deux ans sans lui adresser la parole, deux ans à garder un œil sur elle d’assez loin pour qu’elle n’ait pas l’impression d’être épier. Deux longues années. En ajoutant celles que Timmy a passées loin de Providence, le compte augmente. En ce laps de temps, la jolie brune s’était conçu une nouvelle vie, sans lui, reprenant son cours normalement. Alors oui, l’étudiant ne resterait pas à ses côtés. Il laissa ses effets et partit sans un mot, subissant une nouvelle fois les railleries des agents de police qui ne connaissait pas l’étendue de leur bêtise. Il n’aurait jamais dû l’appeler. Il n’en avait pas le droit. Pire. Pourquoi Madsen avait placé le numéro de Liv. dans son dossier personnel. Il avait fauté.
Dehors, le monde semblait s’être arrêté. Un ciel étoilé, une lune à demi pleine, peu de circulation et aucune présence humaine dans les environs. S’appuyant sur la rambarde, Timmy dévala les marches sans attendre. Pitié. Qu’Olivia ait la même idée. Qu’elle continue comme si cela n’avait été qu’un évènement passager à oublier au plus vite. Tout comme il le faisait, marchant difficilement mais fièrement sur le trottoir. Il ne savait pas où il allait. Ni même où il finirait par s’arrêter. Un bar encore ouvert, peut-être. Un banc public. Mais rapidement, la brunette l’eut rattrapée sans qu’il n’ait pu réellement faire dix pas. Direction le sens inverse, elle le menait. Olivia… Pourquoi… C’était la seule question possible. Qu’il ne posa pourtant pas. Pire, il ne dit mot. Tant mieux. Un Madsen qui parle serait signifier que quelque chose n’allait pas. Regard au sol, il se contenta de suivre, d’écouter, et de ne pas lever les yeux de ce goudron obscur. « … » Il restait silencieux, sentant le regard sérieux de Liv sur lui. L’heure qu’il était ? Aucune idée. Il n’y avait pas d’horloge, au sous-sol du commissariat. Il ne vous laissait pas garder votre montre, évidemment. Mais il devait répondre quelque chose, même stupide, pour montrer qu’il était le même gars qu’elle avait vu pour la toute première fois. « Tard… » Timmy K. Madsen, boiteux, le regard fuyant et déconfit par cette rencontre nocturne, venait de laisser s’échapper son deuxième mot de la soirée. Un record.
« Liv R. Landers »
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Sujet: Re: « Tomber est permis ; se relever est ordonné. » Ft. Timmy Dim 12 Aoû - 16:52
Liv avait sans doute volontairement préféré ignorer ce qu’elle entendait à propos de Timmy. Essayant coûte que coûte de se convaincre qu’elle ne s’y intéressait pas, ou pire encore, qu’elle n’en avait cure à présent, qu’il ne faisait plus partie de sa vie. Et pourtant, elle finissait toujours par en apprendre à son sujet plus qu’elle ne l’aurait voulu. A croire que les gens estimait qu’ils seraient à jamais liés. Et à bien y réfléchir, elle réalisait à présent qu’il avait pour sa part dû entendre deux à trois choses la concernant, choses qu’elle ne considérait pas avoir à lui conter. Ah le plaisir du campus de Providence, où l’intimité est chose rare. Voire inconnue.
Au bout d’un certain temps, Liv avait tiré un trait là-dessus, les rumeurs qui pouvaient circuler à son égard étaient le cadet de ses soucis, du moment que cela ne revenait pas aux oreilles d’Esteban. Mais elle était bien placée pour savoir qu’elles n’étaient pas toutes fausses et c’est pourquoi elle n’arrivait pas complètement à se désintéresser de ce qu’elle entendait au sujet de Timmy.
Ce qui n’empêchait pas qu’elle reste malgré tout en dehors de sa vie… jusqu’à ce soir. Quand elle avait décroché le téléphone, elle n’avait pas compris. Sur le coup, cela lui semblait invraisemblable, d’avoir des nouvelles de lui en pleine nuit. Timmy avaient des défauts, mais pas celui de revenir la gueule enfarinées quatre ans plus tard… Et puis elle avait commencé par s’inquiéter pour lui, du moins, pendant les quelques secondes où ça n’avait pas tourné au vinaigre chez elle.
Elle n’osait pas le regarder, trop de sentiments contradictoires la tenaillaient, le tout terrassé par la colère. La colère face à cette situation, face à ce qu’il avait déclenché chez elle et dont il n’avait pas conscience, la colère face à son silence qu’elle connaissait trop bien mais surtout, la colère de le voir ainsi. Et ce sentiment dominait les autres dans le seul but de cacher le souci qu’elle se faisait pour lui, la Mal que ça lui faisait de le voir errer là comme un automate qui cherche à s’éloigner sans donner d’explications. Et puis l’état physique dans lequel il se trouvait tout simplement. Au moins il ne discuta pas ses décisions et la jeune femme s’apaisa tout doucement, après tout elle ne pouvait pas attendre de Timmy d’être un autre que Timmy. Ils avancèrent vers la voiture quand il répondit finalement à cette question emportée. Liv leva les yeux vers lui, et finit par scruter son visage. Leurs pas lents résonnaient sur le bitume et elle savait qu’ils étaient peut-être encore épiés par les loubards du commissariat, plus ils s’éloignaient et mieux elle se sentait à ce sujet.
Lancer une conversation relèverait de l’impossible et ne mènerait sans doute nulle part, pour le moment d’ailleurs tout ce qui lui importait c’était de mettre un terme à cette entrevue, de le ramener lui dans un endroit sain et de tirer un trait là-dessus, mais elle savait qu’à partir de maintenant, elle aurait à nouveau du travail à faire sur elle-même pour agir comme si cette soirée n’avait pas existée et elle le regrettait déjà. Mais pas au point de le laisser sur le bord du trottoir.
Tard, certes…
La voiture n’était pas très loin et ils n’avaient toujours pas échangé un mot de plus. La jeune femme ne pensait pas avoir à dire quoi que ce soit de plus. Mais sans réponses elle retournerait cette situation encore et encore dans sa tête ?
« Alors ? » décida-t-elle de prononcer, court et précis, à lui de faire les efforts maintenant.
Ils contournèrent le véhicule et elle ouvrit la porte, une fois que le jeune homme se fut installé comme il se doit, elle prit place côté conducteur. Sans ménagement elle le pria d’attacher sa ceinture et démarra le véhicule. Elle s’éloigna du commissariat et s’enfonça dans la ville en attendant ses instructions ainsi qu’une bonne explication.
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Sujet: Re: « Tomber est permis ; se relever est ordonné. » Ft. Timmy
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